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sábado, 24 de febrero de 2024

Lexique roman; Exsequias, Exequias - Eyssillar


Exsequias, Exequias, s. f. pl., lat. exsequiae, obsèques.

Las exequias seguir. Brev. d'amor, fol. 69. 

Suivre les obsèques.

De far mas exsequias. 

Tit. du XIIIe siècle. Testament de Bertrand Gasc. 

De faire mes obsèques. 

ANC. FR. Aux funérailles et exeques de leurs maistres et seigneurs.

Rabelais, liv. III, chap. 3.

Le prince est mort... l'empereur lui a fait faire des exeques fort honorables.

Rabelais, Épîtres, p. 35.

Mes exeques seront honorables, et y sera lamentation publicque.

Rabelais, liv. IV, chap. 26.

CAT. ESP. Exequias. PORT. Obsequias. IT. Esequie. (chap. Exequies.)


Exercici, Exercisi, s. m., lat. exercitium, exercice.

Exercici es necessari a conservacio de natura.

Fort exercici, qual es luchar o torneiar.

(chap. Fort ejercicio, com es luchá o tornejá : combatí a un torneo.)

Tempratz exercisis. Eluc. de las propr., fol. 78, 99 et 104. 

Exercice est nécessaire à conservation de nature. 

Fort exercice, tel qu'est lutter ou combattre dans un tournoi.

Exercices modérés.

CAT. Exercici. ESP. (ejercicio) PORT. Exercicio. IT. Esercizio. (chap. ejercicio, ejercicios.)

2. Exercitacio, s. f., lat. exercitatio, exercice, action.

Per bonas exercitacios corporals. V. et Vert., fol. 3.

Par bons exercices corporels.

Jacia que exercitacio porte tantas utilitatz.

Eluc. de las propr., fol. 78.

Quoique l'exercice porte tant d'avantages. 

ANC. FR. L' exercitation est chose de si grande efficace et de telle force, qu'elle vient a chef de tout. 

Amyot, Trad. de Plutarque, Morales, t. II, p. 100. 

Bien instant à l'estude des bonnes lettres et exercitations athlectiques.

Rabelais, liv. I, chap. 28.

CAT. Exercitació. ESP. Exercitación (Ejercitación). PORT. Exercitação. 

IT. Esercitazione. (chap. Ejersitassió, ejersitassions.)

3. Exercitut, s. m., lat. exercitus, armée.

Qui han terra de exercitut o ost.

Priv. conc. par les R. d'Angleterre, p. 14.

Qui ont terre (fournissant) à armée ou ost.

4. Exercitiu, adj., d'exercice.

Est fayt dificil movement exercitiu o de ambulacio.

Trad. d'Albucasis, fol. 33. 

Le mouvement d'exercice ou de marche est rendu difficile.

5. Exercir, v., lat. exercere, exercer, employer.

Las causas dessus dichas exercero et explectero en la dicha ciutat.

Tit. du XIIIe siècle. DOAT, t. CXVIII, fol. 80.

Les choses dessus dites ils employèrent et exploitèrent dans ladite ville.

Non exercisca jurisdictio.

(chap. Que (ell o ella) no ejersixque jurisdicsió.)

Tit. du XIVe siècle. DOAT, t. XCLII, fol. 262.

Qu'il n' exerce pas juridiction. 

CAT. Exercir. ESP. (ejercer) PORT. Exercer. IT. Esercere. (chap. v. ejersí: ejersixco o ejersixgo, ejersixes, ejersix, ejersim, ejersiu, ejersixen.)

6. Exercitar, v., lat. exercitare, exercer, pratiquer, faire emploi.

Per acostumansa de exercitar se en bonas obras.

(chap. Per costum de ejersitás en bones obres.)

V. et Vert., fol. 30.

Par accoutumance de s'exercer en bonnes œuvres.

Trenquet las lenguas per so que no poguesso las sanhtas coffessios uzar ni exercitar.

Cat. dels apost. de Roma, fol. 62.

Il coupa les langues pour cela qu'ils ne pussent mettre en usage ni pratiquer les saintes confessions.

Part. pas. Si non es premieyramens ben esprobatz e ben exercitatz.

V. et Vert., fol. 83.

S'il n'est premièrement bien éprouvé et bien exercé.

Esser exercitat en la sciencia de anatomia. Trad. d'Albucasis, fol. 1.

Être exercé dans la science d'anatomie. 

