champouirau, chapurriau, chapurriat, chapurreau, la franja del meu cul, parlem chapurriau, escriure en chapurriau, ortografía chapurriau, gramática chapurriau, lo chapurriau de Aguaviva o Aiguaiva, origen del chapurriau, dicsionari chapurriau, yo parlo chapurriau; chapurriau de Beseit, Matarranya, Matarraña, Litera, Llitera, Mezquín, Mesquí, Caspe, Casp, Aragó, aragonés, Frederic Mistral, Loís Alibèrt, Ribagorça, Ribagorsa, Ribagorza, astí parlem chapurriau, occitan, ocsitá, òc, och, hoc
Plus negra non es mora, can es a sa sazon. V. de S. Honorat.
Plus noire n'est pas mûre, quand elle est à sa saison.
Suc de moras vertz. Eluc. de las propr., fol. 86.
(chap. Suc de mores verdes.)
Suc de mûres vertes.
Nég. expl. No m valrian una mora,
Sonet, ni voutas ni lais.
Giraud de Borneil: Quan branca.
Ne me vaudraient une mûre, sonnets, ni voltes ni lais.
ANC. FR. Si puissé-je boire demie
Ne de more ne de vin cuit.
Roman du Renart, t. III, p. 317.
CAT. ESP. Mora. PORT. Amora. IT. Mora. (chap. Mora, mores.)
2. Morier, s. m., lat. morus, mûrier.
Las moras del morier.
(chap. Les mores de la morera o del moré.)
Serveri de Gironne: Del mon volgra.
Les mûres du mûrier.
Aquest nom es appropriat a morier salvagge.
(chap. Este nom es apropiat a moré bort o morera borda, salvache.)
Eluc. de las propr., fol. 221. Ce nom est approprié à mûrier sauvage. CAT. Morèra. ESP. Morera. PORT. Amoreira. IT. Moro. (chap. Morera o moré, moreres o morés. A Beseit está la costa dels morés : de les moreres. Lo apellit Morera tamé hi está.)
3. Dyamoron, s. m., lat. diamoron, diamorum, sirop de mûres.
Morier..., del frug si fa electuari di diamoron.
Eluc. de las propr., fol. 214.
Le mûrier..., du fruit se fait un électuaire dit diamorum.
Morella, s. f., morelle, sorte de plante.
Pren suc de plantage, de morella, de evol, farina de froment et mel.
Coll. de remèdes en prov., fol. 1.
Prends suc de plantain, de morelle, d'hièble, farine de froment et miel. CAT. IT. Morella.
Mora, s. f., lat. mora, retard, retardement, délai.
Eu li en dei donar gazain, enquera non sia eu en mora.
Trad. du Code de Justinien, fol. 7.
Je dois lui en donner profit, encore que je ne sois pas en retard.
No i a mestier de mora,
Que trop ai estat musaire.
Azemar le Noir ou Raimond Jordan: Era m don Dieus.
Il n'y a pas besoin de délai, vu que trop j'ai été musard.
ESP. Mora (demora).
2. Comoracio, s. f., lat. commoratio, délai, commoration, figure de rhétorique.
Commoratio est, cum in loco firmissimo, quo tota causa nititur, manetur diutius et eodem saepius reditur.
Vous, où êtes-vous, barons? Vous faites trop grand retard.
ANC. FR. Ne cuidiez pas que lor anuit
La demorée de la nuit.
R. de Parthonopex de Blois, not. des MSS., t. IX, p. 29.
8. Demoralh, Demoraill, s. m., délassement, passe-temps, récréation.
Per o n' an gran mal pres
Joyas e demoralh.
Giraud de Borneil: Joys e chans.
Par cela en ont grand mal pris joies et récréation.
Un manuscrit porte demoraill.
9. Demorar, v., lat. demorari, demeurer, séjourner, rester, retarder.
Passa per XII signes, e en cascun signe demora II ans e demich.
Liv. de Sydrac, fol. 53.
Passe par douze signes, et en chaque signe séjourne deux ans et demi.
A convengut d'estar e demorar en l' eretage.
