Mostrando las entradas para la consulta ixe ordenadas por relevancia. Ordenar por fecha Mostrar todas las entradas
Mostrando las entradas para la consulta ixe ordenadas por relevancia. Ordenar por fecha Mostrar todas las entradas

domingo, 17 de diciembre de 2023

Lexique roman, Ab - Aburar

AB, prép. lat. AB, avec.

AB latin avait parfois la signification d' avec.

Certe scio me AB singulari amore benevolentiaque tibi scribere.

Balb., Ciceroni Epist. ad Atticum, IX, 7.

Et tenerum molli torquet AB arte latus.

Ovidio, Amores, IV, 30.

Ne possent tacto stringere AB axe latus.

Propert., III, 9, 24.

Dans la basse latinité, AB avait souvent l' acception d' avec.

Villam cui vocabulum est Berthomates AB omni integritate.

Tit. du IXe siècle, hist. de Languedoc, t. 1, pr., col. 35.

Il se trouve dans les plus anciens monuments de la langue romane.

Et AB Ludher nul plaid nunquan prendrai. Serment de 842.

Et avec Lothaire je ne prendrai jamais aucun traité.

Adjutor t'en serai AB ti e senes ti. Titre de 960.

Je t'en serai aide avec toi et sans toi.

Ella AB Boeci parlet ta dolzamen. Poëme sur Boece.

Elle parla si doucement avec Boece.

Qu'en mans bels locxs ai AB VOS domneyat

Et ai AB VOS per guerra cavalguat.

Rambaud de Vaqueiras: Valen marques.

Qu'en maints beaux lieux j'ai fait le courtois avec vous et j'ai chevauché avec vous pour la guerre.

CAT. Ab. (N. E. que se fija como amb.)

AB roman fut quelquefois employé dans le sens général de AB latin, et

rendu en français par la préposition PAR.

Tro sia totz adoussatz

AB ben dir et AB merce.

B. de Ventadour: Conort era.

Jusqu'à ce qu'il soit entièrement adouci par bien dire et par merci.

Adonc solia ieu pensar

Cum mi pogues d' amor jauzir

AB cavalgar et AB garnir

Et AB servir et AB donar.

B. de Ventadour: En abril quan.

Alors j' avais coutume de penser comment je pusse jouir d' amour par le chevaucher et par le parer et par le servir et par le donner.

Quelquefois, mais rarement, des manuscrits offrent AP pour AB; il arrive

aussi qu'on trouve A pour AB. Voyez A.

AB, joint à d' autres mots, forme des adverbes composés ou des conjonctions composées.

Adv. comp. Can que dirn tart o AB ORA.

Deudes de Prades, Auz. cass.

Combien qu'il dîne tard ou de bonne heure.

Conj. comp. AB PAUC ieu d' amar no m recre

Per enueg dels lauzenjadors.

Folquet de Marseille: Ab pauc.

Peu s'en faut que je ne me lasse d' aimer par ennui des médisants.

Voyez les divers mots précédés par AB quand il n'a pas le sens ordinaire

d' avec, et notamment QUE, SOL, TAN et AITAN.

Au, prép. du roman AB, avec.

Ce changement du B en U ne se trouve, pour cette préposition, que dans les ouvrages des Vaudois, quoique les troubadours l' eussent adopté pour plusieurs autres mots.

AU plor et AU gemament oravan lo Segnor...

Qu'entro a la fin del mont fora tota via AU lor.

La nobla Leyczon.

Avec pleur et avec gémissement ils priaient le Seigneur... 

Que jusqu'à la fin du monde il serait toujours avec eux.

ANC. FR. Or puet o sa mie gesir.

Roman de la Rose, v. 21446.

Ayant o lui deux cens Anglois.

Vigiles de Charles VI, p. 94.

Il est vraisemblable que cet O français vient d' OD, ancienne préposition

signifiant avec.


Abac, s. m., lat. abacus, arithmétique

L' abac e l' algorisme apressi.

Pierre de Corbiac: El nom de.

J' appris l' arithmétique et l' art du calcul.

ANC. FR. Un petit écrivain... qui apprenoit aux enfans à écrire avec l' abaco... c'est-à-dire avec l' arithmétique.

Rouillard, Histoire de Melun, p. 607.

ANC. CAT. Abach. IT. Abbaco.


Abair, v., désirer, convoiter.

Part. pas.

Tan me destrenh lo dart don soi feritz

Al cor d'amor, si que 'l mort m'es abaida.

Sordel: Aitan ses pus.

Le dard dont je suis frappé au coeur par l'amour me cause tant de douleur, que la mort est convoitée par moi.

IT. abbajare.


Abauzar, v., renverser, abattre, prosterner.

Part. pas. L' abat mort abauzat.

Roman de Fierabras, v. 4665.

L' abat renversé mort.

La princessa...

Denant el s'es abauzada.

V. de S. Honorat.

La princesse s'est prosternée devant lui.

2. Abauzos, s. m., prosternement, prosternation.

E met s' al sol en abauzos.

Roman de Jaufre, fol. 60.

Et il se met sur la terre en prosternation.


Abaver, v., convenir, appartenir.

Mas selh a cuy grans fams en pren,

Manja lo pan que non l' abau.

Pierre d' Auvergne: Bella m'es.

Mais celui à qui une grande faim en prend,

mange le pain qui ne lui convient pas.

E sai d'amor tot son mestier

E tot qu' a drudaria abau.

P. Vidal: Drogoman.

Et je sais toute l'affaire d'amour et tout ce qui convient à la galanterie.


Abbat, s. m., lat. abbatem, abbé, chef de l' abbaye.

San Sylvan elegron abbat.

V. de S. Honorat.

Ils choisirent abbé saint Sylvain.

Fals preveires e fals abatz.

Marcabrus: Pus mos coratges.

Faux prêtres et faux abbés.

ANC. FR. Esluirent l' abbet de S. Martin de Tournay.

Chronique de Cambrai.

Cat. Esp. Abad. Port. Abbade. IT. Abbate.

2. Abbadessa, s. f. abbesse.

La dicha madona la abbadessa.

Tit. Du XIIIe siècle, Doat, t. VIII, fol. 263.

Ladite madame l' abbesse.

CAT. Abadessa. ESP. Abadesa. PORT. IT. Abbadessa.

3. Abadia, s. f., abbaye, maison de religieux gouvernée par un abbé.

Et es intratz en l' abadia.

El temps que santz Amantz governet l' abadia.

V. de S. Honorat.

Et il est entré dans l'abbaye.

Au temps que saint Amant gouverna l'abbaye.

Cat. Abadia. Esp. Abadía. Port. It. Abbadia.


ABC, s. m., abécé.

Tres letras de l' abc

Apprendetz, plus no us deman,

A. M. T.; quar atretan

Volon dire com: "Am te."

Cadenet: Amors.

Apprenez trois lettres de l' abécé, je ne vous demande pas davantage, 

A. M. T.; car elles veulent dire autant que: “J' aime toi.”

ANC. FR. Il vos apenra l' abc.

Fabl. et cont. anc. t. IV, p. 436.

CAT. Libre... appellat dictionari... segunt l' ordre del abc.

Sánchez, Colec. de poes. cast. not. t. 1, p. 78.

Esp. Sin aver aprendido el abc...

Las letras de abc.

Aldrede, Del origen, etc., p. 124 et 140.

PORT. Per todas as mais letras do abc a que se pode ajuntar.

D. Nunes do Lião, Ortog. port., p. 160.

IT. Credo che voi sapeste l' abc.

Boccaccio, Decameron VI, 5.

(N. E. https://lo-decameron.blogspot.com/2020/08/jornada-sexta-novela-quinta.html “- Siñó, crec que su creuríe si mirántos creguere que sabéu lo abecé.”)

(N. E. alphabeto divisa) Il s'est dit des trois lettres A, B, C, placées en la marge intermédiaire de deux exemplaires d'une charte ou d' autres pièces écrites sur une même feuille, que l'on séparait en coupant par le milieu ces lettres, de manière que, par le rapprochement des deux exemplaires, elles servissent de contrôle mutuel, devenant, l'une à l'égard de l'autre, la souche et le talon:

Doas cartas partidas per A B C.

Tit. de 1246, Doat, t. XXIX, fol. 304.

Deux chartes partagées par a b c.

Aquestas presens cartas per A B C partidas.

Tit. de 1348, Doat, t. CXXXIX, fol. 233.

Ces présentes chartes partagées par a b c.

Et même on a dit A B C D dans le même sens:

Duas cartas partidas per A B C D.

Tit. de 1239, Doat, t. CXXVII, fol. 36.

Deux chartes partagées par a b c d.

2. Abece, s. m, abécé.

Adoncx Jhesus a dich darre

D' outra en outra tot l' abece.

Trad. d'un évangile apocr. 

Alors Jésus a dit couramment d'outre en outre tout l' abécé.

ANC. FR. Lor novoz sont avant chanoine

Qu'il aient apris l' abécé.

Fabl. et cont. anc. t. 1, p. 305.

CAT. No entender ó no saber el abecé.

Diction. catal.-castel.-lat.

ESP. Las letras del alphabeto ó abecé griego.

Mariana, lib. IV, cap. 20.

PORT. Os Gregos sohião contar pelas letras do seu abece.

Barreto, Ortogr. da lingua port., p. 16.

3. Becedari, s. m., abécédaire.

Seguen las letras del becedari.

Leys d'amors, fol. 151.

Suivant les lettres de l' abécédaire.

CAT. Abecedari. ESP. PORT. Abecedario. IT. Abbecedario.


Abdicar, v. lat. abdicare, abdiquer, abandonner.

Et fo compellit abdicar et leyschar totas las sobredeytas causas.

Priv. conc. par les rois d' Angleterre, p. 29.

Et fut contraint d' abandonner et laisser toutes les susdites choses.

CAT. ESP. PORT. Abdicar. IT. Abdicare.


Abech, s. m., vent du sud-ouest.

Mayans, t. II, p. 249, dit que le mot espagnol lebeche vient de l' arabe.

Tempesta d' aquilon, eyssiroc e l' abech

Los parton de la terra.

V. de S. Honorat.

Tempête d' aquilon, eyssiroc et vent de sud-ouest les séparent de la terre.

ANC. FR. L' ung loue le siroch, l' aultre le bech, l' aultre le guarbin, etc.

Rabelais, liv. IV, chap. 43.

Le vent se tourna en lebeche, qui est entre le midi et le ponant.

Amyot, Tr. de Plutarque, Vie d' Antoine.

ESP. Lebeche. IT. Libeccio.


Abelha, s. f. lat. apicula, abeille.

Lo plus dignes auzels del mon es l' abelha.

Liv. de Sydrac, fol. 117.

Le plus digne oiseau du monde est l' abeille.

CAT. Abella. ESP. Abeja. PORT. Abelha, IT. Ape.

2. Apier, s. m. lat. apiarum, ruche, apier.

Los eissams se van pausar de un apier en autre... Que si l' aysam que salhira de tal apier, aquel de qui es lo siec, per ben que vaya en un autre apier, etc.

Trad. du tr. de l' arpent., 2e part., c. I.

Les essaims vont se poser d'une ruche en une autre... Que si l' essaim qui sortira de telle ruche, celui de qui il est le suit, bien qu'il aille en une

autre ruche, etc.

ANC. FR. Apier.

Il se trouve dans le Dictionnaire de Cotgrave.

ESP. Abejero. IT. Apiario.

(N. E. chap. abellá, com lo de Rampí a Beseit)


Abeston, s. m., du grec *gr (asbestos), abeste, amiante.

Abeston es peyra en color ferrenca... no pot escantir una vetz alumnada.

Eluc. de las propr., fol. 185 et 180.

Abeste est pierre en couleur de fer... une fois allumée, elle ne peut s' éteindre.

ANC. FR. Abestos vient de la cuntrée...

Ceste pierre a de fer culur.

Trad. de Marbode, col. 1663.

ESP. PORT. IT. Asbesto. (amianto)


Abet, s. m. lat. abietem, sapin.

Abet creys en haut, et es drech quays ses tota tortuozitat.

Eluc. de las propr., fol. 198.

Le sapin croît en haut, et est droit presque sans aucune tortuosité.

On lit dans Borel, v° SAP: “Il y a au pays de Foix... un ancien sapin

qu'on nomme l' abet coronal, c'est-à-dire sapin couronné, en mémoire de ce qu' autrefois trois rois dînèrent dessous.”

CAT. Abet. ESP. Abeto. PORT. IT. Abete, Abeto. (chap. sapí.)

2. Abadia, s. f., du lat. abies, forêt de sapins. 

(chap. sapiná; de pi, piná)

E trobei un' amairitz

A l' ombraill d' un' abadia.

B. Zorgi: L'autr'ier.

Et je trouvai une amoureuse à l' ombre d'un lieu planté de sapins.

