Mostrando las entradas para la consulta vestit ordenadas por relevancia. Ordenar por fecha Mostrar todas las entradas
Mostrando las entradas para la consulta vestit ordenadas por relevancia. Ordenar por fecha Mostrar todas las entradas

domingo, 7 de abril de 2024

Lexique roman; Habil, Abilh - Aderetar

H

H, s. m., huitième lettre de l'alphabet, h.


H, s. m., huitième lettre de l'alphabet, h.

Aquel H fay aqui so engal una consonan.

Leys d'amors, fol. 8.

Cet H fait là son égal à une consonne.

Aquesta significatio si deu scrieure ses haspiracio que es H.

Eluc. de las propr., fol. 225.

Cette signification se doit écrire sans aspiration qui est h.

Aquesta figura H no es letra, segon que dizo li actor.

(chap. Esta figura H no es (cap) lletra, segons lo que diuen los autós.)

Leys d'amors, fol. 5.

Cette figure H n'est pas lettre, selon que disent les auteurs.


Habil, Abilh, adj., lat. habilis, habile, apte, propre.

A recebre impressio de forma es plus habil.

Eluc. de las propr., fol. 130.

A recevoir impression de forme est plus apte.

Abilhs a recebre las enfluensas luminosas. L'Arbre de Batalhas, fol. 250.

Propre à recevoir les influences lumineuses.

CAT. ESP. (hábil) Habil. IT. Abile. (chap. Hábil, habils.)

2. Habilitat, s. f., lat. habilitatem, habileté, aptitude, facilité.

En lors movements... maior habilitat. Eluc. de las propr., fol. 131.

Dans leurs mouvements... plus grande facilité. 

CAT. Habilitat. ESP. Habilidad. PORT. Habilidade. IT. Abilità, abilitate, abiltade (abilitade). (chap. Habilidat, habilidats.)

3. Habilitar, Abilitar, v., exercer, rendre apte.

No devon autra causa pensar que si abilitar en armas.

L'Arbre de Batalhas, fol. 93.

Ne doivent autre chose penser que s'exercer aux armes.

Part. pas. Foro may habilitatz en operacio. Eluc. de las propr., fol. 9.

Furent davantage rendus aptes au travail.

CAT. ESP. PORT. Habilitar. IT. Abilitare. (chap. Habilitá: habilito, habilites, habilite, habilitem o habilitam, habilitéu o habilitáu, habiliten; habilitat, habilitats, habilitada, habilitades.)


Habit, Abit, s. m., lat. habitus, habit, vêtement.

E 'l tolgues l' abit de mongia. V. de S. Honorat. 

Et lui ôtât l' habit de monachisme. 

Prov. L' abit no fa pas bon religios.

(chap. L' hábit no fa bon religiós; ESP. El hábito no hace al monje.)

V. et Vert., fol. 65. 

L' habit ne fait pas le bon religieux.

- Port, contenance, complexion.

Aquel qu' es amayres a l' habit, so es la maniera e 'l saber d'amor.

Leys d'amors, fol. 50. 

Celui qui est amoureux a la complexion, c'est-à-dire la manière et le savoir d'amour.

CAT. Habit. ESP. (hábito) PORT. Habito. IT. Abito. (chap. Hábit, habits.)

2. Habiti, Abiti, s. m., habit, vêtement.

De sancta mongia l' abiti lur a dat.

Ell e son filh vesti d' abiti de mongia. 

V. de S. Honorat.

De saint monachisme leur a donné l' habit.

Lui et son fils il vêtit de l' habit de monachisme.

3. Habilhament, s. m., habillement.

Exceptat son habilhament.

Fors de Béarn, p. 1088.

Excepté son habillement.

Que la confrairia aya habillamens per ela.

Tit. de 1535. DOAT, t. XC, fol. 212.

Que la confrérie ait habillements pour elle.

ESP. Habillamiento (vestimenta). (chap. Vestit, vestits; vestimenta, vestimentes.)


Habitar, Abitar, v., lat. habitare, habiter, demeurer.

Doncx ges no deu hom valens habitar 

Ab home ric, vil, escas e tenen.

R. Gaucelm de Beziers: Un sirventes. 

Donc homme de mérite ne doit point habiter avec homme puissant, vil, avare et tenace. 

So es pueg hont Dieus habita. V. et Vert., fol. 65.

(chap. Aixó es lo puch aon Deu habite.)

C'est montagne où Dieu habite. 

L' islla tornara guasta... 

E non s' abitara de cinquanta tres ans. 

(chap. La isla se tornará deserta... y no se habitará en sincuanta tres añs.)

V. de S. Honorat.

L'île redeviendra déserte... et ne s'habitera de cinquante-trois ans. 

Fig. Dels sancts e de las sanctas que habiton en Dieu. V. et Vert., fol. 58.

(chap. Dels sans y de les santes que habiten en Deu.)

Des saints et des saintes qui habitent en Dieu. 

Part. prés. empl. substantiv.

A totz los habitans et a las habitairitz. 

Tit. de 1265. DOAT, t. XCI, fol. 178. 

A tous les habitants et aux habitantes. 

Si 'l ve ni l'au ni es sos abitans.

R. Gaucelm de Beziers: Un sirventes. 

S'il le voit et l'entend et est son habitant (hôte). 

Part. pas.

Era adonc bons luecx e de gent abitatz, 

… ar es desamparatz. 

V. de S. Honorat.

Était alors bon lieu et de gens habité,... maintenant est abandonné. 

CAT. ESP. PORT. Habitar. IT. Abitare. (chap. Habitá: habito, habites, habite, habitem o habitam, habitéu o habitáu, habiten; habitat, habitats, habitada, habitades.)

2. Habitable, adj., lat. habitabilem, habitable.

No sera habitables, ans sera coma us desertz.

(chap. No sirá habitable, sino que sirá com un desert.)

Liv. de Sydrac, fol. 72.

Ne sera habitable, au contraire sera comme un désert.

De tota la terra habitabla. Eluc. de las propr., fol. 163.

(chap. De tota la terra habitable. En catalá barceloní de fa no mols añs encara se podíe sentí pronunsiá habitabla, en a, inclús “habitapla”)

De toute la terre habitable.

CAT. ESP. Habitable. PORT. Habitavel. IT. Abitabile. (chap. Habitable, habitables.)

3. Enhabitable, adj., lat. inhabitabilem, inhabitable.

Habitables et enhabitables.

(chap. Habitables e (y) inhabitables.)

Tit. de 1464. DOAT, t. CXXXIX, non paginé. 

Habitables et inhabitables.

CAT. ESP. Inhabitable. PORT. Inhabitavel. IT. Inabitabile. 

(chap. Inhabitable, inhabitables.)

4. Habitacio, Habitacion, s. f., lat. habitationem, habitation.

Luenh de la habitacion dels homes. V. et Vert., fol. 85.

(chap. Lluñ de la habitassió dels homens.)

Loin de l'habitation des hommes. 

Fig. Dieus ell meteys, que es habitacio dels vivens, so es dels sancts.

V. et Vert., fol. 58. 

Dieu lui-même, qui est habitation des vivants, c'est-à-dire des saints.

CAT. Habitació. ESP. Habitación. PORT. Habitação. IT. Abitazione. 

(chap. Habitassió, habitassions.)

5. Habitacle, Abitacle, s. m., lat. habitaculum, habitacle.

Dieus, tu que fist tan bel miracle,

Met me el tieu sant habitacle.

Folquet de Marseille: Senher Dieus. 

Dieu, toi qui fis si beau miracle, mets-moi en ton saint habitacle. 

Fig. Establist

Abitacle, e lo fesist

A Dieu de cel appareyllat.

Trad. d'un Évangile apocryphe.

Tu établis habitacle, et tu le fis préparé au Dieu du ciel.

ANC. FR. As ciex firent lor habitacles. Roman de la Rose, v. 5417. 

Se retire aux tombeaux, habitacle d'horreur. 

R. Garnier, trag. de Marc-Antoine, acte IV, sc. 1.

(chap. Habitácul, habitaculs; com la siguién.)