Era fort exercitatz en las sciensas liberals.

Cat. dels apost. de Roma, fol. 153. 

Était fort exercé dans les sciences libérales. 

ANC. FR. Et les apprenoient et faisoient exerciter aux armes.

Œuvres d'Alain Chartier, p. 426. 

Homs exercitez et sages en toutes escriptures.

Rec. des hist. de Fr., t. V, p. 268.

CAT. ESP. (ejercitar) PORT. Exercitar. IT. Esercitare. (chap. Ejersitá, ejersitás, ejersí, practicá, fé aná, entrená, etc; yo me ejersito, ejersites, ejersite, ejersitem o ejersitam, ejersitéu o ejersitáu, ejersiten; ejersitat, ejersitats, ejersitada, ejersitades.)


Eximir, v., lat. eximere, ôter, retrancher.

Las causas avem eximit et eximem, per las presens, de la cognoissensa de nostres dichs officiers.

(chap. Les coses ham eximit y eximim, per les presens, de la coneixensa de los nostres dits ofissials.)

Tit. de 1440. DOAT, t. CXLII, fol. 221.

Nous avons ôté et ôtons, par les présentes, les choses de la connaissance de nos dits officiers.

CAT. ESP. PORT. Eximir. IT. Esimere. (chap. Eximí, eximís: yo me eximixco o eximixgo, eximixes, eximix, eximim, eximiu, eximixen; eximit, eximits, eximida, eximides.)

2. Exemptio, s. f., lat. exemptio, exemption.

A totas exemptios.

Tit. de 1261. DOAT, t. LXXIX, fol. 36. 

A toutes exemptions.

CAT. Exempció. ESP. Exención. PORT. Isenção, izenção. IT. Esenzione.

(chap. Exensió, franquesa, llibertat pera eximís.)

3. Exempt, Exem, adj., lat. exemptus, exempt.

Coma essems et exems. Leys d'amors, fol. 20.

Comme ensemble et exempt. 

El es exems del poder de son abbat.

(chap. Ell está exén del poder de son abat.)

Regla de S. Benezeg, fol. 76. 

Il est exempt du pouvoir de son abbé.

Gens exemptas e non exemptas.

Tit. de 1424. Hist. de Languedoc, t. IV, pr., col. 422.

Gens exemptes et non exemples. 

CAT. Exempt. ESP. Exento. PORT. Isento, izento. IT. Esente. (chap. Exén, exens, exenta, exentes.)


Exode, s. m., lat. Exodus, Exode. 

Com es manifest en Exode. Doctrine des Vaudois.

Comme il est manifeste en l' Exode. 

CAT. ESP. (chap. Éxodo) PORT. Exodo. IT. Esodo.


Exorcista, s. m., lat. exorcista, exorciste.

Sophista, exorcista. Leys d'amors, fol. 64. 

Sophiste, exorciste. 

Que fos... exorcista e... acolit.

Cat. dels apost. de Roma, fol. 29. 

Qui fut... exorciste et... acolyte.

CAT. ESP. PORT. (chap.) Exorcista. IT. Esorcista.


Expedien, adj., lat. expediens, expédient, convenable.

Quar non es expedien ni a Dieu plasent.

Perilhos, Voy. au Purgatoire de S. Patrice. 

Car ce n'est convenable ni agréable à Dieu. 

Reparations... necessarias et expediens.

(chap. Reparassions... nessessaries y expediens.)

Tit. du XVe siècle. Toulouse, bibl. Monteil. 

Réparations... nécessaires et convenables. 

CAT. Expedient. ESP. PORT. Expediente. IT. Espediente. (chap. expedién, expediens : convinén, convinens, convinenta, convinentes; tamé expedién académic, laboral, etc.)

2. Expeditio, s. f., lat. expeditio, expédition, convenance.

A la expeditio del dich monestier et a la reformatio.

Tit. de 1319. DOAT, t. CXXXII, fol. 335. 

A la convenance et à la réforme dudit monastère. 

CAT. Expedició. ESP. Expedición. PORT. Expedição. IT. Spedizione.


Expert, Espert, adj., lat. expertus, expert, adroit, habile, éprouvé. 

Fai humils los plus expertz.

(chap. Fa humils als mes experts; fé humil : humillá, abaixá, recachá.)

Arnaud de Marueil: A guiza de. 

Fait humbles les plus experts. 

Que sia bo et espert et ardit. Philomena.

