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lunes, 18 de diciembre de 2023

Lexique roman, AD: Adait - Adulto

Adait, s. m., péril, malheur.

Tot aissi m guardatz, si us platz,

D' adais de mort subitana.

Lanfranc Cigala: Oi! maire.

Tout ainsi préservez-moi, s'il vous plaît, de périls de mort subite.


Adamas, s. m., lat. adamas, diamant.

Adamas es peyra que vol dire no domabla... La peyra adamas, la qual foc ni fer no pot rumpre.

Eluc. de las prop., fol. 184 et 251.

Diamant est une pierre qui veut dire non domptable... La pierre diamant, laquelle feu ni fer ne peut rompre.

ANC. FR. Comme aussi le riche adamant.

Loys de Caron, Gloss. de Sainte-Palaye. 

ANC. CAT. Ademant. ANC. ESP. IT. Adamante.

2. Diaman, s. m., diamant.

Domna, celh que premiers trobet

C'om mescles fin' aur ab assier

Per dyaman que on requier.

Deudes de Prades: Anc mais hom.

Dame, celui qui le premier trouva qu'on mêlat fin or avec acier pour diamant qu'on recherche.

Fig. Humilitat es lo verays dyamans, peyra preciosa.

V. et Vert., fol. 54.

Humilité est le vrai diamant, pierre précieuse.

CAT. Diamant. ESP. PORT. IT. Diamante.


Adaptir, v., assaillir, frapper.

Cavalers e borzes e sirvent, ab desir,

Entr'els brans e las massas los van si adaptir

En quantas de maneiras los poirian adaptir.

Guillaume de Tudela.

Chevaliers et bourgeois et sergents, avec désir, les vont assaillir ainsi entre les glaives et les masses.

En combien de manières ils pourraient les assaillir.


Additio, s. f., lat. additio, addition.

La quarta per additio.

Leys d'amors, fol. 44.

La quatrième par addition.

CAT. Addició. ESP. Adición. PORT. Addição. IT. Addizione.


2. Additament, s. m., lat. additamentum, ajutage, ajutoir.

La largitut de aquel additament es quays un palm... Entre aquels dos additamentz. Trad. d' Albucasis, fol. 38.

La largeur de cet ajutage est presque un palme... En ces deux ajutoirs.

PORT. IT. Additamento. (N. E. ESP. aditamento: m. Cosa que se añade a otra. añadido, añadidura, adición, complemento, apéndice.) 


Adeps, s. m., lat. adeps, saindoux, graisse.

Nomnat adeps comunament o graysha.

Eluc. de las propr., fol. 65.

Nommé saindoux communément ou graisse.

IT. Adipe.

(N. E. ejemplo ESP. tejido adiposo - graso)

Si no hi ha referéndum em declaro en vaga de fam


Ades, adv., du lat. ad ipsum tempus, maintenant, incontinent.

Vuelh que ns anem ades dinar. P. Vidal: Abril issic.

Je veux que nous allions maintenant dîner.

(N. E. chap. Fa un rato: adés me ha passat una cosa.)

ANC. FR. Adès avant, adès arrière.

Vigiles de Charles VII, t. I, p. 166.

- Sans cesse, toujours.

A lei de mal deutor

Qu' ades promet, mas re non pagaria.

Folquet de Marseille: Si tot me.

A la manière d'un mauvais débiteur qui toujours promet, mais qui ne payerait rien.

Vei vos ades, en pessan, jorn e ser.

Bérenger de Palasol: Tant m'abelis.

En pensant, je vous vois sans cesse jour et nuit.

ANC. FR. Deu fu devan et er adès.

Image du monde, not. des MSS., t. V, p. 246.

ANC. CAT. Ades. ANC. ESP. Adiesso. IT. Adesso.

2. Ades ades, adv. comp., sans relâche.

Los enchaussen ades ades.

Roman de Gerard de Rossillon, fol. 83.

Les chassent sans relâche.

ANC. CAT. Ades ades. IT. Adesso adesso.

3. Per ades, adv. comp., quelquefois, parfois.

Que ges ergueil per ades non es bos.

G. le Roux: Ara sabrai.

Que parfois l' orgueil n'est pas bon.


Adesar, v., atteindre, adhérer.

Et de son bec dese adhesa

Sus en la carn, pues que l' a preza.

Deudes de Prades, Auz. cass.

Et de son bec toujours il s' attache sur la chair, depuis qu'il l'a prise.