ANC. FR. An un destour d'une abaie

Qui sembloit bien estre erbaie.

Le Renart contrefait, Robert, t. II, p. 300.

IT. Abetaia.


Abet, s. m., finesse, ruse.

Adoncx que m val lauzenjars ni abetz?

Rambaud de Vaqueiras: Non puesc saber.

Donc que me vaut flatter ni finesse?

Baros, so ditz Lucatz, ab vostres mals abetz.

Guillaume de Tudela.

Barons, ce dit Lucas, avec vos mauvaises ruses.

ANC. FR. Li déables par son abet

Li preudome conchié a.

Nouv. rec. de fabl. et cont. anc. t. II, p. 369.

Car la vielle set trop d' abet.

Roman du Renart, t. III, p. 312.

2. Abeta, S. f., fraude, ruse.

Mas malvestatz, que lor laissa l' abeta,

Lor tolh vezer que es fals ni es fi.

P. Cardinal: Prop a guerra.

Mais la méchanceté, qui leur laisse la fraude, leur ôte de voir ce qui est faux et ce qui est vrai.

3. Abetairitz, s. f., trompeuse.

Qu' eras me soi departitz

D' una fals' abetairitz.

Giraud de Borneil: L'autr'ier.

Que maintenant je me suis séparé d'une fausse trompeuse.

Lo marabeti marritz

Que m det un' abetairitz.

Raimond de Miraval: Chant quan. 

Le mauvais maravedis qu'une trompeuse me donna.

4. Abetar, v., tromper, ruser.

Per so no vuells que m' abet

Lauzengiers ni mal parlaire.

Raimond de Miraval: Cel que de.

Pour cela je ne veux que flatteur ni médisant me trompe.

ANC. FR. Lui ne peut-il mie guiler

Ni engigner ni abeter.

Fabl. et cont. anc. t. II, p. 366.

ANC. ESP. No lo facen per al si non que te abeten.

Poema de Alexandre, cop. 360.


Abhominatio, s. f., lat. abominatio, dégoût, abomination.

Ce mot a signifié premièrement dégoût.

Fastig es abominacio no voluntaria de vianda et de beuragge.

Eluc. de las propr., fol. 91.

Dégoût est abomination involontaire de viande et de boisson.

El mezeis lo demoni, que fai far lo peccat e lo procura, n'a fasti et abhominatio, cant hom lo fay.

V. et Vert., fol. 19.

Le démon lui-même, qui fait faire le péché et le procure, en a dégoût et abomination, quand on le commet.

Balansa falsa es abhominacios a Deu.

Trad. de Bède, fol. 47.

Balance fausse est abomination devant Dieu.

ANC FR. La mente conforte l' estomac, donne appétit de mangier et oste abomination. Liv. de physique, Roquefort, t. 1, p. 8.

CAT. Abominació. ESP. Abominación. PORT. Abominação. 

IT. Abbominazione.

2. Abhomenable, adj. lat. abominabilem, abominable.

Lo peccat es plus greus e plus abhomenable.

V. et Vert., fol. 19.

Le péché est plus grave et plus abominable.

CAT. ESP. Abominable. PORT. Abominavel. IT. Abbominabile.

3. Abominar, v. lat. abominari, abominer, abhorrer.

Ieu airei et abominiei iniquitat.

Trad. de Bède, fol. 15.

Je haïs et abhorrai l' iniquité.

Part. pas. Orazos d' iraissable es abominaz ences.

Trad. de Bède, fol. 38.

La prière de l' irascible est un encens abominé.

ANC. FR. Hideux, horribles, griefs es lays...

Dont Dieux et le ciel s' abhomine.

Eustache Deschamps, ms., fol. 475, col. 3.

Quant aux meurtriers et décepteurs,

Celui qui terre et ciel domine,

Les abomine.

C. Marot, t. IV, p. 234.

CAT. EST. PORT. Abominar. IT. Abbominare.


Abis, s. m., lat. abissus, abîme.

Abis es preondeza d' aygas no estimabla.

Eluc. de las propr., fol. 152.

Abîme est profondeur d' eaux non appréciable.

Fig. enfer.

Si 'l mon pogues desfermar

E far l' en abis deissendre.

B. Zorgi: S' ieu pogues.

Si je pouvais entr'ouvrir le monde et le faire descendre dans l' abîme.

Ins el foc d' abis.

G. Figueiras: Sirventes.

Dans le feu d' enfer.

ANC. CAT. Abis. IT. Abisso.

2. Abisme, s. m., abîme, enfer.

Que nos non caiam en abisme d' iffern...

Tombero de cel en abisme. Liv. de Sydrac, fol. 70 et 113.

Que nous ne tombions dans l' abîme d' enfer... Ils tombèrent du ciel en enfer.

ANC. FR. Dans le fin fond et abysme de la grandeur.

Brantome, Dam. gal., t. II, p. 156.

CAT. Abisme. ESP. PORT. Abismo.

3. Abissar, v., abîmer.

Sobre las V ciutatz de Sodomma e de Gomorra... et abysset las totas.

V. et Vert., fol. 19.

Sur les cinq cités de Sodome et de Gomorre... et les abîma toutes.

Coma si per no fe m' abissi.

Leys d'amors, fol. 4.

Comme si je m' abîme par non foi.

ANC. FR. Et deust trembler la terre toute

Et les montagnes abismer

Au milieu de la haute mer.

C. Marot, t. IV, p. 291.

ANC CAT. Abisar. CAT. MOD. EST. PORT. Abismar. IT. Abissare.


Ablatio, s. f. lat. ablatio, enlèvement, abstraction.

La ablatio e d' aquels la abstractio es alleviada.

En la circuicio de l' os et en la ablatio.

Trad. d' Albucasis, fol. 44; 59.

L' enlèvement et l' abstraction de ceux-là est facilitée.

Dans l' entour et dans l' enlèvement de l' os.

- Figure de mots. Abstraction, ablation.

E vol dire ablatio removemen, cant hom osta e tol de la dictio.

Prendo diversificamen... per ablatio.

Leys d'amors, fol. 69; 68.

Et ablation veut dire soustraction, quand on ôte et enlève du mot.

Prennent diversification... par ablation.

2. Ablatiu, s. m. lat. ablativus, ablatif.

L' ablatius es ditz de tolre o de ostar.

Leys d'amors, fol, 57.

L' ablatif est dit d' enlever ou d' ôter.

Li cas sun seis... ablatius.... e 'l datiu et vocatiu et l' ablatiu.

Gramm. provenç.

Les cas sont six, l' ablatif... et le datif et vocatif et l' ablatif.

CAT. Ablatiu. ESP. TORT. IT. Ablativo.

3. Ablatar, v., enlever.

Part. pas. E aquesta sancta vida

Que sant Honorat fey...

Perduda et ablatada

Tro que Deus, per sa merce,

La nos a revelada.

V. de S. Honorat.

Et cette sainte vie que saint Honorat fit... perdue et enlevée jusqu'à ce que Dieu, par sa merci, nous l' a révélée.

4. Collation, s. f., lat. collationem, collation, confrontation.

Collation ab lo registre. Fors de Bearn, p. 1082.

Collation avec le registre.

Memoria simplament regarda las causas preteridas ses collatio.

Eluc. de las propr., fol. 18.

La mémoire regarde simplement les choses passées sans confrontation.

Collation, cession, transport.

La collatio dels beneficis et dels officis del dich monestier.

Tit. de 1319, Doat, t. CXXXII, fol. 337.

La collation des bénéfices et des offices dudit monastère.

- Collation, léger repas du soir.

Una livra de dragea perlada per far collacion... per venir apres dinar a

la collacion.

Tit. de 1428, Hist. de Nîmes, t. III, p. 225 et 226.

Une livre de dragée perlée pour faire collation... pour venir après dîner à la collation.

Quan sera dias de dejunh, sequentre vespras un pauc, venho tuh a collatio.

Trad. de la règle de S. Benoît, fol. 22.

Quand sera jour de jeûne, un peu après vêpres, tous viennent à la collation.

CAT. Collació. ESP. Colación. PORT. Collação. IT. Colazione.

5. Collationar, v., collationner, confronter.

Part. pas. Ab la copia collationada ab lo original.

Fors de Bearn, p. 1097.

Avec la copie collationnée avec l' original.

ESP. Colacionar. IT. Collazionare.

6. Delat, adj., lat. dilatus, divulgué, dénoncé.

Substantif. Un delat.. tenon encarcerat.

Statuts de Provence, Bomy, p. 199.

Un dénoncé... ils tiennent emprisonné.

CAT. Delat. (ESP. denunciado, delatado.)

7. Dilation, s. f, lat. dilationem, dilation, délai, renvoi.

E 'l plays que pogues durar tres dilatios ses plus.

Tit. de 1238, Doat, t. CXLIX, fol. 2.

Et le procès qui pût souffrir trois renvois sans plus.

Alcuna de las parts demande dilacions.

Statuts de Montpellier de 1258.

Qu' aucune des parties demande délais.

ANC. FR. Sans prendre dilation.

Roman français de Fierabras.

CAT. Dilació. ESP. Dilación. PORT. Dilação. IT. Dilazione.

8. Dilatori, adj., lat. dilatorius, dilatoire.

Exception declinatoria non ha loc ni dilatoria.

Fors de Bearn, p. 1802.

N'a lieu exception déclinatoire ni dilatoire.

9. Elacio, s. f., lat. elatio, élévation, hauteur.

Elacios dejeta los alts et ergoils los humilia.

Trad. de Bède, fol. 67.

Hauteur renverse les élevés et orgueil les humilie.

ANC. FR. L' orgueil de tous, l' élacion.

Eustache Deschamps, p. 242.

IT. Elazione.

10. Oblatio, s. f., lat. oblatio, oblation, offre, offrande.

E venho proferre l' efan a l' autar ab la oblatio.

Trad. de la règle de S. Benoît, fol. 30.

Et viennent présenter l' enfant à l' autel avec l' oblation.

Sel que fai sas oblatios.

Brev. d'amor, fol. 71.

Celui qui fait ses offrandes.

De la oblatio del pretz.

Tit. du XIIIe siècle, Doat, t. CXVIII, fol. 42.

De l' offre du prix.

CAT. Oblació. ESP. Oblación. PORT. Oblação. IT. Oblazione.

11. Oblador, s. m., lat. oblator, offrant, qui fait des offrandes.

E ab vos seran li oblador.

T. de G. Gasmars et d' Ebles de Signe: N Eble.

Et les offrants seront avec vous.

IT. Oblatore.

12. Prelacio, s. f., lat. praelatio, élévation, supériorité.

Presidencia aytal et prelacio ha entr' els angels, que los maiors han emperi sobr' els menors.

Que no devo, en lors prelacios ni regiment, desirar favor mundanal.

Eluc. de las propr., fol. 10.

Il y a une telle préséance et supériorité entre les anges, que les plus grands ont empire sur les moindres.

Qui ne doivent, en leurs supériorités et gouvernements, désirer faveur mondaine.

- Prélature.

Evescatz o autras prelatios.

V. et Vert., fol. 16.

Évêchés ou autres prélatures.

13. Prelatura, s. f., lat. praelatura, prélature.

E totz clercs ses prelatura.

Brev. D'amor, fol. 141.

Et tous les clercs sans prélature.

ESP. PORT. IT. Prelatura.

14. Prelat, s. m., lat. praelatus, prélat, supérieur.

Morts, que desfai los comtes e 'ls prelatz.

H. Brunet: Cuendas razos.

La mort, qui défait les comtes et les prélats.

Que fossa lur prelatz. V. de S. Honorat.

Qu'il fût leur supérieur.

Ja non dirai dels prelatz

Qu'ilh devon governar nos.

Giraud Riquier: Cristias.

Je ne dirai jamais des prélats qu'ils doivent nous gouverner.

CAT. Prelat. ESP. PORT. Prelado. IT. Prelato.

15. Prolation, s. f., lat. prolationem, prolation, publication.

Procedir a la prolation de sentencia definitiva.

Fors de Bearn, p. 1075.

Procéder à la publication de la sentence définitive.

16. Relation, s. f., lat. relationem, relation, rapport.

Per auzir la relation del apponchament fach a Carcassona al dich conselh.

Tit. de 1429, Hist. de Nîmes, t. III, pr., p. 231.

Pour ouïr la relation du traité fait à Carcassonne audit conseil.

Fo facha relatio a Roma de Grecia, que, etc.

Cat. dels apost. de Roma, fol. 62.

Fut fait à Rome rapport de la Grèce, que, etc.

CAT. Relació. ESP. Relación, PORT. Relação. IT. Relazione.

17. Relatiu, adj., lat. relativus, relatif.

- Substantiv., terme de grammaire.

Can relatius et antecedens se dezacordan.

Leys d'amors, fol. 142.

