champouirau, chapurriau, chapurriat, chapurreau, la franja del meu cul, parlem chapurriau, escriure en chapurriau, ortografía chapurriau, gramática chapurriau, lo chapurriau de Aguaviva o Aiguaiva, origen del chapurriau, dicsionari chapurriau, yo parlo chapurriau; chapurriau de Beseit, Matarranya, Matarraña, Litera, Llitera, Mezquín, Mesquí, Caspe, Casp, Aragó, aragonés, Frederic Mistral, Loís Alibèrt, Ribagorça, Ribagorsa, Ribagorza, astí parlem chapurriau, occitan, ocsitá, òc, och, hoc
Qu'en maints beaux lieux j'ai fait le courtois avec vous et j'ai chevauché avec vous pour la guerre.
CAT. Ab. (N. E. que se fija como amb.)
AB roman fut quelquefois employé dans le sens général de AB latin, et
rendu en français par la préposition PAR.
Tro sia totz adoussatz
AB ben dir et AB merce.
B. de Ventadour: Conort era.
Jusqu'à ce qu'il soit entièrement adouci par bien dire et par merci.
Adonc solia ieu pensar
Cum mi pogues d' amor jauzir
AB cavalgar et AB garnir
Et AB servir et AB donar.
B. de Ventadour: En abril quan.
Alors j' avais coutume de penser comment je pusse jouir d' amour par le chevaucher et par le parer et par le servir et par le donner.
Quelquefois, mais rarement, des manuscrits offrent AP pour AB; il arrive
aussi qu'on trouve A pour AB. Voyez A.
AB, joint à d' autres mots, forme des adverbes composés ou des conjonctions composées.
Adv. comp. Can que dirn tart o AB ORA.
Deudes de Prades, Auz. cass.
Combien qu'il dîne tard ou de bonne heure.
Conj. comp. AB PAUC ieu d' amar no m recre
Per enueg dels lauzenjadors.
Folquet de Marseille: Ab pauc.
Peu s'en faut que je ne me lasse d' aimer par ennui des médisants.
Voyez les divers mots précédés par AB quand il n'a pas le sens ordinaire
d' avec, et notamment QUE, SOL, TAN et AITAN.
Au, prép. du roman AB, avec.
Ce changement du B en U ne se trouve, pour cette préposition, que dans les ouvrages des Vaudois, quoique les troubadours l' eussent adopté pour plusieurs autres mots.
Et je sais toute l'affaire d'amour et tout ce qui convient à la galanterie.
Abbat, s. m., lat. abbatem, abbé, chef de l' abbaye.
San Sylvan elegron abbat.
V. de S. Honorat.
Ils choisirent abbé saint Sylvain.
Fals preveires e fals abatz.
Marcabrus: Pus mos coratges.
Faux prêtres et faux abbés.
ANC. FR. Esluirent l' abbet de S. Martin de Tournay.
Chronique de Cambrai.
Cat. Esp. Abad. Port. Abbade. IT. Abbate.
2. Abbadessa, s. f. abbesse.
La dicha madona la abbadessa.
Tit. Du XIIIe siècle, Doat, t. VIII, fol. 263.
Ladite madame l' abbesse.
CAT. Abadessa. ESP. Abadesa. PORT. IT. Abbadessa.
3. Abadia, s. f., abbaye, maison de religieux gouvernée par un abbé.
Et es intratz en l' abadia.
El temps que santz Amantz governet l' abadia.
V. de S. Honorat.
Et il est entré dans l'abbaye.
Au temps que saint Amant gouverna l'abbaye.
Cat. Abadia. Esp. Abadía. Port. It. Abbadia.
ABC, s. m., abécé.
Tres letras de l' abc
Apprendetz, plus no us deman,
A. M. T.; quar atretan
Volon dire com: "Am te."
Cadenet: Amors.
Apprenez trois lettres de l' abécé, je ne vous demande pas davantage,
A. M. T.; car elles veulent dire autant que: “J' aime toi.”
ANC. FR. Il vos apenra l' abc.