C'aissi fos presa

Del mal que m' adesa

M' amia, cil a cui pauc pesa

Car mi fai languir.

P. Raimond de Toulouse: Sens alegrage.

Qu' ainsi mon amie, celle à qui peu soucie de ce qu'elle me fait languir, fût prise du mal qui s' attache à moi.

ANC. FR. N' i out baronz ki l' adesast,

Ne ki sa main metre i osast.

Roman de Rou, v. 14326.

S' onques d' ome fui adesée

Carneument aine se de vous non.

Roman du comte de Poitiers, v. 422.

Que si hideuse beste osas onc adeser.

Roman de Berte, p. 6.

2. Aderdre, Aerdre, v., lat. adhaerere, attacher, lier.

Part. pas. Si es mos cors en vos joinhz et aders

De fin' amor e de desir coral,

Qu'en autra part non es ferms mon voler.

Arnaud de Marueil: L' ensenhamenz.

Mon coeur est en vous tellement joint et attaché par amour et par désir d' affection, que ma volonté n'est ferme en autre part.

ANC. FR. Mès à autre se vuet aerdre.

Roman de la Rose, v. 9806.

Et meurt tout vif s' à aimer ne s' ahert.

Œuvres d' Alain Chartier, p. 589.

3. Adherir, Aherir, v., lat. adhaerere, attacher, adhérer, se joindre.

E fay adherir aquo que es superflueys.

Trad. d' Albucasis, fol. 16.

Et fais joindre ce qui est superflu.

Part. prés. Els autres ero adherens a lor apellatio.

Tit. de 1390, DOAT, t. CXLVII, fol. 174.

Les autres étaient adhérents à leur appel.

Substantiv. Et juraran los dichs aherens.

Tit. du XIVe siècle, DOAT, t. VIII, fol. 229.

Et lesdits adhérents jureront.

CAT. ESP. PORT. Adherir. IT. Aderire.

4. Adherencia, s. f., lat. adhaerentia, adhérence.

De la adherencia de la palpebra... Tu inscindeys la adherencia.

Trad. d' Albucasis, fol. 17.

De l' adhérence de la paupière... Tu coupes l' adhérence.

CAT. ESP. PORT. Adherencia. IT. Aderenza.

5. Aorser, v., attacher, unir.

Vertaz no si pot jonger ni aorser ab messonja.

Trad. de Bède, fol. 44.

La vérité ne se peut joindre ni attacher avec le mensonge.

ANC. FR. Se elle ne se feust aorgé à un estal.

Lett. de rem., 1376, Carpentier, t. 1, col. 310.

La gent qui à guerre s' aourse. G. Guiart, t. 1, p. 60.


Adhibir, v., lat. adhibere, employer, appliquer.

Part. pas. Ad aquestas causas remedi esser adhibit.

Priv. conc. par les R. d' Angleterre, p. 11. 

Remède être appliqué à ces choses.

2. Exhibition, s. f., lat. exhibitionem, exhibition.

Sia facha exhibition de l' instrument.

Statuts de Provence, BOMY, p. 229.

Soit faite exhibition de l' instrument.

CAT. Exhibició. ESP. Exhibición. PORT. Exhibição. IT. Esibizione.

3. Inhibir, v., lat. inhibere, inhiber, prohiber.

Far inhibir al dict president. 

Statuts de Provence, Julien, t. II, p. 431.

Faire inhiber audit président.

Plassa que inhibisca a totas sas gents.

Tit. du XIVe siècle, DOAT, t. CXLVI, fol. 234.

Plaise qu'il prohibe à toutes ses gens.

CAT. ESP. PORT. Inhibir. IT. Inibire.

4. Inhibition, s. f., lat. inhibitionem, inhibition.

Inhibition et defensa. Fors de Bearn, p. 1078.

Inhibition et défense.

Inhibitios de portar armas.

Tit. de 1394, DOAT, t. CXLII, fol. 54.

Inhibitions de porter armes.

CAT. Inhibició. ESP. Inhibición. PORT. Inhibição. IT. Inibizione.

5. Prohibir, v., lat. prohibere, prohiber, empêcher.

Aquo prohibir... Sia prohibida de la facilitat del movement.

Trad. d' Albucasis, fol. 10 et 17.

Empêcher cela... Soit empêchée de la facilité du mouvement.

Part. pas. Que sia prohibit. Statuts de Provence, Julien, t. I, p. 600.

Qui soit prohibé.

