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domingo, 30 de julio de 2023

De l' origine de nostre Vulgaire François, que les anciens appelloient Roman, & dont procede la difference de l' orthographe, & du parler.

LIVRE HUICTIESME

De l' origine de nostre Vulgaire François, que les anciens appelloient Roman, & dont procede la difference de l' orthographe, & du parler.

De l' origine de nostre Vulgaire François, que les anciens appelloient Roman, & dont procede la difference de l' orthographe, & du parler.

CHAPITRE I.

Nostre France appellee au temps passé Gaule, eut sa langue originaire qui se continua longuement en son naïf, comme toute autre. Or est-il qu' en la mutation des langues il y a deux propositions generales que l' on peut recueillir des evenemens: La premiere est un changement qui procede de nos esprits, comme ainsi soit que selon la diversité des temps, les habits, les magistrats, voire les Republiques prennent divers plis sous un mesme peuple: aussi combien qu' en un pays il n' y ait transmigration de nouvelles peuplees, toutesfois successivement en mesme ordre que toute autre chose, se changent les langues par une taisible alluvion. Et pour cette cause disoit un ancien Poëte de Rome que beaucoup de paroles renaistroient, desquelles l' usage estoit perdu: Et au contraire que quelques autres perdroient leur vogue qui avoient esté en credit.

Outre cette mutation qui se presente sans y penser, il s' en trouve une autre que quelques uns appellent corruption, lors qu' un pays estant par la force des armes subjugué, il est contraint pour complaire au victorieux d' apprendre sa langue. Et reçoit cette forme encores autre consideration, d' autant que quelquesfois le pays vaincu est tellement nettoyé des premiers habitateurs, que les nouvelles colonies y plantent du tout leurs langues. Quelquesfois aussi n' y a si universelle mutation, ains advient, ou que pour la necessité des affaires qui s' offrent en un pays vaincu avec le victorieux, ou pour luy agreer par une servitude taisible, & si ainsi me le faut dire, par une volontaire contrainte, nous apprenons avec les loix de nostre Seigneur, par un mesme moyen son langage. De celles cy quant est des langues dont nous avons cognoissance, sont la Françoise, & l' Espagnole, & lors ne se fait generale mutation, ains entons sur nostre langue ancienne la plus grande partie des mots, ou manieres de dire de l' estranger, nous les faisans par longue traite de temps propres, tout ainsi que leurs façons: Le Latin estoit la langue premiere de l' Italien: Ce neantmoins par laps de temps, le Got, le Lombard, le François, & de nostre temps l' Espagnol y ont tellement mis du leur, que vous la voyez estre composee de ces cinq: & toutesfois n' y a rien qui soit pur Latin, pur Got, pur Lombard, pur François, pur Espagnol. Et l' Anglois (que les anciens appellerent Anglosaxon) bien qu' il apportast nouveau parler au pays, où il fit sa residence, si est-ce que pour le present encores se ressent-il de grande quantité de nos mots par la domination qu' entreprist sur luy le Normand. Et qui plus est n' ayant totalement, & si ainsi je l' ose dire, de fonds en comble desraciné sa vieille langue, encores retient-il plusieurs dictions Latines, que les Romains avoient semees en la grand Bretagne, lors qu' ils y planterent leurs victoires. Ce qu' à grand peine recognoistrez vous en l' Allemant sur lequel le Romain ne sceut que bien peu enjamber: De cette mesme façon nos anciens Gaulois (comme recite nostre Langey) accreurent leur Vulgaire jusques vers les parties du Levant, où ils firent plusieurs conquestes. De maniere que cette proposition semble estre du tout necessaire, si de plusieurs particularitez nous alambiquons un universel, que selon la diversité des conquestes & remuemens de nouveaux menages, les Langues reçoivent corruption plus ou moins, selon la longueur du temps, que les conquereurs demeurent en possession du pays par eux conquis.

Ces reigles generales presupposées, qui semblent par un discours de nature estre veritables & infaillibles, nostre Gaule eut semblablement sa langue originaire, toutesfois ny plus ny moins que l' Italienne, & l' Espagnole, aussi a elle receu ses mutations, & a l' on basty un nouveau langage sur les fondemens de l' ancien. Les mots toutesfois empruntez ou des nouvelles flottes de gens estrangers, qui desbonderent dans les Gaules, ou des victorieux qui s' en impatroniserent: je dy des nouvelles flottes de gens estrangers, comme des Grecs, & Phocenses, qui prindrent terre ferme à Marseille, ainsi que plusieurs estiment. Je dy des victorieux, comme premierement des Romains, puis des François: Ainsi la langue dont nous usons aujourd'huy selon mon jugement est composée, part de l' ancienne Gauloise, part de la Latine, part de la Françoise, & si ainsi le voulez, elle a plusieurs grandes symbolisations avec la Gregeoise. Et encores le trafic & commerce que nous eusmes sous les regnes du Roy François I. & Henry II. avec l' Italien, nous apporta aussi plusieurs mots affectez de ce pays là. Tous les termes neantmoins de ces Langues estrangeres accommodez au cours de l' ancienne Gauloise. Mais sur tout est infiniement nostre Vulgaire redeuable aux Romains, voire le peut-on dire plustost Romain qu' autrement, encores qu' il retienne grande quantité de mots & du Gaulois & du François.

Et a fin que l' on ne pense que je jette cette pierre à coup perdu, jamais peuple ne fut si jaloux de l' auctorité de sa Langue, comme fut l' ancien Romain. Valere le grand au deuxiesme livre de ses histoires, parlant de la grandeur de Rome, dit que l' on peut bien recueillir combien les anciens Magistrats de cette ville avoient eu la Majesté du peuple, & de l' Empire en recommandation, de tant qu' entre toutes les coustumes tres-religieusement par eux observees ils avoient avec une perseverance infinie accoustumé de ne respondre aux Ambassadeurs de la Grece qu' en Latin, & les contraignoient mesmement de parler Latin à eux par truchemens, & non seulement dans la ville de Rome, mais aussi au milieu de la Grece & de l' Asie, jaçoit que d' ailleurs entre tous les peuples la Langue Grecque eut grand credit. Et faisoient cela (dit Valere) a fin que l' honneur de la langue Latine s' espandist par tout l' Univers. Plutarque en la vie de Caton, dit que luy passant par Athenes, ores qu' il sçeust parler le Grec, si voulut-il haranguer aux Atheniens en Latin, se faisant entendre par son truchement. Suetone raconte que Tibere portoit tel respect à sa Langue, que voulant user en plain Senat du mot de Monopole, qui estoit emprunté du Grec, ce fut avecque une certaine preface, demandant congé de ce faire: & luy mesme une autresfois fit effacer d' un Decret du Senat le mot d' Embleme, comme estant mandié d' une autre Langue que de la Latine, enjoignant tres-estroitement que si l' on ne pouvoit trouver diction propre qui peust representer celle-là en Latin, pour le moins que l' on en usast par un contour de langage: En cas semblable Claudius l' un des successeurs de Tybere fit non seulement razer de la matrice des Juges un personnage d' honneur, mais qui plus est luy osta le nom & tiltre de Citoyen de Rome: parce que combien qu' il sçeust fort bien parler Grec, toutesfois il estoit ignorant de la Langue Latine. De cette mesme opinion vint aussi que les Romains ayans vaincu quelques Provinces, ils y establissoient Preteurs, Presidens, ou Proconsuls annuels, qui administroient la Justice en Latin. Bref sainct Augustin au 19. livre de la Cité de Dieu nous rend tres-asseurez de ce discours, quand il dit au chap. 7. Opera data est ut imperiosa civitas non solum iugum, verum etiam Linguam suam domitis gentibus imponeret. Qui est à dire, on besongna de telle façon, que cette superbe ville non seulement ne se contenta d' asservir, mais aussi voulut espandre sa langue par toutes les nations subjuguees. Cela fut cause que les Gaulois sujects à cest Empire s' adonnerent, qui plus, qui moins, à parler, & entendre la Langue Latine, tant pour se rendre obeïssans, que pour entendre leur bon droit. Et à tant emprunterent des Romains une grande partie de leurs mots, & trouverez és endroicts ausquels le Romain establit plus longuement son Empire (comme en un pays de Provence & contrees circonvoisines) le langage approcher beaucoup plus de celuy de Rome. Ainsi s' eschangea nostre vieille Langue Gauloise en un Vulgaire Romain, tellement que là où nos vieux Gaulois avoient leur propre langage que l' on appelloit Walon, ceux qui leur succederent appellerent le langage plus moderne, Roman: parce qu' il sembloit avoir pris son origine des mots Romains, que l' on avoit, ou adoptez, ou naturalisez en ce pays avec l' ancienne Grammaire Gauloise. Vous commencerez de recognoistre cela dés le temps de Sidonius Apollinaris Evesque de Clermont, lequel au troisiesme de ses lettres congratuloit à Hecdice Gentil-homme Auvergnac que la Noblesse d' Auvergne contemnoit le langage Gaulois pour s' addonner à un autre beaucoup plus exquis: c' estoit vraysemblablement le Romain que nous affectasmes de telle façon, que quelquesuns parlans de nostre pays, l' appelloient quelquesfois Romanie, & nous pareillement Romains. Au deuxiesme Concil de Tours, Ne quis Britannum, aut Romanum in Armorico sine Metropolitanorum comprovincialium voluntate, aut litteris Episcoporum ordinare praesumat: Auquel passage le mot de Romanus est pris pour François, ou Gaulois demeurant en la Bretagne. Luithprand en son premier livre parlant de Guy Comte de Spolete, & Berenger Comte de Fourjule, qui d' une esperance affamee dés le vivant de Charles le Chauve Empereur, partageoient ses Provinces entr'eux, dit que Berenger se donnoit pour son lot l' Italie, & Guy Franciam, quam Romanam vocat. Au supplément de Rheginon, où il est parlé de Louys d' Outremer, qui estoit en Angleterre pendant la prison de Charles le Simple son Pere. Interim Ludovicus, Rex Galliae Romanae filius Caroli, &c. Et quand vous voyez au trente-septiesme tiltre de la Loy Salique deux articles portans, Si Romanus Francum ligaverit sine caussa MCC. den. qui faciunt solidos XXX. culpabilis iudicetur. Si verò Francus Romanum ligaverit sine caussa DC. den. qui faciunt solidos XV. culpabilis iudicetur. Sous ce mot de Romanus, on entend parler du Gaulois. De là vint aussi qu' on appella Roman nostre nouveau langage. Vray que pource qu' il estoit corrompu du vray Romain, je trouve un passage où on l' appelle Rustique Roman. Au Concil tenu en la ville d' Arles l' an 851. article dix-septiesme l' on commande aux Ecclesiastics de faire des Homilies contenans toutes instructions qui appartenoient à l' edification de nostre Foy. Et easdem Homilias quisque transferre studeat in Rusticam Romanam, aut Theodoscam, quò facilius cuncti poßint intelligere quae dicuntur. C' estoit qu' il vouloit qu' on translatast ces Homilies en la langue Françoise, ou Germanique, que les Italiens appellent encores aujourd'huy Tudesque: par ce que nous commandions lors à l' Allemagne, ainsi qu' à la France. Depuis par un long succés de temps parler Roman n' estoit autre chose que ce que nous disons parler François. J' ay veu une vieille traduction qu' une Damoiselle fit des Fables d' Esope, portant ces vers:

Au finement de cest escrit 

Qu' en Romans ay tourné, & dit, 

Me nommeray par remembrance, 

Marie ay nom, si suis de France, 

Per l' amour le Comte Guillaume,

Le plus vaillant de ce Royaume, 

M' entremis de ce livre faire, 

Et de l' Anglois en Roman traire. 

Isope appelle-l'on cil livre, 

Qu' on translata, & fit escrire, 

De Griu en Latin le tourna, 

Et li Roy Auvert qui l' ama 

Le translata puis en Anglois, 

Et je l' ay tourné en François.

Auquel lieu vous voyez que cette Damoiselle use du mot de Roman, & François indifferemment pour une mesme signification. Chose qui estoit encores en usage du temps de Charles le Quint, sous lequel frere Guillaume de Nangy, ayant traduit en François l' Histoire de France, qu' il avoit composee en Latin, dit ainsi sur le commencement de son œuvre. Je frere Guillaume de Nangy ay translaté de Latin en Roman à la requeste des bonnes gens ce que j' avois autresfois fait en Latin, & comme ainsi soit que le Roman fut le langage Courtisan de France, tous ceux qui s' amusoient d' escrire les faicts heroïques de nos Chevaliers, premierement en Vers, puis en Prose, appellerent leurs œuvres Romans, & non seulement ceux-là, mais aussi presque tous autres, comme nous voyons le Roman de la Roze, où il n' est discouru que de l' Amour, & de la Philosophie. Cela apporta entre nous une distinction de deux langages, l' un comme j' ay dit, appellé Roman, & l' autre Walon, qui approchoit plus pres de la naïveté du vieux Gaulois; distinction qui s' est transmise jusques à nous: car aux pays bas ils se disent parler le Walon, & que nous parlons le Roman.

Or advient-il ordinairement que nos langages tant en particulier comme en general, accompagnent la disposition de nos esprits: car si vous vous arrestez au particulier, mal-aisément trouverez-vous un homme brusque en ses mœurs, qui n' ait la parole de mesme, & peu de personnes tardives, & Saturniennes, qui n' ayent aussi un langage morne, & lent. Le general va de mesme: Ainsi voyez-vous entre nous autres François, le Normand assez advisé en ses affaires trainer quelque peu sa parole, au contraire le Gascon escarbillat par dessus tous, parler d' une promptitude de langue, nom commune à l' Angevin & Manceau, de quelque peu, ains de beaucoup moins eschauffez en leurs affaires. & l' Espagnol haut à la main produit un Vulgaire superbe & plain de piaffe. L' Allemant esloigné du luxe parle un langage fort rude. Et lors que les Italiens degenerans de l' ancienne force du Romain, firent plus profession de la delicatesse que de la vertu, aussi formerent-ils peu à peu de ce langage masle Romain, un Vulgaire tout effeminé & molasse. Parce que presque tous leurs mots se terminent és cinq voyelles, & d' avantage voulurent racler la rencontre de deux consonantes qui estoient trop rudes à leurs aureilles delicates, de ces mots de optimus, maximus, factus, firent uns ottimo, maßimo, fatto: ainsi en prit-il à nos Gaulois, non pas quant à la delicatesse de laquelle ils furent tousjours esloignez, mais eschangeans leur langue Walonne en la Romaine, comme ceux qui avoient l' esprit plus brusque & prompt que les Romains, & par consequent le langage vray-semblablement plus court: aussi transplantans la langue Romaine chez eux, ils accourcirent les paroles de ces mots, CorpusTempusAsperum, & autres semblables dont ils firent, Corps, Temps, & Aspre, avec une prononciation (comme il est à croire) de toutes les lettres. Or que l' ancien Gaulois eust un langage court nous l' apprenons, entr'autres, de Diodore, & de cette mesme brieueté (briefveté) de langage prit son origine & essence entre nous l' E feminin incognu à toutes autres nations: lettre qui est moitoyenne entre la voyelle & la consonante prononcee trop affectément en la fin d' une diction. Car elle n' est plaine voyelle en la fin d' un vers où les deux syllabes ne sont comptees que pour une, & qui prononcera à la fin d' un mot le T, ou S, trop affectément, il tombera fort aisément sans y penser en l' affectation d' un E, feminin: Et pour autant que nos Gaulois apprenoient malaisément de Latin comme une langue non accordante avec la leur, de ces mots, Scribere, Schola, Stabiliter, Species, & autres qui de soy estoient de difficile prononciation, pour la rencontre des deux consonantes, a fin de se la rendre facile, ils dirent, Escripre, Escole, Establir, Espece, en la mesme façon que nous voyons encore le Gascon, & Auvergnac pour Schola, & Stephanus dire Eschola, & Estephanus: Ainsi s' estudiant le Gaulois de parler au moins mal qu' il luy estoit possible son Roman, d' un multum, il façonna un moult, d' un ultra, un oultreLupusLoupdulcis, douls, comme nous voyons l' Escossois voulant representer nostre langue par un escorche, ou pour mieux dire par un Escoce François, pour Madame, dire Moudam. Enquoy il n' est pas encore hors de propos, ny impertinent de remarquer en passant que l' v, ainsi que nous le prononçons maintenant en François, nous est du tout propre, & pareillement venant de l' ancien estoc des Gaulois, comme ne se trouvant nation en tout le Ponant qui le prononce de telle façon que nous: Tous les autres, je veux dire, l' Allemant, l' Italien, l' Espagnol, l' Anglois, l' Escosssois, le Polonois, le prononçans en forme de la diphthongue Grecque *gr, le tout en la mesme maniere que les Latins mesmes en userent sur le declin de leur Empire, encores que je sçache bien que quelques-uns se rendent d' advis contraire. Par ainsi nos anciens Gaulois empruntans, comme j' ay dit, du Romain leurs paroles, & les naturalisans entre eux selon la commodité de leurs esprits & de leur Langue, les redigeoient vray-semblablement par escrit comme ils les prononçoient, toutesfois comme toutes choses s' amendent, voyant le monde par un jugement plus delicat tels mots proferez avec toutes leurs lettres estre un peu trop rudes au son des aureilles, on reforma au long aller cette grossiere façon de parler en une plus douce, & au lieu d' Escripre, Eschole, Establir, Temps, Corps, Aspre, douls, outre, mout, Loup, avec prononciation de chaque lettre, & element, l' on s' accoustuma de dire, école, etablir, Tans, Cors, âpre, doux, outre, mout, Lou: vray que tousjours est demeuré l' ancien son en ces mots Espece, & Esperer, mais peut estre que quelque jour viendront-ils au rang des autres, aussi bien que de nostre temps ce mot d' honneste (auquel en ma jeunesse j' ay veu prononcer la lettre de S,) s' est maintenant tourné en un E, fort long. Ainsi se changea cette aspreté qui resultoit du concours & heurt des consonantes, toutesfois parce que l' escriture n' offençoit point les aureilles, elle demeura tousjours en son entier, prenant la prononciation autre ply: & delà à mon jugement voyons nous l' escriture ne se rapporter à la prononciation. Chose qui a excité grandement quelques notables esprits du commencement du regne du Roy Henry II. Car comme ainsi soit que le temps eust lors produit une pepiniere de braves Poëtes, aussi chacun diversement prit cette querelle en main, les aucuns estans pour le party qu' il falloit du tout accorder l' escriture au parler, s' y rendans mesmement extremes. Les autres nageans entre deux eaux, voulurent apporter quelque mediocrité entre les deux extremitez. Ce nonobstant apres plusieurs tracassemens, en fin encores est on retourné à nostre vieille coustume, fors que de quelques paroles on en a osté les consonantes trop esloignees de la prononciation, comme la lettre de P, des mots de Temps, Corps, & Escripre, ayant en cecy pratiqué ce que Ciceron disoit en son Orateur, qu' il avoit laissé l' usage de parler au peuple, & s' en estoit reservé la science. Question certes qui n' est pas à negliger, & sur laquelle je me donnay carriere en une Epistre que j' escrivois à feu Monsieur Ramus, qui est au second livre de mes Lettres. Quintilian au chap. 13. du second livre de ses Institutions Oratoires parlant des anciens Romains. Peut-estre (dit-il) parloient-ils, tout ainsi comme ils escrivoient. Qui monstre que de son temps, on en usoit autrement. Maintenant il me suffit d' avoir discouru dont est provenuë la diversité qui se trouve en nostre langue entre le Parler & l' Orthographe.

jueves, 22 de junio de 2023

Lingua Occitana. Catalaunensis : Chaalons, Châlons.