6. Habitacol, Abitacol, s. m., habitacle, demeure.

Elhs passero oltra, e vengro vays lur habitacol. Philomena.

Ils passèrent outre, et vinrent vers leur demeure. 

L' abitacols es generals 

La terra de totz animals.

Brev. d'amor, fol. 39. 

La terre est la demeure générale de tous les animaux. 

ESP. Habitáculo. IT. Abitacolo.

7. Habitatge, s. m., habitation, domicile.

Persona aqui aven habitatge.

Tit. de 1294. DOAT, t. XCVII, fol. 250.

Personne ayant là habitation.

IT. Abitazzio. (chap. Habitassió, habitassions; domissili, domissilis; puesto aon se habite, aon se viu; casa, cases, etc.)

8. Habitaire, Abitaire, Habitador, Abitador, s. m., lat. habitator, habitant.

Cascus abitaire de Monpeslier. Cartulaire de Montpellier, fol. 51.

(chap. Cada un dels habitans de Montpellier; cada habitán.)

Chaque habitant de Montpellier.

Donarem tantas de noblas possessios que totz los habitadors d'aqui poyran estar honradament. Philomena.

(chap. Donarem tantes nobles possessions que tots los habitans d'aquí podrán está honradamén - honorablemen.)

Nous donnerons tant de nobles possessions que tous les habitants de là pourront être honorablement.

A San Salvador et als abitadors de la gleisa de Biule. Titre de 1090.

(En chapurriau del añ 1090: 

A San Salvadó y als habitadós o habitans de la iglesia de Biule.)

A Saint-Sauveur et aux habitants de l'église de Biule.

Nat de la vila de Monpeslier et abitador d' aquella.

(chap. Naixcut a la vila de Montpellier y habitán d' aquella; natiu de.) 

Cartulaire de Montpellier, fol. 120.

Natif de la ville de Montpellier et habitant d'icelle. 

ANC. FR. Li sercles e li habiteour de lui.

Anc. trad. du Psaut., Ms. n° 1, ps. 23. 

La cité est bien lavée du sanc aus habiteurs. Joinville, p. 128.

Loing, loing habitateur des cavernes funèbres. 

La Boderie, Hymnes ecclésiastiques, fol. 259. 

Et d' Athénien esté fait habitateur de l'isle Andros.

G. Tory, Trad. des Politiques de Plutarque, fol. 37. 

CAT. ESP. PORT. Habitador. IT. Abitatore. (chap. Habitadó o habitán, habitadós o habitans, habitadora o habitán o habitanta, habitadores o habitantes.)

9. Habitairitz, Habitayris, s. f., lat. habitatrix, habitante. 

A totz los habitans et a las habitairitz. 

Tit. de 1265. DOAT, t. XCI, fol. 178. 

A tous les habitants et aux habitantes. 

Adject. Personas... habitayris d' alcuna vila. 

Rég. des états de Provence, de 1401. 

Personnes... habitantes de quelque ville. 

ESP. PORT. Habitadora. IT. Abitatrice. (chap. Habitadora o habitán o habitanta, habitadores o habitantes.)


Habituar, Abituar, v., lat. habituare, habituer. 

Part. pas. Sia en son cors abituada voluntat de viure castament.

V. et Vert., fol. 92.

Soit en son coeur volonté habituée de vivre chastement.

En parlant des ecclésiastiques attachés volontairement au service des paroisses.

Los autres capelas, confraires non cathedrals, collegials ni habituatz, se trobaran al forestol am surplis vestitz.

Tit. de 1535. DOAT, t. XC, fol. 211.

Les autres prêtres, confrères non cathédraux, collégiaux ni habitués, se trouveront au lutrin avec surplis revêtus. 

CAT. ESP. PORT. Habituar. IT. Abituare. (chap. Habituá, habituás: yo me habitúo, habitúes, habitúe, habituem o habituam, habituéu o habituáu, habitúen; habituat, habituats, habituada, habituades.)

2. Habitual, adj., lat. habitualis, habituel, usuel.

Aytal mot son dig habitual. Leys d'amors, fol. 50.

De tels mots sont dits habituels.

CAT. ESP. PORT. Habitual. IT. Abituale. (chap. Habitual, habituals.)

3. Habitut, s. f., article, l'une des parties du discours.

Quoras deu hom pauzar habitutz ni coras no.

Las dictios masculinas han lor proprias habitutz, e las femininas aquo meteysh.

Leys d'amors, fol. 59 et 58.

Quand on doit poser articles et quand non.

Les mots masculins ont leurs articles propres, et les féminins cela de même.

(chap. Artícul, articuls.)


Her, Hier, Er, Ier, adv., lat. heri, hier.

Reys Castellas, ges vostre pretz no col 

De melhurar, q' oi val pro mais que her.

Aimeri de Peguilain: Si com l' arbres. 

Roi Castillan, votre mérite ne glisse point d'améliorer, vu qu'aujourd'hui il vaut beaucoup plus qu'hier. 

Loc. Mais huey s' oblida aco d' hier.

(chap. Pero avui s' olvide aixó d' ahí.)  

Pierre d'Auvergne: De Dieu no us. 

Mais aujourd'hui s'oublie cela d' hier. 

Ieu l'am totz jornz, sempre mais hoi que er. 

Albertet: Atrestal val. Var. 

Je l'aime toujours, sans cesse plus aujourd'hui qu'hier.

Ier se det, et huey s' estrais.

Raimond de Miraval: Tals vai mon chan. 

Hier se donna, et aujourd'hui se retire. 

Adv. comp. L'autr'ier trobei la bergeira.

(chap. L'atre día vach trobá a la pastora.) 

G. Riquier: L'autr'ier trobei.

L'autre jour je trouvai la bergère.

L'autr'ier fuy en paradis. 

Le Moine de Montaudon: L'autr'ier. 

L'autre jour je fus en paradis.

Prép. comp. Si m'ai pessat des ier 

Qu' el fazes de tal razo. 

Giraud de Borneil: A penas sai. 

Ainsi j'ai pensé dès hier que je le fisse de tel motif. 

ANC. FR. Ne veil hui pas si jéuner

Comme ge fis er, par seint Jaque...

Je ne manjai très avant er. 

Roman du Renart, t. III, p. 91 et 131. 

L'autr'ier chevauchoie de lez Paris... 

Nous venions l'autr'ier de joer et de resver. 

Richard de Semilli. Ess. sur la Mus., t. II, p. 214 et 217. 

Ha! quand j'ouy l'autrehier, il me souvient. 

Si fort crier la corneille en un chesne. 

Clément Marot, t. III, p. 300. 

ANC. CAT. Yr. ESP. Ayer. IT. Ier, l' altrier. 

(chap. Ahí, ahir: lo día abans d' avui.)

2. Arser, adv., lat. herisero, hier soir.

Senher, vecvos Folquet que venc arser. 

Roman de Gerard de Rossillon, fol. 19. 

Seigneur, voici Folquet qui vint hier soir.

ANC. FR. Qui dort si forment que il samble qu'il fust ersoir yvres.

Rec. des hist. de Fr., t. III, p. 186. 

Le lingnages sainte Marie 

Est hui plus granz qu'il n'ere ersoir.

Fables et cont. anc., t. II, p. 296. 

Mes cosins dit que il estoit, 

Més ersoir mangier me voloit.

Roman du Renart, t. III, p. 139. 

IT. Iersera. (chap. Ahí de nit.)


Heregia, Eretgia, s. f., lat. haeresis, hérésie. 

Mans reys e mans apoestatz

A mes en heregia.

V. de S. Honorat. 

Maints rois et maintes puissances a mis en hérésie. 

Lai definet en eretgia, segon c'om ditz. 

V. d'Aimeri de Péguilain. 

Là il mourut en hérésie, selon qu'on dit. 

CAT. Heretgia. ESP. Heregia (herejía). PORT. Heregia, heresia. IT. Eresia.

(chap. Herejía, herejíes.)

2. Heretge, Heretje, Eretge, adj., lat. haereticus, hérétique.

N' Esquiva fo heretgua... N' Auda, la maire... e sa sor foro heretgas.

Tit. du XIIIe siècle. DOAT, t. XXXII, fol. 269.