Preuves de l'Histoire de la maison de Turenne, 1404.
A convenu de rester et séjourner dans l'héritage.
No cuid aprob altre dois li demor. Poëme sur Boèce.
Je ne pense pas qu'auprès autre deuil lui reste.
Pero ben sai qu' el partir me demora.
Perdigon: D' amor no m puesc.
Pourtant je sais bien que le partir me reste.
Si el demora que el no me pague aco que me deu.
Trad. du Code de Justinien, fol. 7.
S'il retarde qu'il ne me paye ce qu'il me doit.
- Se plaire, s' égayer.
Domna, per qu' ieu chant e m demor.
B. de Ventadour: Quant par la flors.
Dame, pour qui je chante et me réjouis.
Ab joi que m demora
Vuelh un sonet faire.
Peyrols: Ab joi.
Avec la joie qui m'égaie je veux faire un sonnet.
Part. prés. Laborador demorant a una peymentada.
Terrier de la Confrérie du S.-Esprit de Bordeaux, fol. 186.
Laboureur demeurant à une pineraie.
Part. pas. No seria demoratz en la plassa, ans s' enfugiria.
Liv. de Sydrac, fol. 58.
Ne serait demeuré en la place, mais s' enfuirait.
La corruptio de la carn es tan grans, que lo esperit non pot, en aquesta vida mortal, longamens demorar en tan haut estamen de contemplatio.
V. et Vert., fol. 101.
La corruption de la chair est tellement grande, que l'esprit ne peut, en cette vie mortelle, longuement rester en si haut état de contemplation. ESP. PORT. Demorar. IT. Dimorare. (chap. Demorá, demorás : tardá. Morá : viure.)
Morb, s. m., lat. morbus, maladie.
Morbs, es aco que non laissa ad home o a bestia faire aco que el deuria faire per natura. Trad. du Code de Justinien, fol. 41.
Maladie, c'est ce qui ne laisse pas faire à un homme ou à une bête ce qu'il devrait faire par nature.
Morbos ny infect. Tit. du XVe siècle, entre le seigneur et les habitants de la Roche.
Malade et infecté.
Si la causa que ven us hom ad un autre es morbosa o viciosa.
Trad. du Code de Justinien, fol. 41.
Si la chose qu'un homme vend à un autre est maladive ou vicieuse.
ANC. CAT. Morbos. ESP. PORT. Morboso. (chap. Morbós, morbosos, morbosa, morboses : dolén, dolens, dolenta, dolentes; vissiat, que té un vissi, tara, defecte, vissiats, vissiada, vissiades. Ara se entén morbo de un atra manera diferén a la enfermedat.)
Pour établir la vérité et l' identité de ces rapports, je présenterai divers tableaux où j' aurai soin de ranger, de grouper un choix des mots principaux des six langues néolatines, lesquels ont entre eux des relations plus directes, plus intimes, et ces tableaux permettront de reconnaître jusques à quel point l' action du principe créateur de la langue romane rustique a conservé sa féconde unité dans ces six langues. Ce travail sera divisé en plusieurs paragraphes sous lesquels je placerai les diverses classifications.
§. Ier.
Séjour, habitation, logement et dépendances, bâtisse, etc.
§. II.
Nourriture, aliments, boissons, ustensiles relatifs, etc.
§. III.
Habillements, étoffes, parure, ornements, chaussure, etc.
§. IV.
Sens, exercice des sens; objets, qualités qui les frappent plus particulièrement, etc.
§. V.
Saisons, accidents de l' air, feu, couleurs, temps, durée, etc.
§. VI.
Espace, dimension, poids, mesures, proportions, localité, etc.
§. VII.
Agriculture, jardinage, troupeaux, campagne, animaux domestiques et sauvages, oiseaux, etc.
§. VIII.
Métaux, arts et métiers, travaux et instruments concernant les arts et les métiers, artistes et ouvriers qui les exerçaient, etc.
§. IX.
L' homme: son corps, ses qualités, actions physiques, repos, mouvement; ses manières, ses procédés, usages domestiques, etc.
