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miércoles, 8 de mayo de 2024

Lexique roman; Lista - Deslivransa, Desliuransa, Delivransa, Deliuransa

 

Lista, s. f., bande, bordure, liteau, bord.

Voyez Denina, t. III, p. 45 et 46.

L'ancien teutonique avait liste, dont l'allemand a fait Leiste.

Le poëme sur l'expédition de Charlemagne en Espagne offre ce mot dans l'inscription gravée autour du bouclier de Roland:

Mit Guldinem bohstaven

Was an there listen ergraven.

V. 1852 et 1853.

Schilter, Thes. antiq. teut., t. III, v° Liste.

Un mantelh 

D'un drap de seda bon e belh

Que hom apela sisclato, 

Vermelh ab lista d'argen fo.

R. Vidal de Bezaudun: Unas novas.

Un manteau d'un drap de soie bon et beau qu'on appelle brocard, il fut vermeil avec bordure d'argent.

ANC. FR. Li rois fu en la sale bien painturée à liste. 

Roman de Berte, p. 125.

CAT. Llista. ESP. PORT. IT. Lista. (chap. Llistó, llistons; veta, vetes; faixa, faixes; a un escut : barra, barres; franja bordada, franges bordades.)

En la estrelleta de Cuba y les barres de Aragó

2. Listar, v., jasper, border, tracer des bandes, veiner.

Part. pas.

Vengut es a la cambra del fi marbre listat.

Roman de Fierabras, v. 2680.

Est venu à la chambre du pur marbre jaspé.

ANC. FR.

Ochirent le traytre ou hault palais listé.

Poëme de Hugues Capet, fol. 19. 

Le ban de Macidoine qui fu listé d' orfrois. 

Poëte anonyme. Du Cange, t. IV, col. 233. 

Li quatre fil Aymon sont el palais listé. 

Roman de Renaud de Montauban. 

ANC. CAT. Llistar. ANC. ESP. Listar. IT. Listare.

3. Listre, s. m., lisière, bordure.

Bons es per listre e per drap.

T. de G. Rainols d'Apt et de G. Magret: Maigret.

Il est bon par lisière et par drap.

Le PORT. et l' IT. ont listra.

4. Listrar, v., jasper, border, tracer des bandes.

Part. pas. A son col a pendut son bon escut listratz.

Roman de Fierabras, v. 1045.

A suspendu à son cou son bon écu bordé.

PORT. Listrar. (chap. Vetejá; bordá; fé barres; fé faixes; fé franges.)


Livell, s. m., lat. libella, niveau.

Tot o mena a plom et a livell et a drecha linha.

Fay tot a regla coma peyralier lo mur tot engal a livell.

V. et Vert., fol. 59.

Mène tout d'aplomb et de niveau et en droite ligne.

Fait tout à la règle comme le maçon le mur tout égal de niveau. 

ANC. CAT. Livell. PORT. Livel. IT. Livello.

2. Nivel, s. m., niveau.

Mesura tenent la corda a nivel de l'ayga. 

Trad. du Tr. de l'Arpentage, part. Ire, c. 35. 

Mesure tenant la corde au niveau de l'eau. 

CAT. MOD. Nivell. ESP. PORT. Nivel. (chap. Nivell, nivells; v. anivellá, nivellá.)


Livor, s. f., lat. livor, couleur livide, lividité.

A blancor perteno... livor o flavor.

Las autras causas de livor.

Eluc. de las propr., fol. 265 et 266.

A blancheur appartiennent... lividité ou jaune-vert.

Les autres causes de lividité. 

ESP. PORT. Livor. IT. Livore.

2. Lividitat, s. f., lividité.

Lividitat o blaveza. Eluc. de las propr., fol. 88.

Lividité ou pâleur.

3. Livenc, adj., livide.

Quan, per operacio de natura, vert o negre torna livenc.

Eluc. de las propr., fol. 266.

Quand, par opération de nature, vert ou noir devient livide.

(chap. Lívit : pálit : blanc o blang com un papé; descolorit; livits, lívida, lívides; palits, pálida, pálides. Los “indios” de Nortamérica los díen “cara pálida” als blancs.)

Artur Quintana, Arturo Quintana Font


Livre, Liure, adj., lat. liber, libre, affranchi, détaché.

Sia sers, sia livres. Trad. de Bède, fol. 74.

Soit serf, soit libre.

Fig. Es livres de peril.

C' om sia livres de mal.

Trad. de Bède, fol. 49 et 13.

Est affranchi de péril.

Qu'on soit affranchi de mal. 

CAT. Llibre. ESP. Libre. PORT. Livre. IT. Libero. (chap. Libre, libres; solt, solts, solta, soltes; afranquit, afranquits, afranquida, afranquides.)

2. Livrar, Liurar, v., lat. liberare, délivrer, sauver, débarrasser.

Lo sanh bers on Dieus fon sebelhitz

Volon liurar aissilh que de lay so.

Guillaume de Mur: D'un sirventes.

Le saint tombeau où Dieu fut enseveli veulent délivrer ceux qui de là sont.

Qui livra lo colpable de torment. Trad. de Bède, fol. 78.

Qui délivre le coupable de tourment.

- Livrer, accorder, remettre entre les mains, adonner.

De sos pres pres esmenda

Del rey, qu'els i degra liurar.

Bertrand de Born: Quan vey pels.

Pour ses prisonniers il prit rançon du roi, c'est pourquoi il devrait les lui livrer.

Livri vos lo rial gant per seynhalh e per fermetat de possessio de la calh vos meti. Philomena.

Je vous livre le gant royal pour marque et pour assurance de la possession en laquelle je vous mets.

Mi rent a lieys e m liure.

Le Comte de Poitiers: Farai chansoneta.

Je me rends et me livre à elle.

Loc. Aquest hom liurar a mort. Trad. de l'Évangile de Nicodème. 

Livrer cet homme à mort.

Los quals nos venen livrar batalha. Chronique des Albigeois, col. 97.

Lesquels nous viennent livrer bataille.

Part. pas. Qu'om sia livratz de mal. Trad. de Bède, fol. 13. 

Qu'on soit délivré de mal.

Ja non er per lui livratz cartiers.

Roman de Gerard de Rossillon, fol. 21.

Jamais ne sera par lui accordé quartier. 

Substantiv. Li liurat a maltraire.

G. Faidit: Fort chausa.

Les adonnés à mal agir.

CAT. Llibrar, lliurar. ESP. Librar. PORT. Livrar. ANC. IT. Livrare, liverare.

IT. MOD. Liberare. (chap. Liberá: libero, liberes, libere, liberem o liberam, liberéu o liberáu, liberen; liberat, liberats, liberada, liberades.)  

3. Livramen, Liuramen, s. m., délivrance.

Paors de Dieu es fons de vida e livramens de mort. 

Trad. de Bède, fol. 31.

La crainte de Dieu est fontaine de vie et délivrance de mort.

ANC. ESP. Libramiento. IT. Liberamento.

4. Livreza, Liureza, s. f., liberté, indépendance.

Aqui unt es l' esperiz de Deu, aqui es liureza.

Mellier es sosgeita cervituz que liureza ergolioza.

El persegra la grandeza dels peccatz per la livreza de virtut.

Trad. de Bède, fol. 74 et 50.

Là où est l'esprit de Dieu, là est liberté.

Meilleure est servitude soumise que liberté orgueilleuse.

Il poursuivra l' énormité des péchés par l' indépendance de la vertu.

5. Libert, s. m., lat. libertus, affranchi, libéré.

Lo libertz non pot clamar son patron en plait ses mandamen de la poestat. Trad. du Code de Justinien, fol. 3.

L' affranchi ne peut appeler son patron en justice sans permission de l'autorité.

CAT. Llibert. ESP. PORT. IT. Liberto. (chap. Libert : liberat; liberta : liberada; liberts : liberats : libertes : liberades. Lo pun 6 y 7 es lo mateix.)

6. Libertin, s. m., lat. libertinus, affranchi.

Lo patros non es tengutz per so libertin, ni lo libertins non es tengutz per son patron. Trad. du Code de Justinien, fol. 27.

Le patron n'est pas tenu pour son affranchi, ni l' affranchi n'est pas tenu pour son patron.

ANC. FR. C'est en vain qu'un libertin, qui a autrefois esté esclave, souhaitteroit d'estre ingénu; sa condition originelle et accidentelle y répugne. Camus de Bellay, Diversités, t. I, fol. 271.

ESP. PORT. IT. Libertino. (N. E. El término libertino, libertinos, libertina, libertinas ha sufrido un cambio importante respecto a liberto, libertos, liberta, libertas.)