Des Benefices que nous avons dict vacquer en Regale soubs la troisiesme lignee de nos Roys. 

CHAPITRE XXXI

Combien que tous les Archevesques & Evesques doibuent le serment de fidelité au Roy avant qu' ils entrent en leurs charges, & qu' à faute de le faire, le Procureur general du Roy de la Chambre des Comptes puisse faire saisir leur temporel, si est-ce que tous les Archeveschez & Eveschez de la France ne sont estimez tomber en Regale, vacation d' iceux advenant: Ores que quelques uns estiment le contraire. Opinion de prime face plausible, pour favoriser les droicts du Roy, mais erronée, bien qu' elle ne soit destituee de bons parrains: Car maistre Jean le Bouteiller en sa Somme Rurale, l' estima ainsi, & de nostre temps Monsieur de Pibrac Advocat du Roy au Parlement, la voulut faire passer par Edict, mais il en fust desdict. Il ne faut riens oster à l' Eglise, pour le donner par une nouveauté à noz Roys, ny leur oster, pour le donner à l' Eglise. La plus seure guide de noz actions, est la longue ancienneté. Or que toutes Eglises Cathedrales ne tombent en Regale, nous avons plusieurs Ordonnances qui le nous enseignent. Celle de Philippes le Bel, de l' an mil trois cens deux, portant entre autres articles, cestuy: 

Item, quantùm ad Regalias, quas nos & prædecessores nostri consuevimus percipere & habere in aliquibus Ecclesiis Regni nostri, quando eas vacare contingit: Et là il enjoint aux Receveurs, qui manient le temporel pendant l' ouverture de la Regale, d' user de la couppe des Bois, & pesche des Estangs, comme bons peres de famille. Et Philippe de Valois par autre ordonnance de l' an mil trois cens trente quatre, declare qu' és Eveschez, esquelles il avoit droict de Regale, il pouvoit conferer les Benefices à simple tonsure vacquans de faict ou de droict. Charles septiesme par une autre, que je transcriray cy-apres parle des Eveschez où il avoit droict de Regale. Et Louys douziesme par Edict de l' an mil quatre cens quatre vingt dix-neuf. Nous defendons à tous noz officiers (dit-il) qu' és Archeveschez, Eveschez, Abbaïes, & autres benefices de nostre Royaume, esquels n' avons droict de Regale, ils ne se mettent dedans ny és fortes places, sinon és Benefices & fortes places qui seroient assizes és païs limitrophes de nostre Royaume. Brief qui soustient l' opinion contraire, est plustost un flateur de Cour, que Jurisconsulte François. Aussi en vain disputeroit-on les Regales au Parlement, si sans exception, tous les Archeveschez & Eveschez vacquoient en Regale. La difference qu' il y a entre l' Evesché qui tombe en Regale, & celuy qui n' y tombe point, est, qu' au premier cas, soudain que l' Evesque est decedé, le temporel du Benefice estant saisi à la requeste du Procureur general en la Chambre des Comptes, les fruicts appartiennent au Roy, & peut conferer les Benefices à simple tonsure, vacquants, jusques à ce, que la Regale soit close: Mais en l' Evesché non tombant en Regale, quelque saisie que l' on face du temporel, c' est pour conserver les fruicts au futur successeur, lesquels ne commencent de tomber en pure perte, sinon apres que l' Evesque estant entré en possession ne rend le serment de fidelité au Roy: Et au surplus, le Roy ne peut en ce cas conferer aucuns Benefices. 

Le plus ancien passage où je trouve être faicte mention de telle espece de Regales, soubz la troisiesme lignée de noz Rois, est la dispense que donna le Roy Louys le Gros à l' Archevesque de Bourdeaux & ses Evesques suffragants, & tout d' une suitte le Roy Louys le Jeune son fils. in nomine sanctae & individuæ Trinitatis: Amen. Ludovicus Dei gratia Francorum Rex tibi dilecte in Domino, Gaufride Burdegalensis Archiepiscope, cum suffraganeis Episcopis, Ramundo Agennensi, Lamberto Angolismensi, Guillelmo Xantonensi, Guillelmo Pictaviensi, Guillelmo Petragoricensi, necnon cum Abbatibus Burdegalensis Provinciae, vestrisque successoribus in perpetuum. Regiae maiestatis est, Ecclesiarum quieti, pia solicitudine providere, & ex officio suscepta à Domino potestatis, earum libertates tueri, & ab hostium seu malignantium incursibus defensare. Sic nimirum Regalis apicem dignitatis, nobis à Domino, à quo omnis potestas est, consecutos esse constabit si iuxta Evangelicam institutionem, & Apostolicae doctrinae traditionem, in sanctae Dei Ecclesiae ministerium accincti, pro eiusdem contuenda libertate, qua Christus eam liberavit, & pacis quieti operam demus. Ea propter petitionibus vestris, communicato priùs Episcoporum, Abbatum & Procerum nostrorum consilio assentiente Ludovico filio nostro, iam in Regem sublimato, duximus annuendum, & in sede Burdegalensi, & in praedictis Episcopalibus sedibus, & Abbatiis eiusdem Provinciæ, quae defuncto illustri Aquitanorum duce, Comite Pictaviensi Guillermo, per filiam ipsius Alienoram, iamdudum filio nostro Ludovico, sorte matrimonij cedit, in Episcoporum & Abbatum suorum Electionibus, canonicam omnino concedimus libertatem, absque hominij, iuramenti, seu fidei per manum datae obligatione. Porrò decedentis Archiepiscopi, & suffraganeorum ipsius Episcoporum, sive Abbatum decedentium res universas successorum usibus, Regia authoritate servari volumus, & concedendo præcipimus, illaesas. Hoc quoque adijcientes, ut omnes Ecclesiae infra denominatam Provinciam constitutae, praedia, possessiones & universa ad ipsas, iure pertinentia, secundum privilegia, iustitias & bonas consuetudines suas, habeant & possideant illibata. Quinimò Ecclesiis ipsis universis & earum ministris, cum possessionibus suis, Canonicam in omnibus concedimus libertatem. Quod ut perpetuæ stabilitatis obtineat munimentum, scripto commendari, & sigilli nostri autoritate, & nominis nostri charactere corroborari præcipimus. Actum Parisiis in Palatio nostro publicè, anno incarnationis Verbi M. CXXXVII. Regni nostri XXVII. Ludovico filio nostro in Regem sublimato, anno IIII. In praesentia Gaufridi venerabilis Carnotensis Episcopi, & Apostolicae sedis Legati, Stephani Parisiensis Episcopi, Augerij Abbatis Beati Dionysij, Girardi Abbatis Iosephati, Algrini à secretis nostris. Astantibus in Palatio nostro, quorum nomina subtitulata sunt & signa. Signum Radulphi Viromanduorum Comitis, & dapiferi nostri, Signum Guillermi Buticularij, S. Hugonis Camerarij, S. Hugonis Constabularij. Data per manum Stephani Cancellarij. 

Remise qui feut confirmee, voire transcripte mot pour mot par le Roy Louys le Jeune, dont le commencement estoit tel.

In nomine sanctae & individuæ Trinitatis: Amen. Ego Ludovicus Iunior, Magni Ludovici filius, Dei gratia Rex Francorum & Dux Aquitanorum, Tibi dilecte in Domino Gaufride &c. Et la fin de ce tiltre. Actum Burdegali, in Palatio nostro publicè, anno incarnati Verbi M.C.XXXVII. Regni nostri IIII. In praesentia Gaufridi Burdegalensis Archiepiscopi, Heliae Aurelianensis Episcopi, Raimundi Agennensis Episcopi, Lamberti Angolismensis, & Guillermi Xantonensis Episcoporum: Augerij Abbatis sancti Dionysij, adstantibus in Palatio nostro quorum nomina subtitulata sunt & signa. 

S. Radulphi Viromanduorum Comitis & dapiferi nostri, Signum Guillermi Buticularij, S. Hugonis Constabularij. Data per manum Stephani Cancellarij.

Octrois que je penserois avoir esté faicts en un mesme jour par le pere & le fils, n' estoit que je voy l' un fait dans Paris, & l' autre dans la ville de Bourdeaux, Siege, comme il est vray semblable, de Louys le Jeune, qui avoit espousé l' heritiere de la maison d' Aquitaine. Joinct qu' il y a plus d' Evesques presents au dernier qu' au premier. Et combien que ce soient les deux tiltres les plus anciens, si recueille-je d' eux une plus longue ancienneté: car je me persuade que les Ducs d' Aquitaine pendant leur souveraineté, iouïssoient des droicts de Regales en & au dedans leurs destroicts, & que ce Duché estant de nouveau reuny à la Couronne par le mariage de Louys le Jeune: ces deux Roys, pour rendre leurs Evesques plus enclins & devots à leur obeyssance, exercerent envers eux ceste nouvelle liberalité. Ce n' est pas ce pays seul où les Ducs feirent le semblable: car par le traicté qui feut faict entre le Roy S. Louys, & Pierre Mauclerc Duc de Bretaigne, les collations des Benefices en Regale feurent reservees à ce Duc dedans son Duché. Et passeray encores plus outre pour la Normandie: Car quand je voy que tout ce pays-là est subject à la Regale sans exception & reserve d' aucun Evesché, il me semble voir les Ducs en iouïr, & que par la reünion du Duché à nostre Couronne, noz Roys continuerent ceste mesme possession.