Fabl. et cont. anc. t. IV, p. 436.
CAT. Libre... appellat dictionari... segunt l' ordre del abc.
Sánchez, Colec. de poes. cast. not. t. 1, p. 78.
Esp. Sin aver aprendido el abc...
Las letras de abc.
Aldrede, Del origen, etc., p. 124 et 140.
PORT. Per todas as mais letras do abc a que se pode ajuntar.
D. Nunes do Lião, Ortog. port., p. 160.
IT. Credo che voi sapeste l' abc.
Boccaccio, Decameron VI, 5.
(N. E. https://lo-decameron.blogspot.com/2020/08/jornada-sexta-novela-quinta.html “- Siñó, crec que su creuríe si mirántos creguere que sabéu lo abecé.”)
(N. E. alphabeto divisa) Il s'est dit des trois lettres A, B, C, placées en la marge intermédiaire de deux exemplaires d'une charte ou d' autres pièces écrites sur une même feuille, que l'on séparait en coupant par le milieu ces lettres, de manière que, par le rapprochement des deux exemplaires, elles servissent de contrôle mutuel, devenant, l'une à l'égard de l'autre, la souche et le talon:
Doas cartas partidas per A B C.
Tit. de 1246, Doat, t. XXIX, fol. 304.
Deux chartes partagées par a b c.
Aquestas presens cartas per A B C partidas.
Tit. de 1348, Doat, t. CXXXIX, fol. 233.
Ces présentes chartes partagées par a b c.
Et même on a dit A B C D dans le même sens:
Duas cartas partidas per A B C D.
Tit. de 1239, Doat, t. CXXVII, fol. 36.
Deux chartes partagées par a b c d.
2. Abece, s. m, abécé.
Adoncx Jhesus a dich darre
D' outra en outra tot l' abece.
Trad. d'un évangile apocr.
Alors Jésus a dit couramment d'outre en outre tout l' abécé.
ANC. FR. Lor novoz sont avant chanoine
Qu'il aient apris l' abécé.
Fabl. et cont. anc. t. 1, p. 305.
CAT. No entender ó no saber el abecé.
Diction. catal.-castel.-lat.
ESP. Las letras del alphabeto ó abecé griego.
Mariana, lib. IV, cap. 20.
PORT. Os Gregos sohião contar pelas letras do seu abece.
Barreto, Ortogr. da lingua port., p. 16.
3. Becedari, s. m., abécédaire.
Seguen las letras del becedari.
Leys d'amors, fol. 151.
Suivant les lettres de l' abécédaire.
CAT. Abecedari. ESP. PORT. Abecedario. IT. Abbecedario.
Abdicar, v. lat. abdicare, abdiquer, abandonner.
Et fo compellit abdicar et leyschar totas las sobredeytas causas.
Priv. conc. par les rois d' Angleterre, p. 29.
Et fut contraint d' abandonner et laisser toutes les susdites choses.
CAT. ESP. PORT. Abdicar. IT. Abdicare.
Abech, s. m., vent du sud-ouest.
Mayans, t. II, p. 249, dit que le mot espagnol lebeche vient de l' arabe.
Tempesta d' aquilon, eyssiroc e l' abech
Los parton de la terra.
V. de S. Honorat.
Tempête d' aquilon, eyssiroc et vent de sud-ouest les séparent de la terre.
ANC. FR. L' ung loue le siroch, l' aultre le bech, l' aultre le guarbin, etc.
Rabelais, liv. IV, chap. 43.
Le vent se tourna en lebeche, qui est entre le midi et le ponant.
Amyot, Tr. de Plutarque, Vie d' Antoine.
ESP. Lebeche. IT. Libeccio.
Abelha, s. f. lat. apicula, abeille.
Lo plus dignes auzels del mon es l' abelha.
Liv. de Sydrac, fol. 117.
Le plus digne oiseau du monde est l' abeille.
CAT. Abella. ESP. Abeja. PORT. Abelha, IT. Ape.