Dame Esquiva fut hérétique... Dame Auda, la mère... et sa soeur furent hérétiques. 

Substantiv.

Diguas me, tu heretje, parl' ap me un petit. 

Izarn: Diguas me.

Dis-moi, toi hérétique, parle avec moi un peu.

Cum fan los heretges e los menescrezens que volon mezurar lur entendemen e lur razo a la mezura de la fe. V. et Vert., fol. 102.

Comme font les hérétiques et les mécréants qui veulent mesurer leur entendement et leur raison à la mesure de la foi.

Per que l' eretge son levat.

P. Vidal: A per pauc de chantar. 

C'est pourquoi les hérétiques sont élevés. 

ANC. FR. Que il promette et ferme par son serment... de mettre hors de son royaume les hereges. 

Reg. de la Chambre des Comptes. Carpentier, t. II, col. 740.

Lesquels enfin le trouvèrent hérèse et coulpable de mort.

Monstrelet, t. II, fol. 87. 

CAT. Heretge. ESP. (hereje) PORT. Herege. IT. Eretico. 

(chap. Hereje, herejes; qui practique la herejía, herejíes.)

3. Hereciarca, s. m., lat. haeresiarcha, hérésiarque.

Adjectiv. Girbert hereciarca o heretge.

Cat. dels apost. de Roma, fol. 146. 

Girbert hérésiarque ou hérétique. 

CAT. ESP. PORT. Heresiarca. IT. Eresiarca. (chap. Heressiarca, heressiarques.)

4. Heretgal, adj., hérétique. 

Opinio heretgal. L'Arbre de Batalhas, fol. 15.

Opinion hérétique.

(chap. Herétic, heretics, herética, herétiques.)


Heres, s. m., lat. haeres, héritier. 

Heres pot esser instituitz. Trad. du Code de Justinien, fol. 63. 

(chap. Lo heréu pot sé instituít.)

Héritier peut être institué.

Quar auran 

Heres sordeiors.

P. Cardinal: Aissi com hom. 

Car ils auront héritiers plus vils. 

CAT. Hereu. IT. Erede. (chap. Heréu, hereus, hereua, hereues. 

ESP. Heredero, herederos, heredera, herederas.)

2. Her, s. m., lat. haeres, hoir, héritier.

A tots sos hers et successors perpetualment et hereditablement.

Tit. du XIVe siècle. DOAT, t. VIII, fol. 217.

A tous ses hoirs et successeurs perpétuellement et héréditairement.

3. Heritador, s. m., héritier.

Que per t' amor nos facza heritadors celestials. Lo Payre eternal.

Que par ton amour il nous fasse héritiers célestes.

4. Heretier, Eretier, s. m., héritier. 

Esser heretiers de Dieu e de totz sos bes. 

Sobre totz sos bes lo establira heretier. V. et Vert., fol. 38.

Être héritier de Dieu et de tous ses biens. 

Il l'établira héritier sur tous ses biens.

Qu' elh nos cuelha en resplendor 

On li sieu sanhs son eretier.

Pierre d'Auvergne: De Dieu no us. 

Qu'il nous accueille dans la splendeur où les siens saints sont héritiers.

Fig. Filhs de Mort et heretiers de yfern. V. et Vert., fol. 39. 

Fils de Mort et héritiers d'enfer. 

ANC. CAT. Hereter. ESP. Heredero. PORT. Herdeiro. (chap. Heredé o heréu, heredés o hereus, heredera o hereua, herederes o hereues.)

5. Heretiera, Heretera, s. f., héritière. 

A ma universal heretiera. Tit. de 1278. Château de Capdenac.

A mon héritière universelle. 

Fig. Heretera de salvacio. Eluc. de las propr., fol. 13. 

Héritière de salut.

CAT. Hereva. ESP. Heredera. (chap. Heredera o hereua, herederes o hereues.)

6. Coheiritz, s. f., cohéritière. 

Procurairitz et coheiritz.

Tit. de 1275. DOAT, t. CXXIV, fol. 27. 

Procuratrice et cohéritière.

(chap. Coheredera o cohereua, coherederes o cohereues.)

7. Hereditari, adj., lat. haereditarius, héréditaire. 

Per drech hereditari.

(chap. Per dret hereditari.)

Eluc. de las propr., fol. 128. 

Par droit héréditaire.

Per causa hereditaria. Charte de Gréalou, p. 122. 

Pour chose héréditaire. 

Portion hereditaria.

Tit. de 1313. DOAT, t. XXXVIII, fol. 178. 

Portion héréditaire. 

CAT. Hereditari. ESP. PORT. Hereditario. IT. Ereditario.

(chap. Hereditari, hereditaris, hereditaria, hereditaries.)

8. Heritalmen, adv., héréditairement.

Corporalmen et heretalmen. Tit. du Périgord, de 1271.

Corporellement et héréditairement.

(chap. Corporalmen y hereditariamen.)

9. Heretablament, Heretablement, Hereditablement, adv., héréditairement.

Heretablament et a totz temps.

Tit. du XIVe siècle. Allou, Description de la Haute-Vienne, p. 244.

Héréditairement et à tous temps.

Heretablement et perpetualment.

A tots sos hers et successors perpetualment et hereditablement.

Tit. du XIVe siècle. DOAT, t. VIII, fol. 216 et 217.

Héréditairement et perpétuellement.

A tous ses hoirs et successeurs perpétuellement et héréditairement.

(chap. Hereditariamen.)

10. Heretat, s. f., lat. haereditatem, héritage, hérédité.

Aqui deu esser lo plag tengutz on es la heretatz.

Trad. du Code de Justinien, fol. 15. 

Là doit être tenu le plaid où est l'héritage.

Que puesc' a mon fort senhor 

Defendre mas heretatz.

Le Dauphin d'Auvergne: Reis. 

Que je puisse contre mon puissant seigneur défendre mes héritages. ANC. FR. Duist à els l' éréditet des genz.

Anc. trad. du Psaut. de Corbie, ps. 110.

CAT. Heretat. ESP. Heredad. PORT. Herdade. IT. Eredità, ereditate, ereditade. (chap. Heredat, heredats; patrimoni, patrimonis; possessió, possessions; feudo, feudos; finca, finques; mas, masos, etc.)

11. Heretatge, Heritatge, s. m., patrimoine, héritage, fief.

Per qu' a perdut pro de son heritatge.

Lanfranc Cigala: Estiers mon grat.

C'est pourquoi il a perdu assez de son patrimoine.

Sus en l' onrat heretatge

On son li sanctor.

R. Gaucelm de Beziers: Quascus planh.

En haut en l'honoré héritage où sont les saints.

Totz em heretiers dels gran heritatge del paradis. V. et Vert., fol. 56.

Nous sommes tous héritiers du grand héritage du paradis.

ANC. CAT. Eretatge, eritatge. ANC. ESP. Heredage. IT. Ereditaggio.

(chap. Patrimoni.)

12. Heretamen, Eretamen, s. m., héritage, hérédité.

Sitot non ai grans terras ni grans heretamens. 

Pierre de Corbiac: El nom de.

Quoique je n'ai grandes terres ni grands héritages.

Que laisses, apres sa vida,

Lo seu bel captenemen 

A son fill ab l' eretamen.

Olivier de la Mer: Ai! cal. 

Qu'il laissât, après sa vie, sa belle conduite à son fils avec l'hérédité.

Fes perdre aquel heretament. Hist. abr. de la Bible, fol. 2. 

Fit perdre cet héritage. 

ANC. CAT. Heretament, eretament. ANC. ESP. Heredamiento. 

(chap. Heredamén, heredamens.)

13. Heretar, v., hériter, recevoir un héritage, faire héritier. 

Per so qu' els bens del payre non pogues heretar. V. de S. Honorat.

Pour ce qu'il ne pût hériter des biens du père. 

Los benignes et aquells de bon ayre heretaran la terra. 

V. et Vert., fol. 58. 

Les doux et ceux débonnaires hériteront de la terre. 

Terras pot hom laissar

E son filh heretar,

Mas pretz non aura ja, 

Si de son cor non l' a.

Arnaud de Marueil: Rasos es. 