7. Libertina, s. f., lat. libertina, affranchie.

Adjectiv. Sera franca, e sera libertina del vendedor.

Trad. du Code de Justinien, fol. 41. 

Sera libre, et sera affranchie du vendeur.

8. Libertat, s. f., lat. libertatem, liberté, indépendance, franchise, immunité.

Segon las libertatz sobre dichas. Charte de Gréalou, p. 114.

Selon les libertés susdites.

Recognoc l'amor que son poble li portava, et donet plusors dons e libertats. Genologia dels contes de Tholosa. 

Reconnut l'amour que son peuple lui portait, et donna plusieurs dons et libertés. 

CAT. Llibertat. ESP. Libertad. PORT. Liberdade. IT. Libertà, libertate, libertade. (chap. Libertat, llibertat; libertats, llibertats.)  

9. Liberacio, s. f., lat. liberatio, libération, délivrance.

Dels mals passatz querem perdo;

Dels presens, liberacio.

Brev. d'amor, fol. 104.

Des maux passés nous requérons pardon; des présents, délivrance.

Per razo de sa liberacio. Eluc. de las propr., fol. 128. 

Par raison de sa délivrance. 

ANC. FR. Louant la clémence dudit empereur en la libération de plusieurs prisonniers qu'il avoit prins.

Monstrelet, t. II, fol. 76. 

ESP. Liberación. IT. Liberazione. (chap. Liberassió, liberassions.)

10. Liberal, adj., lat. liberalis, libre.

An perdut liberal voluntat. L'Arbre de Batalhas, fol. 26. 

Ont perdu libre volonté. 

En leial et liberal... possessio.

Tit. de 1295. DOAT, t. CXXXIX, fol. 125. 

En loyale et libre... possession.

Las causas sosmezas a liberal arbitre. Eluc. de las propr., fol. 11.

Les choses soumises à libre arbitre.

- Libéral.

Era larx a donar e liberals. 

Exercitatz en las sciensas liberals.

Cat. dels apost. de Roma, fol. 21 et 153. 

Était large et libéral à donner. 

Exercé dans les sciences libérales. 

ANC. FR. Les voluptés du boire et du manger ont un souvenir qui n'est point libéral ne digne de gens d'honneur. 

Amyot, Trad. de Plutarque. Morales, t. 1, p. 265.

CAT. Lliberal. ESP. PORT. Liberal. IT. Liberale. (chap. Liberal, liberals; lliberal, lliberals.)

11. Liberalmen, Liberalmens, adv., librement, libéralement, généreusement.

Fos liberalmen laisada als crestias. Cat. dels apost. de Roma, fol. 16. 

Fût librement laissée aux chrétiens.

Sa gracia liberalmen 

Tramet aondosamen 

Tot jorn a cels que s vol e 'l platz. 

Brev. d'amor, fol. 2. 

Sa grâce libéralement il transmet avec abondance toujours à ceux qu'il veut et (qu'il) lui plaît.

Si tu as petit d'aquo, dona liberalmens segon ton poder.

V. et Vert., fol. 81. 

Si tu as peu de cela, donne libéralement selon ton pouvoir.

CAT. Lliberalment. ESP. PORT. IT. Liberalmente. (chap. Liberalmen.)

12. Deslivre, Desliure, Deslieure, Delivre, Deliure, adj., libre, indépendant.

Negus homs non es franc ni deslivres de mala servitut, sinon en gracia de Dieu. V. et Vert., fol. 33. 

Nul homme n'est affranchi ni libre de male servitude, sinon en grâce de Dieu.

Anar s'en pot delivres ab adreitz comjatz. Guillaume de Tudela. 

Peut s'en aller libre avec de justes congés. 

Ab delivra entrada e ab delivra eissida. Cout. de Condom. 

(chap. En libre entrada y en libre eissidaeixida, issida, ixida.)

Avec libre entrée et avec libre sortie.

El regne del cel, 

On son deslieures li fizel.

Brev. d'amor, fol. 108. 

Au royaume du ciel, où sont libres les fidèles.

- Délivré, débarrassé.

Procuret si vomit, et ayshi fo delivre.

Eluc. de las propr., fol. 243. 

Se procura vomissement, et fut ainsi délivré. 

Serem deslivre del diable. V. et Vert., fol. 45. 

Nous serons délivrés du diable.

Fon deslivra

De tota malanansa.

V. de S. Honorat. 

Fut délivrée de toute maladie.

ANC. FR. Se li passages fust délivres.

Roman de la Rose, v. 490.

Non, non, ton trépas m'a rendu 

D' espoir et de crainte délivre... 

Je ne crains plus rien que de vivre. 

Bertaut, p. 227. 

Sans les emmailloter ni lier de bandes ni de langes, de sorte qu'elles les rendoient plus délivres de leurs membres.

Amyot, Trad. de Plutarque. Vie de Lycurgue.

- En termes de jurisprudence, quitte, libéré, affranchi.

El es deslieures d'aquel dan que sos sers avia fait.

Trad. du Code de Justinien, fol. 22. 

Il est quitte de ce dommage que son serf avait fait.

- Prompt, expéditif, diligent, alerte. 

El mon no sai hom tan desliure

Pogues totz mos peccatz escrieure.

Folquet de Marseille: Senher Dieus. 

Je ne sais au monde homme si expéditif qu'il pût écrire tous mes péchés. ANC. FR. Afin qu'ils allassent plus légers et plus délivres à ce voyage. Amyot, Trad. de Plutarque. Vie de Paul-Émile. 

Fig. Ben greu trob hom joi deslivre.

A. Daniel: Lancan. 

Bien difficilement on trouve joie prompte. 

Adv. comp. Quan foro totz garnitz, vengro s'en tot a deliure vais Marseli.

Philomena. 

Quand ils furent tous équipés, ils s'en vinrent tout promptement vers Marsile.

Vos est cela que a desliure 

Me podetz far morir o viure.

Roman de Jaufre, fol. 78. 

Vous êtes celle qui promptement me pouvez faire mourir ou vivre. 

ANC. FR. Miez voil estre leuz à délivre

Qu'en chaiene ricement vivre.

Marie de France, t. II, p. 177.

CAT. Deslliure, deliure.

13. Deslivramen, Desliuramen, Deslieuramen, Delivramen, Deliuramen, s. m., délivrance, absolution, liberté.

Deslieuramen de peccatz.

Aimeri de Bellinoy: Cossiros.

Absolution de péchés.

Tro Dieus e sos bos astres li det deliurament. Guillaume de Tudela.

Jusqu'à ce que Dieu et son bon astre lui donna délivrance.

ANC. CAT. Deslliurament, delivrament. ANC. ESP. Delibramiento.

14. Delivrazo, Deliurazo, s. f., délivrance.

Auzi s' ancmais dir de nulh preisonier 

Que non ames fort sa delivrazo? 

Gausseran de Saint-Leidier: Puois fin' amors. 

S' entendit-il oncques plus dire de nul prisonnier qu'il n'aimât pas fort sa délivrance?

ANC. FR. Ke il prenge conroi de lor delivraison.

Roman de Rou, v. 1631.

15. Delivratio, Deliuratio, s. f., délivrance, livraison, remise.

En la delivratio d'amont dita.

Tit. de 1419. DOAT, t. LIV, fol. 292. 

En la livraison dessus dite.

16. Deslivrar, Desliurar, Deslieurar, Delivrar, Deliurar, v., délivrer, affranchir, débarrasser, acquitter.

Rezemer e deslivrar los prezoniers. V. et Vert., fol. 80. 

Racheter et délivrer les prisonniers

Miels saup Lozoics desliurar 

Guillelme.

Bertrand de Born le fils: Quant vei lo. 

Mieux sut Louis délivrer Guillaume. 

De que si puescan deslivrar

Tanz deutes com as a pagar.

V. de S. Honorat. 

De quoi se puissent acquitter tant de dettes comme tu as à payer.

De pagans e d'avol gen 

Delivrar lo monimen.

Giraud de Borneil: Jois sia. Var. 

De païens et de méchante gent délivrer le tombeau.

Femna fai, al efantar,

Plus leugieiramen deslieurar.

Brev. d'amor, fol. 40. 

Femme, au moment d'enfanter, fait plus aisément délivrer.

ANC. FR. E nus delivret fumes.

Seient delivret li tuen ami. 

Anc. trad. du Psaut. de Corbie, ps. 123 et 59. 

La roine Frédégonde se délivra d'un fil; bauptiziez fu à Paris.

Rec. des hist. de Fr., t. III, p. 235.

- Hâter, presser.

Dis al abbat que no fes tan gran messa, e que s' en deliures. 

Que s deliuresso de far la batalla. Philomena.