2. Apier, s. m. lat. apiarum, ruche, apier.
Los eissams se van pausar de un apier en autre... Que si l' aysam que salhira de tal apier, aquel de qui es lo siec, per ben que vaya en un autre apier, etc.
Trad. du tr. de l' arpent., 2e part., c. I.
Les essaims vont se poser d'une ruche en une autre... Que si l' essaim qui sortira de telle ruche, celui de qui il est le suit, bien qu'il aille en une
autre ruche, etc.
ANC. FR. Apier.
Il se trouve dans le Dictionnaire de Cotgrave.
ESP. Abejero. IT. Apiario.
(N. E. chap. abellá, com lo de Rampí a Beseit)
Abeston, s. m., du grec *gr (asbestos), abeste, amiante.
Abeston es peyra en color ferrenca... no pot escantir una vetz alumnada.
Eluc. de las propr., fol. 185 et 180.
Abeste est pierre en couleur de fer... une fois allumée, elle ne peut s' éteindre.
ANC. FR. Abestos vient de la cuntrée...
Ceste pierre a de fer culur.
Trad. de Marbode, col. 1663.
ESP. PORT. IT. Asbesto. (amianto)
Abet, s. m. lat. abietem, sapin.
Abet creys en haut, et es drech quays ses tota tortuozitat.
Eluc. de las propr., fol. 198.
Le sapin croît en haut, et est droit presque sans aucune tortuosité.
On lit dans Borel, v° SAP: “Il y a au pays de Foix... un ancien sapin
qu'on nomme l' abet coronal, c'est-à-dire sapin couronné, en mémoire de ce qu' autrefois trois rois dînèrent dessous.”
CAT. Abet. ESP. Abeto. PORT. IT. Abete, Abeto. (chap. sapí.)
2. Abadia, s. f., du lat. abies, forêt de sapins.
(chap. sapiná; de pi, piná)
E trobei un' amairitz
A l' ombraill d' un' abadia.
B. Zorgi: L'autr'ier.
Et je trouvai une amoureuse à l' ombre d'un lieu planté de sapins.
ANC. FR. An un destour d'une abaie
Qui sembloit bien estre erbaie.
Le Renart contrefait, Robert, t. II, p. 300.
IT. Abetaia.
Abet, s. m., finesse, ruse.
Adoncx que m val lauzenjars ni abetz?
Rambaud de Vaqueiras: Non puesc saber.
Donc que me vaut flatter ni finesse?
Baros, so ditz Lucatz, ab vostres mals abetz.
Guillaume de Tudela.
Barons, ce dit Lucas, avec vos mauvaises ruses.
ANC. FR. Li déables par son abet
Li preudome conchié a.
Nouv. rec. de fabl. et cont. anc. t. II, p. 369.
Car la vielle set trop d' abet.
Roman du Renart, t. III, p. 312.
2. Abeta, S. f., fraude, ruse.
Mas malvestatz, que lor laissa l' abeta,
Lor tolh vezer que es fals ni es fi.
P. Cardinal: Prop a guerra.
Mais la méchanceté, qui leur laisse la fraude, leur ôte de voir ce qui est faux et ce qui est vrai.
3. Abetairitz, s. f., trompeuse.
Qu' eras me soi departitz
D' una fals' abetairitz.
Giraud de Borneil: L'autr'ier.
Que maintenant je me suis séparé d'une fausse trompeuse.
Lo marabeti marritz
Que m det un' abetairitz.
Raimond de Miraval: Chant quan.
Le mauvais maravedis qu'une trompeuse me donna.
4. Abetar, v., tromper, ruser.
Per so no vuells que m' abet
Lauzengiers ni mal parlaire.
Raimond de Miraval: Cel que de.
Pour cela je ne veux que flatteur ni médisant me trompe.
ANC. FR. Lui ne peut-il mie guiler
Ni engigner ni abeter.
Fabl. et cont. anc. t. II, p. 366.
ANC. ESP. No lo facen per al si non que te abeten.
Poema de Alexandre, cop. 360.
Abhominatio, s. f., lat. abominatio, dégoût, abomination.
Ce mot a signifié premièrement dégoût.