Quand le relatif et l' antécédent se désaccordent.

CAT. Relatiu. ESP. PORT. IT. Relativo.

18. Relativamen, adv., relativement.

On pauza hom soen relativamen.

Leys d'amors, fol. 77.

On pose souvent on relativement.

ESP. PORT. IT. Relativamente.

19. Superlatio, s. f., lat. superlatio, exagération, hyperbole.

Superlatio est oratio superans veritatem, alicujus augendi minuendive causa.

Auctor Rhet. ad Heren., lib. IV, 45.

Fay se superlatios per aquela meteyssha maniera que yperbole.

Leys d'amors, fol. 134.

L' exagération se fait de la même manière que l' hyperbole.

IT. Superlazione.

20. Superlatiu, adj., lat. superlativus, superlatif, exagéré.

Superlativas, sobrefort, sobreforment.

Leys d'amors, fol. 100.

(Expressions) superlatives, très fort, très fortement.

Substantiv. Vol dire superlatius sobremontant, quar sobremonta per creyssemen o per mermamen.

Leys d'amors, fol. 49.

Le superlatif veut dire surpassant, car il surpasse par accroissement ou par diminution.

Per sobre habundancia en superlatiu.

Eluc. de las propr., fol. 6,

Par surabondance en superlatif.

ANC. FR. Et de tous combatans estez superlatis,

Poëme d' Hugues Capet, fol. 22.

CAT. Superlatiu. ESP. PORT. IT. Superlativo.

21. Translatio, s. f., lat. translatio, translation, transport.

La translatio de S. Sever. Calendrier provençal.

La translation de S. Sever.

- Traduction, version.

Eusebi de Cesaria, que sec la antiqua translatio.

Cat. dels apost. de Roma, fol. 3.

Eusèbe de Césarée, qui suivit l' ancienne version.

- Figure de grammaire.

E fay se translatios... quant per alcuna semblansa, hom pausa alcunas dictios impropriamen.

Leys d'amors, fol. 128.

Et se fait translation quand, par quelque ressemblance, on pose quelques mots improprement.

CAT. Translació. ESP. Translación (traslación, traducción, transcripción). 

PORT. Translação. IT. Traslazione.

22. Translatar, V., translater, transcrire, traduire.

Fetz tan que translatet aquest libre. Liv de Sydrac, fol. 1.

Il fit tant qu'il translata ce livre.

Lo qual libre Jeronime translatet de grec en lati.

Cat. dels apost. de Roma, fol. 45.

Lequel livre Jérôme traduisit de grec en latin.

Part. pas. De qual libre escrig per la sua man fon aissi tot translatat.

Avant-propos des pièces de Giraud Riquier.

Duquel livre écrit de sa main il fut ici tout transcrit.

ANC. FR. Translatée est la glorie Deu Israel.

Anc. trad. des Livres des Rois, fol. 6.

ESP. Trasladar (traducir, transcribir). IT. Traslatare.

23. Traslat, s. m., copie.

Pause son sagel el traslat d' aquella escriptura retenguda.

Statuts de Montpellier de 1258.

Qu'il appose son sceau à la copie de cette écriture retenue.

X letras papals et II traslats.

Cartulaire de Montpellier, fol. 204.

Dix lettres papales et deux copies.


Abolitio, s. f., lat. abolitio, pardon, abolition.

Abolitio general a tots aquels que auran mercadeia vendut sens licentia.

Tit. de 1424, Hist. de Languedoc, t. IV, pr., col. 424.

Pardon général à tous ceux qui auront vendu marchandise sans permission.

CAT. Abolició. ESP. Abolición, PORT. Abolição. IT. Abolizione.

2. Abolir, v., lat. abolere, abolir, détruire.

Part. pas. Cartas publicas sanas, integras et no cancelladas ni abolidas.

Tit. de 1266, Doat, t. LXXIX, fol. 48.

Chartes publiques, saines, entières et non cancellées ni abolies.

CAT. ESP. PORT. Abolir. IT. Abolire.


Abhortir, abordir, v., lat. abortire, avorter.

Es tan nociu a femnas prens que las fa abhortir.

Eluc. de las propr., fol. 132.

Est si nuisible aux femmes enceintes, qu'il les fait avorter.

Part. pas. Perqu' els effans son abordit.

Deudes de Prades: No m puesc mudar.

C'est pourquoi les enfants sont avortés.

ANC. FR. Ne bailleront aucune medecine... qui puissent faire abortir.

Ord. des rois de France (1353) t. II., p. 533.

Mes vers aussi ne sont point abortifs.

J. Taboureau, p. 249.

CAT. ESP. PORT. Abortar. IT. Abortire.

2. Abhortiment (abortiment), s. m., avortement.

Tropas femnas per petita occasio hauran abortiment.

Eluc. de las propr., fol. 27.

Beaucoup de femmes par petite occasion auront avortement.

CAT. Abortament. ESP. PORT. IT. Aborto.


Abracar, v., accourcir, abréger.

Mermar ni abracar.

Leys d'amors, fol. II.

Diminuer et accourcir.


Abriaga, s. f., ivraie.

Aissi coma l' abriaga entre lo fromen pareis.

Liv. de Sydrac, fol. 23.

abriaga, ivraie


Ainsi comme l' ivraie paraît parmi le froment.


Abric, s. m., lat. apricus, abri, protection.

Amon lo sojorn e l' abric.

Marcabrus: Emperaire.

Ils aiment le repos et l' abri.

Fig. E i trobaran cosselh e bon abric.

Aimeri de Peguilain: En aquelh.

Et y trouveront conseil et bonne protection.

Quar per folhor t'es abric,

Tal que per sen no t valria.

Hugues de S.-Cyr: Messonget.

Car par folie t' est abri, tel qui par sens ne te vaudrait.

Adv. comp. A l' abric, lonc la pastura.

Marcabrus: L'autr'ier.

A l' abri, le long du pâturage.

CAT. Abrig. ESP. PORT. Abrigo.

2. Abriar, Abricar, v., abriter, protéger.

Mantelh qui aital n' abria;

Raimond de Miraval: D' amor son.

Manteau qui en abrite tel.

Quar manhs mi dizon qu' aissi m pert,

Quar m' abric sai on sol non fer.

P. Fabre d' Uzès: Quan pes qui.

Car plusieurs me disent que je me perds ainsi, parce que je m' abrite ici où le soleil ne frappe pas.

Fig. Vas celeys on jois abricha.

Giraud de Borneil: Er auziretz.

Vers celle où joie abrite.

Qu'en luec bos pretz no s' abria

Leu, si non ve per amia.

Raimond de Miraval: D' amor son.

Que bon mérite ne s' abrite pas facilement en un lieu, s' il n'y vient par amie.

CAT. ESP. PORT. Abrigar.

Abril, s. m., lat. aprilis, nom d'un mois, avril.

En abril, ans qu' intre mais.

Arnaud de Marueil: Bel m'es quan.

En avril, avant que mai arrive.

CAT. ESP. PORT. Abril. IT. Aprile.


Abrossir, Abruzir, v., attrister, inquiéter, absorber.

Part. pas. Qu' oras qu'ieu fos grieus ni pezans

Ni abruzitz ni nualhos,

Eras sui bautz e delechos.

G. Adhemar: S'ieu conogues.

Bien que je fusse triste et lourd et absorbé et paresseux, maintenant je suis hardi et gai.

Estat ai molta setmana

abrossitz en gran languor.

Deudes de Prades: Belha m'es.

J'ai été mainte semaine absorbé en grande langueur.

Per la bona cuia m' esgau

E per l' avol sui abruzitz;

D' aital cuiar douz et amar

Es totz lo segles replenitz.

Marcabrus: Doas cuidas.

Par la bonne pensée je me réjouis, et par la mauvaise je suis attristé; tout le siècle est rempli de tel penser doux et amer.

2. Abruzia, s. f., tristesse, accablement.

Senes grant abruzia.

Gui d' Uisel: Pois tan es.

Sans grande tristesse.


Absinti, s. m., lat. absinthium, absinthe.

Absinti es herba cauda, seca et sobreamara.

Eluc. de las propr., fol. 200.

L' absinthe est une herbe chaude, sèche et très amère.

2. Absens, s. m., absinthe.

Les divers manuscrits dont l'exemple suivant est tiré offrent absens, ascens, eyssens.

Que fel mesclat ab absens

M' es endevengutz pimens.

Bertrand de Born: S' abrils.

Vu que fiel mêlé avec absinthe m' est devenu piment.

3. Eyssens, s. m., absinthe.

Que fel mesclat ab eyssens

M'es endevengutz pimens.

Bertrand De Born: S' abrils.

Vu que fiel mêlé avec absinthe m'est devenu piment.

Ce mot a été employé, en français, comme masculin et comme féminin; il n'a conservé que ce dernier genre. Malherbe l' avait employé figurément au pluriel et au féminin.

ANC FR. Quand tu la vois si dignement

Adoucir toutes nos absinthes.

Malherbe, Odes, liv. III.

ANC. ESP. Oviemos del absincio largamente á beber.

Duelo de la virgen María, cop. 45.

ESP. MOD. Axenjo (ajenjo). IT. Assenzio.


Aburar, v., effrayer, ahurir.

Part. pas.

A Karle quier merce dolens et aburatz.

Adonc viratz baros plurar totz aburatz.

Roman de Fierabras, v. 4891 et 2217.

Plaintif et effrayé, il demande merci à Charles.

Alors vous verriez barons pleurer tous ahuris.

ESP. Aburrir.


//

Tresor dóu Felibrige:

a - abalourdi

aboulicioun - abourieu

abourlhous - acate

abalourdimen - abelimen

abime - abouli

ETC...


viernes, 13 de octubre de 2017

Aragonés, poemas, canciones, joticas

Texto de Dialnet Unirioja,
Chuse Gracia, 1975.

Francho Nagore comenta.

Canciones baturras.

Mañica, si me quies viyer,
bachatene en ta calle;
mia, no ye muito güeno,
que creyen o que no paice.
No me faigas paicer,
á tu te digo, mañica:
lo cuello tiengo torcíu
de afintar tanto en tarriva.

1 A edizión sigue o testo de Poemas, 1978, p. 18, e se siñalan as bariazions en relazión con o testo manuscrito d’o Libro Borrador de 1970-1976, en o que leyemos vier.
En o Libro Borrador de 1970-1976 iste berso ye diferén: cortejar lejos no vale.
En a bersión manuscrita d’o Libro Borrador de 1970-1976 l’orden ye diferén: tiengo lo cuello torciu.
En o Libro Borrador (= LB) de 1970-1976: de mirar tanto en tarriba.

///

una zagala muito guapa
en lo alto de lo pueblo;
le deciu si me quereva,
vaya carica ca puesto.

///

Malico me paice estoy,
no savo o que me pasa:
no men puedo dir solico,
acompañame en ta casa.
No lo digas á dinguno
que tiero seigas anovia:
os celos son muito malos,
vaigan me rrompan a crisma.
Aquello que me icivas
en o güerto guardando has güellas,
o resultau que [ha] habiu,
joticas con cascañetas.
En o lugar icen cay
muller muito peluda;
mía, no seiga a suegra mia,
porque ye muy bigotuda.
Ices que vas en ta misa
ha viyer o nuestro siñor:
mía, pos no ice cosa,
pero sabe a intención.

[As cuatro primeras estrofas leban como calentada: Canfrán, 2 de chinero de
1975]

Zagala, si lo sabevas…

[El soñar de un Baturro]

Zagala, si lo sabevas
o que esta noche esoñau
no ferías que reyite,
dirías soy un chalau.
Pos mía te voy icir,
asinas fere lo sepas:
que tenevas otro novio,
le febas guenas fiesticas.
Que tenivas enta obaile
peinaica y bien majica,
muito majo yera lo mozo,
que febais güena [juntica].
Mia, mia qué cosicas
que durmiendo uno pensa:
pos mia si verdá icho yera,
qué carica que yo feva:
ten podevas prevenir
y tenir fregar cazuelas.
Tamién he veyiu tu madre,
que de a fuente llegava:
a ferrada en a cabeza
y o cantaro pleno de agua.
O que icho yera pior,
teneva cerrada a puerta:
ella trucava, trucava,
y dinguno le respondeva.
Asinas podes viyer
que durmiendo yo te veigo;
y no quiero que te men vayas,
ya veyes muito te quiero.

[Canfrán, febrero de 1975]

En o LB de 1970-1976: que equeriu.
6 En o LB de 1970-1976: viengan me rompan a crisma. En a copia manuscrita que nos nimbió l’autor: vaigan a crisma me rompan.
7 Ista copla e as dos siguiens se publican en Poemas, 1978, p. 18, pero no amanexen en o LB de 1970-1976.

La hilandera

Agora sí que ye o güeno,
una güela entra en casa:
qué derrenoni vendrá [a] fer,
con ofuso y arrueca.