J' adjousterois volontiers que non seulement quelques Eveschez, mais aussi quelques Abbaïes estoient tenuës en Regale. Parce que le mesme privilege que ces Princes donnent aux Evesques, est pareillement estendu dessus les Abbez. Et depuis Pilippes (Philippes) Auguste fils de Louys le Jeune voulant sortir de la France pour s' acheminer au voyage d' outremer, baillant toute charge & intendance à la Royne sa femme & à l' Archevesque de Rheims son oncle, entre autres prerogatives, leur donna ceste-cy par expres: Si verò contigerit sedem Episcopalem vel Abbatiam in Regalia vacare, &c. Toutesfois la memoire, pour le regard des Abbaïes, s' en est effacee avec le temps.

Entre les tresors des anciennetez de la France, je n' en trouve point de plus riche que les memoriaux de nostre Chambre des Comptes, & specialement pour la matiere des Regales. C' est pourquoy outre les deux passages precedents, je vous veux encores estaler ce que j' en ay peu recueillir, & tenir d' eux en foy & hommage la plus grande partie de ce chapitre. Quel est l' usage de la Regale, comme elle s' ouvre & se ferme, de quelle façon il y faut proceder, vous le trouverez au Memorial cotté C, en ces mots Latins grossement couchez, & toutesfois je les vous representeray tels qu' ils sont: Je desire qu' il y ait moins de mignardise en ce que j' escris au present chapitre, & plus de respect pour vous representer au naïf, en subject de si haute estoffe, la venerable ancieneté. Dum Episcopus alicuius Episcopatus ubi Dominus Rex habet Regaliam, ab humanis decedit, immediatè per obitum ipsius, est Regalia in dicto Episcopatu aperta, & succedit Rex loco boni & legitimi administratoris, in omni temporalitate dicti Episcopatus, confertque beneficia non curata, & hoc durante tempore ipsius Regaliae. Quæ quidem Regalia debet vigere & habere locum in dicto Episcopatu donec & quousque futurus successor Episcopus legitimè intrans, suum debitum fidelitatis iuramentum, dicto Domino nostro Regi, prout tenetur, fecerit, Quodque literae Regiae attestantes dictum iuramentum sic fuisse factum, præsentatae, registratae, & expeditae fuerint in Camera Compotorum (: Computorum: Comptes: -p: Comtes). Et quod Receptor seu Commissus ad ipsius Regaliae receptum receperit mandatum à dicta Camera emanatum, per quod ei mandatur, ut levet manum Regis, & permittat dictum Episcopum, uti & gaudere, ponendo ipsam temporalitatem ad plenam deliberatiam: nec ante receptionem huiusmodi mandati à dicto Receptore seu Commisso reputatur dicta Regalia clausa: Sed usque ad diem ipsius receptionis tenetur reddere compotum & rationem de fructibus huiusmodi temporalitatis, & confert Rex beneficia non curata tanquam in Regalia vacantia. Et hoc de iure & consuetudine Regis & suae Coronae. 

Il parle seulement de l' Eglise vacante par mort, comme estant la plus signalee vacation. Non que pour cela il entende forclorre les autres qui adviennent par resignations, forfaictures, promotions d' un Evesché à autre, dont nous voyons diverses instructions dans les mesmes Registres. Au demourant, par les instructions portees par l' article cy-dessus recité, nous sommes enseignez que le Roy iouyst du temporel, & confere les benefices qui n' ont charges d' ames: & que ceste Regale dure jusques à ce que le futur successeur ait fait le serment de fidelité au Roy. Collation de benefices qui semble être aucunement contraire à nostre droict Canon, & neantmoins tant favorisee en ceste France, que si le Roy faict ceste grace à un Prelat de le recevoir à foy & hommage par Procureur, il entend par ceste reception luy donner pleine mainlevee de son temporel, mais non de la collation des (be-fices) benefices, ainsi que nous apprenons de l' Ordonnance de Charles VII.

Charles par la grace de Dieu Roy de France. A noz amez & feaux Conseillers les gens tenants & qui tiendront nostre Parlement à Paris, les Maistres des Requestes de nostre Hostel, aux Prevost de Paris, Baillis de Vermandois & d' Amiens, & à tous noz autres Officiers & Justiciers, salut & dilection. Il est venu à nostre cognoissance qu' à l' occasion de ce que nous octroyames à feu le Cardinal Evesque de Teroüenne, qu' il nous peut faire le serment de feauté du dict Evesché de Teroüenne par Procureur. Ce qu' il feit, & parce moyen luy deliurasmes les fruicts & revenu de la temporalité d' iceluy Evesché que paravant tenions en nostre main à cause & par le moyen de nostre droict de Regale, le dit feu Cardinal ou ses Vicaires souz couleur & au moyen de la dicte deliurance par nous à luy faicte des dicts fruicts (combien qu' il ne nous eust faict le serment en presence) eust donné & conferé plusieurs prebendes & autres benefices vacants à la collation du dict Evesque depuis la reception du dict serment de feauté par Procureur & la deliurance des dicts fruicts: Et pareillement les avons donnez & conferez à autres par le moyen de nostre dict droict de Regale. Sur quoy se sont meuz & assiz plusieurs procés pardevant vous avec ceux qui ont eu collation du dit Cardinal & de ses Vicaires: Et à ceste occasion sont plusieurs des dictes prebendes & autres benefices contentieux en grande involution de procés, au grand prejudice & detriment de la dicte Eglise & du service divin. Et pource que voulons & desirons pourvoir à la confusion & detriment des dicts benefices, & multiplication des dicts procés, & aussi pourvoir à l' entretenement du dict service divin, & à la conservation de nos dicts droits de Regale, & qu' avons esté advertis & acertenez des droicts de nostre Couronne, & l' usage ancien avoir esté & être, qu' és Eveschez où avous droict de Regale, mesmement quant à la collation des Benefices, la dicte Regale demeure tousjours ouverte, jusques à ce que les nouveaux Evesques nous ayent faict en personnes les serments de feaulté, quelque serment qui nous en soit faict par Procureur, & quelque deliurance que facions des fruicts de la temporalité. Avons declaré & declarons que par la reception du serment de feauté du dict Cardinal par Procureur, & par la deliurance à luy faicte des fruicts du temporel du dict Evesché, nous n' avons entendu ne n' entendons nous être departis ne desistez de la collation des benefices du dit Evesché, comme vacants en Regale, ne la transferer au dict Cardinal: Ainçois estoit & est nostre intention de donner & conferer les dicts benefices conmme vacants en Regale, jusques à ce que le dict Cardinal nous eust faict en personne le serment de feaulté, ainsi qu' il est accoustumé de faire en tel cas. Si vous mandons & expressément enjoignons que nostre presente declaration vous entreteniez & gardiez & faictes entretenir & garder selon sa forme & teneur, sans aucunement venir au contraire: Car ainsi nous plaist-il être faict, nonobstant quelconques lettres subreptices impetrees ou à impetrer à ce contraires. Donné au Montil lez Tours le quatorziesme Fevrier mil quatre cens cinquante & un, & de nostre regne le trentiesme.

Ordonnance qu' il m' a semblé devoir icy être tout au long inseree pour être unique en son espece, que j' ay tirez du Memorial cotté L, En la marge duquel, Budé garde des Chartes du Roy, meit ces mots, Habui originale pro ponendo in thesauro Chartarum Regis. Ainsi signé, Budé. Chose que j' ay voulu remarquer pour vous monstrer combien ceste Ordonnance feut recommandee. Je vous diray maintenant en gros, quels sont les Archeveschez & Eveschez qui tombent entre nous en Regale. Dans le livre Croix, sont ces mots. Dominus Rex, prout constat per antiqua scriptae Camerae, consuevit capere Regalia cùm vacabunt in Provincijs & Diocesibus quæ sequuntur. In tota Provincia Senonensi & eius suffraganeis, excepta Diocesi Altissiodorensi in qua Decanus & Capitulum dicuntur fecisse permutationem cum Rege. In tota Provincia Rhemensi, excepta Diocesi Cameracensi. In tota Provincia Bituricensi, excepta Lemovicensi, Carnutensi, Rutenensi, Albiensi, Mimatensi.

In tota Provincia Turonensi, excepta MacloviensiTrecorensiCorisopisensi, Burcensi, Venetensi, Rhedonensi, Dolensi. 

In Provincia Burdigalensi solùm. Verùm de Pictaviensi computatum fuit anno 1306. sed Rex per literas totum istud præcepit restitui Episcopo. 

In tota Normania habet Regale.

In Provincia Auxitana & Arelatensi, & per consequens in tota lingua Occitana nihil habet. 

Ecclesiae cadentes in Regaliam.

Senonensis

Parisiensis

Carnotensis

Aurelianensis

Aeldensis

Trecensis

Rhemensis

Morinensis

Catalaunensis. (ChaalonsChâlons)

Tornacensis

Suessionensis

Belluacensis (Bellvacensis).

Laudunensis

Ambianensis.

Noniomensis

Silvanectensis

Bituricensis

Claramontensis

Turonensis.  