(chap. Que sigue bo y expert y valén.)

Qui soit bon et expert et hardi.

Ab votz d' angel, lengu' esperta, non bleza.

P. Cardinal: Ab votz. 

Avec voix d'ange, langue habile, non blèse. 

Tan bon caval no sai ni tant espert.

Le Comte de Provence: Carn et ongla. 

Je ne connais si bon cheval ni si éprouvé. 

CAT. Expert, espert. ESP. PORT. Experto. IT. Esperto, sperto. (chap. Expert, experts, experta, expertes.)

2. Espertament, adv., convenablement, adroitement. 

Entrometa aquels espertament. Trad. d'Albucasis, fol. 37.

Qu'il introduise ceux-là adroitement.

ESP. Expertamente. IT. Espertamente. (chap. Expertamen.)

3. Experiment, Esperimen, s. m., lat. experimentum, expérience, épreuve.

Es a nos conogut per experiment. Trad. d'Albucasis, fol. 2.

Est connu à nous par expérience.

Faretz un autr' esperimen.

(chap. Faréu un atre experimento o experimén.)

Deudes de Prades, Auz. cass.

Vous ferez une autre épreuve.

Mais de gromancia sai totz los esperimens.

Pierre de Corbiac: El nom de.

Mais de nécromancie je sais toutes les expériences.

ANC. FR. La lecture de la divine éloquence dudict Virgille te vaudra expériment.

Œuvres d'Alain Chartier, p. 272.

Et par expériment prover.

Roman de la Rose, v. 4970.

CAT. Experiment. ESP. Experimento. IT. Esperimento, sperimento.

(chap. Experimento o experimén, experimentos o experimens.)

4. Experientia, Esperiencia, s. f., lat. experientia, expérience.

Aysso mostra experientia.

(chap. Aixó mostre la experiensia.)

Eluc. de las propr., fol. 24.

L' expérience montre cela.

Era hom de gran esperiencia.

Cat. dels apost. de Roma, fol. 198.

Était homme de grande expérience.

CAT. ESP. Experiencia. PORT. Experiencia, esperiencia. IT. Esperienzia. (chap. Experiensia, experiensies.)

5. Experiensa, Speriensa, s, f., expérience.

Certa experiensa o mostra.

La Crusca provenzale, p. 95. 

Certaine expérience le démontre. 

Trop granda speriensa.

Brev. d'amor, fol. 5. 

Très grande expérience.

Tot jorn nos vesem, per esta experiensa, que Dieus...

L'Arbre de Batalhas, fol. 227.

Nous voyons chaque jour, par cette expérience, que Dieu... 

Loc. Quar sai per experiensa. Brev. d'amor, fol. 1.

Car je sais par expérience.

IT. Esperienza, sperienza.

6. Esperteza, s. f., adresse.

Bes de natura se apellon aissi, co son: Beutatz de cors, proeza, esperteza, forssa. V. et Vert., fol. 30.

Biens de nature s'appellent ainsi, comme sont: Beauté de corps, prouesse, adresse, force. 

ANC. ESP. PORT. Esperteza.

7. Experimentaire, s. m., expérimentateur, essayeur.

Un curios experimentaire.

Eluc. de las propr., fol. 189. 

Un curieux expérimentateur.

ESP. Experimentador. IT. Esperimentatore, sperimentatore. (chap. Experimentadó, experimentadós, experimentadora, experimentadores.)

8. Experimentar, Espermentar, v., lat. experimentare, expérimenter,

éprouver.

La qual experimentaras sobre las autras.

Trad. d'Albucasis, fol. 45. 

Laquelle tu éprouveras sur les autres. 

Part. pas. Pens e repens, e quant ai ben pensat, 

Puesca saber don si' espermentat.

G. Rainols d'Apt: Auzir cugei.

Je pense et repense, et quand j'ai bien pensé, que je puisse savoir de quoi je sois expérimenté. 

CAT. ESP. PORT. Experimentar. IT. Esperimentare, sperimentare.

(chap. Experimentá: experimento, experimentes, experimente, experimentem o experimentam, experimentéu o experimentáu, experimenten; experimentat, experimentats, experimentada, experimentades.)


Expleit, s, m., exploit.

Per doble de citatori e d' expleit.

Fors de Béarn, p. 1095. 

Pour double de citatoire et d'exploit.


Extazis, Exthasis, s, m., lat. ecstasis, extase, figure de grammaire.

