Mostrando las entradas para la consulta ya dit ordenadas por relevancia. Ordenar por fecha Mostrar todas las entradas
Mostrando las entradas para la consulta ya dit ordenadas por relevancia. Ordenar por fecha Mostrar todas las entradas

viernes, 21 de junio de 2019

catalán = castellano, Castelongne, Cathelongne

tomo II continuación I

Sesión del día 27. 


Dióse cuenta de la siguiente carta del duque de Berry, presentada por Bernardo de Gallach.

Núm. 110. Tom. 16. fol. 646.

noz trechers e bons amis les gents del parlamant de Cathelongne. - Jehan filz de roy de Françe duch de Barri e Damogue comte de Poitou Destampes de Boloingne Daungrie lieutenant de monsengneur le roy en ses pais de Languedoch e duchie de Guienne a nos treschers e bons amis les gents du parlement de Castelongne salut. Treschers e bons amis: nous avons entendu que de present vous estes asemblez pardela pour vaquer e entendre de tout vostre povoyr a farre farre e administrer bona rayzon e justice a celui auquel de droit apartendra e droit appartenir la corroune Daragon. Donc treschers e bons amis nous vous remercions bien affectuosament et avone a voz bones leyautez e proudomies cele si bonne confiança que en bonne justice vous haurets le bon droit de nostre tres chere e tres ame meire la royne de Sicile e de nostre tres chier e tres ame neveu mossengneur Loys son filz en bona recomendacion: en quoy bonns freres vostro devoir e farets a monsegneur le roy a nous touz dun sanch reyal e de la mayson de Françe tresingulier et parfayt plair e a nostre povoir ne souffretons que par gents darmes soit donne ou fait en pais Daragon aucun serief ou donnatige. E pouere que nous avons entendu que ung heraut este pardela e a fait certanis sinistres ruppots nous vous certifions que cenamie este de nostre seu volute e continuadament: et se aucimement pardela on voluoit metre le bon droit et la bone justice de nostre dite mer e de nostre dit neveu en delay et que bonement croyre ne pourrions nous somes certanis que mon dit sengneur pendroit grat despalaisance e metroit penne a garde son droit comme rayson est et nous de nostre povoir et ne le pourrions bonnement soufir. Tres chers e bons amis se cose voles que nous puissons vueyllez le nous signifier e nos la ferrons de buen cuer et voluntiers. Le sanct Spirit vous ait en sa saincte guarde. Escrip en nostre ville de Bourges le IIIIme jour davrili. - Bours (1).

(1) Trasladamos este documento con entera conformidad al registro, y tal como debe leerse según reglas paleográficas, prescindiendo de enmendar los muchos yerros de que está evidentemente plagado, y que cometería el escribiente al registrarlo, ya por no serle muy conocida la letra francesa en que vendría escrito el original, ya por serle estraño aquel idioma. Al lector instruido le costará muy poco el sustituir dommatge o dommage a donnatigevolonté a volute, pour ce o parce a pouere, commandement a continuadament, etc.; pero nosotros hubiéramos faltado a la debida fidelidad, si hubiésemos presentado el testo con semejantes correcciones. En algunas de las actas de este parlamento abundan tales descuidos de los amanuenses; pero los hay en menor número en la parte catalana o latina, crecen en la castellana, y suben de punto en los documentos escritos en algún idioma estranjero. Aunque en las escrituras de la primera clase hemos procurado despojar el testo de todos aquellos defectos accidentales, como dice Capmany, que no son los que caracterizan el gusto de las naciones, ni la corrupción literaria de tal siglo o tal reinado, sino la torpeza o capricho personal del secretario o escribiente; no nos hemos atrevido a tanto respecto de los instrumentos escritos en idiomas estranjeros, ya porque, siendo más defectuosos, hubiera sido necesario rehacerlos enteramente; ya también por no esponernos a cometer nuevos yerros, al manejar y recomponer una lengua que no es la de nuestro país ni de nuestros tiempos: aun así presenta a veces suma dificultad el descifre y traslado de papeles escritos en idioma estraño, porque falsean a cada paso las reglas paleográficas, si nos es desconocido el lenguaje, y si no podemos comprender el sentido, enlace y relación de unos vocablos con otros. Sirva esta nota de advertencia general para todos los traslados o copias de escrituras continuadas en esta Colección.


catalán = castellano, Cathelongne, Castelongne

chatelain, Frederic Mistral, Felibrige

Un atra carta aon podem vore Cathaloigne y Bourgoingne :

Núm. 390. Tom. 21. Fol. 1822.