§. X.
Relations de famille et de société, amour, amitié, impressions morales, bonnes qualités, nobles sentiments, etc.
§. XI.
Mauvaises qualités, mauvais sentiments, mauvaises actions, etc.
On remarquera que la plupart de ces mots, tels que n' ont pas été fournis par des racines tirées de la langue ou adoptés ou conservés dans toutes les langues néo-(*)
alberc, albergador, albergar, sala, balcon, barra, etc., latine, et, qu' empruntés à d' autres langues, ils ont été
Le mot bacin aura rappelé à l' esprit des lecteurs, le Brunichildis quoque regina jussit fabricari ex auro ac duabus pateris ligneis, quas vulgo Bacchinon vocant, Hispanian misit.” passage de Gregoire de Tours, Hist., lib. IX, c. 28.
(N. E. El orden de las frases está liado, edito más abajo, aquí no; sic:)
gemmis mirae magnitudinis clypeum ipsumque cum eisdemque
(N. E. Ya pasa arriba, el orden de las frases está liado; lo edito.)
Serait-on surpris de ce que les langues des peuples qui habitèrent le midi de l' Europe, offrent plusieurs des termes concernant les habillements, les étoffes qui n' ont pas été dérivés du latin?
Le langage qui exprime les besoins journaliers, les soins du ménage, les usages domestiques, ne change pas facilement chez les populations subjuguées. Aussi est-il permis de présumer que parmi les mots barreta, cofa, benda, guan, falda, rauba, coysin, guarra, etc.;
quelques uns sont restés de la langue du pays, et que les diverses ***
autres ont été apportés par les étrangers, qui, lors des
invasions, se mêlèrent et s' unirent aux anciens habitants.
Ce petit groupe de mots offre, entre autres, deux circonstances à remarquer; c'est que, du verbe latin sapere, de la quatrième conjugaison, les six langues néolatines ont fait ou adopté les verbes de la conjugaison en AR, saborar et assaborar; de plus, elles ont formé par dérivation l' adjectif acetos. Il serait difficile de faire admettre que de pareils rapports entre six langues, ne soient que des coïncidences fortuites.
Comment était-il arrivé que la langue latine n' eût pas de verbes pour exprimer l' action de venter, d' éclipser?
Il a fallu que les langues néolatines créassent les mots ventar, eclipsar.
Aux verbes latins peu usités, ningere, nivere et virere, elles ont substitué nevar, verdeiar.
Parmi les autres remarques que les mots placés sous ce paragraphe fourniraient, je ne dois pas oublier celle que brasa, brasier, abrasar, dérivés du grec, ont été adoptés dans toutes les langues néolatines.
§. VI.
Espace, dimension, poids,
Troub.Cat.Esp.
Bas.Bas, bax. (baix)Baxo. (bajo)
Baisseza.Baxesa. (baixesa)Baxeza. (bajeza)
Baissar.Baxar. (baixar)Baxar. (bajar)
Abaissamen.Abaxament.Abaxiamento. (antigua)
Abaissar.Abaxar.Abaxar. (abajar, bajar)
Baza.Basa.Basa, base.
Atretal.Altretal.Otrotal.
Augmentatiu.Aumentatiu.Aumentativo.
Diminuir.Diminuir.Diminuir. (disminuir)
Grandeza.Grandesa.Grandeza.
Alteza.Altesa.Alteza.
(N. E. en lengua valenciana, granea, altea, perea, etc.)
On remarquera dans cette liste de mots, les cinq premiers, introduits dans les langues néolatines, bien que bas et ses dérivés n' existassent pas en latin, soit que bas roman ait été emprunté à basis, latin, ou à bassus, latin inusité, qu' on donne comme traduit du grec; quoiqu'il en soit, il sera juste de distinguer la création, ou si l' on veut, l' imitation, par laquelle la famille des mots indiqués a passé, avec tous ses développements, dans les langues néolatines.