Dit à l'abbé qu'il ne fît pas si longue messe, et qu'il s'en hâtât.

Qu'ils se hâtassent de livrer la bataille.

- Écarter, retirer.

C' om delivre la brasa a forza et a poder. V. de S. Honorat. 

Qu'on écarte la braise à force et à puissance. 

Subst. Qui al desliurar non cor

Greu sera per lui desliuratz.

Aimeri de Bellinoy: Cossiros. 

Qui ne court au délivrer sera difficilement délivré par lui.

Part. pas. Anc hom mais pres no fo 

No volgues esser deslivrat. 

Granet: Fin pretz.

Oncques plus homme ne fut prisonnier qui ne voulût être délivré.

Aura deslieurat Israel. Liv. de. Sydrac, fol. 119. 

Aura délivré Israël. 

CAT. Deslliurar. ANC. ESP. Delibrar. IT. Delivrare.

17. Deslivramen, Desliuramen, Delhivrament, adv., librement, indépendamment.

Obra plus apertamen 

Ades, e plus deslivramen.

Deudes de Prades, Poëme sur les Vertus. 

Agit plus ouvertement toujours, et plus librement. 

Ausel fai mudar bel e gen 

En pauc de temps desliuramen.

Deudes de Prades, Auz. cass.

Fait muer bien et gentiment un oiseau en peu de temps librement.

Puesca poiar et decendre delhivrament.

Tit. de 1219. DOAT, t. CXVIII, fol. 16.

Puisse monter et descendre librement.

18. Delivrier, Deliurier, Deslieurier, s. m., délivrance, absolution, débarras.

Se ieu mueir, er mi gran deliuriers.

Bertrand de Born: Miez sirventes. 

Si je meurs, (ce) me sera grand débarras. 

Pueys ses argen no y trob om deslieurier.

B. Carbonel: Per espassar.

Puis sans argent on n'y trouve absolution.

Conquier 

Als encarceratz deslieurier.

Brev. d'amor, fol. 92. 

Conquiert délivrance aux incarcérés.

19. Allivrar, Alliurar, v., délivrer, débarrasser.

Part. pas. Allivrada jacia d'un precios enfan. V. de S. Honorat. 

Gisait délivrée d'un précieux enfant.

20. Deliberacio, s. f., lat. deliberatio, délibération, réflexion.

Saviament et ab deliberatio. V. et Vert., fol. 68.

Sagement et avec délibération.

Senes deliberacio.

Brev. d'amor, fol. 212.

Sans réflexion.

Am gran deliberatio.

Tit. de 1351. DOAT, t. CXLVI, fol. 218. 

Avec grande délibération.

CAT. Deliberació. ESP. Deliberación. PORT. Deliberação. IT. Deliberazione.

(chap. Deliberassió, deliberassions.)

21. Deliberar, v., lat. deliberare, délibérer, résoudre.

Van deliberar... de laissar et abandonnar la dita plassa.

Chronique des Albigeois, col. 18.

Vont délibérer... de laisser et abandonner ladite place.

Part. pas. Entendet que lo dit leguat venia deliberat.

Chronique des Albigeois, col. 8. 

Apprit que ledit légat venait résolu.

CAT. ESP. PORT. Deliberar. IT. Deliberare. (chap. Deliberá: delibero, deliberes, delibere, deliberem o deliberam, deliberéu o deliberáu, deliberen; deliberat, deliberats, deliberada, deliberades.)

22. Deliberadamen, adv., délibérément, résolument.

Deliberadamen et am bon conselh.

Tit. de 1389. DOAT, t. XXXIX, fol. 206.

Délibérément et avec bon conseil. 

CAT. Deliberadament. ESP. PORT. Deliberadamente. IT. Deliberatamente.

(chap. Deliberadamen, aposta, a propósit, en tota la intensió.)

23. Deslivransa, Desliuransa, Delivransa, Deliuransa, s. f., délivrance, action de livrer, livraison.

Tant que ad aquela desliuransa.

Tit. de 1270. DOAT, t. IX, fol. 67.

Tant qu'à cette livraison.

S' endevenia qu' en la deliuransa fos trobats meinhs un gras.

Tit. de 1282. DOAT, t. CXVIII, fol. 192.

S'il advenait qu'en la délivrance fût trouvé un grain de moins.

(chap. Liberassió, liberassions; entrega, entregues.)

martes, 8 de agosto de 2017

Nace la ASAMBLEA NACIONAL ANDALUZA para independizarse de España y que reivindica parte de Portugal y el Rif.

Nace la ASAMBLEA NACIONAL ANDALUZA para independizarse de España y que reivindica parte de Portugal y el Rif.

http://spaincrisis.blogspot.de/2017/08/andalucia-ana.html?m=1


Serra Saún , Joan , de Gandesa :

També Catalunya pot reclamar Murcia i Almeria, conquerides per Jaume I el Conqueridor. Per cert, Almeria al seu escut encara està la senyera i a Murcia no fa massa anys la van treure els del PP. La història no enganya.

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=465780910462027&id=100010903655119

Rosa Comellas

Doncs tens raó Joàn !



Ramón Guimerá Lorente

La historia no engañe, Aragó pot reclamá Cataluña, Jaume ere rey de Aragó, de Valensia, //

Jaime I de Aragón el Conquistador (Montpellier, 2 de febrero de 1208-Alcira, 27 de julio de 1276) fue rey de Aragón (1213-1276), de Valencia (1238-76) y de Mallorca (1229-1276), conde de Barcelona (1213-1276), conde de Urgel, señor de Montpellier (1219-1276) y de otros feudos en Occitania.

viernes, 6 de octubre de 2023

Bertrand de Born.

Bertrand de Born.


Cazutz sui de mal en pena,
Quar vauc lai o 'l cors mi mena,
E jamais
No m descarguarai del fais;
Qu' il m' a mes en tal cadena
Don malha no s descadena,
Quar m' atrais
Ab un dous esguart en biais
Una blanca, fresca Elena.
Fait ai longua quarantena,
Mas hueymais
Sui al dijous de la Cena.


Tant es d' amorosa mena
Qu' ieu morrai si no m' estrena
D' un dous bais;
Mas ab trop d' erguelh m' eslais
De tota beutat terrena.
An pres las tres de Tolena
Fis e gais,
Mas ilh es sobr' ellas mais
Que non es aurs sobr' arena:
Qu' ieu no vuelh aver Ravena,
Ni Doais,
Ses cuidar qu' ella m retenha.


Jamais non er cortz complia
On hom non guap ni non ria;
Cortz ses dos
Non es mas parcs de baros:
Que mort m' agra ses faillia
L' enuey e la vilania
D' Argentos;
Mas lo gens cors amoros,
E la doussa cara pia,
E la bona companhia,
E 'l respos,
De lai Saissa m deffendia.

Ren en beutat no m gualia;
Ni m fai nulha fantaumia
Lo joios,
Joves, gens cors amoros:
E gensa qui la deslia;
Et on hom plus n' ostaria
Guarnizos,
Plus en seria enveyos;
Que la nueg fai parer dia
La guola, e qui la vezia
Plus en jos
Tot lo mons n' agensaria.

Ab que s tanh qu' amors m' aucia

Per la gensor qu' el mon sia
En perdos;
Quan mir sas belhas faissos,
Conosc que ja non er mia:
Que chauzir pot si s volia
Dels plus pros
Castelhas, o rics baros;
Qu' en lieys es la senhoria
De pretz e de cortezia,
De faitz bos;
E deu far que ben l' estia.


Domna, sai en Normandia
Sui per vos la nueit e 'l dia

A pensos;
Qu' el vostre gen cors joyos
Me sembla qu' ades me ria.

II.

Ges de disnar non for' oimais maitis
Qui agues fort bon ostau,
E fos dedins la carns e 'l pans e 'l vis,
E 'l focs fos clars e de fau.
Lo plus rics jorns es oi de la setmana,
E degran estar suau:
C' aitan volgra volgues mon pro Na Laina,

Com lo seingner de Peitau.

Per saludar, torn entr' els Lemozis,
Cella que a pretz cabau:
Mos belhs Seingner e mos belhs Sembelis
Qeiron oimais qui las lau;
Qu' ieu ai trobat del mon la plus certana,
E la gensor c' om mentau;
Per que s' amors m' es tan cotediana,
Qu' a las autras mi fai brau.

Gens joves cors, francs e verais e fis,
D' aut paratge de reiau,
Per vos serai estraitz de mon pais,
E m mudarai part Anjau;
E car es tan sobr' autras sobeirana
Vostra valors, e plus au,
C' onrada n' er la corona romana
Si 'l vostre cap s' i enclau.