Cenomanensis

Eduensis (Edvensis).

Cabilonensis.

Rhotomagensis.

Abricensis

Constantiensis

Lexoviensis

Bajocensis

Saginensis.

Ebroïcensis.

In Provincia Auxitana & Arelatensi, & per consequens in tota lingua Occitana nihil habet.



La preface de ce present placard monstre qu' il avoit esté extraict de quelques autres vieux registres de la Chambre, & à tant, qu' on y doibt adjouster plus de foy.

Par le quatriesme Article il est porté que le Roy a droict de Regale, In tota Provincia Turonensi, excepté Maclovensi, Trecorensi, Corisopitensi, Burcensi, Venetensi, Rhedonensi, Dolensi. Qui sont sept Eveschez assises au pays de Bretaigne, dependants de l' Archevesché de Tours: Et ne faut trouver estrange cela, parce que lors que cest article feut fait, noz Rois n' estoient Ducs de Bretaigne. Et neantmoins la verité est que par le traicté & accord qui feut fait entre nostre Roy S. Louys, & Pierre Maulclerc Duc de Bretagne, le droict de Regale feut par expres reservé au Duc sur les Eveschez qui estoient en & au dedans sa Province. C' est pourquoy ce Duché estant aujourd'huy uny & incorporé à la Couronne de France, ceux qui soustiennent que toutes ces Eveschez peuvent vacquer en Regale, ne sont pas destituez de raison. Tant y a que depuis quelques annees les Thresoriers & Chantres de la saincte Chappelle de Paris (selon le privilege à eux octroyé (dont je parleray en son lieu) ayants faict saisir souz le nom & authorité du Procureur general de la Chambre des Comptes de Paris, le temporel de l' Evesché de Nantes, comme estant l' Evesché tombé en Regale, Messire Louys du Bec Evesque, avroit obtenu mainlevee des gens des Comptes de Bretaigne: dont le Procureur general du Roy du Parlement de Paris avroit appellé, la cause plaidee, & appointee au Conseil, depuis par Arrest du 23. Decembre 1598. donné au rapport de Monsieur le Voix Conseiller, il fut dit qu' en faisant droict sur l' appel, il avoit esté mal, nullement, & incompetemment procedé & ordonné, bien appellé par le Procureur general, la saisie faicte de l' Ordonnance de la Chambre des Comptes de Paris, le 18. Decembre 1594. declaree bonne & valable: Ordonné que les fruicts & revenu temporel de l' Evesché de Nantes saisis seroient baillez & deliurez aux Thresorier & Chanoines de la saincte Chapelle, depuis l' ouverture de la Regale jusques à la closture deuëment faicte, ou la juste valeur & estimation d' iceux.

Cecy soit par moy remarqué en passant, mais pour reprendre les brisees de ce vieux Memorial que je vous ay voulu icy patronner, je ne veux pas dire que ce soit une leçon en tout & par tout asseuree: Car depuis la Cour de Parlement par ses Arrests y a adjousté ou diminué, selon les occurrences des procés dont elle a peu informer sa Religion. Si puis-je dire que ce memoire est comme un fanal qui apporte grande lumiere à l' obscurité qui se trouve en noz Regales. Et de faict Monsieur le President le Maistre en a faict banniere en son traicté des Regales. Or en tous les precedents Articles je n' y trouve difficulté qu' en celuy où il parle de la Province de Bourdeaux, auquel il semble n' y avoir point de sens parfaict, pour l' obscurité qui resulte de ce mot (Solùm.) Celuy qui nous redigea ce placard par escrit, voulut dire que toute la Province de Bourdeaux estoit franche de la Regale, toutesfois que l' on avoit compté pour l' Evesché de Poictiers, mais que puis apres le Roy fit rendre les deniers. Qui estoit en bon language declarer que tant l' Archevesque de Bourdeaux que ses suffragants en estoient exempts.

Et parce que au premier Article il dict que toute l' Archevesché de Sens y estoit subjecte fors & excepté l' Evesché d' Auxerre, & que le Roy en avoit faict un eschange avec le Chapitre, il s' abuse. Le Roy Philippe Auguste luy remit la Regale de sa pleine liberalité comme nous apprenons du mesme livre Croix, par moy cy-dessus allegué.

In nomine sanctae & individuae Trinitatis, Amen. Philippus Dei gratia Francorum Rex: Noverint universi præsentes, pariter & futuri, quod nos intuitu pietatis & ob remedium animæ nostræ & parentum nostrorum, damus & concedimus in perpetuum Ecclesiae Altissiodorensi quicquid iuris habebamus in Regalibus Altissioderensibus, vacante sede. Itaque Decanus & Capitulum, eidem Ecclesiae custodient Regalia, sede vacante, & omnes proventus qui ex inde procedent, & Præbendas, si quas interim vacare contigerit, ad opus futuri Episcopi. Salvo Servitio nostro Equitationis exercitus & subventionis, sicut Episcopi Alissiodorenses nobis fecerunt. Quod ut perpetuum robur obtineat, sigilli nostri auctoritate, & Regij nominis Charactere inferius annotato, præsentem paginam confirmamus. Actum Parisiis, Anno Domini M.CC.VI. Regni verò nostri anno XXVII. adstantibus in Palatio quorum nomina subscripta sunt & signa, Dapifero nullo, signum Guidonis Buticularij, Signum Matthaei Camerarij, Signum Droconis Constabularij, Data vacante Cancellaria. 

Et au dessoubz est la signature du Roy Philippe par une abbreviation de son nom, telle que noz Roys souloient faire diversement, à Arras. Le mesme Roy exerça pareille liberalité envers l' Eglise de Nevers, ainsi qu' il apparoist par la Chartre portee au Memorial, cotté D.

In nomine sanctae & individuæ Trinitatis, Amen. Philippus Dei gratia Francorum Rex. Noverint universi, præsentes pariter & futuri, quod nos dilecto & fideli nostro Guillermo Niuernensi (Nivernensi) Episcopo, totum ius illud quod habebamus in Regalibus Niverrsensibus concedimus & quittamus in perpetuum ipsi & successoribus suis, & donationes etiam Praebendarum. Ita quod vacante sede nihil de mobilibus vel immobilibus per nos vel per alium capiemus in domibus Episcopi, nec in castellis & villis eiusdem, neque in hominibus Regalium, nec in rebus eorundem, neque in prædictis Regalibus aliquid prorsus retinemus, præter exercitus & procurationes, sicut nos & prædecessores nostri ea solent & debent habere. Concedimus etiam ut vacante sede eadem Regalia sint in manu Decani & Capituli Nivernensis, ut tam ea quam Praebendae & dignitates, si qua interim vaacuerint, ad opus futuri Episcopi, salvae & integrae reserventur. Quod ut perpetuae stabilitatis robur obtineat, sigilli nostri auctoritate, & Regij nostri characteris inferius annotati praesentem paginam confirmamus, Actum apud Fontem Belliaudi, Anno incarnationis Dominicae, M.CC.VIII. Adstantibus in Palatio quorum nomina supposita sunt & signa. Signum Guidonis Buticularij, Signum Matthaei Camerarij, Signum Droconis Constabularij. Data regni nostri anno XXX. vacante Cancellaria, per manus fratris Guarini. Et au dessouz est un pareil seing qu' à l' autre.

Pour le regard du second Article portant que toute l' Archevesché de Rheims estoit subjecte à la Regale fors & excepté l' Evesché de Cambray, il s' abuse. Car encores trouvons nous la remise qu' en feit le mesme Roy Philippe aux Evesques d' Arras dont la teneur estoit telle.

In nomine sanctae & individuæ Trinitatis, Amen. Philippus Dei gratia Francorum Rex. Noverint universi præsentes pariter & futuri, quod vacante quocumque modo sede Atrebatensi, medio tempore, Capitulum Atrebatense reservabit penes se ad opus Episcopi qui substituetur ibidem, omnia Regalia & omnes reditus & proventus Regalienses, & quicquid ad Episcopatum noscetur pertinere: Ita quod nec in homines Episcopi, nec in eorum res, pro aliquo quod pertineat ad Regalia, manum mittemus. Et si medio tempore aliquam Praebendam vel plures Praebendas vacare contigerit, similiter reservabuntur substituendo Episcopo conferenda postmodum cum ad electionem fuerit perventum, & Canonici praedictae Ecclesiae libere poterunt eligere non requisita à nobis, vel à successoribus nostris, licentia eligendi: sed electum suum confirmatum nobis praesentabunt, ut nobis fidelitatem faciat, sicut alij Episcopi nostri nobis facere consueverunt. Quia verò Radulphus ipsius Ecclesiae Electus, & Canonici Atrebatenses, nos humiliter rogaverunt, ut intuitu Dei expeditionem & exercitum nostrum ipsi Electo & suis successoribus quitaremus: Nos amore Dei, & ob remedium animae nostrae, ipsi Electo & suis successoribus, illud in perpetuum quitavimus & quitamus. Has autem prædictas libertates Episcopo & Ecclesiae Atrebatensi: Retenta tamen nobis procuratione nostra, quam Episcopus Atrebatensis nobis debet singulis annis, si ad illum accesserimus. Quod ut perpetuum robur obtineat, sigilli nostri munimine, Regij nominis charactere inferius annotato, praesentem paginam praecepimus roborari. Actum Parisiis, anno incarnati Verbi, millesimo ducentesimo tertio, Regni vero nostri vigesimo quinto. Adstantibus in Palatio nostro, quorum nomina supposita sunt & signa. Dapifero nullo, Signum Guidonis Buticularij, Signum Matthaei Camerarij, S. Droconis Constabularij nostri. Data vacante Cancellaria.