Fastig es abominacio no voluntaria de vianda et de beuragge.
Eluc. de las propr., fol. 91.
Dégoût est abomination involontaire de viande et de boisson.
El mezeis lo demoni, que fai far lo peccat e lo procura, n'a fasti et abhominatio, cant hom lo fay.
V. et Vert., fol. 19.
Le démon lui-même, qui fait faire le péché et le procure, en a dégoût et abomination, quand on le commet.
Balansa falsa es abhominacios a Deu.
Trad. de Bède, fol. 47.
Balance fausse est abomination devant Dieu.
ANC FR. La mente conforte l' estomac, donne appétit de mangier et oste abomination. Liv. de physique, Roquefort, t. 1, p. 8.
Bien que je fusse triste et lourd et absorbé et paresseux, maintenant je suis hardi et gai.
Estat ai molta setmana
abrossitz en gran languor.
Deudes de Prades: Belha m'es.
J'ai été mainte semaine absorbé en grande langueur.
Per la bona cuia m' esgau
E per l' avol sui abruzitz;
D' aital cuiar douz et amar
Es totz lo segles replenitz.
Marcabrus: Doas cuidas.
Par la bonne pensée je me réjouis, et par la mauvaise je suis attristé; tout le siècle est rempli de tel penser doux et amer.
2. Abruzia, s. f., tristesse, accablement.
Senes grant abruzia.
Gui d' Uisel: Pois tan es.
Sans grande tristesse.
Absinti, s. m., lat. absinthium, absinthe.
Absinti es herba cauda, seca et sobreamara.
Eluc. de las propr., fol. 200.
L' absinthe est une herbe chaude, sèche et très amère.
2. Absens, s. m., absinthe.
Les divers manuscrits dont l'exemple suivant est tiré offrent absens, ascens, eyssens.
Que fel mesclat ab absens
M' es endevengutz pimens.
Bertrand de Born: S' abrils.
Vu que fiel mêlé avec absinthe m' est devenu piment.
3. Eyssens, s. m., absinthe.
Que fel mesclat ab eyssens
M'es endevengutz pimens.
Bertrand De Born: S' abrils.
Vu que fiel mêlé avec absinthe m'est devenu piment.
Ce mot a été employé, en français, comme masculin et comme féminin; il n'a conservé que ce dernier genre. Malherbe l' avait employé figurément au pluriel et au féminin.
ANC FR. Quand tu la vois si dignement
Adoucir toutes nos absinthes.
Malherbe, Odes, liv. III.
ANC. ESP. Oviemos del absincio largamente á beber.
Pour établir la vérité et l' identité de ces rapports, je présenterai divers tableaux où j' aurai soin de ranger, de grouper un choix des mots principaux des six langues néolatines, lesquels ont entre eux des relations plus directes, plus intimes, et ces tableaux permettront de reconnaître jusques à quel point l' action du principe créateur de la langue romane rustique a conservé sa féconde unité dans ces six langues. Ce travail sera divisé en plusieurs paragraphes sous lesquels je placerai les diverses classifications.
§. Ier.
Séjour, habitation, logement et dépendances, bâtisse, etc.
§. II.
Nourriture, aliments, boissons, ustensiles relatifs, etc.
§. III.
Habillements, étoffes, parure, ornements, chaussure, etc.
§. IV.
Sens, exercice des sens; objets, qualités qui les frappent plus particulièrement, etc.
§. V.
Saisons, accidents de l' air, feu, couleurs, temps, durée, etc.
§. VI.
Espace, dimension, poids, mesures, proportions, localité, etc.
§. VII.
Agriculture, jardinage, troupeaux, campagne, animaux domestiques et sauvages, oiseaux, etc.
§. VIII.
Métaux, arts et métiers, travaux et instruments concernant les arts et les métiers, artistes et ouvriers qui les exerçaient, etc.
§. IX.
L' homme: son corps, ses qualités, actions physiques, repos, mouvement; ses manières, ses procédés, usages domestiques, etc.
§. X.