L' interjection arri, dont se servaient les cultivateurs et les conducteurs de bêtes de charge, pour les exciter à marcher en avant, est sans doute un reste de l' ancien idiôme méridional, dont Claudien disait dans son épigramme de Mulabus gallicis:
Comme elles changent et varient leur allure, et obéissant à la voix elles suivent les routes qu' elle indique... La mule comprend d' une oreille docile les intonations barbares; le conducteur n' est pas présent, mais les ordres, entendus de loin, sont respectés, et la langue de l' homme la dirige comme ferait le frein. Tu t' étonnes de ce que la voix d' Orphée apprivoisa les monstres, quand des paroles d' un Gaulois gouvernent les mules courbées vers la terre!
§. VIII.
Métaux, arts et métiers, travaux et artistes et ouvriers
(N. E. Podría corregir este texto mirando el índice de más arriba de parágrafos, pero lo dejo tal como lo leo en el PDF que tengo. No vale la pena perder mucho tiempo buscando otro PDF con más calidad.)
*chandises; produits industriels,
*gation, etc.
Port.It.Fr.
*Costo.Cost, coût.
*Costare.Coster.
*Guadagno.Gaaing.
*Guadagnare.Gagner.
*Profitto.Profeit.
*Profittare.Profiter.
*Fiera.Foire.
*Faccenda.Faciende.
*Prestare.Prester.
*Bottega.Boutique.
*Mercanteggiare.Marchander. (marchand)
*Disprezzare.Despriser.
*Peso. Poids.
*Contrappeso.Contrepoids.
*Contrappesare.Contrepeser.
Troub.Cat.Esp.
Comprar.Comprar.Comprar.
Prometedor.Prometedor.Prometedor.
Pagar.Pagar.Pagar.
Paga.Paga.Paga.
Pagamen.Pagament.Pagamento.
Apagar.Apagar.Apagar.
Recepta.Recepta.Receta.
Tara.Tara.Tara.
Bala.Bala.Bala.
Encant.Encant.Encante. (subasta)
Trafec.Trafag.Trafago. (tráfico)
Endeptar.Endeutar.Endeudar.
Cambiador.Cambiador. (mb)Cambiador.
Conditionar.Condicionar.Condicionar.
Comtar.Comptar.Contar.
(N. E. comptar, computar, computo, cómputo; comte : comité : conde)
(N. E. el catalán post Pompeyo Fabra, unos 100 años más tarde, intenta diferenciarse todo lo posible del castellano y de la lengua matriz, romance, occitano; por eso escriben ahora savi y no sabi, con b, que viene de la p de sapientem y variantes; canvi y no cambi, etc.)
aux superstitions, offre nécessairement beaucoup de
*quable que le substantif roman, destin, ait remplacé le
dérivés pour les langues néolatines fada, substantif,
Le grand nombre et l' identité de ces rapports (1), dans les six langues néolatines, ne laisseront plus de doute sur l' origine commune de ces langues, sur l' existence d' un type primitif. (2)
(1) Si je l' avais cru nécessaire, plusieurs autres exemples, que je n' ai pas cités, et qu' on trouvera parmi les divers articles du Lexique roman, auraient été classés dans ces paragraphes; d' ailleurs je n' ai indiqué que des mots appartenant aux six langues néolatines; j'ai renoncé à ceux qui se rencontrent seulement dans cinq, dans quatre de ces langues, etc.
(2) Il faudrait ici de longs développements pour rappeler les différentes modifications que chacune des langues néolatines a, selon son caractère et ses besoins, imposées à plusieurs des mots de la romane primitive: je me borne à quelques unes des principales.
Catalan. - Cette langue, comme celle des troubadours, supprime souvent le N final des substantifs et des adjectifs, surtout quand ils ne sont pas dérivés du latin, et la voyelle, qui précédait immédiatement ce N supprimé, est presque toujours marquée d' un accent aigu: anciá, plé, camí, caní, falcó, dejú, etc., etc. Quelquefois le catalan ajoute l' Y final à des mots terminés en AN, afan, engan, etc., afany, engany; il supprime aussi en certains mots le D intérieur: manamen pour mandamen, recomanar, pour recomandar.