De vous particulariser icy tous les Arrests qui ont esté donnez en matiere de Regale, je ne me le suis proposé non plus que toutes les regles que l' on y observe. Je vous renvoye pour cest effect aux traictez de Maistre Arnoul Ruzé ja dis Conseiller en la Cour de Parlement de Paris, Philippe Probus Docteur Regent en l' Université de Bourges, Messire Gilles le Maistre, premier President, & Maistre René Chopin Advocat au mesme Parlement en son livre, De sacrâ Politiâ, & encores Maistre Loys Charondas en ses Pandectes Françoises. Je me contenteray seulement de vous inserer icy tout au long l' ordonnance de Philippes de Valois, (fondement de la maxime generale que l' on pratique en ceste matiere,) tiree du Memorial de la Chambre des Comtes, quoté B.

Philippe par la grace de Dieu, Roy de France, Sçavoir faisons à tous presens & à venir, que comme il ait esté mis en doute par aucuns, se nous avons droict, & à nous apartenit de donner les Provendes, dignitez & benefices quand ils avoient esté ou estoient trouvez non occupez, vacants, & unis de fait tant seulement ou temps de nostre Regale, és Eglises de nostre Royaume, esquelles nous avons droict de Regale, & ce ceux à qui noz predecesseurs ou nous les avons donnez, en devoient iouyr. Nous nous tenons & sommes suffisamment & deuëment informez que noz devanciers Rois de France pour cause de la Regale & de la noblesse de la Couronne de France, ont usé & accoustumé, & ont esté en possession & saisine de donner les Provendes, dignitez & benefices, quand ils ont esté trouvez en temps de Regale, vacquans de droict & de fait, ou de droit tant seulement, ou trouvez non occupez, unis & vaquants tant seulement & que nous aussi en avons usé, usons & entendons à user, comme de nostre droit Royal, toutesfois que aucun cas semblable ou quelconque cas dessusdict escherra: & donnons toute audience de plaict à tous ceux, qui à nosdits usages accoustumez par nos devanciers Rois de France, & par nous continuez, & aux droicts Royaux, qui en tel cas nous appartiennent pour cause de nostre Couronne, & aux collations par nous, noz devanciers ou successeurs faictes ou à faire és cas dessusdits ou aucuns d' iceux. Et se voudroient opposer, & que plaict au procez sur aucun des cas dessusdits quelconques soient pendants au Parlement ou devant quelconques nos Comissaires, nous les appellons & mettons du tout au nient, & defendons à nos amez & feaux les gens qui tiendront d' ores en avant noz Parlemens à Paris & aux dessusdits Commissaires, que ils de ces cas ne semblables ne teignent Cour, ne cognoissance ores ne autresfois. Et voulons & ordonnons que d' ores en avant nul pourveus des cas dessusdits, se ce n' est par vertu de provision & collation Royale qu' il ait de nos devanciers ou de nous, ou de nos successeurs Rois de France, ne soit receus à plaict, on ouys en opposition, contre ceux qui és cas dessusdits ou en aucun d' iceux sont pourveus par nos devanciers ou par nous, ou seront pourveus au temps à venir par nous ou nos successeurs Roys de France, pour quelconques lettres ou octroy, qu' il ait ou empetre de nous, se expresse mention n' est faite de mot à mot de ces presentes. Et voulons que d' ores en avant tous ceux qui en semblable cas, dessusdits & chacun d' iceux ont collation de nos devanciers ou de nous ou de nos successeurs Rois de France, soient tenus & gardez en possession & saisie, paisible des benefices à eux donnez nonobstant opposition d' autre, qui par vertu d' autre collation s' y sont opposez ou opposent à present, ou vueillent opposer au temps à venir, & ce avons nous ordonné & ordonnons de certaine science enformez de nos droicts & usage dessusdits, & mandons par la teneur de ces presentes à nos amez & feaux les gens qui tiendront nostre prochain Parlement, & les Gens de nos Comptes, que à perpetuelle memoire facent ces presentes enregistrer en nos Chambres de Parlement & des Comptes, & mettre & garder pour original au thresor de nos Chartes & de nos lettres. Et à ce que ce soit ferme & stable à tousjoursmais, nous avons fait mettre nostre seel en ces presentes lettres. Donné à Vincennes, au mois d' Octobre l' an de grace, mil trois cens trente quatre.

En suitte de (laqulle) laquelle ordonnance, le Roy Philippe donna son Arrest au bois de Vincennes le septiesme Octobre 1334. entre Maistre Loys de Melun Regaliste, le Procureur du Roy joinct avec luy, & Maistre Philippes Nicolas, pourveu par le Pape, de la Chantrie de Chartres, par lequel le benefice est adjugé au Regaliste, & veut le Roy, que son Arrest soit enregistré au Parlement, Chambre des Comptes & Thresor de ses Chartes, pour servir de guidon à la posterité. Pour conclusion de ce Chapitre, s' il vous plaist considerer tout ce qui a esté par moy cy dessus deduict, vous trouverez que trois de nos Roys du nom de Philippe, donnerent grande vogue & avancement à la Regale, Philippes second, quatriesme & sixiesme.

lunes, 10 de junio de 2019

Tomo I, texto XXXI, sards jovens et de bona talla


XXXI.
Reg. 2237, fol. 36 de la 2.a fol. 13 de agosto de 1409.

Lo Rey. - Mossen P. Sabuda per una nau la qual arriba en la plaja daquesta ciutat dicmenge a IV del present mes dagost on venia lo vescomte de Castellbo la molt dolorosa mort del rey de Sicilia nostre primogenit de gran et loabla memoria de la qual havem hauda inmensa et trascendent mesticiade dolor loans nostre Senyor Deus la ma del qual axi greument ha volgut toquar les intimes de nostre cor: havem delliberat que fetes les exequies del dit rey entenam ab sobirana diligencia et cura en trametre aquí prestament gran esforç de gents darmes e monedes necessaries per continuar prosseguir e acabar la execucio e recuperacio daqueix regne de Sardenya. Perqueus manam et encarregam axi afectuosament et estricta com podem que seguint ço que vos et los altres ja fins açi en la batalla et victoria que aqui en gloria e exaltacio de nostra corona lo dit rey ab ajuda et servey de vos et dels altres ha hauda havets fet: entenats ab tot vostre cor ab tota vostra pensa et ab extrem de poder ensemps ab los barons nobles cavallers et gentils homens que aqui son ab continua execucio reyal a recuperacio e reduccio total del dit regne a nostra obediencia axi que vos envers vostra munificencia reyal et de nostres succeidors siats digne de pleneres remuneracio et laor. Noresmenys havem deliberat et acordat que apres que haurem trames aqui lo dit esforç. Lo qual sera fort prest passem et passarem Deus volent personalment en lo dit regne ab gran poder per continuar e dar conclusio a la execucio et conquesta de aquell et partints apres daqui visitarem lo regne de Sicilia et proveirem en lestament dabdoses los dits regnes segons se pertanyera a nostra honor: certificantsvos que nos havem ja trames en lo dit regne de Sicilia mossen Jacme Roure per lo qual havem scrit a la reyna nostra molt cara filla a la qual havem tramesa confirmacio de tot aquell poder que havia del dit rey nostre primogenit. Part aço havem escrit molt carregosament a mossen Bernat de Cabrera e a mossen Sanxo Roiç et a tots los altres barons axi cathalans com sicilians del dit regne manantslos que obeesquen a les ordinacions et manaments de la dita reina axi com si lo dit rey visques et que entenen en lo bon stament del dit regne remogudes totes quexes et discordies que sien entre ells certificantslos que nos serem en lo dit regne prestament menants ab nos don Frederichnostre net. E per tal que havem sabut que alguns de aquells qui ab sou nostre eren aquí passats ab vos sen son tornats amagadament en les parts deça no curant servir lo temps del dit sou havem fet pendre tots aquells quis son poguts trobar e havem feta fer crida que sots pena de cors et daver sen dejen tornar no contant en lo sou lo temps que hauran mes en venir e tornar. Aximateix havem manat recullir mossen Guillem Ramon de Muncada ab C roçins lo qual segons letres que de present ne havem haudes deu esser ja a la hora dara recullit a Portfangos: e puix sien venguts lo comte de Cardona et lo governador Darago los quals segons som certificats eren en partir daqui ab una galea e oida lur relacio proveirem prestament en totes les coses que seran aqui a vosaltres necessaries. En lendemes manamvos quens certifiquets continuament de la successio dels fets de la guerra et del stament daqueix regne. Dada en la nostra casa de Bellesguart sots nostre segell secret a XIII dies dagost del any MCCCCIX - REX MARTINUS. - Noresmenys vos manam quens trametats XX sards jovens et de bona talla pera la obra daquesta nostra casa de Bellesguard e en aço no haja falla. Dada axi com dessus. - Johannes secretarius. - Dominus rex mandavit michi - Johanni de Tudela.


Algadir Amposta Badia dels Alfacs Ballesté barraca de la sal Batalla de les Goles de l'Ebre Bonastre Bordissal Camarles caveros Cens de 1916 Cognoms Corona d'Aragó expulsió moriscos Galdós Hortets Jesús i Maria L'Enveja La Cava La guerra civil la Ràpita Les Reials Salines malaria Naufragis Paludisme Partida de dalt Pirates Port Fangós Primera Guerra Mundial Puntagrossa regalèssia Sant Jaume sosa Torre del Carregador Torre del Codonyol Torre de Sant Cristòfol Torre de Sant Joan Torres de defensa Tortosa Trabucador

miércoles, 18 de enero de 2023

Aquesta es la forma, els capitols, los quals los clavaris del studi

VIII

Forma iuramenti praestandi ab OEconomis (Clavarios) studii generalis Illerdensis, an. MCCCLXIX. (Vid. pág. 37.) 