Ecstasis est cum per licentiam brevis producitur, ut: Exercet Diana Choros.

Valer. Probus, Grammat. instit., col. 1438.

Extazis, en autra maniera dicha dyastoles, fay d'una sillaba breu longa.

Una figura appelada exthasis.

Leys d'amors, fol. 121 et 18.

L'extase, en autre manière dite dyastole, fait une longue d'une syllabe brève.

Une figure appelée extase. CAT. ESP. (chap. éxtasis) PORT. Extasis. IT. Estasi.


Exterior, adj., lat. exterior, extérieur.

Per adoration de Latria exterior e interior. Doctrine des Vaudois.

Par adoration de Latrie extérieure et intérieure. 

CAT. ESP. PORT. Exterior. IT. Esteriore. (chap. Exterió, exteriós.)


Extirpar, v., lat. exstirpare, extirper, déraciner.

Cardos... nocius a bonas herbas... que a penas si podo extirpar.

(chap. Carts... nossius a bones herbes... que apenes se poden extirpá, desarrailá, arrencá.)

Eluc. de las propr., fol. 204.

Chardons... nuisibles à bonnes herbes... qui à peine se peuvent déraciner. 

Fig. La qual extirpero de totz ponhs.

Cat. dels apost. de Roma, fol. 57. 

Laquelle ils extirpèrent de tous points. 

CAT. ESP. PORT. Extirpar. IT. Estirpare, stirpare.


Extrem, Estrem, s. m., lat. extremus, extrémité, bout, coin, fond. Corns... son en l'extrem del cap pauzatz.

(chap. Los cuernos... están posats al extrem del cap.)

Eluc. de las propr., fol. 247. 

Les cornes... sont placées à l'extrémité de la tête. 

Lo coms per cossel penre s' es triatz a I estrem.

Guillaume de Tudela. 

Le comte pour prendre conseil s'est retiré à un coin.

En l' estrem de la terra de Edom. 

Si ajusta ab l' estrem del bras. 

Fetz de vi en l' estrem del tonel indurzida. 

Eluc. de las propr., fol. 160, 48 et 193. 

En l' extrémité de la terre d' Édom. 

S'ajuste avec le bout du bras. 

Lie de vin durcie au fond du tonneau.

- Adject. Extrême, dernier. 

Lo estrem element, so es la terra.

Hist. abr. de la Bible, fol. 2.

Le dernier élément, c'est la terre. 

Confirmacion, extrema oncion.

(chap. Confirmassió, extrema unsió.)

Cartulaire de Montpellier, fol. 172.

Confirmation, extrême onction.

CAT. Estrem. ESP. PORT. Extremo. IT. Estremo, stremo. (chap. Extrem, extrems.)

2. Extremitat, s. f., lat. extremitatem, extrémité, bout. 

Sobre la extremitat del nas. Trad. d'Albucasis, fol. 11.

Sur le bout du nez.

La extremitat de cors vizible, dita superficia.

Eluc. de las propr., fol. 262. 

L'extrémité de corps visible, dite surface. 

CAT. Extremitat. ESP. Extremidad. PORT. Extremidade. IT. Estremità, estremitate, estremitade, stremità, stremitate, stremitade.

(chap. Extremidat, extremidats.)

3. Estremida, s. f., extrémité, perplexité.

Car mot es gran paor de perdre aquesta vida... En aytal estremida.

V. de S. Honorat. 

Car est moult grande peur de perdre cette vie... en telle extrémité.

- Ronde, recherche.

A un servent de mala vida 

Que fazia lo ser l' estremida. 

Mays la malvaisa gent marrida

Van fazen per tot l' estremida.

V. de S. Honorat. 

A un servant de mauvaise vie qui le soir faisait la ronde.

Mais la mauvaise gent fâcheuse vont faisant partout la ronde.

ANC. FR. Lors rogist, lors taint, lors frémie, 

Et fait le tour de l' estremie.

Eustache Deschamps, p. 222.

4. Extremier, adj., du lat. extremus, dernier, extrême.

Dolens son li membre estremier.

Marcabrus: Al departir. 

Les membres extrêmes sont souffrants. 

En una maiso pauca e estremiera. 

Roman de Gerard de Rossillon, fol. 87. 

En une maison petite et dernière. 

Planta es la extremiera partida del pe.

Eluc. de las propr., fol. 61. 

La plante est la partie extrême du pied. 

Subst. Rainiers de Caldairo a parlat estremiers. Guillaume de Tudela.