Filar, ella no podrá,
nonay ni lana ni estopa;
ella aveniu haviyenos,
ha vier o que se pasa.
A os choven[s] no pode vier,
icen se riyen de ella;
con os viellos bien sa paña,
ella fá por que la creiga.
Astí chingla cada día,
no nos fa duelo o que come;
ella charra que te charra
no nos fá que divertime.
Ice, ye güena muller,
as cosas bien sabe fer:
astí a trayiu a rueca
y o fuso pa retorcer;
a lana sabe filar,
lino, cáñamo (13) tamién.
Tamién ice vey as brujas,
ice caminan por todo:
miedo nos fa o que dice,
hasta charra con os muertos.
Os curas ice no los quiere,
uno quiso cortejala:
“Casera me quiso fer,
quereva ise á su casa;
me fería vier os cuartos,
y en do teneva a cama.
Por icho no quiso dir,
viyé yera un descarau;
me iciva cosas de santos,
y que el yera muyto salau;
tamien quereva insiñame
a oración de Santa Claus.”
Aquella pobre mullera
que sabeva bien filar
feva filos, finos y gordos,
tamien sabeva cantar.
Si iva talguna casa
y a puerta trancada estava,
ella sabeva os tientos,
en a casa se zampava.
Muytas cosas tos contaría,
me estoy fiendo muyto pesau;
lo decharé pa otro día;
acordavus de o pasau:
casera no quiso dir
ni fer como os gatos miau. 15

[Canfrán, febrero de 1975]

12 Se leye claramén asinas, con un estranio cambio de primera presona de plural á primera persona de singular. O que yera esperable ye dibertir-nos.
13 Ye raro que amanexca a forma castellana cáñamo, fren á l’aragonesa cañimo. Ista zaguera la rechistran por exemplo Eito (2006: 69) ta Embún u Garcés (2005: 88) ta Bolea e A Sotonera. Andolz (1992: 97) rechistra a forma cañimo como cheneral.
14 Cal entender: quereva [que] ise á su casa. Ye dizir, cast. ‘quería que fuera a su casa’. Y en dengún caso *’irse a su casa’, pos antiparti que o contesto dixa beyer bien claramén o sentito, a sintasis demandarba ísene á su casa [= ir-se-ne].
8 Se leiga: te’n ibas enta o baile.
Cal entender aquí: e ir-te-ne [a] fregar cazuelas.
10 Respetamos o tetulo, anque ye en castellano. Contrasta con a forma filar que de contino amanexe en o poema.
11 Se leye claramén asinas en o manuscrito: derrenoni, en do a rr e a i amanexen re-escritas, ye dizir, con o trazo reforzato por aber-bi escrito sobre l’orichinal. Por o contesto parixe que bale por redemonios, que se beye en atro poema.

En un carasol.

[Dos ancianos en un pueblo del Pirineo]

[Aquí el abuelo]:

Güenas tardes, agüelica,
me paice ya habrás comiu;
yo tamien ya lo he feito,
os de más, tamién lan fiu.
Man fecho una ensalaica
de asquerola con ajicos, /esquirola en chapurriau/
din pués unas pataticas,
qué güenico yera aquello.
Tamien man fecho chinglar,
que tamien ye muyto güeno,
icho que en a sarten friyen
cuando matan os gor[r]inos.
Agora te voy [a] icir
que ye o que muyto siento:
o tempio se nos en va,
nous estamos fiendo viellos.
Os calzons y has marinetas
que pa casame me fizon
dantes de morise a mullera
los dechó bien plegadicos:
me dicho que panterrame,
que sería bien majico.
Agora yo voy [a] icite,
no me faigas mala truña:
te quereva cortejar,
me mandas en ta aporra.
No te paizca mentirica
o que agora testoy iciendo:
que güenos han siu os tempios,
güeno ye los recordemos.

[Allá va la abuela]:

Redemonio, a que has veniu
entaquí, aque has bachau,
dinguna falta me fevas,
güelve por do has veniu;
calcetas ye oque yo foy,
icho ye muy delicau,
os puntos ye o que yo cuento,
escapa de astí escapau.
Me ices has chinglau muito,
tan fecho chinglar cochín;
tanllenau tanto astripas,
ferás bien de te enir.
Mas fecho perder o cuento,
todo icho me cal desfer;
paice de yo te riyes,
mia lo burro que yes.
Mía agora lo mosen pasa,
o rosario va [a] tocar:
venitene con nosotras,
tensiñaremos [a] rezar;
din pués vendrás en ta casa,
que te feremos brendar
güena chulla de o cochino,
güen vino de o encubau.
Tiengo que andar despacico,
dinantes etropezau:
otocho bien sa valiu
pa no cayer en o forau.
Astí en a puerta ya,
un zavorro pa escalera,
toicas veces que subo
as garras que me tropiezan.

[Canfrán, marzo de 1975]

17 Puede esplicar-se por a chuntura de l’articlo a con o sustantibo a esquerola > asquerola. A forma grafica representa a prenunzia que se produze por fonosintasis, feito que ye muito común en a escritura de caráuter
popular en aragonés. Dimpués de produzita ista forma, se ye cheneralizata tamién ta casos en os que no bi ha articlo, como en ye iste. 18 En o manuscrito se leye claramén nous. Creyemos que ye solo que una grafía d’influyenzia franzesa, pero que bale por nos. 19 En o manuscrito se leye en iste berso “no me fais mala truña”, pero entre fais e mala se i beye, escrito con boligrafo más fino: gas. Atendendo á ista correzión que fazió dimpués l’autor, asinas como a o sentito que proporziona o contesto, gosamos trascribir faigas. 20 No trobamos truña en dengún repertorio de lesico aragonés. Por o contesto parixe que bale por cast. ‘gesto o semblante de enfado’. Corresponde sin denguna duda á l’arag. zuña ‘mirada traidora o de enfado’ en Boleya e A Sotonera (Garcés, 2005: 341), ‘mirada mala’ en Embún (Eito, 2006. 170), ‘mirada torva’ en Agüero, Ayerbe, Boleya (Andolz, 1992: 449), ‘ceño de la cara’ en Ansó (EBA, 1999: 1910).

15 D’alcuerdo con a lochica, i deberba dizir: “y fizo, como os gatos, miau”. Ye dizir: no se dixó engañar. Ixo ye
o que sinifica en aragonés a esclamazión miau, que si bien ranca d’a onomatopeya d’o miaular d’o gato,
ha alquirito un sentito concreto de ‘á yo no m’engañas’, ‘no me dixo engañar’, tal como beyemos en Andolz
(1992: 291) y en o EBA (1999: 1266). A ideya d’intento d’engaño (de a casera por parti d’o cura) se dixa be-
yer en barios bersos por meyo de diferens elementos, pero uno d’os más plateros, e tamién más dibertitos,
ye iste: “tamién quereva insiñame / a oración de Santa Claus”.
16 A forma fiu ye de construzión analochica: igual como comer ➞ comiu, fer ➞ fiu. Manimenos, a forma que se
beye más á ormino en as obras de Chusé Gracia ye feito (tal como amanexe en o berso anterior). Antiparti,
tamién bella begata se i troba fecho (tal como beyemos en o berso siguién). Ista dibersidá de formas (feito
/ fecho / fiu) ta un mesmo elemento gramatical –en iste caso o partizipio d’o berbo fer– ye siñal platera
d’emplego d’una luenga no normalizata.

Joticas baturras.

Mañica, bacha ta ogüerto,
mía has flos te se secan:
rigalas con muita agüica,
que bien majicas se faigan.
Os clavels tan coloraus
que tiens en aquellos tiestos
paice no güelen bien,
porque payó no son aquellos.
Mia bien o que feras,
no tiengas miedo a cogelos:
mia que son muito majos
pa metete en o peito.

Asinas yeran aquellos tempios

Habeva en o lugar
muita fambre en as casas;
muito fiero yera aquello,
muito grande a disgracia.
Os choven[s] todos se nivan,
os viellos, en a casa aguardan.
Fambre yá en ofogal,
no nay pan en o cajon:
os críos toícos graman
viyendo no yá solución.
Curruscos secos yá en amesa,
que no se poden tocar.
Mama ice de no tocalos,
los meterá á remollar.
Mama a saliu de a casa
pa vier o que le dan;
papa se naniu ta o campo
con a chunta pa la brar.
De una casa en ta otra
mama no fá que pedir:
en unas casas le dan muyto,
en autras a puerta en anariz.
¡Qué triste que yera aquello,
no sabevas en tado ir!
A siñora de una casa,
que ye muy güenica ella,
nos atrayiu muyto pan,
limos chinglau denseguida.
Mia que mama puya,
ha vier o que lan dau:
paice [a] alforja le pesa muito,
que no la pode llebar.
Contoico icho que tray,
y papa que tamien traiga,
de o fogal se nabrá yiu
a fambre y a miseria.
Virgencica de o Pilar,
que yes a nostra Patrona,
mia en a mesa de os proves,
que á os ricos nada les falta

En Fuellas, 14, p. 5: papa se’n ha iu‘nta o campo. 30 En Fuellas, 14, p. 5: que muy güenica ella yera. 31 En Fuellas, 14, p. 5: nos ha trayíu muito pan. 32 En Fuellas, 14, p. 5: que himos chinglau. 33 En Fuellas, 14, p. 5: à bier o que l’han dau. 34 En Fuellas, 14, p. 5: paice l’alforja muito le pesa. 35 En Fuellas, 14, p. 5: se’n abrá yiu. 36 En Fuellas, 14, p. 5: que yes a nuestra Patrona. 37 En Fuellas, 14, p. 5: mia a mesa de os pobres.
22 Iste poema se publicó en Fuellas, 14 (nobiembre-abiento 1979), p. 5. Aquí trascribimos a bersión manuscri-
ta d’o Libro Borrador de 1970-1976, pero albertimos en nota as barians formals que se troban en relazión
con a bersión publicata en Fuellas.
23 En Fuellas, 14, p. 5: muyta, muyto, en os bersos 2, 3 e 4.
24 En Fuellas, 14, p. 5: Os chobens todos se’n iban.
25 En Fuellas, 14, p. 5: Fambre i-há en o fogal.
26 En Fuellas, 14, p. 5: no n’hay.
27 En Fuellas, 14, p. 5: i-há, tanto en iste berso como en l’anterior. 28 En Fuellas, 14, p. 5: de no tocá-los.


El baturro y su alcalde

Güenos días, siñor alcalde,
muito fá que tos aguardo,
mia que tiengo muita prisica,
ferá que men vaiga luego.
Yá muyta chen en a casa,
güena fiesta yé a que femos;
a suegra sen va morir,
tos convido en ta o entierro.
Ya sabeis yera güenica,
muyto quereva [á] o yerno,
pa que sepais o que feva,
en a casa en parlaremos.
Solicos os dos estavan
en amesa os dos comiendo;
lo yerno a ella le iciva:
“Agora va [a] ser o nuestro,
Anda ta iche rincon,
veyerás astí o que mas feito,
no me faigas que te enrristre,
mia, te rrallo o pescuezo.”
Otras cosicas le iciva
que yeran de muyto miedo;
le abachava os calzons,
¡Huy! o que le feva luego!
Cuando yivan en ta misa
le feva dir en delante;
al intrar en a Iglesia
feva que sa rrodillase,
asinas a misa oyiva,
sin dechar se levantase.
El yera muy güen zagal,
o que iciva el lo feva;
cansau de tantos tormentos,
la garra por a pescueza.
Ella grama que te grama,
el la tira por os pelos.
Que le pai, siñor alcalde,
yé verdá o que tos digo;
veyeis que no tos engaño,
pos llebala ta o ciminterio.
Ella astí aguardará,
vaya o yerno y que le rece;
si ella yé en o purgatorio,
ta linfierno que la lleven.


50 En a bersión manuscrita posterior: o que me feva. 51 En a bersión manuscrita posterior: Os domingos en ta misa. 52 En a bersión manuscrita posterior: me feva dir. 53 En a bersión manuscrita posterior: en intrando en a Iglesia. 54 En a bersión manuscrita posterior: que ma rrodillase. 55 En a bersión manuscrita posterior: asina a misa escuetaba. 56 En a bersión manuscrita posterior: sin dexar me levantase. 57 En a bersión manuscrita posterior: yo le iciba o que feba. 58 En a bersión manuscrita posterior: cansaico de tormentos. 59 En a bersión manuscrita posterior: lagarro por a testera. Antiparti, contino bi ha un berso más: yo la en-
gancho por os pelos. 60 En a bersión manuscrita posterior: quereba sacame os güellos. 61 En a bersión manuscrita posterior: paice. 62 En a bersión manuscrita posterior: ella yera muito mala. 63 En a bersión manuscrita posterior: llebarosla.
64 En a bersión manuscrita posterior ista estrofa tien muitas modificazions, que afeutan tamién á o cambio
d’orden en as palabras y en os bersos: Ella astí me espere, / si ella ye [en] o purgatorio / vaiga o yerno á
plegale /se la lleven tal infierno.