Relations de famille et de société, amour, amitié, impressions morales, bonnes qualités, nobles sentiments, etc.
§. XI.
Mauvaises qualités, mauvais sentiments, mauvaises actions, etc.
On remarquera que la plupart de ces mots, tels que n' ont pas été fournis par des racines tirées de la langue ou adoptés ou conservés dans toutes les langues néo-(*)
alberc, albergador, albergar, sala, balcon, barra, etc., latine, et, qu' empruntés à d' autres langues, ils ont été
Le mot bacin aura rappelé à l' esprit des lecteurs, le Brunichildis quoque regina jussit fabricari ex auro ac duabus pateris ligneis, quas vulgo Bacchinon vocant, Hispanian misit.” passage de Gregoire de Tours, Hist., lib. IX, c. 28.
(N. E. El orden de las frases está liado, edito más abajo, aquí no; sic:)
gemmis mirae magnitudinis clypeum ipsumque cum eisdemque
(N. E. Ya pasa arriba, el orden de las frases está liado; lo edito.)
Serait-on surpris de ce que les langues des peuples qui habitèrent le midi de l' Europe, offrent plusieurs des termes concernant les habillements, les étoffes qui n' ont pas été dérivés du latin?
Le langage qui exprime les besoins journaliers, les soins du ménage, les usages domestiques, ne change pas facilement chez les populations subjuguées. Aussi est-il permis de présumer que parmi les mots barreta, cofa, benda, guan, falda, rauba, coysin, guarra, etc.;
quelques uns sont restés de la langue du pays, et que les diverses ***
autres ont été apportés par les étrangers, qui, lors des
invasions, se mêlèrent et s' unirent aux anciens habitants.
Ce petit groupe de mots offre, entre autres, deux circonstances à remarquer; c'est que, du verbe latin sapere, de la quatrième conjugaison, les six langues néolatines ont fait ou adopté les verbes de la conjugaison en AR, saborar et assaborar; de plus, elles ont formé par dérivation l' adjectif acetos. Il serait difficile de faire admettre que de pareils rapports entre six langues, ne soient que des coïncidences fortuites.
Comment était-il arrivé que la langue latine n' eût pas de verbes pour exprimer l' action de venter, d' éclipser?
Il a fallu que les langues néolatines créassent les mots ventar, eclipsar.
Aux verbes latins peu usités, ningere, nivere et virere, elles ont substitué nevar, verdeiar.
Parmi les autres remarques que les mots placés sous ce paragraphe fourniraient, je ne dois pas oublier celle que brasa, brasier, abrasar, dérivés du grec, ont été adoptés dans toutes les langues néolatines.
§. VI.
Espace, dimension, poids,
Troub.Cat.Esp.
Bas.Bas, bax. (baix)Baxo. (bajo)
Baisseza.Baxesa. (baixesa)Baxeza. (bajeza)
Baissar.Baxar. (baixar)Baxar. (bajar)
Abaissamen.Abaxament.Abaxiamento. (antigua)
Abaissar.Abaxar.Abaxar. (abajar, bajar)
Baza.Basa.Basa, base.
Atretal.Altretal.Otrotal.
Augmentatiu.Aumentatiu.Aumentativo.
Diminuir.Diminuir.Diminuir. (disminuir)
Grandeza.Grandesa.Grandeza.
Alteza.Altesa.Alteza.
(N. E. en lengua valenciana, granea, altea, perea, etc.)
On remarquera dans cette liste de mots, les cinq premiers, introduits dans les langues néolatines, bien que bas et ses dérivés n' existassent pas en latin, soit que bas roman ait été emprunté à basis, latin, ou à bassus, latin inusité, qu' on donne comme traduit du grec; quoiqu'il en soit, il sera juste de distinguer la création, ou si l' on veut, l' imitation, par laquelle la famille des mots indiqués a passé, avec tous ses développements, dans les langues néolatines.