CAT. ESP. PORT. Prohibir. IT. Proibire.

6. Prohibition, s. f., lat. prohibitionem, prohibition.

Far... prohibitios sus los draps del dit pays de Catalogna... 

A l' encontra de las prohibitios.

Tit. de 1424, Hist. de Lang., t. IV, pr., col. 424 et 425.

Faire... prohibitions sur les draps dudit pays de Catalogne... 

A l' encontre de ces prohibitions.

CAT. Prohibició. ESP. Prohibición. PORT. Prohibição. IT. Proibizione.

7. Prohibitiu, adj., lat. prohibitorius, prohibitif.

Las autras prohibitivas coma: no fassas aquo.

Leys d'amors, fol. 99.

Les autres prohibitives comme: ne fasses pas cela.

CAT. Prohibitiu. ESP. PORT. Prohibitivo. IT. Proibitivo.


Adius, adj., prompt, empressé, exact.

Ad ira sias fort tardius,

E a merce adius e pius.

Deudes de Prades, Poëme sur les vertus.

Sois fort lent à la colère, et empressé et facile pour la merci.


Adobar, v., armer, adouber, garnir.

At dubba, duban, equitem creare, vel ad honorem equitis aliquem solemniter provehere. Inde quod equitem creatum vestimentis et armis splendidis ornare solebant, addobare in speciali sensu adornare dixerunt.

G. Hickesius, Gramm. franco-theot., p. 91.

Voyez Du Cange, t. 1, col. 150 et 151.

Que gen m' avetz noirit et adobat,

E de nien fag cavayer prezat.

Rambaud de Vaqueiras: Valen marques.

Que vous m' avez agréablement nourri et adoubé, et de rien fait chevalier distingué.

Fig. Com d' aquel que lo Sans Esperit adoba et arma de virtutz.

V. et Vert., fol. 32.

Comme de celui que le Saint-Esprit garnit et arme de vertus.

Loc. Ren mi l' escut, l' ausberc e 'l bran,

E 'l caval que sai t' aportet.

- No farai, qu'el bon rei m' o det

Cant m' adobet a cavallier.

Roman de Jaufre, fol. 2.

Rends-moi l' écu, le haubert et le glaive, et le cheval qui t' apporta ici. 

- Ne ferai, vu que le bon roi m' en fit présent quand il m' arma chevalier.

- Arranger, disposer.

Curiosamens adobar lur cap. V. et Vert., fol. 70.

Soigneusement arranger leur tête.

Bec et onglas l' adobaretz.

Deudes de Prades, Auz. cass.

Vous lui arrangerez le bec et les ongles.

- Raccommoder, pacifier, préparer, arranger.

Pueis adoba us sers

La coreilla d'un an.

Giraud de Borneil: Si sotils.

Puis un soir pacifie la querelle d'un an.

E manda levar sa masnada

Qu' adobon de manjar corren.

Roman de Jaufre, fol. 87.

Et ordonne de faire lever ses gens pour qu'ils préparent à la hâte de quoi manger.

Cal es aquel che vos a nafrat

Ni chi tant mal vos a adobat?

Roman de Blandin de Cornouailles, etc.

Quel est celui qui vous a blessé et qui vous a si mal arrangé?

Part. pas. D' aital hueu aissi adobat

Dirnaretz tres vetz, per mon grat,

En la semmana vostre auzel.

Deudes de Prades, Auz. cass.

A mon avis, vous repaîtrez trois fois la semaine votre oiseau d'un tel oeuf ainsi préparé.

Non quier preciosas viandas ni curiosamens adobadas.

V. et Vert., fol. 53.

Il ne cherche les mets précieux et soigneusement préparés.

(N. E. Mets: en alemán, Mett es una carne picada y especiada que se come cruda sobre pan, con cebolla y pimienta. “Hackfleisch, auch Gehacktes, Geschabtes, Faschiertes (österreichisch), Gewiegtes, Mett oder Haschee”. En Valjunquera se come aún llenguañissa cruga.)

Carnicería , Ginesa Gil, Beceite, Beseit, llenguañissa, longaniza

Susbtantiv. N'y a agut de mal adobat.

Chronique des Albigeois, col. 44.

Il y en a eu de mal arrangés.

ANC. FR. A chevalier l' ad adubé,

Marie de France, t. 1, p. 348.

Se onques fûtes chevalier adobé.

Rom. de Gerard de Vienne, Du Cange, t. I, col. 151.