En o Libro Borrador de 1970-1976 se leye siño en iste y en os demás bersos d’o mesmo poema; en a bersión
manuscrita que dimpués nos nimbió l’autor se leye siñor, leutura que preferimos. 39 En a bersión manuscrita posterior: en fablaremos. 40 En a bersión manuscrita posterior: estamos. Pero be d’estar entibocazión. 41 En a bersión manuscrita posterior: en a mesica minchando. 42 En a bersión manuscrita posterior: y o yerno.
43 En a bersión manuscrita posterior: ponete en ixe cantón. 44 En o Libro Borrador de 1970-1976: veyerás astí o que asfecho. En a bersión manuscrita posterior: veyerás
toíco mas feito. Nusatros ofrexemos una soluzión de compromís que creyemos ye a millor. 45 En a bersión manuscrita posterior: fagas. 46 En a bersión manuscrita posterior: te tuerzco o pescuezo. 47 En a bersión manuscrita posterior: Outras cosas más me feba. 48 En a bersión manuscrita posterior: medrano. 49 En a bersión manuscrita posterior: me feva baxar os calzons.

O molino

Habeva un molinero,
moleva fina a farina;
tamien sabeva moler
a mida cuando mediva.
En o molino icen cay
mozas que son muyto guapas;
canti vienen á moler
meten o molino en marcha.
Toíco lo saben fer,
a costura y guisotiar,
caminar bien peinaicas
y ocupasen de o fogal.
Canti a madre les llama,
denseguida se fan vier:
“Puyar en taquí, tos digo,
dechar sen vaigan as chens.
Icho ye malas costumbres
de charrar sin saber o qué icir;
has chens de toíco sen ríen,
paice no tos en tendeis.
Miar, has chens que astí vienen,
en tas güertas a regar;
iciles: lagua ye poca
pa o molino fer andar.
Astí puchan dos zagalas,
ridiela, vienen corriendo;
paice muita prisica tienen
pa llegar en ta o molino.
Ya himos llegau enta astí,
a tarde paice güena;
corriendo himos veniu
pa charrar con güestra agüela.
Güenas tardes, agüelica,
himos veniu la vier;
pasaber todo o que fas
y que yá de menester.

65 En a bersión manuscrita posterior: repose. 66 En a bersión manuscrita posterior: dixa manera. 67 En a bersión manuscrita posterior: de outris tiempos pasaus.

Toicos se riyen de yó

Toicos de yo se riyen,
icen tiengo o novio fiero,
muyto garroso camina,
de un güello icen yé tuerto.
Icho ayó no me ice nada,
seiga tuerto, seiga manco;
con os dinies de su padre,
con icho lo fera majo.
Ice muyto me querrá,
solicos iremos chuntos;
icho a yó muyto ma grada,
icho fá que yé muito güeno.
Dunca nada made faltar,
con icho que ye muyto rico,
nos niremos en ta playa,
á pasar güen veranico.
Sabe muyto escribir,
as letras toicas sabe;
canti vamos en tamisa
solico canta a salve.
Muyto le gusta o rosario,
fá que yó lo acompañe,
con icho que cocho yé,
caminamos des paciete.
Yo malcuentro contentica,
de agüena vida que me fá.
ice que soy muyto maja
y que toico bien le va.


68 S’entienda: himos veniu a vier-la.
69 Iste poema se publicó en Poemas, 1978, pp. 22-23, con o tetulo Toicos riguen de yo. O testo publicato en
ixe libret tien bellas barians testuals en relazión con a bersión que se troba en o Libro Borrador de 1970-
1976, que ye a que publicamos aquí. Entre atras cosas, cambea sistematicamén o chenero: o novio fiero /
yé tuerto son en a bersión publicata en Poemas: a novia fiera / ye tuerta. Antiparti, ye una bersión millor,
más elaborata e más completa (tien dos estrofas más e adibe dos bersos finals), por o que nos premitimos
ofrexer as bariazions en nota. Una bersión intermeya se troba en una copia manuscrita que nos nimbió
l'autor. Tamién la tenemos en cuenta.
70 En Poemas, 1978: p. 22: Toicos de yo se riguen, / icen tiengo a novia fiera; / muito garroso camina, / de un
güello icen ye tuerta.


71 En Poemas, 1978: p. 22: Icho á yo me fa nada, / seiga tuerta seiga manca, / con os dinies do suyo padre, /
con ixo la ferán maja.
72 En Poemas, 1978: p. 22: Ice muito me querrá, / solicos iremos chuntos; / icho ayo muito magrada, / fa viyer
me tiere muito.
73 En Poemas, 1978: p. 23: Ice dunca made faltar, / con ixo que ye tan rico; / nos niremos en ta playa, / á
pasar güen veranico. 74 En Poemas, 1978: p. 23: Muito sabe escribir, / has letras toicas sabe; / canti en ta misa puyamos, / solica
canta a salve. 75 En Poemas, 1978: p. 23: Muito le gusta o rosario, / fa que yo la acompañe: / con ixo que cocha ye / cami-
namos despaciete. 76 En Poemas, 1978: p. 23: Yo mancuentro contentico / de agüena vida que fa; / me ice soy muito majo / y
toico bien le va. Entre ista e a siguén, bi ha una estrofa más: Con ixo que cocha ye / y correr no pode muito,
/ pa viyer o que ferás / corriendo yo me len fuyo. En a bersión manuscrita posterior á ra d’o Libro Borrador
de 1970-1976 diz en o primer berso: Con ixo que cocho yé.

Luna de miel de Ansó a Jaca

[de dos baturros en viaje ha Jaca]

Imos saliu de Ansó,
tamién imos estau en Hecho;
imos veyiu lugar muito majo,
icen yé Aragüés do Puerto.
En siguiendo en talante,
por o camino de Astiesas,
imos parau en Sinués,
por que feban güena fiesta.
Imos ito en ta posada,
icen son güenos amigos,
nos han bien afartau
en a casa de o[s] mañicos.
Dimpués nos emos ito
por o cerro enta bacho;
en llegando en o Molino,
nos imos zampau en o rrestaño.
Como no sabevamos nadar,
apoco más nos afogamos.
Agora será o más majo:
en llegando en ta güerta,
¡uy!, qué majo que yera aquello,
sentir cantar has mocetas,
con has sayas remangadas,
regando has chudietas.
Como imos perdiu muito tempio,
se nos afeito muito tarde,
en llegando en ta peña
se nos a feito denoche.
Yo que non podeva más
y muito mal me fan os pies,
ha bier si poque a poque
llegamos en ta Novés.
Astí pasamos a noche,
en o establo con o burro.
Caminando en ta lante
imos llegau ta Guasillo.
Icen no ye lugar de pesca,
muito lejos les ye lo rio.
Agora sí que estamos apañaus,
imos llegau en ta Chaca:
a pochaca sin dines,
as pargatas destripadas.

77 En Poemas, 1978: p. 23: Canti a o campo nos en vamos / y vey tan majas has flors, / las güele de duna en
una, / veyer a que güele mejor. Antiparti, entre ista e a siguién estrofa, bi’n ha una más: Mia que maja ye
icha, / paice güele muito bien; / has autras no son asinas, / y tu pa yo a mejor yes.
78 En Poemas, 1978: p. 23, o testo d’ista estrofa ye cuasi igual: solamén cambea a grafía de muyto, que ye
muito. Pero en ixa publicazión o poema remata con dos bersos que aquí no bi son: A dinguno nada importa
/ que seiga cocha ni tuerta. En a bersión manuscrita posterior á ra d’o Libro Borrador de 1970-1976 bi ha
en istos bersos chiquetas bariazions: A dinguno nada importa / que seya cocho ni tuerto.

Bocabulario d’os poemas de Chusé Gracia de 1975


Como emos feito en atras ocasions, en as dentradas y en os exemplos se meten as
formas literals, con a grafía con a que amanexen en os testos. O lumero que ba dezaga
de cada exemplo ye o d’a composizión en o conchunto d’a obra de Chusé Gracia. As
dentradas con gafet dezaga son lemas correspondiens a formas concretas, conchugatas
79 Dimpués d’o poema e d’a calendata (“Diciembre–Canfranc–1975”) trobamos manuscrito e barriato o si-
guién comentario: “Este poema –titulado Luna de miel– es escrito sobre el interinario [sic] u el camino que
se hacía apie u en montura de Ansó á Jaca, distante de 55 K antes hubiera la carretera. Forma de hablar
de esos tiempo[s].”
u flesionatas. Con tot e con ixo, dixamos con dentrada propia en o bocabulario bellas
formals berbals conchugatas que pueden tener intrés espezifico. Incluyimos bels
toponimos que atestiguan formas propias en aragonés. A sinificazión de cada bocable
se mete en castellano entre cometas simplas.


Os alcorzamientos que emplegamos son os siguiens:

ach. = achetibo
alb. = alberbio
albl. = alberbial
b. = berbo
compl. = complemento
conch. = conchunzión
cond. = condizional
contr. = contrazión
dem. = demostratibo
end. = endicatibo
escl. = esclamatibo
espr. = esprisión
f. = femenino
impres. = impresonal
indef. = indefinido
interch. = interchezión
intr. = intransitibo
loc. alb. = locuzión alberbial
lum. = lumeral
m. = masculino
part. = partizipio
per. b. = perifrasis berbal
per. bn. = perifrasis berbonominal
pl. = plural
pres. = persona
pret. = preterito
prnl. = pronominal
pron. = pronombre
s. = sustantibo
such. = suchuntibo
tr. = transitibo
a art. det. f. s. ‘a’: pero sabe a intención (17); a ferrada en a cabeza (18); a oración de
Santa Claus (19); astí en a puerta (20); muito grande a disgracia (22); en autras
a puerta en anariz (22); A siñora de una casa (22); a fambre y a miseria (22); en a
casa en parlaremos (23) [en fablaremos, en a bersión manuscrita posterior]; en a
mesa os dos comiendo (23); a suegra sen va morir (23); güena fiesta yé a que femos
(23); al intrar en a Iglesia (23); asinas a misa oyiva (23); a mida (25); a madre