A moult nobles honorables et sages sires et grans amiz le vezcomte Dille et de Canet lo gouverneur de Rossillon et les consols de la vila de Perpinen. - Molt nobles honorables et sages sires et grans amiz: plaise vous assaver que comme par le comandement du roy mon souverain seigneur ja piessa a moy fait dentrer en icelui royaume et seigneurie Daragon pour garder aidier et soustenir la pure et vraye justicie sur le fait de la succession du dit royaume et garder que par forçe impression ne autre maniere illicite icelle seigneurie ne soit occupee et soumisse a tirennie et que la tres haulte et tres puissant princesse la royne de Jerusalem et de Sicile fille du feu roy Johan Daragon de glorieuse memoire ou mosegneur mossen Loys son ayme filz ne soient injurieusement ne par fraude ou impression forgites de la succession de son dit pere ou ayeul et soit ainsi que le roy mon souveran seigneur lays signiffie a la tres haulte et puissant princesse la royne Yoland Daragon sa cousine et a ses ambaxadeurs estants pour lours a Barcelone et le dite dame par un des ditz ambaxadeurs vous a fait prier et requerir que vous me voulisses recullir et les gens darmes qui vendroient en ma compaignee pour la cause dessus dite et non pour porter ne fere vilennie ne oultrage a nulli qui soit des dites seigneuries Daragon ainsi comme amiz bien vuallans et celux qui venant pour garder mantenir servir et honnourer ses dites seigneuries et non aututrement offandre et ainsi comme louneur et la haultesse et excellence du seigneur qui menvoye le requeroit et que vous qui estes et avez este jusques ici au dit seigneur voisins et bon amiz monstressiez exemple damour e toute douceur a toz les autres: sur la quelle requeste selon que je suy informe fut par vous moult noble governeur respondu avec deliberacion de voz hounourables et sages consolz et conseillers que vous en rescripriez au parlament de Cathaloigne et que selon que le dit parlement vous en respondroit vous en feries et men respondries: de la quelle responce la dite royne ma tres redubtee dame la quelle vouz a tous diz amez gardez et honnourez et pour houneur delle avez reccuz tant de bienz et de houneurs et prenez encorez de jour en jour a et doit aver este bien petittement: et quant a moy je men merveille moult et encores plus que non obstant les dites gracieuses offers et parolles et autres les quelles continuement vous ent este dites en vostre ville vous ne voulez prandre aucune confiance en dit roy mon souveran seigneur ainç avez fait et fetes gens darmes pour moy resister ce que nous ne autres des dites seigneuries navez encores entreprius ne essaye contre nul des autres competiteurs ja soit ce quilz ayent miz et metent encores gens darmes en les dites seigneuries et y ayent fait et porte grans et irreparables dommages et non obstant que plusere foiz que vous et les autres tant aux parlemens comme per les notables cites et villes ayez este sommes et requis a grant instançe encores derrerement par le ault et puissant seigneur monsieur le comte de Vendosme de par le dit seigneur que vous voulissiez fere el garder equalite en la poursuite de la dite justice et que toutes gens darmes buidassent et que si vous voulieu aide a les de bouter que vous lauriez prontement aux despens du dit seigneur ou au plus fort que vous souffrisiez que de la part du dit seigneur en fust mis pareilli nombre comme les autres competiteurs desquelz ni a cellui qui de cler droit aultesse puissance ne juste poursuite aye ne doye surmonter le dit seigneur pour quoy vous les devez plus favoriser que le dit seigneur ne moy et les autres qui venons par son commandement: pour quoy moult nobles hounourables et sages sires encores je vous signiffie que mon entencion nest ne na este ne aussi je nay commandement de fere ne porter dommage a nulli subgite ne habitant des dites seigneuries ains vueli et entens avec toute ma compaignee passer en paient mon escot raisonnablament a la fin dessus dite davoir obtenir declaracion de justice et reparacion sur aucune inique et injuste nominacion et eleccion daucunes persounes du dit seigneur et a sa dicte cousine tres suspectes par causes justes vrayes nottories et tres rasounables. Et pour tant moult nobles hounourables et sages sires de par le dit seigneur et aussi de par les tres haulz et puissans princes et dames le roy et royne de Jerusalem et de Sicilie les duc de Guienne et de Bourgoingne et autres seigneurs de son sanch je vous prie et requier tant que je puis que en ma dite entree vous dounez et fetez douner a moy et a ma compaignee viurez logis et autres choses a moy et a ma dite compaignee necesseres conduit conseilli conffort et aidi ainsi que pour le bien de la besoigne verrez et cognoisceres estre expedient et necessere a la fin et intencion dessus dites et ainsi comme les diz seigneurs et dame et moy jusques a ceste foiz en avons eu perfecte confiance et tellement quilz doient demourer contens de vous. Et sur ce moy fere responce de vostre bonne et clere intencion: et si riens voulez que le puisse signiffies le moy quar ainsi comme jusques ici ne vous aye escondit de riens que par nul de celle ville maye este requis je metray poyne de lacomplir. Moult nobles hounourables et sages sires et grans amiz je pri au benoist filz de Dieu que pour sa sancta grace vous doine boune vie et longue. Script a Nerbonne le Xe jour de juny. - Bouciquaut mareschal de France.

//

(Extracto del apéndice de documentos IX, 9, del viaje literario a las iglesias de España, tomo 8)  

XIIII. Kal. Augusti anno Dñi M.CC.XC. (1290) fuit captum, dirutum, et distructum per exercitum civitatis Barchin. castrum de Episcopali (Castellbisbal), ratione raubarie, quam Bartholom. de Episcopali (Bisbal) miles et castellanus dicti castri fecerat Michaëli Bartholomei carnifici, et aliis hominibus Barchinone

//

viernes, 5 de octubre de 2018

TERSERA JORNADA. NOVELA TERSERA.

En una espéssie de confessió y en puríssima consiénsia una Siñora enamorada de un prohome convéns a un flare, sense donássen ell cuenta, y trobe la manera de conseguí lo que ella vol. 

La Reina, giránse cap a Filomena, li va maná continuá, y Filomena va escomensá a parlá aixina:

Yo vull contátos una burla que va sé mol justamen feta per una hermosa Siñora a un flare mol serio. Tots los seglás (la mayoría mol idiotes y homes de extrañes maneres y costums) se creuen que valen mes que los atres en totes les coses, y que saben mes, cuan tenen menos valor, y com no tenen inventiva per a sustentás com los demés homes, se refugien (arrasséren) aon puguen tindre de qué minjá, com lo gorrino.

To la contaré no sol per a obeí la orden sino tamé per a advertítos de que los religiosos (a qui natros, massa cregudes, los doném massa fe) poden sé y són algunes vegades burlats, no sol per los homes sino per algunes de natres.

A la nostra siudat, mes plena de engañs que de amor o lealtat, no fa encara mols añs, va ñabé una noble Siñora adornada de bellesa y de costums, en altesa de ánimo y en sutils agudeses tan dotada com la que mes. Lo nom, encara que yo lo sápiga, no lo descubriré perque encara viuen algúns que se enfadaríen per contá aixó y enríuremon. 

Ésta, pos, veénse naixcuda de alt linaje y casada en un artessano de la llana (pelaire y mol bon cardadó) perque ere riquíssim, no podíe tráures lo desdén y seguíe pensán que cap home de baixa condissió, per mol forrat que estiguere, ere digne de dona noble. Veén que ell no ere capás de res mes que de distinguí una mescla o fé cusí una tela o discutí en una filandera (cusidora, teixidora) sobre lo que habíe cusit, se va proposá no vóldre de cap manera los seus abrassos mes que cuan no los hi puguere negá, y trobá an algú que li pareguere mes digne de ella que lo teixidó.

Y se va enchochá tan de un mol valén y de michana edat que lo día que no lo veíe no podíe passá la nit sense doná voltes; pero lo home de pro, no donánse cuenta de alló, gens se preocupabe, y ella, que mol prudénta ere, ni per embajada de cap dona ni per carta se atrevíe a félay sabé, tenín temó de que podríen víndreli possibles perills. Y donánsen cuenta que aquell frecuentabe (visitabe) mol a un religiós que, encara que fore sopencoy capsot, no dixabe de tindre fama entre tots de home de molta valía perque ere de santíssima vida, va pensá que aquell podríe sé mol bon migé (intermediari, casamenté) entre ella y lo seu amán. 

Y habén pensat lo que li conveníe fé, sen va aná a una hora oportuna a la iglesia aon ell anabe y, fénlo cridá, va di que cuan li vaiguere be, en ell volíe confessás.
Lo flare, veénla dona de linaje, la va escoltá de bona gana, y ella después de la confessó va di: 

- Pare meu, nessessitaba recórre (recurrí) a vos per ajuda y consell sobre lo que ara sentiréu. 

Yo sé, perque tos u hay dit, que coneixéu als meus paréns y al meu home, pel que soc amada mes que la seua vida, y cap cosa dessicho que ell, com home riquíssim, no mu compro. Per estes coses mes que a mí mateixa lo vull; y dixém apart que u faiguera, pero sol que pensara alguna cosa que contra lo seu honor o gust aniguere, cap dona culpable mereixeríe mes lo foc que yo. 

Ara, un de qui no sé lo nom, pero que me pareix persona de be, y si no estic engañada tos frecuente mol, pito y alt, vestit en bones robes fosques, potsé no sen haigue percatát de la meua intensió, pero no puc assomám a cap porta o finestra ni eixí de casa sense que ell no se fico dabán; y me extrañe que no estigue aquí ara; lo que mol me dol, perque estos comportaméns fan assobín a les dames honestes sé censurades sense culpa. 