L' adoube à loi de chevalier.

R. de Partonopex de Blois, not. des MSS., t. IX, p. 83.

Me donna armes, après que je fus adoubé, etc.

Roman français de Fierabras.

Et luy fust adoubée sa playe qu'il avoit au col.

Comines, liv. I, p. 31.

CAT. ESP. Adobar, IT. Addobare.

2. Adob, adop, s. m., arrangement, harnois, équipage.

De bon adop en totas res.

Deudes de Prades, Auz. cass.

De bon arrangement en toutes choses.

No trobon adop que lur sia onratz.

Izarn: Diguas me tu.

Ils ne trouvent équipage qui leur soit honorable.

Un adob portava tant acermat.

Roman de Gerard de Rossillon, fol. 38.

Il portait un harnois si bien disposé.

ANC. FR. L' empereres de France descendi à ses très;

Illuec se désarma des adous qu' ot porté.

Not. du Rom. de Garin le Loherain, p. 65.

CAT. Adob. ESP. Adobo. IT. Addobbo.

3. Adobament, s. m., ajustement, réparation, ornement.

En adobamens de carrieras.

Cartulaire de Montpellier, fol. 41.

En réparations de rues.

Adobamentz de plagas.

Ord. des R. de Fr., 1400, t. VIII, p. 402.

Ajustement (pansement) de blessures.

- Accommodement, traité.

Et non plus qu'en dara per sentencia o per adobamen ad aquel a que avia facha l' ancta. Cout. d' Alais, arch. du Roy., K, 704.

Et non plus qu'il en donnera par jugement ou accommodement à celui à qui il avait fait l' injure.

Lo tort que eu ai... vengut a adobamen.

Tit. de 1243, DOAT, t. CXL, fol. 144.

Le tort que j'ai... venu à accommodement.

ANC. FR. Molt fu ses adoubemens beax.

Fabl. et cont. anc., t. IV, p. 91.

IT. Addobamento.

4. Adobier, s. m., traité, arrangement.

En lor adobier et en lor acordier... Per acordier et per adobier.

Tit. de 1279, DOAT, t. CXLVII, fol. 12.

En leur arrangement et en leur accord... Par accord et par traité.

5. Adobador, s. m., arbitre, entremetteur, réparateur.

Adonc son tug tres adobador.

Deudes de Prades, Poëme sur les vertus.

Alors ils sont tous trois réparateurs.

Dans Nicot et dans Cotgrave on trouve addoubeur.

ESP. Adobador.


Adolescentia, s. f., lat. adolescentia, adolescence.

Puericia, adolescentia. Cartulaire de Montpellier, fol. 174.

Enfance, adolescence.

ESP. Adolescencia. PORT. Adolescentia. IT. Adolescenza.


Adoptio, s. f., lat. adoptio, adoption.

Cant uns rics homs non ha effans, el pot afilhar un filh d'un paure home, si far o vol, e sera sos filhs per adoptio, e non es filhs naturals.

V. et Vert., fol. 39.

Quand un homme riche n'a pas d' enfants, il peut adopter un fils d'un homme pauvre, s'il le veut faire, et it sera son fils par adoption, et il n'est pas fils naturel.

Fig. Em nos totz filhs de Dieu per adoptio.

V. et Vert., fol. 57.

Nous sommes tous fils de Dieu par adoption.

CAT. Adopció. ESP. Adopción. PORT. Adopção. IT. Adozione.

2. Adoptiu, adj., lat. adoptivus, adoptif.

Es coma filhs adoptius. Leys d' amors, fol. 44.

Est comme fils adoptif.

CAT. Adoptiu. ESP. PORT. Adoptivo. IT. Adottivo.


Adorar, Azorar, v., lat. adorare, adorer, prier.

Un sol Dieu adoraras. V. et Vert., fol. 2.

Tu adoreras un seul Dieu.

Poderos Dieus, verays e merceyans,

Merce m' aiatz, qu'ieu vos azor.

G. D' Autpoul: Esperansa de totz.

Dieu puissant, vrai et miséricordieux, ayez pitié de moi, vu que je vous adore.

Car lieis am e lieis ador. G. Faidit: D' un dolz bel.

Car je l' aime et je l' adore,

Loc. Adorar en esperit et en veritat. V. et Vert., fol. 88.

Adorer en esprit et en vérité.

- Appliquer sa bouche, baiser.