On peut laisser terres et faire héritier son fils, mais il n'aura jamais mérite, s'il ne l'a de son coeur.

- Doter, investir.

Cent cavayers vos ai vist heretar, 

E cent autres destruir' et issilhar.

Rambaud de Vaqueiras: Honrat marques. 

Cent cavaliers je vous ai vu doter, et cent autres détruire et exiler. 

Part. pas. Mil borzes e mil servidor

Que totz foran gent heretat, 

Si 'lh visques, e ric e honrat. 

Guillaume, Moine de Beziers: Quascus plor. 

Mille bourgeois et mille serviteurs qui tous seraient agréablement dotés, et puissants et honorés s'il vécût.

ANC. FR. Vous hérite de toute la terre du Béarn. Froissart, t. III, p. 28.

Sa fille à feme li dona 

Et de sa terre l' ireta.

Roman de Brut, t. 1, p. 130.

CAT. Heretar. ESP. Heredar. PORT. Herdar. IT. Eredare. 

(chap. Heredá: heredo, heredes, herede, heredem o heredam, heredéu o heredáu, hereden; heredat, heredats, heredada, heredades. Si yo tinguera una tía rica, cuántes coses heredaría.)

14. Dezeretaire, Dezeretador, s. m., ravisseur d'héritages, envahisseur d'héritages.

Ricx hom dezeretaire

Es piegers que autre laire.

P. Cardinal: Qui ve gran. 

Puissant homme envahisseur d'héritages est pire qu'autre larron.

Mals e fellons e dezeretadors.

P. Cardinal: Ges ieu. 

Méchants et félons et ravisseurs d'héritages.

(chap. Desheredadó, desheredadós, desheredadora, desheredadores.)

15. Deseret, s. m., exhérédation, dépouillement.

A totz degra de dolor lo cors fendre

Del deseret del fill sainta Maria.

G. Faidit: Cascus hom.

A tous devrait le coeur fendre de douleur à cause du dépouillement du fils de sainte Marie. 

Quar, si prezam leialtat ni valor, 

Son dezeret tenrem a dezonor.

Aimeri de Peguilain: Ara parra. 

Car, si nous prisons loyauté et valeur, nous tiendrons à déshonneur son exhérédation.

Ges non crei Frances, ses deman, 

Tengan lo deseret que fan 

A tort a mant baron presan. 

Bertrand de Born: Guerra e trebalh.

Point je ne crois que les Français, sans opposition, maintiennent le dépouillement qu'à tort ils font à maint baron distingué.

(chap. Desheredamén, desheredassió; despullamén, despulla.

ESP. Despojamiento, desheredación.)

16. Dezeretamen, s. m., dépouillement, exhérédation.

Nos quer qu'el dezeretamen 

Que ill faun Sarrazi felo, 

Lo seguam tug la dreita via.

Pierre d'Auvergne: Lo senher que. 

Il nous demande que, au dépouillement que lui font les Sarrasins félons, nous le suivions tous en la droite voie.

ANC. FR.

E Richart virent tornez à déséritement.

Ke Richart out torné à déséritement.

Roman de Rou, v. 3600 et 3671. 

Vous pourchaciez mon deshéritement.

Roman de Garin le Loherain, t. I, p. 125. 

CAT. Desheretament. ANC. ESP. Desheredamiento. 

(chap. Desheredamén, desheredassió; despullamén, despulla.)

17. Desheretar, Deseretar, Dezeretar, v., déshériter.

Deu los desheretar nomnadamen e deu dire la causa per que el los deshereta. Trad. du Code de Justinien, fol. 60.

Doit les déshériter nommément, et doit dire la cause pourquoi il les déshérite.

En cas que las ingratitutz non serian sufficiens a desheretar Anthoneta. Tit. de 1399. Justel, Hist. de la maison de Turenne, p. 134. 

En cas que les ingratitudes ne seraient pas suffisantes pour déshériter Antoinette.

- Dépouiller d'un héritage, déposséder.

Ans se laissen ses clam deseretar. 

Bertrand de Born: Un sirventes fatz. 

Mais se laissent déshériter sans réclamation. 

Ieu 'n sai de tals qu' amon dezeretar

Mais Crestias que Sarrazis fellos.

Pons de Capdueil: So qu' hom plus. 

J'en sais de tels qui aiment plus déposséder Chrétiens que Sarrasins félons. 

Fig. Ai! quant n'a deseretatz, 

Qu' eran tuit ric en s'amor! 

Folquet de Marseille: Si cum selh. 

Ah! combien elle en a déshérités, qui étaient tous riches en son amour!

Part. pas. 

Oms que deseretatz viu, guaire non val re.

Sordel: Planher vuelh. 

Homme qui vit déshérité, ne vaut guère rien. 

Fig. Caitius, desheretatz d'amor.

Gavaudan le Vieux: Crezens fis. 

Chétif, déshérité d'amour.

Islla de Lerins, que faras, 

Destrucha e desheretada 

De ta gloriosa maynada?

V. de S. Honorat. 

Île de Lérins, que feras-tu, détruite et déshéritée de ta glorieuse famille?

CAT. Desheretar. ESP. Desheredar. PORT. Desherdar. IT. Diseredare.

(chap. Desheredá: desheredo, desheredes, desherede, desheredem o desheredam, desheredéu o desheredáu, deshereden; desheredat, desheredats, desheredada, desheredades.)

18. Aderetar, v., faire héritier, léguer. 

Terras pot hom laissar, 

Son filh aderetar.

Arnaud de Marueil: Razos es. Var. 

On peut laisser terres, faire héritier son fils. 

ANC. FR. Douaires n' ahérite uns enfans en manière que li pères n'en puist faire sa volenté de son hiretage puis la mort de sa fame.

Cout. de Beauvoisis, p. 75.

miércoles, 4 de marzo de 2020

JORNADA QUINTA. NOVELA TERSERA.


JORNADA QUINTA. NOVELA TERSERA.
Pietro Boccamazza se escape en Agnolella; se trobe en uns lladres, la jove fuch per un bosque y es portada a un castell, Pietro es apresat y se escape de mans dels lladres, y después de algúns acsidéns arribe al castell aon estabe Agnolella, se case en ella y tornen a Roma.