L' interjection arri, dont se servaient les cultivateurs et les conducteurs de bêtes de charge, pour les exciter à marcher en avant, est sans doute un reste de l' ancien idiôme méridional, dont Claudien disait dans son épigramme de Mulabus gallicis:
Comme elles changent et varient leur allure, et obéissant à la voix elles suivent les routes qu' elle indique... La mule comprend d' une oreille docile les intonations barbares; le conducteur n' est pas présent, mais les ordres, entendus de loin, sont respectés, et la langue de l' homme la dirige comme ferait le frein. Tu t' étonnes de ce que la voix d' Orphée apprivoisa les monstres, quand des paroles d' un Gaulois gouvernent les mules courbées vers la terre!
§. VIII.
Métaux, arts et métiers, travaux et artistes et ouvriers
(N. E. Podría corregir este texto mirando el índice de más arriba de parágrafos, pero lo dejo tal como lo leo en el PDF que tengo. No vale la pena perder mucho tiempo buscando otro PDF con más calidad.)
*chandises; produits industriels,
*gation, etc.
Port.It.Fr.
*Costo.Cost, coût.
*Costare.Coster.
*Guadagno.Gaaing.
*Guadagnare.Gagner.
*Profitto.Profeit.
*Profittare.Profiter.
*Fiera.Foire.
*Faccenda.Faciende.
*Prestare.Prester.
*Bottega.Boutique.
*Mercanteggiare.Marchander. (marchand)
*Disprezzare.Despriser.
*Peso. Poids.
*Contrappeso.Contrepoids.
*Contrappesare.Contrepeser.
Troub.Cat.Esp.
Comprar.Comprar.Comprar.
Prometedor.Prometedor.Prometedor.
Pagar.Pagar.Pagar.
Paga.Paga.Paga.
Pagamen.Pagament.Pagamento.
Apagar.Apagar.Apagar.
Recepta.Recepta.Receta.
Tara.Tara.Tara.
Bala.Bala.Bala.
Encant.Encant.Encante. (subasta)
Trafec.Trafag.Trafago. (tráfico)
Endeptar.Endeutar.Endeudar.
Cambiador.Cambiador. (mb)Cambiador.
Conditionar.Condicionar.Condicionar.
Comtar.Comptar.Contar.
(N. E. comptar, computar, computo, cómputo; comte : comité : conde)
(N. E. el catalán post Pompeyo Fabra, unos 100 años más tarde, intenta diferenciarse todo lo posible del castellano y de la lengua matriz, romance, occitano; por eso escriben ahora savi y no sabi, con b, que viene de la p de sapientem y variantes; canvi y no cambi, etc.)
aux superstitions, offre nécessairement beaucoup de
*quable que le substantif roman, destin, ait remplacé le
dérivés pour les langues néolatines fada, substantif,
Le grand nombre et l' identité de ces rapports (1), dans les six langues néolatines, ne laisseront plus de doute sur l' origine commune de ces langues, sur l' existence d' un type primitif. (2)
(1) Si je l' avais cru nécessaire, plusieurs autres exemples, que je n' ai pas cités, et qu' on trouvera parmi les divers articles du Lexique roman, auraient été classés dans ces paragraphes; d' ailleurs je n' ai indiqué que des mots appartenant aux six langues néolatines; j'ai renoncé à ceux qui se rencontrent seulement dans cinq, dans quatre de ces langues, etc.
(2) Il faudrait ici de longs développements pour rappeler les différentes modifications que chacune des langues néolatines a, selon son caractère et ses besoins, imposées à plusieurs des mots de la romane primitive: je me borne à quelques unes des principales.
Catalan. - Cette langue, comme celle des troubadours, supprime souvent le N final des substantifs et des adjectifs, surtout quand ils ne sont pas dérivés du latin, et la voyelle, qui précédait immédiatement ce N supprimé, est presque toujours marquée d' un accent aigu: anciá, plé, camí, caní, falcó, dejú, etc., etc. Quelquefois le catalan ajoute l' Y final à des mots terminés en AN, afan, engan, etc., afany, engany; il supprime aussi en certains mots le D intérieur: manamen pour mandamen, recomanar, pour recomandar.