Hay tingut al ánimo félay di alguna vegada, pero después may repensat, perque los homes fan algunes vegades les embajades de manera que les respostes són roínes, y náixen paraules, y de les paraules se arribe a les obres; pel que, per a que mal y escándol no se provocaren, mu hay callat, y vach pensá contálay a vosté abáns que a dingú, tan perque me pareix que lo seu amic sou com tamé perque a vos tos está be rependre als amics y als forastés. 

Tos demano en nom de Déu que lo amonestéu y li roguéu que no continúo en estes costums. Ña bastantes dones que estarán preparades per an estes coses y los agradará sé mirades y dessichades per nell o per atres, pero a mí me done engorro, perque de cap manera ting lo ánimo disposat a tal empresa.
Y dit aixó, com si vullguere llagrimejá, va baixá lo cap. 

Lo san flare va compéndre enseguida que parlabe de aquell que coneixíe, y alabán mol a la Siñora per esta bona disposissió, creén que ere verdat lo que diebe, li va prométre (prometí) actuá y que aquell ya no la molestaríe mes, y sabén que ere mol rica, li va alabá les obres de caridat y les limosnes, contánli les nessessidats de la parroquia. A lo que la Siñora va di:

- Tos u rogo per Déu; y si u negare, diéuli en firmesa que soc yo qui tos ha dit aixó y a vos me hay queixat.

Y después, feta la confessió y ficada la peniténsia, enrecordánse dels encomios fets pel flare a les limosnes, omplínli una aumostada de dinés, li va rogá que diguere misses per l´alma de los seus morts; y eixecánse, sen va entorná cap a casa.

Lo home de pro va aná a vore al san flare después de poc tems, com acostumbrabe a féu; después de que de una cosa y de un atra hagueren parlat juns durán un rato, portánlo apart, en molta suavidat li va cridá la atensió sobre les mirades que li dedicabe an aquella Siñora, tal com ella li habíe explicat.
Lo home de pro se va maravillá, perque may la habíe mirat y raríssimes vegades acostumbrabe a passá per dabán casa seua, y va escomensá a ficá excuses; pero lo flare no li va dixá parlá, diénli:

- Ara, no fingíxques extrañát ni gastos paraules en negáu, perque no pots; no hay sabut estes coses per los veíns: ella mateixa, queixánse mol de tú, me u ha dit. A tú estes brometes ya no te están be. Te rogo que te retiros y díxala en pas. 

Lo home de pro, mes espabilat que lo san flare, va compéndre la artimaña de la dona, y fen vore que se avergoñíe una mica, va di que no se ficaríe mes dabán de ella; y separánse del flare, va aná cap a casa de la Siñora, que sempre estabe assomada a una finestreta en finestronetsper vore si passabe. Y veénlo vindre, tan alegre y tan grassiosa se li va enseñá que ell be va pugué enténdre que habíe entés per les paraules del flare les de ella; y de aquell día cap abán, en cuidadet, en plaé seu y en grandíssim gust y consol de la Siñora va aná passán per aquell barri.

La Siñora, después de un tems, ya convensuda de que li agradabe tan com ell an ella, en dessich de enséndrel mes y assegurás del amor que li teníe, buscán lo puesto y lo momén, al san flare va torná, y tiránseli als peus a la iglesia, va escomensá a plorá. Lo flare, veén aixó, li va preguntá en compassió quina novedat portabe. 

La Siñora va contestá:

- Pare meu, les notíssies que porto són de aquell collonassos amic vostre de qui me vach queixá a vos fa uns díes, perque crec que ha naixcut per a fótrem (cabrejám, no penséu mal) y per a fém fé algo pel que may podré ya está contenta ni me atreviré a ficám aquí als vostres peus. 

- ¡Cóm! - va di lo flare - , ¿no ha dixat de molestát?

- Pos no - va di la Siñora -, desde que me vach queixá a vos de alló, com per ressentimén, habénse pres a mal que me hayga queixat a vos, de cada vegada que passabe, crec que después ne ha passat sat per allí. Y vullguere Déu que en passá y mirám ne haguere tingut prou; pero ha sigut tan atrevit y tan descarat que ahí me va enviá a una dona a casa en notíssies seues, y com si yo no tinguera morrals o sintos me va regalá un morralet (escarcela) y un sinturó (com faríe Francisco Correa - Gürtel), lo que me hay pres y mu preng tan mal que crec que si no haguera pensat en lo escándol, y tamé pel vostre amor, hauría armat un abalot (zipizape); pero me hay serenat y no hay volgut fé ni di res sense fétosu sabé abáns. Y ademés de aixó, habénli tornat lo morral y lo sinto a la donota que los habíe portat, per a que los hi tornare an ell, y habénla despachat de mala manera, úspen, arruix, cóla, tenín temó de que se quedare en ells y li diguere que yo los había asseptat, com sé que fan algunes vegades, la vach troná a quirdá (cridá) y enfurruñada los hi vach péndre de la má y tols hay portat a vos, per a que los hi tornéu y li diguéu que no ting nessessidat de los seus regalos, perque, per mersé de Déu, y de lo meu home, ting tans bolsos, morrals, macutos, mochiles y tans sintos y lligues que podría enterrál en ells. Si no se corregíx, lay diré al meu home y a mons germáns, y que passo lo que Déu vullgue; preferixco que ell ressibixque afrentes o alguna vimenada si té que ressibíles que sé difamada per culpa seua; ¡y germá, aixina está la cosa!
Y dit aixó, entre plos, se va traure de daball de la faldeta una presiosa y rica bossa de Givenchy y un valiós y elegán sinturonet y los hi va ficá al flare acorronats a la faldeta; éste, creénse tot lo que la Siñora li diebe, enfadat u va agarrá y va di: 

- Filla, si de estes coses te enfades no me extraño ni te hay de repéndre a tú per naixó; mol te alabo que seguixques los meus consells. Yo lo vach empéndre l´atre día, y ell mal ha cumplit lo que me va prométre; pel que, entre alló y aixó que acabe de fé l´estiraré de les orelles tantes vegades y tan fort que ya no te molestará mes; y tú, en la bendissió de Déu, no te dixos guañá per la ira y no lay digues a cap dels teus, que podríe vindre mol mal. Y no pensos que de aixó te vindrá alguna calumnia, que yo siré sempre, ante Déu y dabán de los homes, testigo firme de la teua honestidat. 

La Siñora va fingí consolás una mica, y dixán esta conversa, com coneixíe la avaríssia del flare y la dels demés, va di:

- Siñó, estes nits me se han aparegut mol mons pares en somnis y me pareix que están en grandíssimes penes y lo que demanen són limosnes, espessialmen ma mare, que me se apareix tan apocadeta que es una llástima vórela; crec que está passán grandíssims patiméns al vórem en esta angustia per culpa de eisse enemic de Déu, y per naixó voldría que diguéreu per les seues almes coranta misses gregorianes y atres orassións, per a que Déu los trague de aquell foc atauladó. 