No va ñabé dingú que no alabare la história de Emilia. La reina se va girá cap a Elisa y li va maná que continuare; y ella, dessichosa de obeí, va escomensá:
A mí me se fique dabán, encantadores siñores, una roína nit que van passá dos jovenets poc prudéns; pero com se van seguí mols díes felisos, com pegue en lo nostre argumén, to la contaré.
A Roma, que avui es la coa pero abáns va sé lo cap del món, va ñabé un jove de nom Pietro Boccamazza, de familia mol honrada entre les romanes, que se va enamorá de una majíssima y atractiva jove de nom Agnolella, filla de un que se díe Gigliuozzo Saullo, home plebeyo pero mol volgut dels romanos. Y volénla, tan va fé, que la jove va escomensá a vóldrel no menos que ell la volíe. Pietro, espentat per la fiebre del amor, y pareixénli que no habíe de patí mes la dura pena que lo dessich de ella li donabe, la va demaná per dona; aixó, al sabéu sons paréns, van aná aon ell vivíe y li van reprochá mol lo que volíe fé; y per un atra part li van fé di a Gigliuozzo Saullo que de cap manera faiguere cas a les paraules de Pietro perque, si u fée, may mes lo tindríen com amic.
Pietro, veénse lo camí tancat, volíe morís de doló, y si Gigliuozzo u haguere consentit, contra lo gust de tots los paréns que teníe haguere pres per dona a la seua filla; pero com no va sé aixina, se li va ficá al cap que, si a la jove li apetíe, faríe que alló se portare abán, y en cuan va sabé que ella estáe de acuerdo en ell, van probá de fugí de Roma. Y planejat alló, Pietro, un matí, eixecánse mol pronte, jun en ella van montá a un caball y se van atansá cap a Anagni, aon Pietro teníe algúns amics en los que confiabe mol; y cabalgán aixina, no tenín tems de fé les bodes perque se temíen que los perseguiríen, parlán sobre lo seu amor, alguna vegada la un besabe al atre. Va passá que, no coneixén Pietro mol be lo camí, cuan estáen a unes vuit milles de Roma, debén tórse a la dreta, van girá cap a un camí a la zurda; y apenes habíen cabalgat dos milles cuan se van vore prop de un castell desde aon los habíen vist y habíen eixit prop de dotse hómens de armes; y cuan ya estáen bastán prop, la jove los va vore, y quirdán va di:
- ¡Pietro, salvémos, que mos assalten!
Y com va pugué, cap a un bosque grandíssim va girá lo caball, y apretánli les espoles, van aná al galop per aquella espesura. Pietro, que anáe mirán mes la cara de ella que al camí, no sen habíe acatat, com ella, de lo prop que estáen los hómens darmes, y va sé alcansat, aturat y obligat a baixá del caball; y preguntánli quí ere, van escomensá a charrá entre ells y a di:
- Éste es dels amics dels nostres enemics; ¿qué ham de fé mes que tráureli estes robes y péndreli este caball y, per a desagradá als Orsini, penjál de una de estes carrasques? Y están tots de acuerdo en esta dessisió, li habíen manat a Pietro que se despullare; y están ell despullánse, ya adivinán tot lo seu mal, va passá que una cuadrilla de uns vintissing hómens de armes que estaben esperánlos sels van tirá damún cridán:
- ¡Moriréu, hau de morí!
Ells, sorprenguts per alló, van dixá a Pietro y se van ficá a defensás, pero veén que eren mols menos que los assaltáns, van colá, y éstos los van acassá. Veén aixó Pietro, se va di esta es la meua, y rápidamen va arreplegá les seues coses, va saltá al caball y va arreá fugín tan a escape com va pugué per lo camí per aon habíe vist que la jove habíe escapat.
Pero no s´hi vee per aquella espesura, ni trobáe camí ni senda, ni atináe potades de caball. Cuan li va paréixe que se trobáe fora de les mans de aquells que lo habíen apresat y tamé de los atres que habíen atacat als seus assaltadós, com no trobabe a la seua jove, mes triste que cap home, va escomensá a plorá y a cridála per aquí y per allá; pero dingú li contestáe, y ell no se atrevíe a torná cap atrás, y va aná caminán cap abán sense sabé aón pararíe. Per un atra part, teníe temó de les fieres que solen habitá als bosques y de lo que li podíen fé a la seua jove, y se la imagináe estrangulada o escañada per un onso, o degollada per un llop.
Va aná, pos, este desventurat Pietro tot lo día per aquell bosque cridán y donán veus, a vegades anán cap atrás cuan creíe que avansáe; y ya entre lo quirdá y lo plorá y per la temó y per lo llarg dijú, estabe tan rendit, baldat, que no podíe mes. Y veén arribá la nit, no sabén qué fé, va trobá una grandíssima carrasca, va baixá del caball, lo va gigá an ella, y después, per a no sé devorat per les fieres per la nit, va pujá an ella, y poc después va eixí la lluna y se véen tots los estels. Com no se atrevíe a dormí per a no caure, encara que haguere tingut la ocasió, lo doló y los pensaméns que teníe de la jove no li hagueren dixat; per lo que, suspirán y plorán y maleín la seua desventura, velabe. La jove, fuchín com díem abáns, no sabén aón aná mes que aon lo seu caball volíe, se va adentrá tan al bosque que no podíe vore lo puesto per aon habíe entrat; per lo que va fé com Pietro, tot lo día (ara esperán y ara caminán), y plorán y bramán, y dolénse de la seua desgrássia, va aná voltán per aquella selva. Al final, veén que Pietro no veníe, sén ya fosc, va seguí una sendeta, y después de mes de dos milles, desde lluñ se va vore dabán de una caseta. Allí va trobá un bon home agüelet en la seua dona agüeleta, que, cuan la van vore sola, van di:
- Filla, ¿qué fas tú sola an estes hores per este puesto? La jove, plorán, va contestá que habíe perdut la seua compañía al bosque y va preguntá a quina distánsia estabe Anagni.
Lo bon home va contestá:
- Filla meua, este no es camí per a aná cap a Anagni, ñan mes de dotse milles desde aquí.
Va di entonses la jove: - ¿Y aón ñan habitassións aon puguera albergám?
Lo bon home li va contestá:
- Habitassións no ñan a cap puesto aon pugueres arribá abáns de la matinada.
Va di entonses la jove:
- ¿Los aniríe be, ya que a datre puesto no puc aná, tíndrem aquí per l´amor de Deu esta nit?
Lo bon home va contestá:
- Joveneta, que te quedos en natros esta nit mos va be, pero sin embargo volém recordát que per estes comarques de día y de nit van moltes males brigades de amics y enemics que moltes vegades mos fan maleses y gran disgust; y si per desgrássia están tú aquí ne vinguere alguna, y veénte hermosa y jove com eres te molestaren y deshonraren, natros no podríem ajudát, volém díteu per a que después, si aixó passare, no pugues queixát de natros.
La jove, veén que la hora estáe abansada, encara que les paraules la assustaren, va di:
- Si Deu vol, mos guardará a vostés y a mí, y si algo roín me passare, preferixco sé desgarrada per los hómens que despedassada al bosque per les fieres. Y dit aixó, baixán del seu caball, va entrá a la casa dels agüelets, y allí en ells va sopá de lo poquet que teníen, y después se va gitá damún de una márfega; y en tota la nit no va pará de suspirá ni de plorá la seua desventura y la de Pietro, de qui no sabíe qué se podíe esperá.
Cuan va sé casi de día, va sentí un gran soroll de passes de gen; se va alsá y sen va aná a un gran pati que ñabíe detrás de la caseta, y veén allí molta palla, se va amagá entre los feixos, per si aquella gen veníe cap allí, no la trobare tan pronte. Y apenes acababe de amagás del tot cuan aquells, que eren una gran brigada de maleáns, van arribá a la porta de la caseta; y fen obrí y entrán a dins, com habíen trobat lo caball de la jove encara en la cadira ficada, van preguntá quí ñabíe allí.
Lo bon home, no veén a la jove, va contestá:
- No ña dingú mes que natros, pero este caball, que se li ha escapat an algú, va arribá ahí per la tarde y lo vam embutí a casa per a que los llops no sel minjaren.
- Pos - va di lo comandán de la compañía - bo sirá per a natros, ya que no té amo.