Al dolz esgar que m fes, et ab clar vis,

En fes amors son esclau,
Quan mos Seingner m' ac pres de lei assis

Sobr' un feutre enperiau;
La paraula fon doussa et humana,
E 'l dir cortes e liau
E de solatz mi semblet
Catalana,
E d' acuillir de son jau.

Al gen parlar que m fetz, et al gen ris
Quan vi las denz de cristau,
E 'l cors dalgat, graile e fresc e lis
Vi benestan en bliau;
E la colors fo fresca e rosana
Que tenc mon cor dinz sa clau:
Mais ac de joi que qui m des Corezana,

Car a son grat m' en esjau.


De tota es Na maier sobeirana,
De tot can mar, terra clau.

III.

Domna, puois de mi no us cal,
E partit m' avetz de vos
Senes totas ochaisos,
No sai on m' enqueira
Que jamais
Non er per mi tan rics jais
Cobratz; e si del semblan
Non trob domna, a mon talan,
Que m vailla vos qu' ai perduda,
Jamais non vuoill aver druda.

Puois no us puesc trobar engual,
Tan bella que fos tan pros,
Ni sos rics cors tan joyos,
De tan bella tieira,
Ni tan gais,
Ni sos rics pretz tan verais,
Irai per tot acaptan
De chascuna un bel semblan,
Per far domna soicebuda,
Tro vos me siatz renduda.

Fresca color natural
Pren, bels Sembelis, de vos,
E 'l douz esguart amoros;
E fatz gran sobreira
Car re i lais,
Qu' anc res de ben no us sofrais.
A ma domna Elis deman
Son adreg parlar gaban,
Que m don' ab mi dons ajuda,
Pois non er fada ni muda.

De Chales la vescomtal,
Vuoill que m done ad estros
La gola, e 'ls mans amdos.
Pois tenc ma carrieira,
No m biais,
Ves Roca Choart m' eslais
Als pels N' Agnes que m daran,
Qu' Iseus, la domn' a Tristan,
Qu' en fo per totz mentauguda,
No 'ls ac tan bels a saubuda.

N' Audiartz, si be m vol mal,
Voill que m do de sas faissos
Que il estai genliazos;
E car es enteira,
C' anc no s frais
S' amors, ni no l' a en biais.
A mon Miels de Ben deman
Son adreit nou cors prezan,
De que par a la veguda
La fassa bon tener nuda.

De Na Faidida atretal
Voill sas bellas dens en dos,
L' acuillir e 'l gen respos
Don es presenteira
Dins son ais.
Mos Bels Miraills voill que m lais
Sa gaiesa e son bel gran,
E car sap son benestan
Far don es reconoguda,
E no s' en camja ni s muda.

Bels Seigner, ieu no us quier al,
Mas que fos tan cobeitos
D' aquestas, cum sui de vos:
C' una lechadeira
Amors nais,
Don mos cors es tan lecais,
Qu' am mais de vos lo deman,
Que d' autra tener baisan.
Doncs, mi dons per que m refuda,
Pois sap que tan l' ai volguda?

Papiol, mon Aziman
M' anaras dir en chantan,
C' amors es desconoguda
Sai, e d' aut bas cazeguda.

IV.

Ieu m' escondisc, domna, que mal non mi er
De so qu' an dig de mi fals lauzengier;
Per merce us prec que non puescon mesclar
Vostre gent cors adreg e plazentier,
Franc et humil, leyal e drechurier,
Encontra 'l mieu per messonguas comtar.


Al primier lans pert ieu mon esparvier,
E 'l m' aucion el ponh falcon lanier,
E porton l' en, e qu' ie 'l veya plumar,
S' ieu mais de vos, ont ai mon cossirier,
Non am totz temps aver lo dezirier
Que de nulha s' amor, ni son colguar.

Domna, s' ieu ai mon austor anedier
Bon e volan e prenden e mainier,
Que tot auzelh puesca apoderar,
Singn' e grua et aigron blanc o nier,
Volrai lo donc, mal mudat guallinier,
Gras, debaten, que non puesca volar.

Escut al colh, cavalgu' ieu ab tempier,
E port sallat, capairon traversier,
E regnas breus qu' om non puesc' alonguar,

Et estrueps loncs en caval bas trotier,
Et en ostal truep irat ostalier,
Si no us menti qui us o anet comtar.

S' ieu per joguar m' aseti al taulier,
Ja no i puesca baratar un denier;
Ni ab taula preza non puesc' intrar,
Ans giet' ades lo reir' azar derrier,
S' ieu mais autra domna am ni enquier
Mas vos cui am e dezir e tenc car.

Ma domna m lais per autre cavalier,
E pueis no sai a que m' aia mestier,
E falha m vens quan serai sobre mar,
En cort de rey mi baton li portier,
Et en cocha m vei' hom fugir primier,
S' ieu anc ac cor d' autra domna amar.

Senher sia eu d' un castelh parsonier,
E qu' en la tor siam quatre parcier,
E l' us l' autre non si puesca fizar;
Ans m' aion ops tos temps arbalestier,
Metges, guaitas, e sirvent et arquier,
Si ieu vengui per vos a gualiar.

Autr' escondig vos farai pus sobrier,
E pus no m sai orar mais d' encombrier,
S' ieu anc falhi ves vos neys del pensar,
Quan serem sol dins cambr' o dins vergier
Falha m poders deves mon companhier,

De tal guiza que no m puesc' ajudar.

Fals enueios, fementit lauzengier,
Pois ab mi dons m' avetz mes destorbier,
Be us lauzera que m laissassetz estar.

V.

S' abrils e fuelhas e flors,
E 'l bel matis e 'l clar ser,
E 'l ric joy que ieu esper
No m' alegron, et amors,
E 'l rossinholet qu' aug braire,
E 'l dous temps vertz e grazitz
Que ns adutz jois e doussors,
E 'l cuendes pascors floritz
Mi dons son ardit non creys,
E no 'l merma l' espavens,
Greu m' en venra jauzimens.


Domna, s' ieu quezi secors
Vas vos, non o fi de ver,
E veus m' al vostre plazer
Mi e mos chans e mas tors;
E prenc comjat del repaire
On fui tan gent aculhitz,
On renha pretz e valors:
E selh que mante faiditz
Per honor de si meteys,
Quan fai bos acordamens,
A sol los afizamens.

Vostre reptars m' es sabors
Rics, car cuiatz tan valer
Que, ses be far, ab temer
Volriatz aver lauzors,
E c' om no us auzes retraire
Quant us faitz que deschauzitz:
Mas semblaria m temors,
Si n' era per mi cobritz
Coms, ni vescoms, ducs ni reys;
Mas faitz vostres faitz tan gens
Que us en seguan ditz valens.

Dos n' i a guerreyadors,
Quar an de mal far lezer,
Que no s sabon captener
Nulh temps ses enginhadors;
E volon lansar e traire,
E vey los totz jorns guarnitz;
Com an vezi, an descors,
Per qu' ieu non lur sui aizitz:
Quar anc bon pretz non ateys
Ricx hom, si joys e jovens
E valors no ill fon guirens.
D' autres n' i a bastidors,
Ricx homes de gran poder,
Quar sabon terra tener;
Que fan portals e bestors
De caus e d' arena ab caire;
Fan murs e voutas e vitz;
E car son bos mainadors,
Fan ne lurs dons pus petitz,
Per que lur pretz non lur creys;
Quar aitals captenemens
No val mest las bonas gens.

D' autres n' i a cassadors
Per la costuma tener,
Que s fan ric home parer
Quar amon cans et austors,
E corn e tabor e braire;
E vey los tan feblezitz,
E tan pauca es lurs valors,
E lurs pretz es tan freulitz,
Que res mas bestia o peys
Non lur es obediens,
Ni fai lurs comandamens.

Ges dels ricx torneyadors,
Sitot se guaston l' aver,
Non pot a mon cor plazer,
Tan los truep gualiadors:
Ricx hom que per aver traire,
Sec torneyamen plevitz
Per penre sos vasvassors,
Non l' es honors ni arditz:
Mas elh non estrenh correys;
Sol qu' ab elh s' en an l' argens,
Mal ditz ten om a niens.

Ricx homes vuelh qu' ab amors
Sapchan cavallier aver,
O qu' els sapchon retener
Ab be fag et ab honors;
E qu' els truep hom ses cor vaire,
Francx e cortes e chauzitz
E larcx e bos donadors:
Qu' aissi fon pretz establitz
Qu' om guerreyes ab torneys,
E caresmas et avens
Fes hom soudadiers manens.