Rainier de Caldairon a parlé le dernier. 

ANC. CAT. Estremer.

5. Estremar, v., cacher, retirer.

No m socors, ans se luenha e s' estrema.

Aimeri de Peguilain: Ses mos apleg.

Ne me secourt, au contraire s'éloigne et se cache. 

O s' estrem om de sa via, 

O se met en un luec rescos.

Cadenet: Amors e cum. 

Ou on se retire de sa voie, ou on se met en un lieu caché. 

CAT. ESP. PORT. Extremar. IT. Stremare.


Exuberant, Exhuberan, adj., lat. exuberantem, exubérant, surabondant.

De vertut exuberant. 

Si veses las humiditats exhuberans.

Trad. d'Albucasis, fol. 29 et 8. 

De qualité exubérante. 

Si tu vois les humeurs surabondantes.

CAT. Exuberant. ESP. PORT. Exuberante. IT. Exuberante. 

(chap. Exuberán, exuberans, exuberanta, exuberantes.)


Eya; interj., lat. eia, courage! ferme! hardi!

Eia! inquiet Gaufridus. 

Eia! milites valentes... exhilarate animos, resumite vires.

Gest. Cons. andeg. D. Luc d'Achery, t. X, p. 447 et 503. 

Ortativas, coma eya! Leys d'amors, fol. 100.

Excitatives, comme courage!

Eyssart, Issart, s. m., lat. exaratum, arrachement ou coupe de bois, clairière, lieu défriché, abatis. 

La loi des Bourguignons, tit. XIII, donne à exartum, l'acception de coupe de bois, défrichement.

In silva communi exartum fecerit... exartum possideat.

Celle des Bavarois porte:

Si quis homo pratum vel agram vel exartum alterius contra legem invaserit.

Baluze, Cap. Reg. Fr., t. I, col. 133.

On trouve dans Du Cange: 

Quidquid... diruptum et extirpatum est, quod vulgo dicitur exsars.

Tit. de 1196. Du Cange, t. III, col. 203. 

E m fai de mos arbres eyssart.

Bertrand de Born: Un sirventes on. 

Et me fait abatis de mes arbres.

Issart ni camp ni ermatje.

Folquet de Lunel: E nom del.

Lieu défriché ni champ ni solitude.

Ab tan sorzo lhi lor per uns issartz. 

Roman de Gerard de Rossillon, fol. 69. 

Alors les leurs saillissent à travers une clairière.

ANC. FR. Qui chevauche tot un essart... 

Si con il vienent à bandon 

Par entre le bois et l' essart... 

Si li conte conment Renart 

S'en vait fuiant parmi l' essart... 

Firent un grant essart ensanble; 

Brichemers as cornes aguës 

En a les coiches esméues; 

Chanteclers grata les racines. 

Roman du Renart, t. III, p. 187, 189, 193 et 2. 

Grant essart i refont Normanz

Des François qu'il treuvent dormanz. 

G. Guiart, t. 1, p. 154.

Ider torne de l'autre part 

Qui des Romeins fait grant essart.

Roman de Brut, fol. 78, Ms. de l'Arsenal.

2. Yssartar, v., essarter, détruire, embarrasser, empêcher.

De isto campo semper ego tuli, nemine contradicente, exartavi, mundavi, etc. 

Baluze, Cap. Reg. Fr., lex Bajuv., tit. XVI, art. I.T. I. col. 133.

Ab mal gien non s' yssarta, 

Ans es ves mi sos talans ferms e clars. 

R. Jordan: Vert son li ram. 

Elle ne s'embarrasse pas avec un méchant artifice, mais sa volonté est ferme et claire envers moi. 

Part. pas. El non es ges de donar ysartatz. 

Giraud de Borneil: Al honor Dieu.

Il n'est pas empêché de donner.

ANC. FR. Les rosiers copent et essartent.

Fables et cont. anc., t. 1, p. 301. 

Comme le laboureur, quand il veult essarter, et arracher quelque plante sauvage. 

Amyot, Trad. de Plutarque. Morales, t. 1, p. 462. 

Romein destruient et essartent.

Roman de Brut, fol. 83. Ms. de l'Arsenal.


Eyssilh, Yssilh, s. m., lat. exilium, exil.

Ieu m'en anarai en eyssilh.

(chap. Yo m'en aniré en exil; exiliat.)

Le Comte de Poitiers: Pus de chantar.