(25); a tarde paice güena (25); solico canta a salve (26); de agüena vida que me fá
(26); en a casa de o mañico (27). A prep. enta + art. a se contraye en ent’a (escrito
en ta): nos niremos en ta playa (26); en llegando en ta güerta (27).
á prep. ‘a’: los meterá á remollar (22); que á os ricos nada les falta (22); muyto quereva
á o yerno (23); lo yerno a ella le iciva (23). Bella bez amanexe con tochet, pero no
en toz os casos.
abachar] b. tr. ‘bajar’: le abachava os calzons (23).
acompañar] b. tr. ‘acompañar’: acompañame en ta casa (17); fá que yó lo acompañe
(26).
acordar-se] b. prnl. ‘acordarse’: acordavus de o pasau (19).
afartar] b. tr. ‘hartar’: nos han bien afartau (27).
afintar b. intr. / tr. ‘mirar’: de afintar tanto en tarriva (17) [En a bersión manuscrita
de 1975: mirar].
afogar-se b. prnl. ‘ahogarse’: apoco más nos afogamos (27).
agarrar] b. tr. ‘agarrar’: la garra por a pescueza (23).
agora alb. ‘ahora’: Agora sí que ye o güeno (19); agora te voy [a] icir (20); agora yo voy
[a] icite (20); o que agora testoy iciendo (20); Mía agora lo mosen pasa (20); Agora
va [a] ser o nuestro (23); agora yo voy [a] iciles (26); agora será o más majo (27);
agora sí que estamos apañaus (27).
agradar] b. tr. ‘gustar, agradar’: icho a yó muyto ma grada (26).
agua s. f. ‘agua’: y o cantaro pleno de agua (18); lagua ye poca (25).
aguardar] b. tr. / intr.: os viellos en a casa aguardan (22); muito fá que tos aguardo
(23); ella astí aguardará (23). [Ye de notar que en a bersión manuscrita posterior
amanexe: ella astí me espere (23)].
agüela s. f. ‘abuela’: pa charrar con güestra agüela (25).
agüelica s. f. dim. de agüela: güenas tardes, agüelica (20, 25).
agüica s. f. dim. de agua: rigalas con muita agüica (21).
ajico s. m. dim. de ajo: de asquerola con ajicos (20). Ye un castellanismo fonetico, fren
á l’arag. allo.
alcalde s. m. ‘alcalde’: Güenos días, siñor alcalde (23); que le pai, siñor alcalde (23).
alcontrar] b. prnl. ‘encontrar’: yo m’alcuentro contentica (26).
alforja s. f. ‘alforja’: paice [a] alforja le pesa muito (22). Ye un castellanismo fonetico,
por alforcha.
alto s. ‘parte superior, parte de arriba’: en lo alto de lo pueblo (24);
amigo] s. m. ‘amigo: icen son güenos amigos (27).
andar b. intr. ‘ir, andar’: Tiengo que andar despacico (20); anda ta iche rincon (23).
apañar-se] b. prnl. ‘arreglarse’: con os viellos bien sa paña (19).
apañau] ‘arreglado’: agora sí que estamos apañaus (27).
apoco loc. alb. ‘por poco’: apoco más nos afogamos (27).
aquel] pron. dem. de 3er. termino, ‘aquel’: aquello que me icivas (17); aquella pobre
mullera (19); qué güenico yera aquello (20); porque payó no son aquellos (21); que tiens en aquellos tiestos (21); muito fiero yera aquello (22); ¡Qué triste que yera
aquello! (22); de aquellos tempios pasaus (23).
aquí alb. ‘aquí’: entaquí, aque has bachau (20); puyar en taquí, tos digo (25).
Aragüés do Puerto top. ‘Aragüés del Puerto’: icen yé Aragüés do Puerto (27).
arrodillar-se] b. prnl. ‘arrodillarse’: feva que sa rrodillase (23).
as art. det. f. pl. ‘las’: tamién ice vey as brujas (19); as garras (20); tan llenau tanto
astripas (20); muita fambre en as casas (22); dechar sen vaigan as chens (25); en
tas güertas a regar (25); as letras toicas sabe (26); y vey tan majas as flors (26).
asinas alb. ‘así’: asinas feré lo sepas (18); asinas podes viyer (18); asinas descanse en
paz (23); asinas a misa oyiva (23).
asquerola s. f. ‘escarola’: de asquerola con ajicos (20). A forma común e cheneral en
arag. ye esquerola; a forma asquerola puede esplicar-se por a chuntura de l’articlo
a + esquerola > asquerola.
astí alb. ‘ahí’: Astí chingla cada día (19); astí a trayiu a rueca (19); astí en a puerta
ya (20); escapa de astí escapau (20); veyerás astí o que mas feito (23); ella astí
aguardará (23); has chens que astí vienen (25); astí puchan dos zagalas (25); ya
himos llegau enta astí (25); ella astí aguardará (23); astí pasamos a noche (27).
Astiesas top. ‘Lastiesas’: por o camino de Astiesas (27).
autro] pron indef. ‘otro’: en autras a puerta en anariz (22). Más á ormino se i beye
otro.
ay forma impresonal d’esistenzia, ‘hay’: en o lugar icen cay (17). Por un regular, yá
(vid.).
bachar] b. intr. / prnl. ‘bajar’: entaquí, aque has bachau (20); Mañica, bacha ta ogüerto
(21) / ‘bajarse’: bachatene en ta calle (17).
bacho alb. ‘abajo’: dimpués nos emos ito / por o cerro enta bacho (27).
baile s. m. ‘baile’: que tenivas enta o baile (18).
bien alb. ‘bien’: con os viellos bien sa paña (19); as cosas bien sabe fer (19); que sabeva
bien filar (19); los dechó bien plegadicos (20); ferás bien de te enir (20); paice no
güelen bien (21); mia bien o que feras (21); y que toico bien le va (26) / alb. ‘mucho,
muy’: peinaica y bien majica (18); que sería bien majico (20); que bien majicas se
faigan (21); nos han bien afartau (27).
bier b. tr. ‘ver’: ha bier si poque a poque (27).
bigotudo] ach. ‘bigotudo’: porque ye muy bigotuda (17).
brendar b. tr. ‘merendar’: que te feremos brendar / güena chulla de o cochino (20).
bruja] s. f. ‘bruja’: tamién ice vey as brujas (19). Ye un castellanismo fonetico.
burro s. m. ‘burro’: mia lo burro que yes (20); en o establo con o burro (27).
cabeza s. f.: a ferrada en a cabeza (18).
cajón s. m. ‘cajón’: no nay pan en o cajón (22). Ye un castellanismo fonetico (por
caxón).
calcetas s. f. ‘medias’: calcetas ye oque yo foy (20).
caler b. tr. ‘hacer falta, ser preciso, necesitar’: todo icho me cal desfer (20).

calle s. f. ‘calle: bachatene en ta calle (17).
calzons s. m. pl. ‘calzones, prenda de vestir’ ‘especie de pantalón hasta la rodilla;… por
debajo asoman las marinetas’ (Andolz, 1992: 92): Os calzons y has marinetas /
que pa casame me fizon (20); le abachava os calzons (23).
cama s. f. ‘cama’: y en do teneva a cama (19).
caminar b. intr. ‘andar, caminar’: ice caminan por todo (19); caminar bien peinadicas
(25); muyto garroso camina (26); caminamos des paciete (26); caminando en ta
lante (27).
camino s. m. ‘camino’: por o camino de Astiesas (27).
campo s. m. ‘campo’: papa se naniu ta o campo (22); canti vamos en ta ocampo (26).
cansau ach. ‘cansado’: cansau de tantos tormentos (23).
cantar b. intr. ‘cantar’: tamién sabeva cantar (19); solico canta a salve (26); sentir
cantar has mocetas (27).
cantaro s. m. ‘cántaro’: y o cantaro pleno de agua (18).
canti alb. ‘cuando’: canti vienen a moler (25); canti a madre les llama (25); canti vamos
en tamisa (26). Ye una forma rara, seguramén propia d’o idioleuto de l’autor, con
bella influyenzia oczitana. Acomp. cuando.
cantón s. m. ‘esquina, rincón’: anda ta iche rincon (23) [ponete en ixe cantón, en a
bersión manuscrita posterior].
cáñamo s. m.: lino, cáñamo tamién (19). Ye castellano. Ye raro que no s’emplegue a
forma aragonesa, cañimo, que Andolz (1992: 97) da como cheneral e rechistran, por
exemplo, Eito (2006: 69) ta Embún u Garcés (2005: 88) ta Bolea e A Sotonera.
carica s. f. ‘cara, dim.’: qué carica que yo feva (18); vaya carica ca puesto (24).
casa s. f. ‘casa’: acompañame en ta casa (17); una güela entra en casa (19); quereva ise
á su casa (19); si iva talguna casa (19); din pués vendrás en ta casa (20); muita
fambre en as casas (22); os viellos en a casa aguardan (22); Mama a saliu de a
casa (22); De una casa en ta otra (22); en unas casas le dan muyto (22); A siñora
de una casa (22); en a casa en parlaremos (23); Yá muyta chen en a casa (23).
casar-se b. prnl. ‘casarse’: Os calzons y has marinetas / que pa casame me fizon (20);
me casau pa complacele (26).
cascañetas s. f. pl. ‘castañuelas’: joticas con cascañetas (17).
casera s. f. ‘mujer que se ocupa de la comida y la limpieza en la casa del cura’: casera
me quiso fer (19); casera no quiso dir (19).
cayer b. intr. ‘caer’: pa no cayer en o forau (20).
cazuela s. f. ‘cazuela’: y tenir fregar cazuelas (18).
celos s. m. pl. ‘celos, sospecha de que la persona amada ponga su cariño en otra persona’:
os celos son muito malos (17).
cerrar b. tr. ‘cerrar’: teneva cerrada a puerta (18).
cerro s. m. ‘cerro’: dimpués nos emos ito / por o cerro enta bacho (27)
Chaca top. ‘Jaca’: imos llegau en ta Chaca (27).
chalau ach. ‘loco, chalado, falto de juicio, chiflado’: dirías soy un chalau (18).

charrar b. intr. ‘hablar’: ella charra que te charra (19); hasta charra con os muertos
(19); de charrar sin saber o qué icir (25); pa charrar con güestra agüela (25).
chen s. f. ‘gente’: Yá muyta chen en a casa (23); dechar sen vaigan as chens (25); has
chens de toíco sen ríen (25); has chens que astí vienen (25).
chinglar b. tr. comer’: Astí chingla cada día (19); tamién man fecho chinglar (20); me
ices has chinglau muito (20); tan fecho chinglar cochín (20); limos [que himos]
chinglau denseguida (22).
choven s. m. ‘joven, persona joven’: A os choven[s] no pode vier (19); Os choven[s] todos
se nivan (22).
chudieta s. f. ‘judía, planta de la judía, que da la baineta’: regando has chudietas
(27).
chulla s. f. ‘tajada de carne, generalmente de cerdo’: que te feremos brendar / güena
chulla de o cochino (20).
chunta s. f. ‘yunta’: con a chunta pa la brar (22).
chunto] ach. ‘junto’: solicos iremos chuntos (26).
ciminterio s. m. ‘cementerio’: pos llebala ta o ciminterio (23).
clavel] s. m. ‘clavel’: os clavels tan coloraus (21).
cochín s. m. ‘cerdo’: tan fecho chinglar cochín (20). Acomp. gorrino.
cochino s. m. ‘cerdo’: que te feremos brendar / güena chulla de o cochino (20). Tamién
cochín.
cocho ach. ‘cojo’: con icho que cocho yé (26).
coger b. tr. ‘coger’: no tiengas miedo a cogelos (21); las coge de duna en duna (26). Ye
un castellanismo.
colorau] ‘de color rojo, colorado’: os clavels tan coloraus (21).
comer] b. tr. ‘comer’: no nos fa duelo o que come (19); me paice ya habrás comiu (29);
en a mesa os dos comiendo (23).
complacer b. tr. ‘complacer’: me casau pa complacele (26).
con prep. ‘con’: con a chunta pa la brar (22); Contoico icho que tray (22); con fuego por
os costaus (23).
contar] b. tr. ‘contar, narrar’: Muytas cosas tos contaría (19) / ‘contar, numerar,
contabilizar’: os puntos ye o que yo cuento (20).
contentico] ach. ‘contento, dim.’: yo m’alcuentro contentica (26).
convidar] b. tr. ‘invitar’: tos convido en ta o entierro (23).
correr] b. intr. ‘correr’: ridiela, vienen corriendo (25); corriendo himos veniu (25).
cortejar b. tr. ‘cortejar’: uno quiso cortejala (19); te quereva cortejar (20).
cosa s. f. ‘cosa’: as cosas bien sabe fer (19); me iciva cosas de santos (19); a cosa güena
que [he] fecho (26) / pron. indef. ‘nada’: mía, pos no ice cosa (17).
cosica s. f. dim. de cosa: Mia, mia qué cosicas (18); otras cosicas le iciva (23).
costau s. m. ‘costado, lado’: con fuego por os costaus (23).
costumbre] s. f. ‘costumbre’: icho ye malas costumbres (25).
costura s. f. ‘costura’: toico lo saben fer, / a costura y guisotiar (25).

creyer] b. tr. ‘creer’: que creyen o que no paice (17); ella fá por que la creiga (19).
crío] s. m. ‘crío’: os críos toícos graman (22).
crisma s. f. ‘crisma, cabeza’, en a espr. romper a crisma: vaigan me rrompan a crisma
(17).
cuando conch. ‘cuando’: cuando matan os gor[r]inos (20); cuando yivan en ta misa (23);
cuando mediva (25).
cuarto s. m. ‘cuarto, habitación’: me fería vier os cuartos (19).
cuello s. m. ‘cuello’: lo cuello tiengo torcíu (17).
cuento s. m. ‘cuenta, cómputo’: Mas fecho perder o cuento (20).
cura] s. m. ‘cura, sacerdote’: os curas ice no los quiere (19).
currusco s. m. ‘corrusco, cuscurro, trozo de pan con corteza, en especial las partes de
los extremos’. Curruscos secos yá en amesa (22).
dantes alb. ‘antes’: dantes de morise a mullera (20).
dar] b. tr. ‘dar’: pa vier o que le dan (22); en unas casas le dan muyto (22); ha vier o que
lan dau (22).
de prep. ‘de’: paice de yo te riyes (20); güen vino de o encubau (20); güena chulla de o
cochino (20); De una casa en ta otra (22); A siñora de una casa (22); de o fogal se
nabrá yiu (22); Virgencica de o Pilar (22); en a mesa de os proves [pobres] (22);
cansau de tantos tormentos (23). / Á ormino ye a prep. que riche bels berbos, entre
atros os de luenga u fabla, cuan dezaga bi ha un infinitibo: ferás bien de te enir
(20); Mama ice de no tocalos (22). / Con balura partitiba: y que yá de menester (25).
dechar b. tr. ‘dejar’: lo decharé pa otro día (19); los dechó bien plegadicos (20); sin
dechar se levantase (23); dechar sen vaigan as chens (25).
decir] b. tr. ‘decir’: á tu te digo, mañica (17); no lo digas á dinguno (17); dirías soy un
chalau (18); miedo nos fa o que dice (19); yé verdá o que tos digo (23); le deciu si
me quereva (24). Más á ormino icir.
deciu part. d’o b. decir: le deciu si me quereva (24). Vid. icir.
delicau ach. ‘delicado’: icho ye muy delicau (20).
demás ach. indef. ‘demás’: os de más, tamién lan fiu (20).
denseguida alb. ‘enseguida’: limos [que himos] chinglau denseguida (22); denseguida
se fan vier (25).
derrenoni (¿interch.?): qué derrenoni vendrá [a] fer (19). Acomp. redemonio.
descansar] b. intr. ‘descansar’: asinas descanse en paz (23). [En a bersión manuscrita
posterior: asinas repose en paz (23)].
descarau ach. ‘caradura, descarado, sinvergüenza’: viyé yera un descarau (19).
desfer b. tr. ‘deshacer’: todo icho me cal desfer (20).
despacico alb. ‘despacito’: Tiengo que andar despacico (20).
despaciete alb. ‘despacito’: caminamos des paciete (26).
destripada] ach. f. as pargatas destripadas (27).
día s. m. ‘día’: Astí chingla cada día (19); lo decharé pa otro día (19); Güenos días, siñor
alcalde (23).