Na Tempra, joys m' escobitz,
Qu' ieu n' ai mais que s' era reys;
Que fel mesclat ab eyssens
M' es endevengutz pimens.


Papiols, sias tan arditz,
Pren mon chan, e vai ab eis
A 'N
Oc e No, quar prezens
Li fatz de maynhs digs cozens.

Rassa, non sui margeritz,

Anz es tan ferma ma leis,

Que s' anc jorn fui recrezens,

Ara m' en sui reprendens.

//

Bertrand de Born.

https://es.wikipedia.org/wiki/Bertran_de_Born

Bertran de Born (castillo de Born, Salagnac, Périgord, 1140-Dalón, Dordoña, 1215)1​ fue un soldado occitano y trovador.

Fue vizconde de Hautefort. Poseía castillos entre Limosín y Périgord. Luchó con su hermano Constantino por la posesión única de la herencia familiar. También tuvo problemas con el rey Enrique II de Inglaterra y con sus hijos. Dante le describe en el infierno con su cabeza entre las manos como castigo. Bertran acabó sus días en el monasterio de la abadía de Dalón.

Empezó por expulsar a su hermano Constantino del importante castillo cercano de Autafort, cuyo señorío había pasado a compartir. Luego se puso a guerrear contra Enrique II Plantagenet, rey de Inglaterra, empujando a la rebelión, junto con los barones aquitanos y potevinos, al hijo mayor del rey, Enrique el Joven, envidioso de su hermano menor Ricardo Corazón de León, convertido efectivamente en duque de Aquitania y conde de Poitou.

Después de la muerte del «Joven Rey», que le inspiró un planto (elegía) cuya belleza formal nos conmueve todavía hoy, se reconcilió con Enrique II y con Ricardo.

En el Infierno de Dante Bertran de Born es uno de los pocos personajes que explica por sí solo el propio contrapaso: ya que él sembró discordia dividiendo un padre de su hijo, ahora su cuerpo está dividido en dos pedazos (ilustración de Gustave Doré).

Bertrán de Born era el tipo perfecto de barón feudal, que no piensa más que en aventuras y batallas, no por patriotismo, sino por necesidades económicas y venganza personal. Era el cantor apasionado de la guerra, y sus serventesios políticos, que narran las desgracias de sus protectores, los Plantagenet, lo colocan entre los más grandes poetas de su género.2​ Sin embargo, la mayor parte de su obra son canciones de amor y, conforme al estilo trovadoresco, ensalza la belleza de su amada. Esto, junto con su seducción intelectual, le produce un joi (gozo), inigualable a cualquier bien terrenal:


Infierno, Dante, Bertran de Born

En el Infierno de Dante Bertran de Born es uno de los pocos personajes que explica por sí solo el propio contrapaso: ya que él sembró discordia dividiendo un padre de su hijo, ahora su cuerpo está dividido en dos pedazos (ilustración de Gustave Doré).

Se conservan 47 composiciones de Bertran de Born, fechadas entre 1181 y 1196, lo cual le convierte en uno de los trovadores más prolíficos de la época. Sólo una cuenta con su correspondiente notación musical.1​

Como el sensible Bernart de Ventadorn, este condotiero menesteroso y sin escrúpulos se hizo monje en el monasterio de Dalón, donde murió poco antes de 1215, dentro de la orden del Císter. Sabido es que Dante le otorgó, al condenarlo en la Divina comedia, un lugar inmortal. Lo encontramos en el noveno foso del octavo círculo, con los sembradores de discordias (canto XXVIII del Infierno), en el contrapaso.

E perché tu di me novella porti,

sappi ch'i' son Bertram dal Bornio, quelli

che diedi al re giovane i ma' conforti.


Io feci il padre e 'l figlio in sé ribelli:

Achitofèl non fé più d'Absalone

e di Davìd coi malvagi punzelli.


Perch' io parti' così giunte persone,

partito porto il mio cerebro, lasso!,

dal suo principio ch'è in questo troncone.

Così s'osserva in me lo contrapasso.


Y para que tú de mis noticias lleves,

sabe que soy Bertrán de Born, aquel

que dio al joven rey malos consejos.


Yo hice al padre y al hijo entre sí rebeldes;

no hizo más Ajitófel a Absalón

y a David con sus perversas sugerencias.


Porque separé a tan unidas personas,

separado llevo mi cerebro, ¡desgraciado!,

de su principio que está en este tronco.

Así se cumple en mí el contrapaso.

Infierno, canto XXVIII, versos 136-142.

También fue elogiado por Petrarca, quien llegó a imitarlo en alguna canción. Posteriormente, fue reconocido como uno de sus poetas favoritos por T. S. Eliot y Ezra Pound.

Bertran de Born es citado en el libro de Paul Auster Invisible (editorial Anagrama), donde se sitúa al poeta en el infierno al igual que hiciera Dante.

sábado, 27 de enero de 2024

Lexique roman; Corona - Correr, Socorremen

Corona, s. f., lat. corona, couronne.

Que, s'ieu fos reis, vos agratz d'aur corona.

(chap. Que, si yo fora rey, tindríeu corona d'or.) 

Berenger de Palasol: Aissi cum.

Que, si je fusse roi, vous auriez couronne d'or.

- Mitre de prélat.

Hermitans sui, seynors, non vueyll portar corona.

V. de S. Honorat.

Je suis ermite, seigneurs, je ne veux pas porter mitre.

Par extens. Lo gals... a corona. Liv. de Sydrac, fol. 16.

(chap. Lo gall... té corona)

Le coq... a couronne.

Fig. Qui de joi porta corona.

P. Raimond de Toulouse: Pos lo prims.

Qui porte couronne de joie.

Lo fils es corona del paire. Trad. de Bède, fol. 70.

Le fils est la couronne du père.

- Sorte de monnaie.

Coronas que liegon: Philipus, etc.

Tarif des monnaies en provençal.

Couronnes où on lit: Philippe, etc.

ANC. FR. Tot environ siet en coronne

Sa mesnie qui l'avironne.

Roman du Renart, t. I, p. 308.

CAT. ESP. Corona. PORT. Coroa. IT. Corona. (chap. Corona, corones.)

2. Coronamen, s. m., couronnement.

Novelas del coronamen del rey.

Tit. de 1429. Hist. de Nîmes, t. III, pr., p. 231.

Nouvelles du couronnement du roi.

A son coronamen foron los senhors.

Cartulaire de Montpellier, fol. 74.

Les seigneurs furent à son couronnement.

ANC. ESP. Coroniamento. IT. Coronamento. (chap. coronamén, coronamens.)

3. Coronatio, s. f., couronnement.

Apres sa coronatio. Cat. dels apost. de Roma, fol. 201.

(chap. Después de sa coronassió, de la seua.)

Après son couronnement.

CAT. Coronació. ESP. Coronación. PORT. Coroação. IT. Coronazione.

4. Coronadura, s. f., enchâssure, entourage.

Garlanda a trena, ses tota coronadura d'aur.

Statuts de Montpellier du XIIIe siècle.

Guirlande à tresse, sans aucune enchâssure d'or.

5. Coronari, adj., lat. coronarius, coronnaire.

Coyre es dit coronari, quar joglars ne solion far coronas.

Eluc. de las propr., fol. 187.

Cuivre est dit coronnaire, parce que les jongleurs avaient coutume d'en faire des couronnes.

ESP. IT. Coronario.

6. Coronar, v., lat. coronare, couronner, tonsurer.

Anet se coronar a Roma. V. de Pierre roi d'Aragon. (N. E. Pedro II.)

Il alla se couronner à Rome.

Quan se laisset d'espinas coronar.

(chap. Cuan se va dixá coroná d'espines, punches.)

Pons de Capdueil: So qu'hom.

Quand il se laissa couronner d'épines.

Fig. Corona los de gloria. V. et Vert., fol. 28.

Les couronne de gloire.

Part. pas.

Trastuit li monge blanc qui eran coronatz.

(chap. Tots los monjos blancs que eren coronats, tonsurats, en la coroneta pelada.)

Guillaume de Tudela.

Tous les moines blancs qui étaient couronnés. (N. E. Tête de moine.)

Tous les moines blancs qui étaient couronnés. (N. E. Tête de moine.)

Al valen rei qu'es de pretz coronatz.

Pistoleta: Ancmais nulhs hom.

Au vaillant roi qui est couronné de mérite.

Substantiv. Qu'ieu no sai tan fals coronat,

Clerge ni prior ni abbat.

G. de Berguedan: Mal o fe.

Que je ne sais si faux tonsuré, clerc ni prieur ni abbé.

ANC. FR. Si je puis un rasoir trover

Je vos vodré bien coroner.

Roman du Renart, t. 1, p. 122.