Je m'en irai en exil.

Vau m'en, pus ilh no me rete,

Caitius en yssilh, non sai on.

B. de Ventadour: Quan vey.

Puisqu'elle ne me retient, je m'en vais malheureux en exil, je ne sais où. Fig. Nutz e paures,... intra en lo yssilh d' aquest mun.

V. et Vert., fol. 90. 

Nu et pauvre,... il entre en l'exil de ce monde.

ANC. CAT. Exill. ANC. ESP. PORT. Exilio. IT. Esilio.

2. Eshillament, s. m., exil.

Loc de torment et de eshillament. Eluc. de las propr., fol. 106.

Lieu de tourment et d'exil.

3. Eyssillar, v., exiler.

Non cre qu' anc fon vist 

Qu'om de sa terra s'eysilh.

Giraud de Borneil: No m platz.

Je ne crois pas que oncques il fut vu qu'homme s'exile de sa terre.

Part. pas. Si m sol amors e domneys

Tener guay, plus que l'aigua 'l peis;

E pus d'amdos me sui partitz,

Cum hom eysselatz e marritz,

Tot' autra vida m sembla mortz.

Rambaud de Vaqueiras: No m'agrad.

Ainsi a coutume amour et galanterie de me tenir gai, plus que l'eau le poisson; et depuis que je me suis séparé des deux, comme homme exilé et triste, toute autre vie me semble mort.

CAT. Exilar, exillar. IT. Esiliare. (ESP. Exiliar; chap. Exiliá, exiliás.)

viernes, 20 de mayo de 2022

III. Constitución, exequias, difuntos, obispo de Valencia, Raymundo Despont

III.

Constitución acerca de las exequias de los difuntos hecha a fines del siglo XIII por el obispo de Valencia D. Fr. Raymundo Despont: con otros estatutos de la misma iglesia, sobre derechos funerales y admisión a sepultura eclesiástica &.c., copiado todo del ordinario valentino impreso en 1527. 

I. Circa doctrinam de exequiis mortuorum est primo advertenda constitutio edita per dominum Raymundum de Ponte, quondam episcopum Valentiae. Cujus tenor est hujusmodi.

A sanctis, et antiquis patribus esse noscitur constitutum, ut unusquisque sepeliatur cum suis parentibus, qui certam non elegerit sepulturam. Nulli tamen negandum est, quin possit ubicumque voluerit, et discretè elegerit sepeliri. Ita tamen quod si in aliena ecclesia sepeliri elegerit, et de his quae sibi ligaverit, et de aliis quae occasione sepulturae ipsius pervenerit, parrochialis ecclesia habeat canonicam portionem; videlicet, quartam partem secundum consuetudinem ecclesiae Valentiae: exceptis illis casibus in quibus pars canonica non est danda. Si verò aliquis in sanitate, vel infirmitate, de qua non moritur, intravit religionis domum aliquam, se et sua reddendo, non debet ecclesia parrochialis de bonis illius habere canonicam portionem. Si autem in infirmitate, de qua moritur, religionem intret, de bonis ibi oblatis, parrochialis ecclesia, de qua sumptus est, debet habere canonicam portionem. Item dicendum est, si informus de una parrochia faciat se mutari in infirmitate ad aliam parrochiam, et moritur de illa aegritudine, sua parrochia debet habere canonicam portionem. Ne autem littes ex littibus oriantur; sciendum est quod si parrochianus alicujus ecclesiae transfert domicilium in aliam ecclesiam parrochialem, et ibi moratur, erit statim parrochianus illius ecclesiae ad quam suum transfert domicilium, et illi ecclesiae subjectus erit quoad jus parrochiale. Verum quia nullus debet jurisdictionem alterius usurpare, prohibemus etiam districtè, ne aliquis parrochianus alterius parrochiae recipiatur ad ecclesiastica sacramenta, nec etiam ad baptismum, et poenitentiam, nisi necessitatis articulo imminente, vel de licentia proprii sacerdotis. Prohibemus specialiter, ne aliquis parrochianum alterius in suo cimiterio sepelire praesumat, nisi ibi elegerit sepulturam. Quod si fecerit, corpus sepultum, et omnia quae occasione ipsius percipit, ecclesiae parrochiali reddantur; nisi peregrinus fuerit, aut viator de remotis partibus, qui ubicumque decesserit, nisi alibi sepulturam elegerit, potest licitè sepeliri, nisi obstet contraria consuetudo. Si verò parrochianus alterius parrochiae, vive in infirmitate, sive in sanitate ad aliam vicinam parrochiam ierit, seu transierit animo domicilium non mutandi, et ibi al¡quo casu sine electioni sepulturae mortuus fuerit, sepeliendus ad suam parrochialem ecclesiam deportetur, vel sepeliatur in illa parrochiali ecclesia in qua est mortuus, si parentes ejus vel consanguinei sunt ibi, et sua parrochialis ecclesia hoc duxerit concedendum; nec illa parrochialis ecclesia in qua mortuus fuerit, potest quaerere canonicam portionem ab ecclesia parrochiali ipsius defuncti, de his quae occasione sepulturae, vel legati pervenerint ad eamdem. Mulier autem, constante matrimonio, et etiam mortuo viro suo, eligere potest ubicumque voluerit sepulturam. Si vero sine electione sepulturae decesserit, sepeliatur in cimiterio parrochialis ecclesiae et in sepulchro viri sui, si praemortuus fuerit, et in eadem parrochia sit sepultus. Sunt autem quidam quibus debet negari ecclesiastica sepultura: videlicet, omnes haeretici, excomunicati majori excommunicatione, et interdicti: item, illi qui in torneamentis moriuntur: item, usurarii, et praedones manifesti: item, omnes illi quos manifestum esse constitit in mortali peccato decessisse: item, omnes qui se ipsos praecipitaverunt, vel se suspenderunt, aut gladio interfecerunt. Haec autem intelligenda sunt, et servanda nisi in morte manifesta signa apparuerunt, videlicet, quod petierint presbyterum, vel poenitentiam, vel alia signa poenitentiae, si loquelam jam amiserit; quia si talis erat excommunicatus, vel interdictus, et morte praeventus non potuit absolutionis beneficium obtinere, debet absolvi post mortem. Sed ab illo judice absolvatur, per quem dum viveret fuerat absolvendus. Et ad probanda signa poenitentiae sufficit, ut dicunt omnes fere doctores, unus testis, si plures non possint ad hoc probandum inveniri. 