Se van escampá tots los rufiáns per la caseta, uns cap al pati, y van dixá an terra les llanses y los escuts de fusta. Va passá que un de ells, no sabén qué fé, va aviá la llansa cap al mun de palla, y va está a pun de matá a la jove amagada. La llansa la va tocá a la vora de la mamella esquerra, lo ferro li va esgarrá lo vestit y va está a pun de bramá de temó, pero enrecordánsen de aón estabe, se va quedá callada y coteta. La brigada habíe anat agarrán los cabridets y la carn, van minjá y beure, sen van aná a lo seu y se van emportá lo caball de la jove. Y cuan estáen ya bastán lluñ, lo bon home li va preguntá a la dona:
- ¿Qué ha sigut de la jove que ahí de nit va arribá aquí, que no la hay vist desde que mos ham eixecat?
La bona dona va contestá que no u sabíe, y van está buscánla. La jove, sentín que aquells sen habíen anat, va eixí de la palla, y lo bon home, mol contén, veén que no habíe caigut a les mans de aquells bandidos, cuan se fée de día, li va di:
- Ara que ve lo día, si vols te acompañarém hasta un castell que está a cinch milles de aquí, y estarás a un llochsegú; pero tindrás que víndre a peu, perque aquella gen roína
s´ha emportat lo teu caball.
La jove, sense preocupás per naixó, li va rogá que la portaren al castell; allí van arribá cap a la mitat de tercia. Ere lo castell de un dels Orsini que se díe Liello de Campodiflore, y estabe allí la seua dona, que ere una siñora boníssima y santa; y veén a la jove, rápidamen la va reconéixe y la va ressibí en festes, y va vóldre sabé cóm habíe arribat allí. La jove lay va contá tot.
La siñora, que coneixíe tamé a Pietro, com amic del seu home que ere, se va apená del cas, y sentín aón habíe sigut aturat, va pensá que lo hauríen matat allí. Li va di entonses a la jove.
- Ya que no saps res de Pietro, te quedarás aquí en mí hasta que puga enviát a Roma en seguridat.
Pietro, están damún de la carrasca, lo mes triste que pot estás, va vore víndre uns vin llops, y estos en cuan van vore lo caball lo van voltá. Sentínlos lo caball, eixecán lo cap, va trencá les riendes y va volé escapás, pero com estáe rodejat no podíe, y un bon rato en les dens y en les potes se va defensá. Al final va sé abatut, destripat y destrossat, y minján tots, no van dixá mes que los ossos, y sen van aná. Pietro, a qui li pareixíe tíndre en lo caball una compañía y un apoyo de les seues penes, mol se va acoquiná y se va imaginá que may mes podríe eixí de aquell bosque; y sén ya casi de día, carpidet, morínse de fret a la carrasca, com tot lo rato mirabe pels voltáns, va vore prop lo que pareixíe una gran foguera; per lo que, al fés de día cla, baixán no sense temó de la carrasca, se va adressá cap a allí, y al voltán del foc va trobá uns pastós que minjáen y se divertíen, per los que per compassió va sé arreplegat. Y después de habé minjat be y habés escofat, los va contá la seua desventura y cóm habíe arribat sol allí. Los va preguntá si an aquell puesto ñabíe alguna vila o castell aon puguere aná. Los pastós li van di que a unes tres milles de allí podríe trobá lo castell de Liello de Campodiflore, aon al presén estabe la seua dona. Pietro se va ficá mol contén, y los va demaná que algún de ells lo acompañare hasta lo castell, y dos de ells u van fé de bon grado. Arribat an ell Pietro, va trobá allí a un conegut seu, y com tratáe de buscá a la jove pel bosque, lo va maná cridá la siñora. Ell va aná enseguida cap an ella, y al vórela en Agnolella, se va ficá tan contén que may datre u ha estat tan com ell.
Volíe aná a abrassála, pero la vergoña per está allí la siñora no lo dixabe. Si ell se va alegrá mol, la alegría de la jove al vórel no va sé menos. La noble siñora, ressibínlo y escoltán lo que li habíe passat, lo va renegá mol per lo que volíe fé en contra del gust dels seus paréns; pero veén que estabe determinat an alló y que li agradabe a la jove, se va di:
- ¿De qué me preocupo yo? Éstos se volen, éstos se coneixen; cada un de ells es amic del meu home, y lo seu dessich es honrat, y crec que tamé u vol Deu, ya que un s´ha escapat de la forca y l´atre de la llansa, y los dos de les fieres salvaches; que se faigue aixina com volen.
Y giránse cap an ells los va di:
- Si aixó teníu al ánim, sé dona y home, que se faigue, y que les bodes aquí se preparon a expenses de Liello: la pas, después, entre vatros y los vostres paréns be sabré féla yo. Contentíssim Pietro, y mes Agnolella, se van casá allí, y tan be com se pot fé a la montaña, la noble Siñora va prepará les seues honrades bodes, y allí van tastá los primés fruits del seu amor. Al cap de uns díes, montán a caball, y ben acompañats, van torná cap a Roma, aon van trobá mol enfadats als paréns de Pietro per lo que habíe fet, pero se va fé la pas, y van viure mol descansats hasta que van sé agüelets.

jornada-quinta-novela-cuarta

jueves, 2 de mayo de 2019

CUARTA JORNADA. NOVELA PRIMERA


CUARTA JORNADA. NOVELA PRIMERA
Tancredo, príncipe de Salerno, mate al amán de la seua filla y li envíe an ella lo seu cor a dins de una copa de or; ella, ficán a la copa aigua envenenada, se la beu y se mor. 

Tancredo, príncipe de Salerno, mate al amán de la seua filla y li envíe an ella lo seu cor a dins de una copa de or; ella, ficán a la copa aigua envenenada, se la beu y se mor.


Un assunto du per a tratá mos ha imposat avui lo nostre rey, si pensám que ham vingut per a alegrámos, y tením que parlá de les llágrimes de atres, que no poden contás sense dixá de sentí compassió qui les conte y qui les escolte. Potsé u ha fet per a moderá una mica la alegría de los díes passats; pero done igual lo que l´ha mogut a féu, com a mí no me interesse cambiá lo seu gust, tos contaré un triste cas, desventurat y digne de les nostres llágrimes.