CAT. ESP. Coronar. PORT. Coroar. IT. Coronare. (chap. v. coroná: corono, corones, corone, coronem o coronam, coronéu o coronáu, coronen. Coronat, coronats, coronada, coronades. Miréu les ordenassions del Rey Pere IV d'Aragó, Pere terç com a Conde de Barchinona, sobre los reys y les reines d'Aragó, com se coronaben a la Seu de Saragossa, San Salvadó.)


Corpa, s. f., croupe.

Caval, si a granda corpa ab redondeza.

Eluc. de las propr., fol. 246.

Cheval, s'il a grande croupe avec rondeur.

CAT. Gropa. ESP. Grupa. PORT. Garupa. IT. Groppa.


Correr, v., lat. currere, courir, se mouvoir, poursuivre.

Messatgier vai e cor.

B. de Ventadour: Quant ai mon.

Messager va et cours.

Lai per on corr Ebres.

A. Daniel: Ans qu'els sims.

Là par où court l'Ebre.

Los IIII vens correran e bufaran tan aspramen.

(chap. Los cuatre vens correrán y bufarán tan áspramen)

Los XV signes de la fi del mon.

Les quatre vents courront et souffleront si âprement.

De la moneda que corria.

(chap. De la moneda que corríe.)

Ord. des R. de Fr., 1306, t. 1, p. 448.

De la monnaie qui courait.

Fig. Segon lo temps e la sazon que cor.

Lanfranc Cigala: Ges eu non.

Selon le temps et la saison qui court.

… Cobeytatz a tant sazit en brieu

Lo mon, que no y cort dreg ni tem hom Dieu.

Raimond de Castelnau: Mon sirventes.

La convoitise a tant saisi le monde en si peu de temps, qu'il n'y court point de droiture ni on ne craint Dieu.

Loc. … En lor ai fraiz mais de mil agulions,

Anc non puoic far un correr ni trotar.

Bertrand de Born: Un sirventes fatz.

En eux j'ai brisé plus de mille aiguillons, jamais je ne pus en faire courir ni trotter un.

Totz lo mons l'accuzav' e 'l corria.

(chap. Tot lo mon l' acusabe y l' encorríe.) 

Bertrand d'Allamanon: Un sirventes.

Tout le monde l'accusait et le poursuivait.

Part. prés.

E mos buous es trop plus correns que lebres.

A. Daniel: Ans qu'els.

Et mon boeuf est beaucoup plus courant que lièvre.

S'ieu aduc aiga corrent per lo camp d'un meu vezin.

(chap. Si yo fach passá aigua corrén per lo campo de un meu veí.)

Trad. du Code de Justinien, fol. 19.

Si j'amène eau courante par le champ d'un mien voisin.

Substantiv. Corrent de l'aiga.

Trad. du tr. de l'Arpentage, c. 35.

Courant de l'eau.

Adverbial. Qu'adobon de manjar corren.

Roman de Jaufre, fol. 87.

Qu'ils préparent promptement à manger.

ANC. FR. Un serjant se lait correr contreval de la nef en la barge.

Il ne savoit auquel corre on deçà ou delà.

Ville-Hardouin, p. 47 et 192.

CAT. ESP. PORT. Correr. IT. Correre. (chap. corre: córrego, corres, corre, correm, corréu, corren.)

2. Cors, s. m., lat. cursus, cours, course.

Ben a mil cavals de cors.

(chap. Be ña mil caballs de carreres. G. Adhemar: L'aigua puje, puche.)

G. Adhemar: L'aiga pueia.

Il a bien mille chevaux de course.

Aissi co moli ses resclauza, que se torneia, am blat e senes blat, segon lo cors de l'ayga.

V. et Vert., fol. 103.

Ainsi comme moulin sans écluse, qui tourne, avec blé et sans blé, selon le cours de l'eau. (chap. curs del aigua.)

Fig. Car aissi es lo cors del mon, lhi un son ric e lh'autre paure.

Liv. de Sydrac, fol. 133.

Car ainsi est le cours du monde, les uns sont riches et les autres pauvres.

Totas monedas blancas e negras que correran et auran cors.

Tit. de 1424. Hist. de Languedoc, t. IV, pr., col. 423.

Toutes monnaies blanches et noires qui courront et auront cours.

Loc. S'eu ven vays elh a cors de cavalh. Philomena.

Si je viens vers lui à course de cheval.

Ma volontat s'en vay lo cors.

G. Rudel: Pro ai del.

Ma volonté s'en va à la course.

Soven a cors de ventre. Eluc. de las propr., fol. 92.

Souvent a cours de ventre.

Adv. comp.

A Marseilla m'en vuelh tornar de cors.

Peyrols: Pus flum Jordan.

Je veux sur-le-champ retourner à Marseille.

E qui do no fai de cors, no l'es grazitz tan.

Gaubert moine de Puicibot: Quar no.

Et qui ne fait don tout de suite, il ne lui est pas autant agréé.

Elh venc vays elh a cors batut. Philomena.

Il vint vers lui à course abattue.

A cors abatut.

Giraud de Borneil: Ara si m fos.

A course abattue.

Que pres per cors de cabrols dos o tres.

B. de Paris de Rouergue: Guordo.

Qui prit à la course deux ou trois chevreuils.

D'aver sui rics e bastatz,

E far vos n'ai part cors isnel.

J. Estève: L'autr'ier.

Je suis riche et fourni d'avoir, et je vous en ferai part sur-le-champ.

ANC. FR. Gardez-vous del trot ou del cors.

Fabl. et cont. anc., t. II, p. 186.

Estes-vos maintenant un ors

Qui lor est venuz à plain cors.

Roman du Renart, t. I, p. 262.

Les autres retournèrent à grand cours en leur logis.

Monstrelet, t. II, fol. 134.

CAT. Curs. ESP. PORT. Curso. IT. Corso.

3. Corsa, s. f., course.

Adv. comp. … Conqueretz castels

E prenetz per corsa,

Ses lansa e ses escut.

G. de Berguedan: Bernart ditz.

Vous conquérez et prenez des châteaux à la course, sans lance et sans écu.

IT. Corsa. (CAT. Cursa.) (chap. correguda, corregudes, carrera, carreres.)

4. Corrensa, s. f., cours, flux.

Avia agut XII ans corrensa de sanc.

Hist. abr. de la Bible, fol. 77.

J'avais eu douze ans flux de sang.

5. Correment, s. m., cours, course, agilité.

Fluvi a en son correment continuitat.

Eluc. de las propr., fol. 150.

Fleuve a continuité dans son cours.

(chap. Lo riu té continuidat al seu curs.)

Leugieras en lur correment.

Lett. de Preste Jean à Frédéric, fol. 10.

Légères en leur course.

Per que no prengo tropa graisha inpedient lor correment.

(N. E. Supongo que Juaquinico Monclús de la Ascuma entenderá esta frase sin pedir ayuda. O bien Oriol Junqueras.)

Eluc. de las propr., fol. 244.

Pour qu'ils ne prennent grande graisse empêchant leur agilité.

IT. Corrimento.

6. Corril, s. m., chemin, route.

Be us a breviat lo corril

Monlaur, que tenias per vil.

Cominal: Comtor d'Apchier.

Montlaur, que vous teniez pour vil, vous a bien abrégé le chemin.

7. Corsier, s. m., chemin de ronde.

Montero sus los corsiers dels murs.

(chap. Van pujá als camins de ronda, guayta, guardia, dels muros, muralles.)

Roman de la Prise de Jérusalem, fol. 9.

Ils montèrent au-dessus des chemins de ronde des murailles.

8. Corsieyra, s. f., chemin couvert.

Que tug aportesson peyras... per las corsieyras.

Roman de la Prise de Jérusalem, fol. 8.

Que tous apportassent des pierres... par les chemins couverts.

ANC. FR. Affin que par terre, aussi comme par la coursière de dessus, on puisse aler et venir delivréement à pié et à cheval à laditte défense et gart de laditte cité. Tit. de 1366, Hist. de Nîmes, t. II, pr., p. 295.

- Barque.

Que hi passe a la nau o en una corsieyra.

Tit. du XIIe sièc. DOAT, t. CXVI, fol. 92.

Qu'il y passe avec le navire ou en une barque.

9. Corredor, s. m., coureur, partisan, éclaireur.

Home de mala vida, grant corredor e mal pilhart.

L'Arbre de Batalhas, fol. 248.

Homme de mauvaise vie, grand coureur et méchant pillard.

Plai mi quan li corredor

Fan las gens e 'ls avers fugir.

Bertrand de Born: Bem play.

Il me plaît lorsque les éclaireurs font fuir les gens et les troupeaux.