Y dit aixó, li va ficá a la má un florín. Lo san flare lo va agarrá alegremen, y en bones paraules y en mols ejemplos va alentá la seua devossió y donánli la bendissió la va dixá anássen. 

Y cuan sen va aná la Siñora, sense donánsen cuenta de que li habíe futut lo pel, va enviá a buscá al seu amic; éste, veénlo enfadat, sen va doná cuenta de que ñabíen mes notíssies de la dona, y va esperá a vore qué diebe lo flare. Lo retó, repetínli les paraules que li habíe dit atres vegades y parlánli ara enfadat y casi insultánlo, lo va empéndre mol pel que li habíe dit la Siñora. 

Lo home de pro, que encara no veíe aón volíe arribá lo flare, negabe en poc convensimén que li haguere enviat lo morralet y lo sinto, y lo pare, mol enfadat, va di:

- ¿Cóm pots negáu, mal home? Aquí u tens, que ella mateixa plorán me u ha portat: ¡mira a vore si u coneixes!

Lo home de pro, fen com que se avergoñíe mol, va di: 

- Claro que u reconeixco, y tos confesso que hay fet mal; y tos juro que may mes sentiréu una paraula de aixó, ya que en eixa disposissió la vech.
Les paraules van sé moltes. Al final, lo borregodel flare li va doná la bossa y lo sintet al seu amic, y después de habél adoctrinaty rogat que no se ocupare mes en aquelles coses, y habénlay ell prometut, li va doná llisénsia.

Lo home de pro, contentíssim de la sertesa del amor de la dona, cuan se va separá del flare sen va aná a un puesto desde aon li va enseñá a la Siñora que teníe les dos coses; de lo que la Siñora va está mol contenta. 

Va passá que, per alguna raó, no mol después de aixó va tindre que anássen a Génova lo home de la Siñora. Y en cuan habíe montat a caball pel matí y ya estabe en camí, sen va aná la Siñora aon lo san flare, y después de mol queixás, plorán, li va di:

- Pare meu, ara sí que tos dic que no puc aguantá mes. Com l´atre día tos vach prometre que no faría res que abáns no tos diguera, y per a que cregáu que ting raó en plorá y queixám, vull ditos lo que lo vostre amic, o dimoni del infern, me ha fet este matí poc abáns dels maitines. No sé cóm ha sabut que lo meu home sen ha anat pel matí a Génova, y a la hora que tos hay dit, ha entrat a un jardí meu y per un ábre ha pujat hasta la finestra de la meua cámara, que done al jardí; y ya habíe ubert la finestra y volíe entrá a la cámara cuan yo, despertánme, me hay eixecat de un bot y me volía ficá a cridá, y u hauría fet si no me haguere demanat mersé per Déu y per vos, diénme quí ere; en lo que, al sentíl, per amor vostre hay callat, y despullada com vach náixe hay corregut a tancáli la finestra a la cara, y ell crec que sen ha anat, perque no lo hay sentit mes. Ara, si aixó es cosa que pugue aguantás, diéumu; en cuan a mí, no vull soportál mes, pos per amor de vos ya lo hay aguantat massa.
Lo flare al sentí aixó se va esturrufá com un gat y no sabíe qué di. Moltes vegades li va preguntá si habíe vist be que fore ell y no datre. A lo que la Siñora va contestá: 

- ¡Alabat sigue Déu, com si no lo puguera distinguí an ell de consevol atre! Ere ell, y encara que u negare, no tos u cregáu.


Va di entonses lo flare:

- Filla meua, no ña mes que parlá, que aixó ha sigut massa atrevimén y una cosa mol mal feta, y has fet be en despachál de casa com u has fet. Pero te demano, ya que Déu te ha librat del deshonor, que, aixina com has seguit lo meu consell dos vegades seguides, u fáigues esta vegada, es di, que sense queixát de alló a cap dels teus paréns me dixos fé a mí, voré si puc ficáli freno y serreta an eisse demoni, afaram desenfrenat que yo creía que ere un san; y si puc arribá a apartál de esta bestialidat, be; y si no puguera, desde ara te dono permís y la meua bendissió per a que faigues lo que júsgos com a bo.

- Pos be - va di la Siñora- , per esta vegada no vull enfadátos y tos faré cas, pero procuréu que se guardo de incordiám mes, y tos prometixgo no torná a vindre mes per este assunto. Y sense di res mes, com si estare cabrejada, sen va aná de aon lo flare. Y apenes habíe eixit de la iglesia la Siñora, cuan lo home de pro va arribá, y va sé cridat pel flare; y emportánsel apart, li va di los insults mes grans que may se han dit a un home, hasta desleal y traidó lo va cridá. Éste, que atres dos vegades habíe vist lo que volíen di los renecs de este flare, escoltánlo en atensió, li va contestá:

- ¿A qué ve este enfado, siñó meu? ¿hay crussificat a Cristo? 

A lo que lo flare va contestá:

- ¡Miréu lo pocavergoña, escoltéu lo que diu! Parle ni mes ni menos com si hagueren passat un añ o dos y lo tems li haguere fet olvidá les seues canallades y deshonestidat. ¿En lo ratet que ha passat desde los maitines de avui te sen han anat del cap les afrentes que li has fet al prójimo? ¿aón has estat poc abáns de fes de día?

Va contestá lo home de pro:

- No sé aón hay estat; mol pronte tos ha arribat lo correu.

- Es verdat - va di lo flare - que lo recadé ha vingut: hau cregut que perque lo home no estáe a casa la noble Siñora tos obriríe les … los brassos. ¡Ay, qué majo, quin home mes honrat! ¡Se ha fet sonámbul, obridó de portes y finestres y escaladó de árbres! ¿creus que en la teu ossadía venserás a la santidat de esta dona y de nitet te li pujes a les finestres per un ábre? No ña res al món que la desagrado tan com tú; y tú no pares. Vach a dit una cosa y que no te sápigue mal: hasta ara, no per l´amor que te tingue, sino a instánsies dels meus rogs ha callat lo que li has fet; pero no callará mes: li hay donat permís per a que, si la oféns mes, faigue lo que li paregue. ¿Y qué farás si lay diu a sons germáns?

Lo home de pro, habén entés lo que li conveníe, com milló va pugué y sabé, en moltes promeses va tranquilisá al flare; y despedínse de ell, al arribá la matinada siguién, va entrá per lo jardí y va pujá pel ábre y va trobá la finestra uberta, se va embutí a la alcoba, y se va aviá als brassos de la seua hermosa Siñora, que en grandíssim dessich lo habíe estat esperán, y ella li va di:

- Grássies al siñó flare que tan be te va enseñá lo modo de vindre. Y después, disfrután la un del atre, van parlá y sen van enriure mol de la simplissidat del bruto flare, van parlá mal de la llana, la suncha, les pintes y les cardenches, y juns van está ben a gust. Y u van amañá de tal manera que, sense tindre que recurrí al siñó flare, moltes atres matinades se van ajuntá.

tersera jornada novela cuarta

miércoles, 3 de enero de 2024

Lexique roman; Av; Avar - Avoncle

Avar, adj., lat. avarus, avare, chiche.