Verumtamen licet signa poenitentiae praecesserint, si non fuerit ille talis in infirmitate, vel mortis articulo absolutus, non debet ante absolutionem in cimiterio ecclesiastico sepeliri. Et hoc ex constitutione.

2 Adverte secundo: quod casus sequentes sunt in quibus secundum praefatam constitutionem, canonica portio sive quarta pars non debet dari parrochiali ecclesiae.

Primo de legatis, sive in testamento, seu alias á defuncto factis, sedi, vel alicui parrochiarum Valentiae non debet dari quarta portio parrochiae cujus fuerit defunctus, nisi talia legata fuerint dimissa pro expensis exequiarum ipsius defuncti, pro oblationibus scilicet flendis in sepultura, pro duobus cereis cujuscumque formae fuerint coram cruce portandis, quia de omnibus istis par (pars; partibus) quarta debetur parrochiae, ultra duos cereos, qui virtute sententiae Regis Jacobi cruci parrochiae defuncti debentur. Et si forte defunctus omnes cereos, qui in suis exequiis deservient, legaverit ecclesiae seu monasterio ubi sepelietur; tali casu de omnibus illis cujuscumque formae fuerint, sive plures, sive pauci, pars quarta debetur parrochiae defuncti. 

Secundo, si defunctus dimisserit alicui ecclesiae seu monasterio, vexilla, tapeta serica vel aurea, calices, cruces, aut alia quaecumque ornamenta quae solum in honorem et cultum Dei, et ecclesiae deserviunt, vel quantitatem aliquam ad ea faciendum, de istis non debetur portio quarta parrochiae dicti defuncti. Sed si talia fuerint dimissa ut post obitum ipsius convertantur in usum vel utilitatem propriam sacerdotum vel fratrum ecclesiae seu monasterii ubi fuerit sepultus, si talis dimissio sortitur suum effectum, tunc de his debetur portio quarta. 

Tertio, si defunctus dimisserit pecuniam, vel missas alicui ecclesiae seu monasterio, et etiam dimisserit suae parrochiae, in qua sepultus fuerit, aliquid de praedictis legatis, tunc non debetur portio quarta dictae ecclesiae de legatis aliarum ecclesiarum. Si verò non fecerit mentionem de parrochia sua, in qua sepultus est, tunc de melioribus legatis aliis ecclesiis relictis primo debetur sibi unum, quia mater defuncti fuit, ubi ecclesiastica sacramenta, et sepultura sibi fuerint ministrata.