Tancredo, príncipe de Salerno, va sé un siñó mol bo, llástima que a la seua vellesa se va embrutá les máns. En tot lo tems de la seua vida no va tíndre mes que una filla, y mes felís haguere sigut si no la haguere tingut. Ésta va sé per son pare tan tendramen volguda com may datra filla va sé volguda per son pare; y per este tendre amor, habén ella ya passat de lluñ la edat de casás, no sabén cóm separála de ell, no la casabe; después, per fin, habénla donat per dona a un fill del duque de Capua, vivín en ell poc tems, se va quedá viuda y va torná en son pare. Ere mol maja de cos y la cara com la dona que mes u haguere sigut, y jove y pita, y mes discreta de lo que conveníe séu a una dona. Y vivín en lo volgut pare com una gran Siñora, en molta blanó, y veén que son pare, per lo amor que li teníe, poca pressa se donáe per a casála un atra vegada, y an ella no li pareixíe cosa honesta demanálay, va pensá en tíndre, de amagatóns si podíe trobál, un amán digne de ella. Y veén a mols homes a la cort de son pare, nobles y no, com natros los veém a les corts, y considerades les maneres y les costums de mols, entre los atres un jove paje del pare de nom ere Guiscardo, home de naiximén mol humilde pero per la virtut y les costums noble, mes que datre li va agradá y per nell en secreto, veénlo a sobín, se va inflamá, agradánli cada vegada mes les seues maneres. Y lo jove, que no dixabe de sé espabilat, habénse fixat en ella, la habíe ressibit al seu cor de tal manera que no se preocupabe de res mes que de vóldrela. De tal guisa, pos, amánse la un al atre en secreto, dessichán la jove trobás en ell, y sense volé confiás a dingú sobre este amor, per a puguéli declará la seua intensió va inventá una rara estratagema. Va escriure una carta, y an ella li escribíe lo que teníe que fé en son demá per a está en ella; y después, ficada a dins de una caña o canut, jugán lay va doná a Guiscardo dién: - en aixó farás esta nit un bufadó per a la teua sirvienta en lo que ensendrá lo foc. Guiscardo va agarrá lo canut, y pensán que no sense raó lay habíe donat y dit alló, sen va entorná cap a casa, y mirán be la cañeta, y veénla esbadocada, la va obrí y va trobá a dins la carta de ella y la va lligí, y va entendre be lo que teníe que fé. Se va sentí lo home mes contén va ñabé al món, y se va dedicá a preparás per a reunís en ella segóns lo modo que li habíe amostrat. Ñabíe a la vora del palau del príncipe una cova excavada al monte, feta siglos abáns, a la que li entrabe llum per un respiradero ubert al monte; esta enchumenera o tronera, com la cova estabe abandonada, per romigueres y per herbes naixcudes per damún, estabe casi taponada; y an esta gruta, per una escala secreta que ñabíe a una de les cámares baixes del palau, que ere la de la Siñora, podíe baixás, encara que en una fortíssima porta tancada estabe. Y estabe tan lluñ del cap de tots esta escala, perque fée moltíssim tems que no se fée serví, que casi ningú de los que allí vivíen la recordabe; pero Amor, que als seus ulls res es tan secreto que no u pugue alcansá a vore, lay habíe portat a la memória a la enamorada Siñora. Ella, per a que dingú puguere donás cuenta de alló, mols díes en los seus arnesos mol habíe traballat y furgat per a que aquella porta puguere obrís; y una vegada uberta, baixán sola a la caverna y vist lo respiradero, li habíe manat di a Giuscardo que se embutiguere per nell y baixare a la cova, habénli dibuixat per aón podíe trobál. Y per a cumplí aixó, Guiscardo rápidamen, preparada una maroma en uns nugos y llassades per a pugué baixá y pujá per nella, y vestit en un cuero que lo protegire de les gabarreres o garraberes, sense habéli dit res a dingú, a la nit siguién cap a la tronera sen va aná, y lligán be una de les puntes de la corda a una forta soca que a la boca de la enchumenera habíe naixcut, per nella va baixá a la cova y va esperá a la Siñora. Ella, al día siguién, fen vore que volíe descansá, va enviá a fora a les seues criades y se va tancá sola a la alcoba, va obrí la porta, y va baixá a la cova, aon se va trobá en Guiscardo, y la un al atre moltes festas se van fé, y van aná juns a la alcoba, y en grandíssim plaé se van quedá bona part de aquell día, y per a que los seus amors continuaren sén secretos, sen va entorná a la gruta Guiscardo y ella va tancá y barrá la porta, y va eixí fora de la habitassió en les seues damiseles.
Guiscardo después, al víndre la nit, va pujá per la maroma del respiradero y sen va entorná cap a casa seua; y habén adeprés este camí, moltes vegades después, passán lo tems, allí va torná. Pero la fortuna, envejosa de tan llarga y tan gran passió, va mudá la alegría dels dos amáns en amargs plos. Acostumbrabe Tancredo a víndre alguna vegada sol a la cámara de la seua filla, allí parláe en ella, se quedáe un rato y después sen anáe. Un día, después de minjá, baixán allí, y están la filla de nom Ghismunda a un jardí seu en totes les seues criadetes, va entrá a la alcoba sense sé vist ni sentit, y trobán les finestres de la alcoba tancades y les cortines del llit parades, allí prop a un raconet se va assentá a uns cuixíns, y apoyán lo cap al llit y tapánse en la cortina, com si se haguere amagat allí, se va quedá adormit. Y están dormín de esta manera, Ghismunda, que per desgrássia aquell día habíe fet víndre a Guiscardo, dixán a les seues criadetes al jardí, en silénsio va entrá a la alcoba y, tancánla, sense donás cuenta de que algú estabe allí, va obrí la portota a Guiscardo que la esperabe y anánsen los dos al llit com acostumbraben, y juns jugán y tombán, va passá que Tancredo se va despertá y va sentí y vore lo que Guiscardo y la seua filla féen; y mol dolgut per naixó, primé va vóldre cridáls, pero después va pensá en callá y quedás amagat, si podíe, per a pugué fé en passiénsia y en menos vergoña lo que ya se li habíe ocurrit fé. Los dos amáns van está mol tems juns com acostumbraben, sense acatássen de Tancredo; y cuan los va pareixe be, baixán del catre, Guiscardo sen va entorná a la cova y ella va eixí de la alcoba. Tancredo, encara que ere vell, per una finestra va baixá al jardí y sense sé vist per dingú, mortalmen dolgut, va torná a la seua cámara. Y per una orden que va doná, al eixí del respiradero, la nit siguién Guiscardo va sé apresat per dos homes y portat en secreto a Tancredo. Este, al vórel, casi plorán li va di:
- Guiscardo, la meua benignidat en tú no mereixíe lo ultraje y la vergoña que me has fet, com hay vist avui en los mues ulls.
A lo que Guiscardo sol va contestá:
- Amor pot mol mes de lo que podem vosté y yo.
Va maná entonses Tancredo que fore guardat an alguna cámara de allí dins, y aixina se va fé. Vingut lo día siguién, sense sabé Ghismunda res de estes coses, habén Tancredo en ell mateix pensat uns cuans prossediméns, después de minjá, segóns la seua costum sen va aná cap a la cámara de sa filla, aon fénla cridá y tancánse a dins en ella, plorán li va escomensá a di:
- Ghismunda, pareixénme conéixe la teua virtut y honestidat, may hauría pogut tíndre al ánimo, encara que me u hagueren dit, si yo en los meus ulls no u haguera vist, que te hagueres entregat an algún home que no fore lo teu, no ya féu sino pensáu; per lo que yo en tot lo poc que me quede de vida estaré dolgut al recordáu. Ojalá Déu que hagueres pres un home acorde a la teua noblesa; pero entre tans que la meua cort frecuenten, vas triá a Guiscardo, jove de condissió vilíssima criat a la nostra cort casi per amor de Déu desde chiquet hasta neste día; per lo que no sé qué hay de fé de vatros. De Guiscardo, a qui esta nit hay fet péndre cuan eixíe per la tonera y lo ting a la presoneta, ya hay determinat qué fé, pero de tú sap Déu que no sé qué fé. Per una part, me arrastre lo amor que sempre te hay tingut mes que cap pare li va tíndre a la seua filla y per l’atra me arrastre la justíssima rabia ocassionada per la teua gran locura: aquell vol que te perdona y éste vol que contra la meua mateixa naturalesa me ensaña; pero antes de péndre partit, vull sentí lo que tingues que dim.
Y dit aixó, va acachá la cara, plorán tan fort com u hauríe fet un mosset esbatussat. Ghismunda, al sentí a son pare y al vore no sol que lo seu secreto amor habíe sigut descubert sino que Guiscardo estabe amanillat, va sentí un doló indescriptible y va está prop de mostrál en crits y llágrimes, com la mayoría de les dones fa, pero se va aguantá, y se va determiná a no seguí viva antes que suplicá per nella mateixa, imaginán que ya lo seu Guiscardo habíe mort, per lo que no com dolguda o arrepentida del error, sino com dona valenta, aixina li va contestá a son pare:
- Tancredo, ni a negá ni a suplicá estic disposada perque ni lo un me valdríe ni lo atre vull que me valgue; y ademés de aixó, de cap modo enténg que me afavorixquen la teua benevolénsia y lo teu amor sino confessán la verdat, primé deféndre la meua fama en raóns verdaderes y después en les obres seguí firmemen la grandesa del meu ánimo. Es verdat que hay volgut y vull a Guiscardo, y mentres viga, que sirá poc, lo voldré y si después de la mort se pot vóldre, no dixaré de vóldrel; pero an aixó no me va portá la meua femenina fragilidat, sino les teues poques ganes de tornám a casá. Te té que sé manifest, sén tú tamé de carn, que has engendrat a una filla de carn y no de pedra ni de ferro; y enrecordáten teníes y tens, encara que tú ara sigues agüelo, cóm y quines y quina forsa tenen les leys de la juventut, y encara que tú, home, los teus millós añs en les armes los has passat, tens que sabé lo que lo tems mort y les delicadeses poden fé en los vells, no diguem ya en los joves. Soc, pos, de carn, y hay viscut tan poc que encara soc jove, y per una cosa y l’atra plena de dessich, y ya hay estat casada, y coneixía lo plaé que se sen cuan tal dessich se cumplix. An estes forses, no puguén yo resistí, me vach disposá a seguí alló a lo que me espentaben, com jove y com dona, y me vach enamorá. Y sertamen en aixó vach ficá tota la meua virtut al no vóldre que ni per a tú ni per a mí, de alló que al natural pecat me atraíe (en cuan yo puguera evitáu) vinguere cap vergoña. A lo que lo compasiu Amor y la benigna fortuna una mol amagada vía me habíen trobat y mostrat, per la que, sense dingú sabéu, yo alcansaba lo meu dessich: y aixó (qui sigue que te u haigue amostrat o com sigue que u sápigues) no u nego. A Guiscardo no lo vach triá per casualidat, com moltes fan, sino que en deliberat consell lo vach triá abáns que a consevol atre, y en precavut pensamén lo vach atraure, y en sabia perseveránsia dels dos llárgamen ham disfrutat. Pareix que, ademés de habé pecat per amor, tú me repréns al di, com si no te hagueres enfadat si a un home noble haguera triat per an aixó, que en un home de baixa condissió me hay mesclat; en lo que no te dones cuenta de que no repéns lo meu pecat sino lo de la fortuna, la que en molta frecuénsia als que no són dignes aúpe, dixán a baix als digníssims. Pero dixem ara aixó, y mira un poc los prinsipis del assunto: vorás que tots natros estam fets de una sola massa de carn y que per un mateix creadó totes les almes en igual forsa, en igual poder, en igual virtut van sé creades. La virtut primé va fé distinsió entre natros, que naixém y naixíem iguals; y los que mes cantidat de ella teníen y la ficaben en obra van sé nombrats nobles, y los atres se van quedá sén la plebe. Y encara que una costum contraria haigue amagat después esta ley, no está encara arrancada ni desfeta per la naturalesa y per loe bones costums; y per naixó, qui virtuosamen obre, ubertamen se mostre noble, y si de un atra manera sel cride, qui aixina lo cride se equivoque.
Mira, pos, entre los teus nobles y examina la seua vida, les seues costums y les seues maneres, y de un atra part considera los de Guiscardo: si vullgueres jusgá sense animosidat, lo cridaríes an ell nobilíssim y a tots estos nobles teus villanos. En la virtut y lo valor de Guiscardo no vach creure per lo juissi de un atra persona, sino per les teues paraules y per los meus ulls. ¿Quí lo va alabá tan com tú lo alababes en totes les coses loables que tenen que sé alabades en un home valén? Y sertamen no sense raó: que si los meus ulls no me van engañá, cap alabansa va sé dita per tú que yo no li veiguera ficála en obra, y mes admirablemen que podíen expresáu les teues paraules; y si en alló me haguera engañat en algo, per tú hauría sigut engañada. ¿Dirás, pos, que en un home de baixa condissió me hay mesclat? No dirás la verdat; si per ventura digueres que en un pobre, en vergoña teua podríe consedís, que aixina has sabut a un home valiós servidó teu portá a bon estat; pero la pobresa no trau a dingú la noblesa, sino lo que se té. Mols reys, mols grans príncipes van sé pobres, y mols que caven la terra y guarden ovelles van sé riquíssims, y u són. Si a la teua vellesa estás disposat a fé lo que de jove no acostumbráes, es di, a obrá en crueldat, prepárat a séu, has de sé cruel en mí perque no estic disposada a rogát de cap manera que no u sigues com que eres la primera raó de este pecat, si es que pecat es; per lo que te asseguro que lo que de Guiscardo haigues fet o faigues si no fas en mí lo mateix, les meues propies máns u farán. Y ara vésten en les dones a plorá, y per a descarregá la teua crueldat en lo mateix cop, an ell y a mí, si te pareix que u mereixem, mátamos. Va vore lo príncipe la grandesa de ánim de la seua filla, pero no per naixó va creure que estiguere tan firmemen disposada a lo que en les seues paraules amenassabe; per lo que, separánse de ella y alluñán lo pensamén de obrá cruelmen contra ella, va pensá que en la condena del atre arrfredaríe lo amor de ella, y va maná als dos que a Guiscardo guardaben que, sense féu sabé a dingú, la nit siguién lo estrangularen y, arrancánli lo cor, lay portaren. Ells u van fé tal com los u habíe manat, per lo que, vingut lo día siguién, fénse portá lo príncipe una gran y hermosa copa de or y ficat an ella lo cor de Guiscardo, per un fidelíssim criat seu lay va enviá a la seua filla y li va maná que cuan lay donare li diguere:
- Ton pare te envíe aixó per a consolát en lo que mes vols, com l´has consolat tú en lo que ell mes volíe.
Ghismunda, sense apartás de la seua dessisió, fénse portá unes herbes y arraíls venenoses, después de que son pare sen habíe anat, les va destilá y les va reduí a aigua, per a tíndrela preparada si lo que se temíe passabe. Y vingut lo sirvién an ella en lo regalo y en les paraules del príncipe, va agarrá la copa, y destapánla, al vore lo cor y al sentí les paraules, va tíndre per mol sert que aquell ere lo cor de Guiscardo, per lo que, eixecán los ulls cap al sirvién, va di:
- No li conveníe sepultura menos digna que l´or a tal cor com es éste; mon pare ha obrat discretamen en aixó. -
Y dit aixó, arrimánsel a la boca, lo va besá y después va di:
- En totes les coses y hasta este extrem de la meua vida hay trobat tendríssim lo amor que mon pare me té, pero ara mes que may, y per naixó les raderes grássies que ting que donáli ara per tan gran presén, de la meua part li donarás. -
Dit aixó, mirán la copa que teníe abrassada, mirán lo cor, va di:
- ¡Ay!, dolsíssim albergue de tots los meus plaés, ¡maldita sigue la crueldat de aquell que en los ulls de la cara me fa vóret ara! Bastán me ere mirát a cada momén en los del espíritu. Tú has cumplt ya la teua carrera y te has liberat de la que te va consedí la fortuna; has arribat al final, cap aon tots correm; has dixat les miseries del món y les fatigues, y del teu mateix enemic has ressibit la sepultura que lo teu valor mereixíe. Res te faltabe per a ressibí cumplides exequies mes que les llágrimes de qui mentres vas viure tan vas voldre; los que per a que los tingueres, va ficá Déu al cor de lo meu cruel pare que te enviare a mí, yo te los oferiré encara que tinguera lo propósit de morí en los ulls secs y en lo gesto gens espantat; y después de habételes oferit, sense tardansa alguna faré que la meua alma se unixque a la que, dirigínla tú, en tan amor vas guardá. ¿Y en quina compañía podré aná mes contenta y mes segura als puestos desconeguts que en ella? Estic segura de que está encara aquí dins y que mire los puestos de los seus plaés y los meus, y com estic segura de que seguix volénme, espere a la meua per la que mol es amada. Y dit aixó, sense fé cap abalot de dona, inclinánse sobre la copa, plorán va escomensá a derramá tantes llágrimes que admirable cosa ere de vore, besán infinites vegades lo cor mort. Les seus criadetes, que al voltán de ella estaben, no enteníen quin cor ere éste y qué volíen di les seues paraules, pero per la piedat vensudes, totes ploraben; y en compasió li preguntaben en vano per lo motiu de les seues ploreres, y mol mes, com podíen y sabíen, se les ingeniaben en consolála. Ella, después de habé plorat tan com li va pareixe, alsán lo cap y secánse los ulls, va di:
- Oh, cor mol amat, tots los meus debers cap a tú están cumplits y res me quede per fé mes que portá la meua alma a está en la teua compañía.
Y dit aixó, se va fé allargá la cantrelleta aon estabe l´aigua que lo día abáns habíe preparat; y la va abocá a la copa aon estabe lo cor, en moltes llágrimes seues rentat; y sense cap espán ficada allí la boca, se la va beure tota, y habénla begut, en la copa a la ma va pujá cap al seu llit, y lo mes honestamen que va pugué va colocá lo cor del mort contra lo seu cor, y sense di paraula esperabe la mort. Les seues damiseles, habén vist y sentit estes coses, y com no sabíen quina aigua ere la que habíe begut, a Tancredo habíen enviat a di tot alló, y ell, barruntánse lo que passáe, va baixá rápidamen a la alcoba de la seua filla. Aon va arribá al momén en que ella se estirabe damún del llit, y tart, en dolses paraules veníe a consolála, veén com ella estabe, va escomensá a plorá; y la Siñora li va di:
- Tancredo, guarda eixes llágrimes per an algún cas menos dessichat que éste, y no les tragues per mí que no les vull. ¿Quí ha vist may a dingú plorá per lo que ell mateix ha vullgut fé? Pero si algo de aquell amor que me vas tíndre encara viu en tú, com a radé don consedixme que, ya que no te va agradá que yo vixquera a amagatontes en Guiscardo, que lo meu cos en lo seu, aon sigue que lo haigues fet aventá mort, estigue públicamen.
Lo nugo a la gola no li va dixá contestá al príncipe, y entonses la jove, sentínse arribá al seu final, apretán contra lo seu pit lo cor mort, va di:
- Quedéutos en Déu, que yo men vach.
Y velats los ulls y perdut tot sentit, de esta dolorosa vida sen va aná. Tal dolorós final va tíndre lo amor de Guiscardo y de Ghismunda, com hau sentit; als que Tancredo, después de mol plorá, y massa tart arrepentit de la seua crueldat, en doló de tots los de Salerno, honradamen als dos a un mateix sepulcro va fé enterrá.

cuarta jornada novela segona