Per qu'ieu no vuelh cambiar

De joi ab un rei avar,

Cui sobra aurs et argens.

P. Vidal: Si m laissava.

C'est pourquoi je ne veux changer de bonheur avec un roi avare, pour qui l'or et l'argent abonde.

E no siatz avars, largament despendetz. Philomena.

Et ne soyez pas avares, dépensez largement.

Domna ab cor avar.

Bertrand de Born: Ges no mi.

Dame avec coeur avare.

Substantiv. Li cubit e li avar. La nobla Leyczon.

Les convoiteux et les avares.

ANC. FR. Averz estoit et convoitex seur toutes riens.

Rec. des Hist. de Fr., t. III, p. 261.

Que te vaut ce que tu es riche,

Puisque tu es avars et chiche?

Quatrains moraux, not. sur les anc. liv. d'heures.

CAT. ESP. PORT. IT. Avaro. (N. E. catalán avaro, suena raro; avar.)

2. Avarg, adj., avare.

Na Miels de ben, no m siatz avarga.

A. Daniel: Si m fos amors.

Dame Mieux que bien, ne me soyez avare.

3. Avaros, s. m., avare.

E sobre tot que non si' avaros;

Tot homs avars non er ja caballos.

Fragm. de la Bibl. Laurentiana.

Et surtout qu'il ne soit avare; tout homme avare ne sera jamais considérable.

4. Avaricia, s. f., lat. avaritia, avarice.

Contr' avaricia, sun fait de largetat.

Poëme sur Boece.

Contre avarice, ils sont faits de largesse.

Avaricia es amors dezaordenada d'aver e possezir los bes d'aquest mun.

V. et Vert., fol. 13.

Avarice est amour désordonné d'avoir et de posséder les biens de ce monde.

CAT. ESP. PORT. Avaricia. IT. Avarizia.

5. Avaria, s. f., avarice.

Ergueilh et avaria

A 'l renegatz.

Bertrand d'Allamanon: De l'arcivesque.

Le renégat a orgueil et avarice.

6. Avareza, s. f., avarice, épargne.

Cum qui 'l fai per avareza. Brev. d'amor, fol. 69.

Comme qui le fait par avarice.

E per avareza e per sen o sab tot recobrar e gazaignar plus que non perdet. V. du Dauphin d'Auvergne.

Et par épargne et par sens il le sut recouvrer entièrement et gagner plus qu'il ne perdit.

ANC. CAT. Avareza. PORT. Avarezza.

7. Avaretatz, s. f., avarice.

Et avaretatz s'atura

Encontra largessa.

P. Cardinal: Falsedatz.

Et avarice s'efforce contre largesse.

8. Sobravars, adj., excessivement avare.

E qui s fai de l'autrui cortes,

Pos del sieu sera sobravars.

Giraud de Borneil: Obs m'agra.

Et qui se fait généreux du bien d'autrui, après sera excessivement avare du sien.


Avelana, Avilana, Aulaigna, Aulana, s. f., nux, avellana,

aveline, noisette.

On lit dans un glossaire manuscrit du moyen âge:

Abellanae, ab Abellano Campaniae oppido, ubi abundant, cognominatae sunt. Sinner, Ms. de la Bib. de Berne, t. 1, p. 389.

Avelanas et notz muscadas.

Eluc. de las propr., fol. 215.

Avelines et noix muscades.

En pinholetas que sion com aulanas.

Deudes de Prades, Auz. cass.

En boulettes qui soient comme des noisettes.

Le substantif était souvent employé en négation explétive.

Que no valra un' avilana.

T. d' Hugues de S.-Cyr et du Vicomte: Vescoms.

Qui ne vaudra une noisette.

Totz no los dopt un' aulaigna.

Palazis: Be m plai.

Tous je ne les redoute une noisette.

Adj. Notz avelana.

Eluc. de las propr., fol. 215.

Noix aveline.

ANC. ESP.

Que tod esto non precio quanto III aulanas.

Poema de Alexandro, cop. 237.

CAT. ESP. Avellana. PORT. Avelã. IT. Avellana.

2. Avelaneta, s. f., petite aveline.

Aitant cant es un' avelaneta.

Deudes de Prades, Auz. cass.

Autant qu'est une petite aveline.

3. Avelanier, s. m., noisetier.

Vergas d' avelanier... Passant pres avelanier.

Eluc. de las propr., fol. 172 et 215.

Verges de noisetier... Passant près un noisetier.

CAT. Avellaner. ESP. Avellano. PORT. Aveleira. IT. Avellano.


Avena, s. f., lat. avena, avoine.

Car qui vol cuillir avena, 

Primieiramen la semena.

P. Cardinal: Jhesum-Crist.

Car qui veut recueillir avoine, la sème premièrement.

Donet lor cena

De pomat que el ac fatz e pan d'avena.

Roman de Gerard de Rossillon, fol. 84.

Il leur donna souper de pomé qu'il eut fait et de pain d'avoine.

ESP. Avena. PORT. Avêa. IT. Vena.

Aver, v., lat. habere, avoir, tenir, posséder.

Non aura... non aurai. Titre de 960.

Il n'aura... je n'aurai.

Tos temps vol hom so qu'om no pot aver.

Peyrols: M'entencio.

En tout temps on veut ce qu'on ne peut avoir.

Qu'era no us ai, ni vos non avetz mi.

Folquet de Marseille: Ai! quant.

Que maintenant je ne vous ai, et vous ne m'avez pas.

As, pus qu'anc non aguist may,

Follia e nescies.

H. de S.-Cyr: Messonget.

Tu as, plus que tu n'eus jamais, folie et ignorance.

Ar agues ieu mil marcs de fin argent...

Et ieu agues bella dona e plazen.

Pistoleta: Ar agues ieu.

Maintenant eussé-je mille marcs de pur argent...

Et eussé-je dame belle et agréable.

ANC. FR. Nulle, pour de peine aver,

Ne puet sun corage mover.

Marie de France, t. II, p. 433.

Et bien puet aver cel nom.

Catal. de la Bib. Harléienne, t. 1, p. 557.

ANC. CAT. Aver. ESP. Haber. PORT. Haver. IT. Avere.

Ce verbe se composa avec lui-même, au moyen de l'emploi de son participe passé uni à ses autres temps.

O es eferms, o A afan AGUT.

Poëme sur Boece.

Ou il est infirme, ou il A EU chagrin.

Per qu'ieu del ben qu'en AGR' AGUT

Sai e crey qu'ieu n'ai molt perdut.

Rambaud d'Orange: Er quan.

C'est pourquoi je sais et je crois que j'ai beaucoup perdu du bien que j'en aurais eu.

Laissa la paor que AS AGUDA.

V. de S. Honorat.

Laisse la peur que tu as eue. 

Il forma aussi ses temps composés en employant l'auxiliaire ESSER.

Selh qu'eron de pretz avug,

Enqueron com pretz an baissan.

Gavaudan le Vieux: A la pus longa.

Ceux qui étaient eus de mérite demandent comment le mérite va baissant.