Espagnol. - Cette langue place ordinairement un I avant l' E dans l' intérieur des mots: mandamento, mandamiento, change l' O intérieur en UE, cor, cuer, dona, dueña, porta, puerta. Quand deux mêmes consonnes se trouvent dans l' intérieur d' un mot, souvent l' espagnol n' en conserve qu' une.
Portugais. - La langue portugaise supprime souvent le L de l' intérieur des mots: filar, fiar; celo, ceo; salude, saude; ala, aa, color, dolor, côr, dôr: l' accent circonflexe avertit de la suppression d' un O. Elle change le PL en CH; plaga, chaga (esp. llaga), et supprime parfois le N placé avant la voyelle finale dans les mots, comme plano, chao; pleno, cheo (esp. lleno). Elle remplace de même le L intérieur des mots par le R:
claro, craro; obligar, obrigar; change l' AU roman en OU: aur, ouro.
Le M est souvent substitué au N final: commum, jardim; et ce M final est quelquefois ajouté à des mots terminés en i: mi, outrosi, mim, outrosim, etc., etc.
Italien. - La langue italienne rejette, comme une aspérité, la prononciation de deux consonnes différentes qui se suivent dans un mot, et, par euphonie, elle substitue à l' une la répétition de l' autre:
obviare, ovviare; acto, pacto: atto, patto. On trouve quelques exceptions pour des mots qui ont intérieurement lt, assaltare, oltraggio, etc. Elle a pris l' I au lieu de l' E, dans la préposition di, et dans les augments de, re, qui alors sont changés en di, ri, etc.
Français. - Voyez, pour les changements de l' A roman primitif en E, les Observations sur le Roman de Rou, p. 6-12.
Pour les verbes surtout, le français supprima tres souvent la consonne intérieure du mot latin ou roman; en voici quelques exemples:
Latin.Troubadours.Français.
LicareLicarLier
LaudareLauzarLouer
MutareMudarMuer
SudareSuzarSuer.
Et ainsi des mots: crier, châtier, nouer, convier, marier, prier, plier, publier, mendier, saluer, nier, jouer, éternuer, etc, etc.
Troubadours.Français. Troubadours.Français.
TraucarTrouerAssegurarAsseurer.
FadarFéerAgradarAgréer.
Je donne ici cet aperçu de quelques unes des modifications de mots
faites par les langues néolatines, parce que ces changements mêmes
concourent à prouver l' identité primitive de ces mots, que chacune de ces langues, en se détachant de la romane rustique, modifia d' après son caractère particulier.
Je crois inutile d' avertir que les voyelles euphoniques, ajoutées par quelques langues néolatines à la fin des mots primitifs romans, doivent étre comptées comme de simples modifications.
J' espère donner ailleurs des développements philologiques qui démontreront que chacune de ces langues a remanié les mots primitifs d' après un système régulier et constant.
Il me reste à résumer mon travail, en choisissant dans ces langues plusieurs désinences identiques de divers substantifs, adjectifs et verbes.
Le rapprochement de ces nombreuses flexions offrira une nouvelle preuve de la réalité du type commun, et surtout il révélera, à la curiosité des philologues, le mécanisme simple et constant qui, dans ces six langues nouvelles, a marqué, d' une empreinte spécialement uniforme, une aussi grande quantité de mots, les uns entièrement étrangers à la langue latine, les autres modifiés de cette langue par la seule adoption de la racine, et par la substitution d' une désinence nouvelle et commune.
Tableau de diverses désinences de mots romans.
Ce tableau présentera successivement quelques uns des substantifs, adjectifs et verbes romans qui n' ont pas été dérivés du latin, ou qui, en conservant la racine latine, ont changé la désinence,
§. Ier.
Choix de divers substantifs que les six langues néolatines n' ont pas empruntés au latin.
Uda. Adjutorium. Ajuda. Ueit. Bis coctus. Biscueit.
Uga. Testudo. Tartuga. Uilla. Acutus. Aguilla.
Unta. Jungere. Junta. Ura. Caballus. Cavalcadura.
Cingere. Centura. Venir. Aventura.