dicho: me dicho que panterrame (20). No ye claro de qué se trata; por o contesto puede
estar: 1) part. de decir/ icir: ‘me he dicho’; 2) pret. indef. d’o b. decir / icir: ‘me
dijo’. Nos decantamos por ista zaguera posibilidá.
digo, 1ª pres. d’o presén d’end. d’o b. decir. Vid. decir, icir.
dimpués alb. ‘después’: din pués unas pataticas (20); din pués vendrás en ta casa (20);
dimpués nos emos ito / por o cerro enta bacho (27).
dinantes alb. ‘antes’: dinantes etropezau (20).
dineros s. m. pl. ‘dineros’: muyto más por os dineros (26). Acomp. dines, dinies.
dines [ye dizir: diners] s. m. pl. ‘dinero’: a pochaca sin dines (27). Tamién dinies.
dinguno pron. indef. ‘nadie’: no lo digas á dinguno (17); ella trucava, trucava / y
dinguno le respondeva (18) / ach./pron. indef. ‘ninguno’: dinguna falta me fevas
(20).
dinies s. m. pl. ‘dinero(s)’: con os dinies de su padre (26). Vid. dines.
dinpués alb. ‘después’. Vid. dimpués.
dir b. intr. ‘ir’: no men puedo dir solico (17); por icho no quiso dir (19); casera no quiso
dir (19); le feva dir en delante (23).
disgracia s. f. ‘desgracia’: muito grande a disgracia (22).
divertir b. tr. ‘divertir’: no nos fá que divertime (19).
do alb. interrog. ‘dónde’: y en do teneva a cama (19); no sabevas en tado ir (22) / alb.
‘donde’: güelve por do has veniu (20).
dormir] b. intr. ‘dormir’: que durmiendo uno pensa (18); que durmiendo yo te veigo
(18);
dos ach. lum. ‘dos’: solicos os dos estavan (23); en a mesa os dos comiendo (23).
duna ach. lum. ‘una’: las coge de duna en duna (26).
dunca alb. ‘nunca’: dunca nada made faltar (26).
el pron. pers. m. de 3ª pres. de sing., ‘él’: El yera muy güen zagal (23); o que iciva el lo
feva (23).
ella pron. pers. f. de 3ª pres. sing. ‘ella’: ella trucava (18); filar, ella no podrá (19); ella
aveniu haviyenos (19); icen se riyen de ella (19); ella charra que te charra (19);
que ye muy güenica ella (22); lo yerno a ella le iciva (23); si ella yé en o purgatorio
(23); ella grama que te grama (23).
en prep. ‘en’ (lugar en donde): en o güerto (17); en o lugar (17, 22); pa metete en o peito
(21); pa no cayer en o forau (20); astí en a puerta ya / un zavorro pa escalera (20);
Fambre yá en o fogal (22); en a casa (23); en a mesa os dos comiendo (23); si ella
yé en o purgatorio (23); al intrar en a Iglesia (23).
en compl. prnl.-alb. ‘de ello’: en a casa en parlaremos (23) [en fablaremos, en a bersión
manuscrita posterior]; ten podevas prevenir (18) // s’emplega en a conchugazión
d’os berbos intransitibos de mobimiento como pronominals: Que tenivas enta
obaile (18); y no quiero que te men vayas (18); o tempio se nos en va (20); todos se
nivan (22); de o fogal se nabrá yiu (22); ferá que men vaiga luego (23); dechar sen
vaigan as chens (25). Tamién ne.
encubau ach. ‘metido en cubas’: güen vino de o encubau (20).
endelante alb. ‘delante’: le feva dir en delante (23).
enganchar b. tr. ‘enganchar’: yo la engancho por os pelos (23).
engañar] b. tr. ‘engañar’: veyeis que no tos engaño (23).
enristrar b. r. ‘acometer, ir derecho hacia algo o alguien’: no me faigas que te enrristre
(23).
ensalaica s. f. dim. de ensalada: Man fecho una ensalaica (20).
ensiñar] b. tr. ‘enseñar’: tensiñaremos [a] rezar (20).
ent’alante prep. ‘hacia adelante’ (forma compuesta d’a prep. enta + alante, forma
bulgar cast., por adebán): en siguiendo en talante (27); caminando en ta lante
(27).
enta prep. ‘a, hacia’: bachatene en ta calle (17); acompañame en ta casa (17); ices que
vas en ta misa (17); que tenivas enta o baile (18); me mandas en ta aporra (20);
din pués vendrás en ta casa (20); De una casa en ta otra (22); no sabevas en tado
ir (22); tos convido en ta o entierro (23); cuando yivan en ta misa (23); puyar en
taquí, tos digo (25); en tas güertas a regar (25); pa llegar en ta o molino (25); ya
himos llegau enta astí (25); canti vamos en tamisa (26); canti vamos en ta ocampo
(26), / ‘hacia’: dimpués nos emos ito / por o cerro enta bacho (27) / ‘hasta’: entaquí,
aque has bachau (20); llegamos en ta Novés (27); imos llegau en ta Chaca (27) /
contr. enta + a > ent’a: imos ito en ta posada (27); en llegando en ta güerta (27);
en llegando en ta peña (27). Como i beyemos, cuasi siempre lo escribe l’autor
deseparato (en ta), como si estasen dos preposizions (en + ta). Pero bella bez
se i beye chunto (enta). Si bi ha dimpués art. a, o regular ye que s’achunte con
l’articlo en a contrazión enta + a > ent’a. Por cuentra enta + o se gosa escribir
siempre enta o.
ent’arriba prep. ‘hacia arriba’: de afintar tanto en tarriva (17) [En a bersión manuscrita
de 1975: en tarriba].
entender-se] b. prnl. ‘entenderse’: paice no tos en tendeis (25).
enterrar b. tr. ‘enterrar’: me dicho que panterrame (20).
entierro s. m. ‘entierro’: tos convido en ta o entierro (23).
entrar b. intr. ‘entrar’: una güela entra en casa (19).
escalera s. f. ‘escalera’: astí en a puerta ya / un zavorro pa escalera (20).
escapau ach. albl. ‘rápidamente, deprisa’: escapa de astí escapau (20).
escribir b. tr. ‘escribir’: sabe muyto escribir (26).
establo s. m. ‘establo’: en o establo con o burro (27).
estar b. intr. ‘estar, encontrarse’: malico me paice estoy (17).
estau part. d’o b. ser-estar: tamién imos estau en Hecho (27).
este, -a, -o pron. dem. de 2º termino ‘este, -a, -o’: o que esta noche esoñau (18).
estopa s. f. ‘estopa’: no nay ni lana ni estopa (19).
fá 3ª pres. de sing. d’o presén d’end. d’o b. fer, ‘hace’: ella fá por que la creiga (19); miedo
nos fa o que dice (19); mama no fá que pedir (22); icho fá que yé muito güeno (26);
fá que yó lo acompañe (26); de agüena vida que me fá (26); y fa que yo las olore
(26).
fablar b. tr. / intr. ‘hablar’: en a casa en parlaremos (23) [en fablaremos, en a bersión
manuscrita posterior];
faigan 3ª pres. de pl. d’o presén de such. d’o b. fer, ‘hagan’: que bien majicas se faigan
(21).
faigas 2ª pres. de sing. d’o presén de such. d’o b. fer, ‘hagas’: no me faigas paicer (17);
no me faigas mala truña (20); no me faigas que te enrristre (23).
faltar b. tr. ‘faltar’: que á os ricos nada les falta (22); dunca nada made faltar (26).
fambre s. f. ‘hambre’: muita fambre en as casas (22); Fambre yá en o fogal (22); a
fambre y a miseria (22).
fan 3ª pres. de pl. d’o presén d’end. d’o b. fer, ‘hacen’: y muito mal me fan os pies (27).
farina s. f. ‘harina’: moleva fina a farina (25).
fas 2ª pres. de sing. d’o presén d’end. d’o b. fer, ‘haces’: pa saber todo o que fas (25).
feban 3ª pres. de pl. d’o pret. imperf. d’end. d’o b. fer, ‘hacían’: por que feban güena
fiesta (27).
fecho part. d’o b. fer: Man fecho una ensalaica (20); tamién man fecho chinglar (20);
tan fecho chinglar cochín (20); Mas fecho perder o cuento (20); a cosa güena que
[he] fecho (26). Ye un castellanismo fonetico. Acomp. feito.
feito part. d’o b. fer, ‘hecho’: yo tamién ya lo he feito (20); veyerás astí o que mas feito
(23); se nos a feito muito tarde (27); se nos a feito de noche (27).
femos 1ª pres. de pl. d’o presén d’end. d’o b. fer, ‘hacemos’: güena fiesta yé a que femos
(23).
fer b. tr. ‘hacer’: qué derrenoni vendrá [a] fer (19); as cosas bien sabe fer (19); casera me
quiso fer (19); ni fer como os gatos miau (19); toico lo saben fer (25); pa o molino
fer andar (25). Diferens formas berbals: no ferías que reyite (18); asinas feré lo
sepas (18); le febas güenas fiesticas (18); que febais güena juntica (18); feva filos,
finos y gordos (19); calcetas ye oque yo foy (20); femos, feito, feban, fas, fan, faigas,
faigan, ferá, ferás, fiendo, fizon… / fig. ‘poner’: qué carica que yo feva (18).
fer duelo] per. bn. ‘sentir, lamentar’: no nos fa duelo o que come (19).
fer falta] per. bn. ‘hacer falta’: dinguna falta me fevas (20).
fer mal] per. bn. ‘doler’: y muito mal me fan os pies (27).
fer vier] per. b. ‘mostrar’: me fería vier os cuartos (19).
ferá 3ª pres. de sing. d’o futuro d’o. b. fer, ‘hará’: ferá que men vaiga luego (23); con icho
lo ferá majo (26).
ferás 2ª pres. de sing. d’o futuro d’o. b. fer, ‘harás’: ferás bien de te enir (20); mia bien
o que feras (21).
feremos 1ª pres. de pl. d’o futuro d’o. b. fer, ‘haremos’: que te feremos brendar (20).
ferrada s. f. ‘herrada, recipiente para transportar agua o leche consistente en un cubo
de madera reforzada con aros de hierro’: a ferrada en a cabeza (18).
fer-se vier per. b. ‘dejarse ver, aparecer’: denseguida se fan vier (25).
feva 3ª pres. de sing. d’o pret. imperf. d’end. d’o b. fer, ‘hacía’: pa que sepais o que
feva (23); ¡Huy! o que le feva luego (23); le feva dir en delante (23); feva que sa
rrodillase (23); o que iciva el lo feva (23). Acomp. feban.