Enans que fos agutz prelatz.

V. de S. Honorat.

Avant qu'il fut eu prélat.

Moult es avutz belhs sos comensamens.

G. Riquier: Tant m'er.

Son commencement est eu très beau.

Ce verbe, suivi de la préposition A, exprima parfois une action à faire, une destination, etc.

Et als autres mostran,

S'il volon far lur pron, so qu'a far an.

B. Calvo: Ab gran dreg.

Et montrent aux autres, s'ils veulent faire leur profit, ce qu'ils ont à faire.

Quar plus soven devria om venir

Lai on hom A A viure et A morir.

Giraud le Roux: Nulhs hom.

Car on devrait plus souvent venir là où l'on a à vivre et à mourir.

CAT. Que tels cambis no s hajen á deducir.

Capmany, Coll. dipl., t. 1, p. 450.

ANC. ESP.

Cuemo lo mandó mio Cid, asi lo han todos á far.

Poema del Cid, v. 323.

PORT. Avyam a dar.

Elucidario, t. II, p. 131.

L'infinitif présent des verbes, quoique séparé par d'autres mots, formait

avec les diverses personnes du présent de l'indicatif d'aver un futur composé.

E trobar l'em oltra mar ses falhensa.

G. Figueiras: Totz qui ben.

Et nous le trouverons outre-mer sans faute.

Ce verbe, joint à divers mots, forma un grand nombre de locutions.

De batalhar o d'aver paraulas ab alcuna persona. 

Liv. de Sydrac, fol. 101.

De disputer ou d'avoir des paroles avec quelque personne.

Tan com a cor de donar.

G. Riquier: Qui m disses.

Tant comme il a coeur de donner.

Qu'enquer aurai loc de chantar.

B. de Ventadour: En abril.

Que j' aurai encore lieu de chanter.

A lo diable el cors, que tan fort la turmenta.

V. de S. Honorat.

Elle a le diable au corps, qui la tourmente si fort.

Que us part, e vos aiatz los datz.

T. d' Hugues et de Baussan: Baussan.

Que je vous départis, et vous ayez les dés.

Que Dieu ni lei ni ben non an.

Giraud de Borneil: A l'honor.

Qui n'ont Dieu ni loi ni bien.

(Chap. Que Deu ni ley ni be no tenen; 

ESP. Que Dios, ni ley ni bien no tienen.)

Qu'anc de lui amar no m'estrais,

Ni ai en cor que m n'estraia.

La Comtesse de Die: Ab joi.

Que je ne me retire oncques de l'aimer, ni n'ai dans le coeur que je m'en retire.

Qu'hom mort ni pres n'a amic ni parent.

Richard-Coeur-de-Lion: Ja nuls hom.

Qu'homme mort ni prisonnier n'a ami ni parent.

Ben aia coms qu'es d'afortit coratge.

Bertrand d'Allamanon: Un sirventes.

Bien ait le comte qui est de courage affermi.

Mal aia 'l jorns qu'amors mi fetz emprendre.

Pons de la Garde: Sitot non.

Mal ait le jour qu'amour me fit éprendre.

ANC. FR. Renart respont: Biaux douz compère,

Bien ait l' ame de vostre père.

Roman du Renart, t. III, p. 4.

Cil respont: Sire, ben aiés.

Roman du comte de Poitiers, v. 773.

Mans jocs y a que valon mais que rires.

Arnaud de Marueil: Belh m'es lo.

Il y a maints jeux qui valent mieux que rire.

E a n'i d'aquels malvatz

Per qu'el setgles es sordeiats.

Peyrols: Atressi col.

Et il y en a de ces méchants par qui le siècle est souillé.

ANC. FR. El roiaume n'avoit plus beles.

Fabl. et cont. anc., t. IV, p. 74.

Durant la feste eut jouxtes belles.

Au retour y eut une paix.

Vigiles de Charles VII, p. 218 et 12.

CAT. Una corbeylta hom a fava... un sach on ha bescuyt.

Capmany, Coll. dipl., t. 1, p. 412.

ESP. Avia un sacristano en essa abadia

Que guardaba las cosas de la sacristania.

Milagros de nuestra Señora, cop. 287.

PORT. Avia muytas centenas de annos que era fundada.

J. Barros, Dec. III, IV, 1.

IT. Non ha gran tempo. Boccaccio, Decameron, III, 1.

Part. prés. Si alcun avent pocession franca. (possession)

Cout. d'Arles. Anibert, t. I, p. 99.

Si quelqu'un ayant possession franche.

Substantiv. Cruels chausa es que cel que non dona al non avent.

Trad. de Bède, fol. 84.

C'est cruelle chose que celui qui ne donne pas au non ayant.

ANC. IT. Avent in longo perticas quatordice.

Tit. de 816. Muratori, Diss. 32.

(N. E. Título de 816, sería interesante compararlo con los de 842.)

2. Aver, s. m., avoir, richesse, argent.

Mas non es bos que s fi' e son aver. (fi' e : fie en)

Poëme sur Boece.

Mais il n'est pas bon qu'il se fie en son avoir.

D'aquellas que amon per aver.

B. de Ventadour: Chantars.

De celles qui aiment pour argent.

Car per aver amassar

Volc Judas Deu renegar.

Giraud de Borneil: Honraz es.

Car Judas consentit à renier Dieu pour amasser de l'argent.

- Troupeau.

E play mi quan li corridor

Fan las gens e' ls avers fugir.

Bertrand de Born: Be m play.

Et il me plaît quand les coureurs font fuir les gens et les troupeaux.

Ni d'aquels avers ledda non prendra.

Tit. de 1103. Hist. de Languedoc, t. II, pr., col. 361.

Et de ces troupeaux il ne prendra pas droit de Leyde.

… Mon aver menant

Per las montagnas pastorgant...

Tot suau nostre aver payssen.

Trad. d'un Évangile apocryphe.

… Menant mon troupeau pâturant sur les montagnes... Paissant tout doucement notre troupeau.

ANC. FR. Noz hoirs prendront tout nostre avoir

E Dieu ou déables noz ames.

J. de Meung, Codic., v. 63.

Ledit sire de Bueil et ses compagnons y gaingnerent moult d' avoir, car c'estoiz la plus riche place et la plus forte de touz le pays.

Œuvres d'Alain Chartier, p. 119.

CAT. Haber. ESP. Aver (haber). PORT. Haver. IT. Avere.

3. Desaver, v., quitter, abandonner, détacher.

Pros femna ...

Senher, de vos se deza

Tan qu'als vielhs non etz par.

G. Riquier: A sant Pos.

Digne femme... Seigneur, se détache de vous tant que vous n'êtes pareil aux vieux.


Avi, Aviol, s. m., lat. avus, aïeul.

C'ayssi renhet sos avis ab fin pretz sobeyran.

P. Bremond Ricas Novas: Pus partit.

Qu'ainsi son aïeul régna avec un pur mérite supérieur.

Payre et mayre... avis morents sens testament.

Statuts de Provence. Julien, t. 1, p. 433.

Père et mère... aïeux mourant sans testament.