Quarto, si defunctus elegerit sepulturam in aliquo monasterio seu ecclesia quae non fuerit sedes valentina, nec aliqua parrochiarum ejusdem, et dimisserit illi monasterio seu ecclesiae ratione sepulturae ibi electae centum, et suae parrochiae dimisserit decem pro canonica portione sibi debita, tunc de illis centum debent superaddi parrochiae quindecim, pro complemento viginti quinque, quae dictae parrochiae debentur pro quarta portione dictorum centum. Si autem talis absolutè legaverit dictae parrochiae decem, non intentione solvendi dictam quartam portionem, tunc integre percipiat dictos decem, et ultra hoc viginti quinque pro sua quarta portione. Et hoc fuit inductum in compensam damnorum, quae sedes et parrochiae praedictae sustinent propter licentiam seu privilegium quod habent audiendi confessiones, et recipiendi ad sepulturam parrochianos dictarum ecclesiarum parrochialium.

Quinto, si quis elegerit sepulturam in aliena dioecesi, etiam (forte si) de jure non sit solvenda portio quarta parrochiae defuncti, tamen quia talis est consuetudo in Valentina dioecesi, si evenerit casus, quarta portio debet solvi parrochiae dicti defuncti.

Sexto, si quis dimisserit rectori vel curato ecclesiae ubi sepelietur, missas, rector vel curatus suae parrochiae de jure debet habere quartam partem ipsarum; sic tamen quod ipsae missae celebrentur per sacerdotes residentes in dictis ecclesiis. Sed si legaverint dictas missas alicui beneficiato, seu presbytero ecclesiae ubi sepelietur, tunc de illis non debetur quarta pars rectori vel curato dictae suae parrochiae. Nam dimittens uni sacerdoti, ut est una particularis persona, et non est caput ecclesiae, non sic intelligitur dimittere quod totus clerus dictae ecclesiae habeat utilitatem ipsarum; nisi in dicta ecclesia sit consuetudo quod missae relictae uni particulari sint communes omnibus, quia tunc portio quarta debetur dictae parrochiae suae. Et hoc servandum est ex quadam laudabili consuetudine, et equitate, licet non de jure.

3. Tertio, sunt advertendi casus in quibus de jure est praestanda ecclesiastica sepultura, et in quibus prohibetur dari. 

Primo, si aliquis laicus baptizans parvulum tantum, non dixerit perfectè formam baptismi, si tales pueri obierint, non sepeliantur in loco sacro

Item, si aliquis baptizans, quum dixerit: Petre, ego te baptizo in nomine Patris, obierit, vel parvulus quem baptizat, mortuus fuerit; tali casu dictus parvulus sepeliatur in loco sacro, quia tunc secundum Hostiensem credendum est piè quod Deus supplet pro eis.

Item, si aliqua mulier gravida post mortem scinditur, et de ventre ejus infans eductus fuerit mortuus sine baptismo, non sepeliatur dictus infans in loco sacro. 

Item, si quis in duello mortuus fuerit, quamvis in eo apparuerint aliqua signa contritionis, dum tamen in dicto duello obierit, non sepeliatur inconsulto domino officiali.

Item, si aliquis adultus baptizatus fuerit solum baptismo flaminis, et sic obierit, talis non sepeliatur inconsulto domino officiali. 

Item, interim dum corpus Christi fuerit reservatum in monumento nullus debet sepeliri absque licentia domini officialis, nec absque dicta licentia sepeliatur pulsatam Ave Maria, usque pulsatam Aurora. 

Item, campanae in sepulturis modo sequenti debent pulsari. Primo, pro sacerdote pulsentur campanae saepè, atque saepissimè. Pro homine laico in annuntiatione mortis pulsentur tres tactus campanarum. Pro foemina verò, duo. Et postea ad libitum illorum quorum interest.

Et adverte: quod pulsatio campanarum, et aliae exequias per indirectum juvant animae defuncti, ut tenent doctores. 

Ultimò adverte: quod diebus dominicis non debet celebrari missa de Requiem, nisi corpus praesens fuerit, in qua missa nulla thurificatio fieri debet, ut superius dictum est. 

IVConstituciones ordenadas en el año 1408 por el obispo de Valencia D. Hugo de Lupia y Bagés