fiendo cher. d’o b. fer: me estoy fiendo muyto pesau (19); nous estamos fiendo viellos
(20).
fiero ach. ‘feo’: muito fiero yera aquello (22); icen tiengo o novio fiero (26).
fiesta s. f. ‘fiesta’: güena fiesta yé a que femos (23); por que feban güena fiesta (27). / s.
f. pl. caricias’.
fiesticas s. f. pl. dim. de fiestas, ‘halagos, caricias’: le febas güenas fiesticas (18). Andolz
(1992: 217) replega fiestas ‘caricias’ en Uesca.
filar b. tr. ‘hilar’: filar, ella no podrá (19); a lana sabe filar (19); que sabeva bien filar
(19).
filo] s. m. ‘hilo’: feva filos, finos y gordos (19).
fino] ach. ‘fino, refinado, depurado, de buena calidad’: moleva fina a farina (25) / ‘fino,
delgado’: feva filos, finos y gordos (19).
fizon 3ª pres. de pl. d’o pret. indef. d’o b. fer, ‘hicieron’: Os calzons y has marinetas /
que pa casame me fizon (20);
fiu part. de fer, ‘hecho’: os de más, tamién lan fiu (20). Ye una forma de construzión
analochica. Por un regular se troba feito (e bella begata, fecho, forma castellanizata
foneticamén):
flor] s. f. ‘flor’: mía has flos te se secan (21); y vey tan majas as flors (26). Como se i beye,
o plural se grafía flos en unos casos, flors en atros.
fogal s. m. ‘hogar’: Fambre yá en o fogal (22); de o fogal se nabrá yiu (22); y ocupasen
de o fogal (25).
forau s. m. ‘agujero’: pa no cayer en o forau (20).
foy 1ª pres. de sing. d’o presén d’end. d’o b. fer: calcetas ye oque yo foy (20).
fregar b. r. ‘fregar’: y tenir fregar cazuelas (18).
freyir] b. tr. ‘freír’: icho que en a sartén friyen (20).
fuego s. m. ‘fuego’: con fuego por os costaus (23).
fuente s. f.: que de a fuente llegava (18). Ye un castellanismo fonetico, por fuen.
fuso s. m. ‘huso’: con ofuso y arrueca (19); y o fuso pa retorcer (19).
garras s. f. pl. ‘piernas’: as garras que me tropiezan (20).
garroso ach. ‘patituerto, zambo’: muyto garroso camina (26).
gato s. m. ‘gato’: ni fer como os gatos miau (19).
golver] b. intr. ‘volver’: güelve por do has veniu (20). Fren á ra forma más chenuina
tornar, puede considerar-se un castellanismo.
goler] b. intr. ‘oler, emanar olor’: paice no güelen bien (21).
gordo] ach. ‘gordo, grueso’: feva filos, finos y gordos (19).
gorrino] s. m. ‘cerdo’: cuando matan os gor[r]inos (20).
gramar] b. intr. ‘bramar’: os críos toícos graman (22); ella grama que te grama (23).
Andolz (1992: 238) rechistra gramar ‘rebuznar’ en Aragüés y Exeya, ‘bramar’ en
Echo, e ‘mugir’ en Bielsa.
grande ach. ‘grande’: muito grande a disgracia (22);
guapo ach. ‘guapo, lindo, bonito’: muito guapo yera lo mozo (18); yá una zagala muito guapa (24); mozas que son muyto guapas (25).
guardar] b. tr. ‘guardar’: guardando has güellas (17).
güela s. f. ‘abuela’: una güela entra en casa (19).
güella] s. f. ‘oveja’: guardando has güellas (17).
güello s. m. ‘ojo’: quereba sacame os güellos (23); de un güello icen yé tuerto (26).
güen ach., apocope de güeno: güen vino de o encubau (20); El yera muy güen zagal (23);
a pasar güen veranico (26).
güenico] ach. dim. de güeno: que ye muy güenica ella (22); Ya sabeis yera güenica
(23).
güeno ach. ‘bueno’: mía, no ye muito güeno (17); le febas güenas fiesticas (18); que
febais güena juntica (18); Agora sí que ye o güeno (19); que tamién ye muyto güeno
(20); que güenos han siu os tempios (20); güeno ye los recordemos (20); Güenos
días, siñor alcalde (23); güena fiesta yé a que femos (23); a tarde paice güena (25);
güenas tardes, agüelica (25); de agüena vida que me fá (26); a cosa güena que [he]
fecho (26); icen son güenos amigos (27); por que feban güena fiesta (27).
güerta s. f. ‘huerta’: en tas güertas a regar (25); en llegando en ta güerta (27).
güerto s. m. ‘huerto’: en o güerto (17); Mañica, bacha ta ogüerto (21).
güestro] ach. pos. ‘vuestro’: pa charrar con güestra agüela (25).
guisotiar b. tr. ‘guisar, cocinar’: toico lo saben fer, / a costura y guisotiar (25).
gustar] b. tr. ‘gustar’: muyto le gusta o rosario (26).
ha prep. ‘a’: ha vier o que lan dau (22).
habeva 3ª persona de sing. d’o presén d’end. d’o b. aber: habeva en o lugar (22); habeva
un molinero (25).
has art. det. f. s. ‘las’: guardando has güellas (17); mía has flos te se secan (21); has chens
de toíco sen ríen (25); has chens que astí vienen (25); sentir cantar has mocetas
(27); con has sayas remangadas (27); regando has chudietas (27). Tamién as.
hasta conch. ‘hasta, incluso’: hasta charra con os muertos (19).
huy interch. ‘oh’, ‘ay’: ¡Huy! o que le feva luego (23).
icha pron. dem. f. sing. ‘esa’: de icha manera sa cuerde (23).
iche pron. dem. m. sing. ‘ese’: anda ta iche rincon (23).
icho pron. dem. ‘eso’: icho yera pior (18); por icho no quiso dir (19); icho que en a sartén
friyen (20); icho ye muy delicau (20); todo icho me cal desfer (20); Contoico icho
que tray (22); icho ye malas costumbres (25); icho ayó no me ice nada (26); con
icho lo ferá majo (26); icho fá que yé muito güeno (26); icho a yó muyto ma grada
(26); con icho que ye muyto rico (26); con icho que cocho yé (26). Tamién ixo.
icir b. tr. ‘decir’: á tu te digo, mañica (17); en o lugar icen cay (17); aquello que me icivas
(17); ices que vas en ta misa (17); mía, pos no ice cosa (17); pos mía te voy icir (18);
icen se riyen de ella (19); me iciva cosas de santos (19); agora te voy [a] icir (20);
agora yo voy [a] icite (20); o que agora testoy iciendo (20); me ices has chinglau
muito (20); lo yerno a ella le iciva (23); otras cosicas le iciva (23); o que iciva el lo
feva (23); de charrar sin saber o qué icir (25); iciles (25); de un güello icen yé tuerto
(26); icho ayó no me ice nada (26); icen no ye lugar de pesca (27). Bellas formas berbals presuposan un inf. decir, como digo, deciu.
iglesia s. f. ‘iglesia’: al intrar en a Iglesia (23).
infierno s. m. ‘infierno’: ta linfierno que la lleven (23).
insiñar b. tr. ‘enseñar’: tamién quereva insiñame (19).
intención s. f. ‘intención’: pero sabe a intención (17).
intrar b. intr. ‘entrar’: al intrar en a Iglesia (23).
ir b. intr. ‘ir’: vaigan me rrompan a crisma (17); ices que vas en ta misa (17); pos mía
te voy icir (18); que tenivas enta o baile (18); y tenir fregar cazuelas (18); quereva
ise á su casa (19); si iva talguna casa (19); o tempio se nos en va (20); ferás bien
de te enir (20); papa se naniu ta o campo (22); no sabevas en tado ir (22). Vid. ito,
dir, ir-se-ne.
ir-se-ne] b. intr. ‘irse’: y no quiero que te men vayas (18); os choven[s] todos se nivan
(22); ferá que men vaiga luego (23).
ito part. d’o b. ir, ‘ido’: imos ito en ta posada (27); dimpués nos emos ito / por o cerro enta
bacho (27). Ye importán fer notar que se trata d’una forma con a -t- conserbata.
ixo pron. dem. ‘eso’: con ixo lo ferán majo [26]; con ixo que cocho yé (26) [bersión en
copia manuscrita]. Más á ormino icho.
jotica s. f. dim. de jota: joticas con cascañetas (17).
juntica s. f. dim. de junta, ‘unión, junta’: que febais güena juntica (18).
l’ art. det. f. debán de bocal a-: lagua ye poca (25). // art. det. m. debán de bocal i-: ta
linfierno que la lleven (23).
la, las pron. pres. de 3ª pres. en funzión de c. d. f., ‘la, las’: ella fá por que la creiga (19);
que no la pode llebar (22); ta linfierno que la lleven (23); yo la engancho por os
pelos (23); y fa que yo las olore (26).
labrar b. tr. ‘labrar, arar’: con a chunta pa la brar (22).
lana s. f. ‘lana’: no nay ni lana ni estopa (19); a lana sabe filar (19).
le, les pron. pres. de 3ª pres. en funzión de c. i., ‘le, les’: le feva dir en delante (23); muyto
le gusta o rosario (26); mia en a mesa de os proves, / que á os ricos nada les falta
(22); que le pai, siñor alcalde (23).
levantar-se b. prnl. ‘levantarse’: sin dechar se levantase (23).
lino s. m. ‘lino’: lino, cáñamo tamién (19).
llamar b. tr. ‘llamar’: canti a madre les llama (25). Ye un castellanismo fonetico.
llegar b. intr. ‘llegar’: que de a fuente llegava (18); en llegando en o Molino (27); imos
llegau ta Guasillo (27); en llegando en ta peña (27); en llegando en ta güerta (27);
imos llegau en ta Chaca (27). Ye un castellanismo fonetico. Como se i beye, puede
rechir prep. en, ta u enta.
llenar b. tr. ‘llenar’: tan llenau tanto astripas (20). Ye un castellanismo fonetico.
llebar b. tr. ‘llevar’: que no la pode llebar (22); ta linfierno que la lleven (23); pos llebala
ta o ciminterio (23).
lo art. det. m. s. ‘el’: lo cuello tiengo torcíu (17); muito guapo yera lo mozo (18); mia lo
burro que yes (20); Mía agora lo mosen pasa (20); lo yerno a ella le iciva (23); en lo
alto de lo pueblo (24); muito lejos les ye lo rio (27). Muito más a ormino ye o.

///


o yerno (23); quereba sacame os güellos (23); le deciu si me quereva (24).
rallar] b. tr. ‘rajar’: mia, te rrallo o pescuezo (23) [en a bersión manuscrita posterior:
te tuerzco].
recordar b. tr. ‘recordar’: güeno ye los recordemos (20).
redemonio interch. ‘rediez’: Redemonio, a que has veniu (20).
regar b. tr. ‘regar’: rigalas con muita agüica (21); en tas güertas a regar (25); regando
has chudietas (27).
reguir-se] b. prnl. ‘reírse’: toicos de yo se riguen (26). Tamién reyir-se.
reir-se] b. prnl. ‘reírse’: has chens de toíco sen ríen (25). Acomp. reguir-se, reyir-se.
remangada] ach. f. ‘remangada’: con has sayas remangadas (27).
remollar b. tr. ‘remojar’: los meterá a remollar (22).
responder] b. tr. ‘responder, contestar’: ella trucava, trucava / y dinguno le respondeva
(18).
retorcer b. tr. ‘retorcer [el copo con el huso para formar el hilo]’: y o fuso pa retorcer
(19).
reyir-se] b. prnl. ‘reírse’: no ferías que reyite (18); icen se riyen de ella (19); paice de yo
te riyes (20); toicos de yo se riyen [riguen] (26). Tamién reguir-se.
rezar b. intr. ‘rezar’: tensiñaremos [a] rezar (20); vaya o yerno y que le rece (23). [En a
bersión manuscrita posterior: vaiga o yerno á plegale (23)]. Acomp. plegar.
rico ach. ‘rico’: mia en a mesa de os proves, / que á os ricos nada les falta (22); con icho
que ye muyto rico (26).
ridiela interch. que marca sorpresa u contrariedá: ridiela, vienen corriendo (25).
rincón s. m. ‘rincón’: anda ta iche rincon (23) [ponete en ixe cantón, en a bersión
manuscrita posterior].
rio s. m. ‘río’: muito lejos les ye lo rio (27).
rosario s. m. ‘rosario’: o rosario va [a] tocar (20); muyto le gusta o rosario (26).
rrestaño s. m. ‘pequeña balsa con agua represada que se suelta cuando hace falta para
mover el molino’: nos imos zampau en o rrestaño (27).
rromper b. tr. ‘romper’: vaigan me rrompan a crisma (17).
rueca s. f. ‘rueca’: con ofuso y arrueca (19); astí a trayiu a rueca (19).
saber b. tr. ‘saber’: no savo o que me pasa (17); pero sabe a intención (17); Zagala, si
lo sabevas / o que esta noche esoñau (18); asinas feré lo sepas (18); as cosas bien
sabe fer (19); que sabeva bien filar (19); tamién sabeva cantar (19); ella sabeva os
tientos (19); no sabevas en tado ir (22); pa que sepais o que feva (23); Ya sabeis yera güenica (23); tamién sabeva moler (25); de charrar sin saber o qué icir (25);
toico lo saben fer (25); pa saber todo o que fas (25); sabe muyto escribir (26); no sabevamos nadar (27).
sacar b. tr. ‘sacar’: quereba sacame os güellos (23).
salau ach. ‘saleroso, gracioso’: y que el yera muyto salau (19).
salir] b. intr. ‘salir’: Mama a saliu de a casa (22); imos saliu de Ansó (27).
salve s. f. ‘salve’: solico canta a salve (26).

Más no pongo.