Mos paires, mos aviols et ieu.

(chap. Mon pare, mon yayo y yo.)

Liv. de Sydrac, fol. 6.

Mon père, mon aïeul et moi.

(CAT. MOD. El meu pare, el meu avi i jo.)

Qu'ieu auzi dir a mon aviol

Que qui non dona so que 'l dol,

Mantas vetz non pren so que s vol.

G. Figueiras: Ja de far.

Que j'ouïs dire à mon aïeul que qui ne donne pas ce qui lui fait peine,

maintes fois ne prend ce qu'il veut.

ANC. FR. El non son aiol comencha.

Menessier, Hist. litt. de la Fr., t. XV, p. 252.

CAT. Avi. ESP. Abuelo. PORT. Avô. IT. Avo, avolo.

1. Bezavi, Reyravi (: reyre avi), s. m., bisaïeul, arrière-aïeul.

De son paire, de son avi,

De bezavi, de reyravi.

Brev. d'amor, fol. 60.

De son père, de son aïeul, de bisaïeul, d' arrière-aïeul.

CAT. Besavi. ESP. Bisabuelo. PORT. Bisavô. IT. Bisavo, bisavolo.

(chap. Rebisyayo.)

3. Avia, s. f., lat. avia, aïeule.

Lo paire, la maire, o l'avis o l'avia, quant ilh van a la mort.

Trad. du Code de Justinien, fol. 15.

Le père, la mère, ou l'aïeul ou l'aïeule, quand ils vont à la mort.

CAT. Avia. ESP. Abuela. PORT. Avó. IT. Avola.

4. Besavia, s. f., bisaïeule. (chap. Rebisyaya.)

Li fil son destreitz de noirir lor paires e lor maires, e lor avis e lor avias, e

lor bezavis e lor bezavias.

Trad. du Code de Justinien, fol. 27.

Les fils sont obligés de nourrir leurs pères et leurs mères, et leurs aïeux et leurs aïeules, et leurs bisaïeuls et leurs bisaïeules.

CAT. Besavia. ESP. Bisabuela. PORT. Bisavó. IT. Bisava.


Avol, Aul, adj., lâche, méchant, mauvais, vil.

Tant es avols e de menut coratge,

Qu'anc jorn no 'l plac pretz de cavalaira. (: cavalaria)

Lanfranc Cigala: Estiers mon.

Il est si lâche et de petit courage, que le mérite de chevalerie ne lui plut jamais.

An, ab falsas amistatz,

Volt pretz en avol color.

G. Faidit: Tug cil que.

Ils ont, avec de fausses amitiés, tourné le mérite en méchante couleur.

D' avol patz ven mais mals que be.

B. de la Barthe: Foilla ni flors.

De méchante paix vient plus de mal que de bien.

Subst. Et als avols es d'ergulhos semblans.

Rambaud de Vaqueiras: Era m requier.

Et elle est d'une fière contenance aux vils.

On lit dans les Leys d'amors, fol. 7:

Mots sincopatz... aul per avol.

Mots sincopés aul pour avol.

Dic vos que ets auls, e fals, et traydor. Philomena.

Je vous dis que vous êtes vil, et faux, et traître.

Subst. E sai triar los auls dels avinens.

Alegret: Ara pareisson.

Et je sais trier les mauvais des convenables.

ANC. ESP.

Quando del avol ome tal derecho li daba.

Vida de San Millán, cop. 243.

ANC. CAT. Avol.

2. Avolmen, adv., méchamment.

Tos temps fo raubadors e visquet avolmen.

Roman de Fierabras, v. 3835.

En tous temps il fut voleur et il vécut méchamment.

3. Avolezza, s. f., lâcheté, méchanceté.

Ben an canjat honor per avolezza.

Bertrand de Born: Pus li baron.

Ils ont bien changé honneur pour lâcheté.

Ja non aura proeza

Qui no fug avolezza.

Arnaud de Marueil: Razos es.

Qui ne fuit lâcheté n'aura jamais prouesse.

ANC. ESP. … Fuyó de avolesa...

Perder la por tardanza seria gran avolesa.

Arcipreste de Hita, cop. 162 et 788.


Avoncle, s. m., lat. avunculus, oncle.

De mon paire ni de mos avoncles.

Tit. de 1222. DOAT, t. CXIV, fol. 89.

De mon père et de mes oncles.

ANC. CAT. Avoncle.

2. Oncle, s. m., oncle.

Ja no creirai castic d'amic ni d'oncle.

A. Daniel: Lo ferm.

Je ne croirai jamais la réprimande d'ami ni d'oncle.

Que de son oncle la volcsetz amparar.

Rambaud de Vaqueiras: Senher marques.

Que vous voulussiez la protéger contre son oncle.

CAT. Oncle (+ tiet).

//

Al molt alt e excellent senyor lo Rey de Portugal et cetera.