Adjectiv. Palafres ambladors...

E destres corredors.

Giraud de Salignac: Esparviers.

Palefrois ambleurs... et destriers coureurs.

CAT. ESP. PORT. Corredor. IT. Corridore. (chap. corredó, corredós, corredora, corredores)

10. Corrieu, Corlieu, s. m., coureur, sergent, courrier.

Remansut son li messatg' e 'l corrieu. V. de Pierre Pelissier.

(chap. Se han quedat los mensajeros y lo correu (los correus). 

Correu u escric sense tilde per a diferensiál de “vatros corréu”; lo correu, actual cartero, corríe o al menos caminabe mol depressa per a portá les cartes, lo que encara diém lo correu. A Beseit encara li díen lo correu al cartero, pero se ha anat perdén. Quede la casa del correu, un cartero antic al que ya no vach coneixe.)

Les messagers et les coureurs sont restés.

Per los corrieus de la cort.

Statuts de Montpellier de 1258.

Par les sergents de la cour.

Ab tan novas lhi venc per un corlieu.

Roman de Gerard de Rossillon, fol. 91.

En même temps il lui vint des nouvelles par un courrier.

CAT. Correu.

11. Corsable, adj., courant, qui a cours.

De la moneda corsabla a Bordeu.

Tit. de 1300. DOAT, t. XXXIII, fol. 189.

De la monnaie courante à Bordeaux.

De la moneda nova corsabla a Bordeu.

TU. de 1306. DOAT, t. CLXXVIII, fol. 170.

De la monnaie nouvelle ayant cours à Bordeaux.

12. Cursori, adj., lat. cursorius, rapide, prompt.

Deu haver so I petit cursori, vivacier. Leys d'amors, fol. 41.

Doit avoir air un peu rapide, léger.

13. Corsier, adj., coursier, coureur, qui court vite.

S'ieu agues caval adreg corsier.

P. Vidal: Drogoman.

Si j'avais un cheval habile coureur.

Mas greu penretz jamais lebre corseira.

T. de Bonefoi et de Blacas: Seingn' En.

Mais difficilement vous prendrez jamais lièvre qui court vite.

Substantiv.

En trastota Espanha non ac melhor corsier.

Roman de Fierabras, v. 4686.

Dans toute l'Espagne il n'y eut pas meilleur coursier.

ANC. CAT. Corsier. ESP. Corcel. IT. Corsiere. (chap. corsel, caball rápit, que corre mol.)

14. Corseyar, v., faire des courses, parcourir.

Eran C. M. cavayers que... corseyavan tota la terra e la gastavan.

Philomena.

Ils étaient cent mille cavaliers qui... faisaient des courses sur toute la terre et la ravageaient.

15. Corsari, s. m., corsaire, pirate.

Corsari sarazi qu'estavan aplatat

Els escuellz de la mar.

V. de S. Honorat.

Des corsaires sarrasins qui se tenaient cachés aux rochers de la mer.

ESP. PORT. Corsario. IT. Corsare. (chap. Corsari, corsaris; en cas de dona, corsaria, corsaries.)

16. Corrateiar, v., exercer l'état de courtier, maquignonner.

E si corrateiava alcuna bestia o bestias, per portar cargas ho trocel ves Tolosa.

Cartulaire de Montpellier, fol. 126.

Et s'il maquignonnait aucune bête ou bêtes, pour porter fardeaux ou trousseau vers Toulouse.

17. Corratadura, s. f., courtage.

Aisso que es acostumat de penre per drechas corrataduras.... Donon II deniers de corrataduras del quintal.

Cartulaire de Montpellier, fol. 131 et 116.

Ce qu'il est accoutumé de prendre pour justes courtages... Donnent du quintal deux deniers de courtages.

18. Corratier, s. m., courtier, maquignon.

Ni 'ls corratiers que fan mercats de telas... Corratiers de bestias.

Cartulaire de Montpellier, fol. 39 et 45.

Ni les courtiers qui font marché de toiles... Courtiers de bêtes.

Fig. Quar tug quatre son corratiers

De donas.

P. Vidal: Mai o.

Car tous quatre sont courtiers de dames.

ANC. CAT. Corrater. ESP. Corredor. PORT. Corretor. (chap. Corredó de animals: tratán. Corredós, corredora, corredores.)

19. Corratieira, s. f., courtière.

Aquest sacrament fan las corratieiras.

Cartulaire de Montpellier, fol. 131.

Les courtières font ce serment.

20. Accorre, v., accourir.

Part. prés. Ven acorren. Poëme sur Boèce.

Il vient accourant.

- Secourir, porter secours.

Accores la caytiva, seyner sant Honorat. V. de S. Honorat.

Secourez la chétive, seigneur saint Honorat.

Aquilh filh devon acorre al paire et noirir lor paire.

Trad. du Code de Justinien, fol. 52.

Ces fils doivent porter secours au père et nourrir leur père.

ANC. CAT. ANC. ESP. PORT. Acorrer. IT. Accorrere. (chap. acorre, ajudá, doná socorro: socorrí.)

21. Accorrement, s. m., secours.

Petit pretz ma valensa e vostre accorrement.

Guillaume de Tudela.

Je prise peu ma valeur et votre secours.

ANC. CAT. Acorriment. ANC. ESP. Accorrimiento. IT. Accorrimento. (chap. acorrimén, acorrimens.)

22. Acorsar, v., accoutumer, établir.

Part. pas.

Son ill de Valobrega ab los lins acorsatz,

Que nulhs hom no i abeura que no torne damnatz.

Guillaume de Tudela.

Ceux de Valobrege sont établis avec les navires, de sorte que nul homme n'y abreuve qui ne retourne endommagé.

Aissi es acorsat

En Espanha de dir.

G. Riquier: Pus Dieus m'a.

Ainsi il est accoutumé en Espagne de dire.

23. Acorsaditz, adj., coureur.

E menei mon caval acorsaditz

E cavalgei mon mul afrenaditz.

Roman de Gerard de Rossillon, fol. 59.

Et je menai mon cheval coureur et je chevauchai mon mulet soumis au frein.

24. Concurrer, v., lat. concurrere, concourir.

Entro que concurren. Trad. d'Albucasis, fol. 17.

Jusqu'à ce qu'ils concourent.

CAT. Concurrer. ESP. Concurrir. PORT. Concorrer. IT. Concorrere. (chap. concurrí.)

25. Concurren, s. m., intersection, conjonction.

Indicios, epactas e claus e concurrens.

P. de Corbiac: El nom de.

Indictions, épactes et clefs et intersections.

ESP. PORT. Concurrente. IT. Concorrente. (chap. concurrén, concurrens, concurrenta, concurrentes.)

26. Concursio, s. f., lat. concursio, concours, rencontre.

Aspra concursios de dictios. Leys d'amors, fol. 108.

Apre rencontre de mots.

27. Contracorre, v., courir de pair.

Part. prés. E sai, dels set planetas, qu'els son contracorrens.

P. de Corbiac: El nom de.

Et je sais, au sujet des sept planètes, qu'elles sont courant de pair.

28. Decorre, v., lat. decurrere, couler, ruisseler.

Lay on lo sanc plus decorria...

Fig. E totz mieu sen

Decorron en devotio.

Passio de Maria.

Là où le sang ruisselait davantage...

Et tous mes sens coulent en dévotion.

ANC. FR. Li miel decoroient des chesnes.

Roman de la Rose, v. 8416.

Toute la nuict decouroit vin en aucuns quarrefourgs abondamment en robinets d'erain. Monstrelet, t. 1, fol. 301.

ANC. CAT. ANC. ESP. Decorrer. IT. Scorrere. (chap. escorre, escorres: escórrego, escorres, escorre, escorrem, escorréu, escorren. Escorregut, escorreguts, escorreguda, escorregudes.)

29. Decorremen, s. m., cours, flux.

Contra decorremen de sanc. Brev. d'amor, fol. 40.

Contre le flux de sang.

ANC. CAT. Decorriment. ANC. ESP. Decorrimiento. IT. Scorrimento. (chap. Escorrimén, escorrimens. Sanguichina, sanguichines; escabechina, escabechines; matansa, matanses; mondongo; carnissería, etc.)

30. Decors, s. m., lat. decursus, décours, décroissance.

Jois qu'es en decors

No tanh nays' als menors.

Giraud de Borneil: Dels bels.

Il ne convient pas que la joie qui est en décours naisse aux moindres.

Apres lo decors de la planeta.

Cal. dels apost. de Roma, fol. 193.

Après le décours de la planète.

ANC. FR. Soleil et lune et ans et jors

Et les croisans et les decors.