Cooperire. Cubertura. Urier. Venir. Aventurier.
Uta. Disputatio. Disputa.
Je me suis presque toujours borné à rapporter un seul exemple, quand j' aurais pu indiquer un très grand nombre de substantifs romans formés par le même mécanisme grammatical. Je n' ai voulu ici que constater le
fait primitif.
§. III.
Choix fait, parmi les six langues néolatines, de quelques adjectifs empruntés à des langues étrangères.
Choix de verbes en AR qui existent dans les six langues romanes, et dont le latin n' a pas fourni la racine.
(N. E. me parece que Raynouard aquí falla como una escopeta de feria.)
A.
Abaissar.Abotonar.Abrasar.
Acaptar.Afanar.Albergar.
Anar.Angoissar.Aplanar.
Arengar.Atrapar.
B.
Baissar.Balansar.Ballar.
Bastar.Bendar.Bernicar.
Blanqueiar.Botar. Botonar.
Bramar.Brillar.Bufar.
C.
Calar.Caminar.Cassar.
Comensar.Costar.
D.
Dansar.Demarchar.Derocar.
E.
Embarcar.Embarrar.Encaminar.
Esgardar.Estirar.
F.
Fadar.Forregiar.
G.
Galaupar.Guardar.Guerreiar.
Guidar.
L.
Lansar.Listar.
M.
Mancar.Marcar.Martellar.
Minar.
P.
Picar.
R.
Retirar.Rimar.Robar.
Romansar.
T.
Talhar.Tirar.Tocar.
Tombar.Trabalhar.Trabucar.
Trovar.
V.
Varar.
§. VI.
Choix de verbes des six langues néolatines *que empruntant seulement leur racine aux mots latins, ont pris la terminaison en AR.
A.
Abrassar.Accentuar.Acerar.
Acertar.Acordar.Acostar.
Acostumar.Acumpanhar. (acompanhar)Afaitar.
Afinar.Afrontar.Agradar.
Agusar.Ajustar.Alinhar.
Alumnar.Annular.Aplanar.
Apontar.Argentar.Assaborar.
Assautar.Atisar.Autenticar.
Aventurar.Averar.Aviar.
B.
Baisar.Balansar.Banhar.
Batalhar.
C.
Cambiar.Canonisar.Caponar.
Cardar.Casar.Cathezizar.
Cavalcar.Certificar.Clavelar.
Confinar.Confrontar.Contar.
Contrariar.Cridar.
D.
Damnificar.Deissoterrar.Desacordar.
Desamar.Desarmar.Descargar.
Descarnar.Descaussar.Descavalcar.
Desferrar.Desfidar.Desfigurar.
Desfilar.Desheretar.Desmembrar.
Desnaturar.Destrempar.Desviar.
Diversifiar.Doctrinar.
E.
Embasmar.Emplegar.Enamorar.
Encargar.Encarnar.Encavalcar.
Encontrar.Endiablar.Enfornar.
Enginhar.Enparentar.Ensanglentar.
Ensenhar.Enviar.
F.
Ferrar.Festejar.Filar.
Forsar.Fustigar.
G.
Gastar.Glosar.
H.
Habilitar.Heretar.
I.
Idolatrar.
J.
Justar.Justiciar.
L.
Lardar.Licenciar.Limitar.
M.
Maltraitar.Maneiar.Martiriar.
Mescabar.Murar.
O.
Obviar.
P.
Parlar.Pasturgar.Pelar.
Penar.Plagar.Plasmar.
Pratiquar.Privilegiar.Puiar.
R.
Raisfinar.Ratificar.Rectificar.
Recular.Retornar.Rigar.
S.
Saborar.Senhoreiar.Sentenciar.
Signalar.Sobredaurar.Solemnisar.
T.
Tonsurar.Tormentar.Torneiar.
Trespassar.Trillar.
V.
Ventar.Verdeiar.Virar.
§. VII.
Choix de verbes qui, dans les six langues néolatines, ont abandonné les conjugaisons latines en I, ERE, IRE, etc. pour prendre la conjugaison romane AR.