Espagnol. - Cette langue place ordinairement un I avant l' E dans l' intérieur des mots: mandamento, mandamiento, change l' O intérieur en UE, cor, cuer, dona, dueña, porta, puerta. Quand deux mêmes consonnes se trouvent dans l' intérieur d' un mot, souvent l' espagnol n' en conserve qu' une.
Portugais. - La langue portugaise supprime souvent le L de l' intérieur des mots: filar, fiar; celo, ceo; salude, saude; ala, aa, color, dolor, côr, dôr: l' accent circonflexe avertit de la suppression d' un O. Elle change le PL en CH; plaga, chaga (esp. llaga), et supprime parfois le N placé avant la voyelle finale dans les mots, comme plano, chao; pleno, cheo (esp. lleno). Elle remplace de même le L intérieur des mots par le R:
claro, craro; obligar, obrigar; change l' AU roman en OU: aur, ouro.
Le M est souvent substitué au N final: commum, jardim; et ce M final est quelquefois ajouté à des mots terminés en i: mi, outrosi, mim, outrosim, etc., etc.
Italien. - La langue italienne rejette, comme une aspérité, la prononciation de deux consonnes différentes qui se suivent dans un mot, et, par euphonie, elle substitue à l' une la répétition de l' autre:
obviare, ovviare; acto, pacto: atto, patto. On trouve quelques exceptions pour des mots qui ont intérieurement lt, assaltare, oltraggio, etc. Elle a pris l' I au lieu de l' E, dans la préposition di, et dans les augments de, re, qui alors sont changés en di, ri, etc.
Français. - Voyez, pour les changements de l' A roman primitif en E, les Observations sur le Roman de Rou, p. 6-12.
Pour les verbes surtout, le français supprima tres souvent la consonne intérieure du mot latin ou roman; en voici quelques exemples:
Latin.Troubadours.Français.
LicareLicarLier
LaudareLauzarLouer
MutareMudarMuer
SudareSuzarSuer.
Et ainsi des mots: crier, châtier, nouer, convier, marier, prier, plier, publier, mendier, saluer, nier, jouer, éternuer, etc, etc.
Troubadours.Français. Troubadours.Français.
TraucarTrouerAssegurarAsseurer.
FadarFéerAgradarAgréer.
Je donne ici cet aperçu de quelques unes des modifications de mots
faites par les langues néolatines, parce que ces changements mêmes
concourent à prouver l' identité primitive de ces mots, que chacune de ces langues, en se détachant de la romane rustique, modifia d' après son caractère particulier.
Je crois inutile d' avertir que les voyelles euphoniques, ajoutées par quelques langues néolatines à la fin des mots primitifs romans, doivent étre comptées comme de simples modifications.
J' espère donner ailleurs des développements philologiques qui démontreront que chacune de ces langues a remanié les mots primitifs d' après un système régulier et constant.
Il me reste à résumer mon travail, en choisissant dans ces langues plusieurs désinences identiques de divers substantifs, adjectifs et verbes.
Le rapprochement de ces nombreuses flexions offrira une nouvelle preuve de la réalité du type commun, et surtout il révélera, à la curiosité des philologues, le mécanisme simple et constant qui, dans ces six langues nouvelles, a marqué, d' une empreinte spécialement uniforme, une aussi grande quantité de mots, les uns entièrement étrangers à la langue latine, les autres modifiés de cette langue par la seule adoption de la racine, et par la substitution d' une désinence nouvelle et commune.
Tableau de diverses désinences de mots romans.
Ce tableau présentera successivement quelques uns des substantifs, adjectifs et verbes romans qui n' ont pas été dérivés du latin, ou qui, en conservant la racine latine, ont changé la désinence,
§. Ier.
Choix de divers substantifs que les six langues néolatines n' ont pas empruntés au latin.
Uda. Adjutorium. Ajuda. Ueit. Bis coctus. Biscueit.
Uga. Testudo. Tartuga. Uilla. Acutus. Aguilla.
Unta. Jungere. Junta. Ura. Caballus. Cavalcadura.
Cingere. Centura. Venir. Aventura.