(chap. Sol y lluna y añs y díes (jorns) y los creixens y los menguans, decreixens.)

(N. E. de luna creciente : croissant, cruasán.)

Roman de Partonopeus, t. 1, p. 30.

CAT. Decurs. ESP. PORT. Decurso. IT. Discorso.

31. Discursiu, adj., discursif.

Ab successio discursiva.

Eluc. de las propr., fol. 8.

Avec succession discursive.

CAT. Discursiu. ESP. PORT. IT. Discursivo.

32. Encorre, Encorrer, v., lat. incurrere, encourir, confisquer.

Ni degun non puesca encorre pena.

Statuts de Provence, BOMY, p. 1.

Et que nul ne puisse encourir peine.

La pena que poyrian encorrer.

(chap. La pena que podríen incurrí.)

Tit. de 1302. DOAT, t. XLIX, fol. 292.

La peine qu'ils pourraient encourir.

Part. pas. Sian confiscats et encors als senhors de Condom.

Cout. de Condom de 1313.

Soient confisqués et encourus par les seigneurs de Condom.

Retornats en heretgia, dels cals es encorreguda tota lor terra e tota lor honor. (chap. Retornats en herejía, dels cuals es encorreguda, confiscada, tota la seua terra y tot lo seu honor, feudo.)

Tit. du XIIIe sièc. DOAT, t. XXXII, fol. 258.

Retournés en hérésie, desquels est encourue toute leur terre et tout leur fief.

CAT. Encorrer. ESP. Incurrir. PORT. Encorrer. IT. Incorrere. (chap. encorre : perseguí, acassá per a pegáli an algú; está en sel, encorres, ya se encorre lo choto o lo borrego de Julio Micolau de La Fresneda. Yo me encórrego, encorres, encorre, encorrem, encorréu, encorren.)

33. Encorremen, s. m., confiscation, encourement.

Crim que requerra encorremen de cors e de bes.

Ord. des Rois de Fr., 1463, t. XVI, p. 134.

Crime qui requerra confiscation de corps et de biens.

Confiscats per encorrement.

Cout. de Condom de 1313.

Confisqués par encourement.

ANC. FR. Il soit sauf en forfaiture, en paines, en encorrement.

Ord. des Rois de Fr., 1283, t. 1, p. 311.

ANC. CAT. Incorriment. ESP. Incurrimiento. (chap. confiscassió, incurrimén en algún delicte.) 

34. Escorre, v., écouler, échapper, échoir.

D'el s'escorro humors viscozas.

(D'ell s'escorren humors viscoses. Escorres : eyaculá: eyaculo, eyacules, eyacule, eyaculem o eyaculam, eyaculéu o eyaculáu, eyaculen - al cul de algún o alguna franchista.)

Eluc. de las propr., fol. 82.

De lui s'écoulent humeurs visqueuses.

Tonels s'en vai, per s'escorr. Leys d'amors, fol. 68.

Le tonneau s'en va, pour s'écoule.

IT. Escorrere.

- Confisquer, acquérir, courir sus.

Part. pas. La part es escorreguda.

Escorregutz es em poder del senior sos cors.

Régl. sur les Mines, Hist. de Nîmes, t. I, pr., p. 71 et 72.

La portion est confisquée.

Sa personne est acquise en pouvoir du seigneur.

Lo fieus s'ateins escorregutz.

Roman de Flamenca, fol. 96.

Le fief devient confisqué.

35. Escorrement, s. m., concours, écoulement, flux.

Plueias e grans escorremens d'aiguas.

Cat. dels apost. de Roma, fol. 211.

Pluies et grands écoulements d'eaux.

riu de les basses, toll de Rabosa, racó del toscá, riada

Per l' escorrement de las lagremas.

Si femna prens ha gran escorrement de layt.

Eluc. de las propr., fol. 82 et 51.

Par l'écoulement des larmes.

Si femme enceinte a grand écoulement de lait.

- Rassemblement.

Ni fazent negu escorement en las sinagogas ni en la cioutat.

Trad. des Actes des Apôtres, ch. 24.

Ni faisant aucun rassemblement dans les synagogues ni dans la ville.

36. Occorre, Occurer, v., lat. occurrere, survenir, accourir.

Las causas que occurreran en aquest pays.

Statuts de Provence, BOMY, p. 4.

Les causes qui surviendront en ce pays.

Que occurron al pays, ni puesquan occorre.

Régist. des États de Provence de 1401.

Qui surviennent en ce pays, et puissent survenir.

Part. prés. Per contribuir en las cargas occurens.

Statuts de Provence, Julien, t. II, p. 6.

Pour contribuer aux charges survenantes.

CAT. Ocorrer. ESP. Ocurrir. PORT. Occorrer. IT. Occorrere. (chap. ocurrí, desvindre, desvindres.) 

37. Recorre, v., lat. recurrere, recourir, avoir recours.

Be fay donc qui per lieys recor

A la gracia del Creator.

(chap. Be fa entonses lo que per nella recurrix a la grassia del Creadó. v. recurrí y recorre: recurrixco o recurrixgo, recurrixes, recurrix, recurrim, recurriu, recurrixen. Recurrit, recurrits, recurrida, recurrides.)

Brev. d'amor, fol. 83.

Bien fait donc qui par elle recourt à la grâce du Créateur.

A monseynor sant Peyre...

Recorreras tostemps en tas orations.

V. de S. Honorat.

A monseigneur saint Pierre... tu recourras toujours dans tes oraisons.

CAT. Recorrer. ESP. Recurrir. PORT. Recorrer. IT. Ricorrere.

38. Recors, s. m., lat. recursus, recours.

Als quals avem soven recors. Brev. d'amor, fol. 76.

Auxquels nous avons souvent recours.

Loc. Lo sepulcre on Dieus fon a recors.

Lanfranc Cigala: Si mos chans.

Le sépulcre où Dieu fut à recours.

ANC. CAT. Recors. ESP. (recurso) PORT. Ricurso. IT. Ricorso.

39. Recorsa, s. f., retour.

Pot hom far recorsa del compas de la una de las coblas.

Recorsa pot far cadaus.

Leys d'amors, fol. 40 et 41.

On peut faire retour de la mesure d'un des couplets.

Chacun peut faire retour.

40. Recoredor, s. m., secoureur.

San Tropheme lur fon recoredor.

V. de S. Trophime.

Saint Trophime leur fut secoureur.

41. Soccorre, Secorre, Secorrer, v., lat. succurrere, secourir, porter secours.

Ara no m val joi ni m soccor.

Gavaudan le Vieux: Crezens, fis.

Maintenant plaisir ne me vaut ni me secourt.

Si merces no m secor,

Tem que n' auretz pechat.

Arnaud de Marueil: Aissi cum.

Si merci ne me secourt, je crains que vous en aurez la faute.

Que anes al pays soccorer et aidar.

(chap. Que aniguere al país a socorre y ajudá.)

Roman de Fierabras, v. 5015.

Qu'il allât porter secours et aider au pays.

Qu'al rey d'Espanha socorratz. Gavaudan le Vieux: Senhors.

(N. E. Si algún o alguna imbécil pensaba que no había reyes de España, incluso emperador, antes de los Reyes católicos, puede consultar en qué años vivió Gavaudan el viejo.)

Que vous portiez secours au roi d'Espagne.

ANC. FR. Secor nous, car en est mestiers...

Secor ton serf, secor ta serve.

Fabl. et cont. anc., t. IV, p. 135.

CAT. ESP. Socorrer. PORT. Soccorrer. IT. Soccorrere. (chap. socorre)

42. Socors, Secors, s. m., secours, aide.

Al comte dic non aia espaven

De Proensa, qu'en breu aura socors.

Bertrand de Born: Un sirventes.

Je dis au comte de Provence qu'il n'ait pas de crainte, que dans peu il aura du secours.

Fazes me ajuda e secors.

Arnaud de Marueil: Belh m'es.

Faites-moi aide et secours.

ANC. FR. Mes joies et tout mon secors.

Nouv. rec. de fables et cont. anc., t. II, p. 309.

Pour conquerre secors.

Ville-Hardouin, p. 159.

Qui venoient au secors de la cité.

Rec. des Hist. de Fr., t. VI, p. 132.

ANC. CAT. Socors. ESP. (chap.) Socorro. PORT. Soccorro.

IT. Soccorso.

43. Socorremen, s. m., secours, assistance.

Fasian gran socorremen

D'almornas a la paura gen.

(chap. Féen, feien, faien gran socorrimén d'almoines a la pobra gen.) 

V. de S. Alexis.

Faisaient grand secours d'aumônes à la pauvre gent.

IT. Soccorrimento.