Ex lib. Privil. et Concord. curiae saecul. Illerd.

Aquesta es la forma, els capitols, los quals los clavaris del studi ans que usen del offici juren cascun an; los quals capitols foren ordenants (ordenats) per lo Senyor Bisbe, et per lo capitol, et per lo conseyll de la ciutat en lan de nostre Senyor MCCCLX. nou (1369).

Nos aytals canonges e aytals ciutadans de Leyda juram sobre los sants de Deu Evangelis et la Creu de nostre Senyor davant laltar de Santa Maria de la Seu possats, et per nos et cascun de nos ab nostres propries mans corporalment tochats, que nos per tot aquest an, qui sira finit a carnestoltes de Quaresma, a nostre bon enteniment et a nostra bona consciencia procurarem et regirem lo officii de la clavaria al qual (al-qual) som stats elets; e afermaren (afermarem) doctors et maestres o licenciats qui legiran en lo dit studi Dret Canonich et Civil, Medicina, Filosofia et altres scienties aprovades si mester hic siran e aço a aquell menor salari que porem.

Item que a negu no darem ni prometrem ni metrem en alcuna esperança salari negu per legir neguna lectura, si donchs no es doctor o maestre o licenciat; ni pagarem ni darem res a negu per lectura que en temps passat aye feyta sens volentat del capitol et del conseyll de la ciutat; et si fahiem, que ultra lo perjuri, que nons sia reebut en compte ans ho ayam a pagar del nostre propi

Item que doctor, maestre ni licenciat negu no afermarem sens conseyll et volentat dels clavaris del an passat et de II. canonges et II. prohomens ordenats a nosaltres per conseylles o de la mayor partida daquells; los quals canonges et prohomens juren et ajen a jurar de conseyllarnos be et lealment, a profit de la clavaria et del studi, tota affeccio et hoy remoguts.

Item quel affermament dels dits doctors, maestres, o licentiats, ahut lo conseyll de susdit (dessus dit), et los salaris daquells, et altres pagues o coses que ayam a fer per raho de dit offici, farem tots IIII concordablament, et no los uns sens los altres.

Item que no vendrem del sensal (censal) que huy la dita clavaria ha, ni negun altre sensal ni violari sobre aquella, per gran profit que fas de la clavaria et del studi, sens conseyll et volentat del capitol et del conseyll de la ciutat; ans sin podem comprar, queu farem.

Item que dels dines de la dita clavaria en nostres usos no convertirem, sino lo salari a nosaltres asignat.

Item que forçarem et forçar farem entant compugam (en tant com pugam) tots aquells que sapiam que res deyen a la clavaria por qualsevol raho; et encara tots aquells, qui ayen res administrar de que no ayen retut compte que donen compte et paguen tot ço ques apparra que deyen o ayen a tornar; e aço farem al pus breu que porem, et que per dar favor ne favors a negu no lexarem.

Item que estrenyerem ab sagrament o en altra manera lo clavari qui cuyll lo sensal et les altres coses de la clavaria, que dins VIII. dies apres finit lo temps del nostre an, retra et dara compte a nosaltres de ço que aura administrat dins lo dit an per la dita clavaria, per ço que nosaltres dins un mes apres lo pugam et ayam a dar als clavaris esdevenidors (pone es devenidors).

Item que pagats los doctors, maestres o licenciats els altres salaris et altres messions necessaries que ayam a fer per la dita clavaria, tota la moneda que sobrara conservarem et metrem, e farem metre ey farem nostre poder en la caxa que es en les cases de Poblet (a: Arcam scilicet comunis depositi, ut in inventario bonorum Bernardi Alegreti ann. 1336 a nobis infra edendo apparet.) 

Item que a neguna persona no farem gracia de res que deye (: degue) a la dita clavaria, ni dels dines daquella no darem a negu per servi ni per altra manera, ni encara per festa que aye affer de doctorat o magistrat, sens conseyll e volentat del Senyor Bisbe o de son vicari et capitoll et del conseyll de la ciutat.

Item que totes les dites coses prometem et juram que farem be et lealment, tota affectio et hoy remoguts, e que per amor, ni favor, ni prechs de neguna persona de qualque dignitat, condicio o estament  sie, noy farem sino ço que al nostre bon enteniment et a nostra bona conscientia, a profit empero del dit studi et clavaria, sira vist feedor.

Item que de negu servi, ni neguna altra cosa per manera de servi, no pendrem, ni daltri que per ell o alcun dells nos ho donas.

Item que no atorgarem ni darem licentia a negun doctor licenciat, ni a maestre, que affermat sie, de anar fora la ciutat, sino solament III. dies; et si a mes temps la demanen que nou (: no ho) pugam fer, sens volentat del capitol, et dells pahers de la ciutat.

Item quels dits clavaris en les conduccions que faran dels dits doctors licenciats et aprovats facen, et hayen a fer jurar aquells que no advocaran, nec donaran algun patrocini duran lo temps de la lur lectura, en qualsevol questio que haien lo Senyor Bisbe et capitol de la Seu de Leyda, nec contra la universitat de la ciutat de Leyda; si donchs nou fahien ab licentia demanada et obtenguda del dit Senyor Bisbe et capitol en lures (lurs, llurs) questions, et dels pahers de la dila ciutat en les questions de la dita universitat. E si lo contrari fahien que perden lo salari quels sera promes per la lectura, et ultra aço sien privats de aquella lectura.

sábado, 12 de enero de 2019

LA ROSADA DEL MATÍ (viernes de hermandad)

VIERNES DE HERMANDAD. "LA ROSADA DEL MATÍ" al final.

Este es uno de los primeros viernes del año, de un año 2019 que esperamos va a ser intensísimo en nuestra lucha, vamos pues a comenzar hablando de ilusión, de mucha ilusión.

Cuando esta asociación comenzó su andadura en marzo del año pasado estábamos totalmente derrotados, prácticamente muertos, el catalán ha sido introducido como lengua oficial en Aragón, hoy casi un año después seguimos igual, pero tenemos otras sensaciones, cada día estamos mas convencidos de que el reconocimiento del Chapurriau como lo que es, una lengua aragonesa llegará, nuestros políticos acabaran por dignificarlo como se merece dándole este reconocimiento. Esto puede llegar en cualquier momento,
¿por qué no en este año 2019?
Nuestro trabajo dará sus frutos, este 2019 es el primer año en que por fin ya lo podemos conseguir, si no seguiremos trabajando con aun más ímpetu para conseguirlo el siguiente.

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A dieu coman Bel Esgar,
E plus la cieutat d' Aurenza,
E Gloriet, e 'l Caslar, (: Castellar)
E lo senhor de Proenza,
E tot quan vol mon ben lai;
Mas lai on son fait l' assai,
Cellui perdei c' a ma vida,
E 'n serai totz jornz marrida.


châtelain, catalán, català, catalá, catalan, castell, castellán, castellano, castlà, castla,

A finales del 2018 hemos trabajado mucho, hemos salido de nuestros pueblos para hacer participes de nuestro problema a nuestros conciudadanos, y estos masivamente nos están apoyando, un día de diciembre fuimos a Zaragoza y allí nos hemos quedado, también allí hay gente trabajando por el Chapurriau, cada día somos mas, cada día somos mas fuertes, esto no para de crecer, solo nos pueden parar nuestros políticos reconociendo, y dignificando al Chapurriau.

dialecto, lengua

Hoy ya podemos sacar muchas conclusiones, nos hemos reunido con mucha gente afines o no, hoy tenemos ya un claro diagnóstico de la situación en nuestros pueblos, entre los defensores del catalán hay dos tendencias, unos son los más radicales, / aparte de los locos como Manuel Riu Fillat / llevan treinta años de propaganda, de intoxicación de nuestra sociedad, están teniendo muchos medios a su alcance para convencer a cuanta mas gente mejor, sobre todo a los mas jóvenes.



Óscar Adamuz, moviment franjolí
La brossada de moviment franjolí

Con estos es casi imposible dialogar, son pocos, poquísimos, pero muy alborotadores, son los que mandan, diríamos que son la espada del catalán. (Yo diría que son la navajica plateá del catalanismo)



Arturo Quintana Font
Arturo Quintana Font

Ignacio Sorolla Vidal
Ignacio Sorolla Vidal, Natxo Sorolla Mela


Luego hay otro grupo mayoritario entre la minoría que defiende al catalán, que son las víctimas de esta campaña de tres décadas, son aquellos que les han creído de alguna forma, son como nosotros a la hora de defender nuestra forma de hablar, solo discrepamos a la

hora de escribirlo, tenemos pues mucho en común, ellos reconocen incluso que sus padres afirman hablar Chapurriau, por eso quieren defender la lengua que han recibido de sus padres, hablándola igual, en esto todos estamos de acuerdo, pero han sido convencidos en que tienen que escribirla usando la gramática catalana / la de Pompeyo Fabra, hay otras anteriores /y allí esta el error. ¿No os dais cuenta que estáis escribiendo cien por cien en catalán, no en vuestra lengua?, con la escritura os están introduciendo sus palabras, sus expresiones, vuestros hijos se están familiarizando con ellas, los están fabricando con el mismo molde que en Cataluña, allí antes de la creación de la gramática oficial también había muchos dialectos, / ver lleidatà / hoy están en vías de desaparecer, / Amanda Ulldemolins, filóloga de catalán, de Tortosa - Terres de l´Ebre / todos los jóvenes han sido fabricados con el mismo molde, el oficial, no se tienen para nada en cuenta a las diferentes variantes que allí existían, esto es exactamente lo que pasará aquí, ¿queréis esto para vuestros hijos?, nosotros para los nuestros NO. 