Cooperire. Cubertura. Urier. Venir. Aventurier.
Uta. Disputatio. Disputa.
Je me suis presque toujours borné à rapporter un seul exemple, quand j' aurais pu indiquer un très grand nombre de substantifs romans formés par le même mécanisme grammatical. Je n' ai voulu ici que constater le
fait primitif.
§. III.
Choix fait, parmi les six langues néolatines, de quelques adjectifs empruntés à des langues étrangères.
Choix de verbes en AR qui existent dans les six langues romanes, et dont le latin n' a pas fourni la racine.
(N. E. me parece que Raynouard aquí falla como una escopeta de feria.)
A.
Abaissar.Abotonar.Abrasar.
Acaptar.Afanar.Albergar.
Anar.Angoissar.Aplanar.
Arengar.Atrapar.
B.
Baissar.Balansar.Ballar.
Bastar.Bendar.Bernicar.
Blanqueiar.Botar. Botonar.
Bramar.Brillar.Bufar.
C.
Calar.Caminar.Cassar.
Comensar.Costar.
D.
Dansar.Demarchar.Derocar.
E.
Embarcar.Embarrar.Encaminar.
Esgardar.Estirar.
F.
Fadar.Forregiar.
G.
Galaupar.Guardar.Guerreiar.
Guidar.
L.
Lansar.Listar.
M.
Mancar.Marcar.Martellar.
Minar.
P.
Picar.
R.
Retirar.Rimar.Robar.
Romansar.
T.
Talhar.Tirar.Tocar.
Tombar.Trabalhar.Trabucar.
Trovar.
V.
Varar.
§. VI.
Choix de verbes des six langues néolatines *que empruntant seulement leur racine aux mots latins, ont pris la terminaison en AR.
A.
Abrassar.Accentuar.Acerar.
Acertar.Acordar.Acostar.
Acostumar.Acumpanhar. (acompanhar)Afaitar.
Afinar.Afrontar.Agradar.
Agusar.Ajustar.Alinhar.
Alumnar.Annular.Aplanar.
Apontar.Argentar.Assaborar.
Assautar.Atisar.Autenticar.
Aventurar.Averar.Aviar.
B.
Baisar.Balansar.Banhar.
Batalhar.
C.
Cambiar.Canonisar.Caponar.
Cardar.Casar.Cathezizar.
Cavalcar.Certificar.Clavelar.
Confinar.Confrontar.Contar.
Contrariar.Cridar.
D.
Damnificar.Deissoterrar.Desacordar.
Desamar.Desarmar.Descargar.
Descarnar.Descaussar.Descavalcar.
Desferrar.Desfidar.Desfigurar.
Desfilar.Desheretar.Desmembrar.
Desnaturar.Destrempar.Desviar.
Diversifiar.Doctrinar.
E.
Embasmar.Emplegar.Enamorar.
Encargar.Encarnar.Encavalcar.
Encontrar.Endiablar.Enfornar.
Enginhar.Enparentar.Ensanglentar.
Ensenhar.Enviar.
F.
Ferrar.Festejar.Filar.
Forsar.Fustigar.
G.
Gastar.Glosar.
H.
Habilitar.Heretar.
I.
Idolatrar.
J.
Justar.Justiciar.
L.
Lardar.Licenciar.Limitar.
M.
Maltraitar.Maneiar.Martiriar.
Mescabar.Murar.
O.
Obviar.
P.
Parlar.Pasturgar.Pelar.
Penar.Plagar.Plasmar.
Pratiquar.Privilegiar.Puiar.
R.
Raisfinar.Ratificar.Rectificar.
Recular.Retornar.Rigar.
S.
Saborar.Senhoreiar.Sentenciar.
Signalar.Sobredaurar.Solemnisar.
T.
Tonsurar.Tormentar.Torneiar.
Trespassar.Trillar.
V.
Ventar.Verdeiar.Virar.
§. VII.
Choix de verbes qui, dans les six langues néolatines, ont abandonné les conjugaisons latines en I, ERE, IRE, etc. pour prendre la conjugaison romane AR.