Illustrissimo e Serenissimo Senyor. Rebuda ab degut honor la letra de vostra excellencia scrita en Lisboa a VI de juliol prop passat e oyda la creença en virtut de aquella explicada per Alonso Periz apres la demostracio de bona voluntat e amicicia que vostra Altesa e los Illustrissimos Reys predecessors de aquella haveu e han hagudes als serenissimos Reys Darago de loabla memoria e a aquest Principat de Cathalunya e ciutat de Barchinona havem compres vostra senyoria haver enuig de les diferencies suscitades entre lo Rey don Johan e lo dit Principat per les quals remediar e pau e concordia procurar de bona voluntat se ofer intercessora mediadora e tractadora a efecte de esser restituhit lo dit Principat al dit Rey don Johan ab integracio de leys e libertats e seguretat de persones e bens e a la fi concloent que si fer no ho volem vostra celsitut enten valer al dit Rey don Johan avoncle seu contra los dits Principat e ciutat. Venints al fet de la resposta Senyor molt alt nosaltres som be certs de la amicicia e bona voluntat dessus dita e semblantment aquests Principat e ciutat tota via son stats afectats al servey de vostra Excellencia a la qual fem gracies infinides de la tramesa del dit embaxador e molt mes de la predita oferta la qual si en temps opportu venguda fos haguerem tant accepta quant de Rey o altre senyor del mon com aquell per lo qual desijam fer totes coses possibles lo dit empero Rey don Johan contra leys divines e humanes ha talment tractat lo dit Principat que fahent si matex e sa posteritat indignes de la senyoria ha covengut per restauracio de la cosa publica haver aquells per enemichs. E per que algun tant la Magestat vostra haje noticia de les coses jatsie aquelles amplament al dit embaxador sien stades narrades encara certificam vostra gran senyoria que feta per lo dit Rey don Johan contra tota umanitat e pietat capcio de la persona del Illustrissimo don Carles de gloriosa recordacio fill seu e cosingerma de vostra Altesa lo qual de obediencia honesta vida e conservacio ab compliment de moltes virtuts ere singularment dotat amich de Nostre Senyor Deu fahents testimoni los grans e maravellosos miracles que continuament se manifesten per merits del dit glorios don Carles lo dit Principat per satisfer a la fidelitat a que ere obligat la qual altrament salvar no podie com apres los dies del dit Rey don Johan la successio pertangues al dit don Carles primogenit seu ab molta pertinencia per mija de solemnes embaxadors prostrats ab scampament de moltes lagremes suplica e primerament de gracia e clemencia e apres de justicia insisti molt umilment per la sua liberacio fahents per aço molts actes deguts e permesos segons leys libertats e practiques del dit Principat los quals apres per lo dit Rey don Johan foren loats e approvats e ratificats ab composicio de certa capitulacio per ell e per lo dit Principat fermada solemnament jurada tirant a efecte daquiavant no poder recaure algun inconvenient entre lo dit Rey don Johan e dit don Carles fill seu ne lo dit Principat e singulars daquells. Seguida empero la mort del dit don Carles encontinent los dits cathalans usants de lur innata e intacta fidelitat ab gran amor e devocio demanaren e reberen en primogenit don Ferrando fill del dit Rey don Johan e per la sua edat admeteren en tudriu la Reyna dona Johana muller sua tot aço empero no obstant lo dit Rey don Johan retenint vers si odi contra los cathalans per destruir aquells e lurs leys e libertats hasta aliança ab lo Christianissimo Rey de França e per major eficacia de portar a fi son proposit proposit liura e mes presonera en poder de sos enemichs la virtuosissima princesa filla sua e dona o enpenyora al dit Illustrissimo Rey de França los comdats de Rossello e de Cerdanya qui son membres units e indissolublament
agregats al dit Principat segons per lo dit Rey don Johan e sos predecesors en lo introhit de lur regiment ere stat solemnament jurat. Ignorant e no cogitant lo dit Principat tals incidies alienacions e mals tractes com aquells qui de la promesa fe jurament e paraula reyal confiaven los dits Rey don Johan dona Johana don Ferrando fidelissimament solien no resmenys tracta ab intervencio de la dita Reyna dona Johana tudriu certa cedicio e o conjuracio en aquesta ciutat de Barchinona per matar nosaltres e los consellers a qui lo carrech de la cosa publica es comanat e altres gents daquella e procurar cautalosament comocio dels homens vulgarment dits de remença prenents color de no esser tenguts no voler paguar a lurs senyors los drets e servituts que habien acostumat als quals homens asigna per capita hun pages qui ab bandera reyal oficials e gran exercit e ma armada insolta lo dit Principat per les quals causes precedints diverses embaxades a la dita Reyna axi en la present ciutat de Barchinona com en la ciutat de Gerona on apres ana suplicants fes cessar los dits actes comocions tant tameraris e de irreparable perill fou per la dita Reyna apres molts tractats respost que hi havie fet e faye lo possible axi ab provisions e manaments en scrits com altrament pero que los dits homens aquells e aquelles no volien obtemperar la qual resposta encontinent per nosaltres e los dits concellers no volents tals carrechs a la corona Reyal fossen fets per los dits homens en no optemperar los manaments reginals e per conservacio del patrimoni Reyal e cedar tals comocions e perills fou delliberat fer exercit de gent a cavall e a peu per asistir als oficials de la dita Reyna en fer optemperar sos manaments e castigar los culpables e axi fou fet e notificat a la dita Reyna del qual exercit fou capita lo comte de Pallars lo qual anant per la dita raho a la dita ciutat de Gerona per oferir se a la dita Reyna hague en contra dels dits homens de remença per celada que ells molts en nombre e hun cavaller de casa de la dita Reyna ab certa gent a cavall li havien mesa en lo cami e per gracia divina aquells rompe e desbarata e com fon prop la dita çiutat volent fora aquella atendar lo dit exercit per que no fos feta novitat alguna la dita Reyna qui ja tenia sos conceptes e tractes fets mana tancar les portes e feu acometre lo dit comte e la sua gent de ballestes e altres municions donant occasio de venir a les armes e los matexos dies lo dit Rey don Johan continuant la ruptura de la dita capitulacio per executar lo seu sinistre proposit e no volent se recordar dels grans serveys ampliacio exaltacio que lo dit Principat per sa amor e fidelitat havie fets al dit Rey e als gloriosos Reys passats entra lo dit Principat ab molta gent darmes cremant viles e lochs matant rescatant e robant homens dones e infants e apres pochs dies entraren les gents darmes de França en nombre de passats XIIII M. Pensar pot vostra Magestat aquestes coses eren de luny pastades e concertades per esser tot succehit en uns matexos dies car altrament fer no ere possible ab les quals gents franceses la dita Reyna e don Ferrando se mesclaren e lo dit don Ferrando armat e com a cap del exercit entrevenie e present ere en les execusions crueltats e inhumanitats ques fahien. En apres lo dit Rey don Johan ab son poder se ajunta ab la dita Reyna don Ferrando e francesos ab tots ensems tingueren siti per hun mes sobre aquesta ciutat per terra e per mar e discorregueren moltes parts del dit Principat cremants e destrouints prenents matants e rescatants viles castells lochs homens dones infants e esglesies ab gran inhumanitat e crueltat. Per les quals causes dessus dites e altres moltes lo dit Principat havent per indignes los dits Rey Reyna don Ferrando e posteritat lur de la Senyoria proclama en e per senyor lo Serenissimo e potentissimo senyor Rey de Castella a la corona del qual pertanyie. En axi que ni un sol moment sens Rey e Senyor star no fou nostre proposit. Si lo dit Illustrissimo Rey de Castella volia lexar e o de la sua corona segragar lo dit Principat segons pot esser cregut (vaya breva nos hubiese caído, y vaya pufo para Castilla, JA JA!!) tota via aquest Principat recorrera a Senyor pertinentment e deguda com loablament a acostumat car huncha fou ne sera sens senyor unit e ans sotz domini de Rey governat e regit vol esser. Adonchs vostra gran senyoria en ses eponderades les coses dessus dites les quals en fet e scriptura e la mes part son notories a Deu e al mon compendra nosaltres e lo dit Principat no haver fet alre que lo degut e que odiava la voluntat cupiditat de regiment bens oficis ne altres utilitats nons ha induhits mas sola necessitat de restauracio de la cosa publica a la qual apres Deu inmediadament e primer en orde stam obligats testificant ho la sacra scriptura ne duptam prosseguints tanta justicia a la qual com dessus es dit nos obligua la fidelitat e encare deute de caritat en respecte de la liberacio del dit don Carles cosingerma de vostra Magestat lo qual per levar li la succecio ere detengut. Vostra merce haura per loablas les coses per nosaltres fetes e no solament cessara fer guerra com a Rey virtuos e de molta prudencia dotat ans encara procurara tota indemnitat al dit Principat lo qual sempre sera dispost fer tots serveys possibles a vostra excellent senyoria la qual Nostre Senyor Deu mantingue e prosper longament segons desige. Scrita en Barchinona a XXVII de septembre del any MCCCCLXIII.
- De vostra excellencia devots servidors qui en gracia de aquella se recomanen los deputats del General e consell representants lo Principat de Cathalunya.
Domini Deputati et consilium mandaverunt mihi Anthonio Lombard.