Reyes magos catalanes
En esta enorme campaña pro catalán nos están tratando de colar que existen diferentes tipos de catalán, el de aquí, el de allí.... esto es una enorme falsedad que ni ellos mismos se creen, que no os engañen, ellos solo creen en el catalán, el único, el de allí, pensad que cuando hacen actos en defensa del catalán aquí en Aragón, echan mano de personalidades del otro lado de la frontera, que ni conocen ni pretenden conocer nuestra realidad lingüística, la de Aragón, la que también es vuestra, ¿esto no os da que pensar?.


catalanista, castellano, catalán, Groucho Marx

cathalana, valenciana, lengua, llengua, vulgar, llati, latín, llatí

Hoy es momento de tender puentes entre nosotros, es mucho lo que nos une, y lo que nos separa se puede hablar, nos une lo principal que es el amor por nuestra tierra, el resultado de nuestra unión será impresionante, la total unanimidad.

Hoy dentro de nuestros viernes poéticos os dedicamos nuestra poesía.

"LA ROSADA DEL MATÍ"

La rosada del matí
no gelará lo nostre ímpetu
tenim lo mateix sentí
per lo nostre parlá, lo Chapurriau
mol de acuerdo estem tots
que volem defensá lo nostre parlá
ajuntem tots lo nostre esfors
y entre tots lo farem respetá
avui ya mos unix un sentimen
es ben diferén lo nostre parlá
después ya vorem com lo escribirem (escriurem)
lo nostre parlá no es catalá
no volem al pebrot, si lo primentó
som diferéns, mai inferiós
lo nostre articul no es el, es lo
la nostra unió mos fará millós
aislem als que mos volen confundí
units conseguirem la unanimidat
despullem als que no paren de mentí
que se imposo la nostra voluntat
que la rosada del matí
gelo tota la seua maldat
y que la caló de la gen de aquí
alimento a la nostra germandat.


Prat de la Riba

Prat de la Riba, (Gaceta)

"
Había que acabar de una vez con esa monstruosa bifurcación de nuestra alma, había que saber que éramos catalanes y que no éramos más que catalanes (…) Esta segunda fase del proceso de nacionalización catalana, no la hizo el amor, como la primera, sino el odio (…) tanto como exageramos la apología de lo nuestro, rebajamos y menospreciamos todo lo castellano, a tuertas y a derechas, sin medida”
...

La pedagogía del odio, vista la nula reacción del Estado, ha ido haciéndose cada vez más explícita, menos disimulada. Recientemente TV3 equiparó, a través de un documental, a España con un maltratador. Directamente. Y al presidente del Gobierno y varios ministros con dirigentes nazis. Directamente. Durante la cadena humana, la televisión pública mostró cómo una niña de no más de diez años advertía, visiblemente alterada, que había que “derrotar a España”.
La acompañaban decenas de niños de capas esteladas que repetían consignas políticas en bucle. Consignas de rechazo “al invasor”. El odio.

El periodista francés Frédéric Hermel señalaba, sólo unos minutos después del partido, la causa que explicaba el aquelarre del Camp Nou: (Francisco Franco Bahamonde les dio alguna perrica)

“¡Qué error ha cometido la democracia española dejando la educación a nivel local! Esto es lo que está matando a este país. Llevo muchos años aquí pero todavía me asombro viendo estas cosas. A lo mejor porque no he nacido aquí y no lo entiendo. […] Es alucinante. Criamos a los niños en el odio hacia España, y así está».

Mas la educación supone solamente uno de los engranajes de la fabulosa maquinaria de ingeniería social puesta en marcha hace cuarenta años. Porque se celebran congresos, con apoyo público de la Generalidad, cuyo fin es explicar “cómo España ha ido contra Cataluña”. Porque se queman fotografías del Jefe del Estado y banderas de España como ceremonia habitual para cerrar manifestaciones. Porque se profieren gritos a favor de Terra Lliure durante los actos de la llamada Asamblea Nacional Catalana. Desde el propio escenario.

Porque ya todo vale, la apatía institucional ha tolerado sistemáticamente la humillación de los símbolos nacionales y ha ofrecido barra libre de odio a cualquier hooligan que, como el diputado Joan Tardà, le apetezca gritar “¡Muera el Borbón!” con total impunidad. (Es lo que pasa cuando se abusa del Bourbon)

Tardà, no beguis tant


La tragedia de España es que se ha normalizado la hispanofobia, que ésta alcanza ya carácter ambiental y está tristemente arraigada en el imaginario colectivo de millones de catalanes. Manifestaciones populares como un carnaval sirvieron hace unos meses para animar “a matar españoles”, con señal de televisión en directo para toda Cataluña.
La normalización del odio, su aceptación como algo cotidiano, no ha de sorprender cuando es el propio presidente de la Generalidad quien habla de “una España subsidiada frente a una Cataluña productiva”; cuando es el propio presidente de la Generalidad quien se ríe del acento de gallegos o andaluces en sede parlamentaria; quien celebra tours internacionales en los que denuncia “el déficit democrático del Estado Español” y pide “ayuda” a otras naciones; quien esconde el retrato del jefe del Estado detrás de cortinas negras; quien emplea términos como “expolio” o “robo” para referirse a la relación con el resto de españoles o quien, en definitiva, sonríe mientras se humilla a España en un estadio de fútbol. (El odio catalanista).

tv3%, Cataluña, arma aborregamiento masivo, Espanya et roba, boba

Lo mismo pasa en el País Vasco

Castelh, s. m., lat. castellum (castrum), château.

(N. E. Variantes de Catalunha, con o sin h, Cathalunya, Catalugna,  Cataluenha, Catalunhia, CataloniaChastelongne; castelh, castell, châtelaincastellaincastellancastellanscastellano, castellana, cataláncatalanachastelchâteaucastillocastilloscastiellocastiellos, etc.)

Lo castel de Berengs, n' el castel de Causac n' el castel de Monteacuto.

Titre de 960.

Le château de Bereng, et le château de Causac et le château de Montaigu. (Montagut)

Luenh es lo castelhs e la tors

Ont elha jay e son maritz.

G. Rudel: Pro ai del.

Loin est le château et la tour où elle couche et son mari.

Fig. La servela es castels e bailieus que tot a en garda.

Liv. de Sydrac, fol. 34.

La cervelle est le château et le gouverneur qui a tout en garde.

ANC. FR. Qui à un sien chastel estoit.

Roman du châtelain de Couci, v. 4061.

En vostre chastel du Louvre... Se sauvèrent de chastel en chastel.

Monstrelet, p. 120 et 170.

ANC. ESP. Cercaron à Anchira un castiello.

Poema de Alexandro, cop, 793.

CAT. (chap.) Castell. ESP. Castillo. PORT. IT. Castello.

2. Castelet, s. m., petit château, châtelet.

E pren castels e vilas e borcs e casteletz.

Guillaume de Tudela.

Et prend châteaux et villes et bourgs et châtelets.

ANC. FR. Li dus tel chastelet i fist.

Roman de Rou, v. 8608.

CAT. (chap.) Castellet. ESP. Castillete (castillito). IT. Castelletto.

3. Caslar, s. m., château-fort, tertre, éminence.

Un bel caslar en mieg d'un plan cambo.

Bertrand de Born: Pus Ventedorn.

Un beau château-fort au milieu d'un vallon uni.

Lo qual caslar es pausat en las apartenensas del castel de Belcastel.

Tit. de 1295. DOAT, t. CXXXIX, fol. 125.

Lequel château-fort est posé dans les appartenances du château de- Belcastel. (Beau-château)

E vic las forcas dreytas de costa un caslar.

Roman de Fierabras, v. 3081.

Et il vit les fourches droites à côté d'une éminence.

4. Castelar, s. m., bourg, château-fort.

E 'l caslar e 'l castelar.

Tit. de 1248. Arch. du Roy., J, 323.

Et le château-fort et le bourg.

5. Castellat, adj., fortifié, qui est en forme de château.

Era mot fortment torrada et castelada.

De corona castelada et torrelada.

Eluc. de las propr., fol. 166 et 157.

Elle était fortement tourelée et fortifiée.

De couronne en forme de château et tourelée.

6. Castellania, s. f., châtellenie.

Bayliadges, castellanias.

Tit. de 1373. DOAT, t. CXXXV, fol. 84.

Bailliages, châtellenies,

Dins la castellania et dins lo destret de la baronia de Milhau.

Tit. de 1310. DOAT, t. CLXXIX, fol. 110.

Dans la châtellenie et dans le district de la baronnie de Milhau.

CAT. ESP. (chap. castellanía) IT. Castellania.

7. Castellan, s. m., châtelain. (N. E. catalán, castellán, castellano)

Fo un gentils castelas del comtat de Rossilhon.

V. de Guillaume de Cabestaing.
(N. E. Guillem de Cabestany, catalán, - muerte en 1212.)

Fut un gentil châtelain du comté de Roussillon.

Bertrans de Born si fo un castellans de l'evescat de Peiregors.

V. de Bertrand de Born.

Bertrand de Born fut un châtelain de l'évêché de Périgord.

ANC. FR. Lors absolst le castellain.

Chronique de Cambrai.

CAT. (chap) Castellá (castellà). ESP. Castellán (sin tilde en los documentos antiguos). PORT. Castellão. IT. Castellano.