Presero Annas et Cayfas lo libre de la ley e pauzero lo devant Joseph, et el adoret lo devotament ayci com far devia.

Hist. abr. de la Bible, fol. 71.

Anne et Caïphe prirent le livre de la loi el le posèrent devant Joseph,

et il le baisa dévotement ainsi comme il devait faire.

CAT. ESP. PORT. Adorar. IT. Adorare.

2. Adorador, s. m. lat. adorator, adorateur.

Ayci com servidor et adorador de Dieu.

Hist. abr. de la Bible, fol. 40.

Ainsi comme serviteur et adorateur de Dieu.

CAT. ESP. PORT. Adorador. IT. Adoratore.


Adulatio, azulatio, s. m., lat. adulatio, adulation, flatterie.

Peccat de adulatio es portar lauzengas. V. et Vert., fol. 3.

Offrir des flatteries est péché d' adulation.

Ab enguan et ab malvestat,

Ab fenchas azulatios.

Brev. d' amor, fol. 172.

Avec tromperie et méchanceté, avec feintes adulations.

CAT. Adulació. ESP. Adulación. PORT. Adulação. IT. Adulazione.


Adulteri, s. m., lat. adulterium, adultère.

Adulteris es cant hom es molheratz o femna maridada, o ambidoy o so, 

e falso lor mariatge.

Liv. de Sydrac, fol. 130.

Adultère est quand l' homme est épousé ou la femme est mariée, ou tous les deux le sont, et qu'ils faussent leur mariage.

La femna que era preza en adulteri e devia esser lapidada.

V. et Vert., fol. 79.

La femme qui était surprise en adultère et devait être lapidée.

ANC. FR. Jà n' oïstes vous onques dire

Que j'aie fait nul avoutire.

Roman de la Rose, v. 16708.

CAT. Adulteri. ESP. PORT. IT. Adulterio. 

2. Adultre, s. m., lat. adulter, adultère.

3. Adultra, s. f., lat. adultera, adultère.

Si adultres o adultra so pres en adulteri.

Cout. De Fumel, 1265, DOAT, t. VIII, fol. 144.

Si un adultère ou une adultère sont surpris en adultère.

4. Adulterador, s. m., lat. adulterator, adultère.

Dieus damnara los fornicadors e 'ls adulteradors. 

Trad. de Bède, fol. 40.

Dieu damnera les fornicateurs et les adultères.

ANC. FR. Billonneurs, adultérateurs de marchandises.

Rabelais, liv. IV, ch. 46.

CAT. ESP. Adulterador. IT. Adulteratore.

5. Avoutre, Avoutro, s. m., adultère, fils adultérin.

S'ieu t' apel ser o lairon o avoutre.

Trad. du Code de Justinien, p. 102.

Si je t' appelle serf ou voleur ou adultérin.

Fas ben trassio,

Qu'el home fils de Dieu apelas avoutro.

Izarn: Diguas me tu.

Tu fais bien trahison, puisque tu appelles adultérin l' homme fils de Dieu.

ANC. FR. Et herite à gran tort maint bastard, 

maint avoutre.

J. de Meung, Testament, v. 1811.

Fil à putain, bastart, avoutre...

Si les bati et chevela,

Et avoltres les apela.

Roman du Renart, t. 1, p. 19 et 319.

ANC. IT. Intendo avaro dilettare in avarizia, in avolterio avoltro... 

Tutti adoltri non figliuoli siete. Guittone d' Arezzo, Lett. 3.

ANC. CAT. Adulter. ESP. Adúltero. PORT. IT. Adultero.

6. Avoutra, s. f., adultère.

Donca, vivent lo marit, sera appellada avoutra.

Tr. de l' Ep. de S. Paul aux Romains.

Donc, le mari vivant, elle sera appelée adultère.

7. Adulterar, Avoutrar, v., adultérer, commettre un adultère.

Que la femna publicamen s' espauses venals a adulterar son propri cors.

Tit. du XIIIe sièc. DOAT, t. CXVIII, fol. 42.

Que la femme s' exposât publiquement vénale à adultérer son propre corps.

Ben deffent la ley velha fornigar e avoutrar...

Ni avoutrar ni aucir...

La nobla Leyczon.

La loi ancienne défend bien de forniquer et de commettre adultère... 

ni adultérer ni occire.

ANC. FR. Il desbaucha et adultéra la femme de l' autre.

Amyot, Trad. de Plutarque, morales, t. III, p. 304.

Et ne peut adultérer l' espouse incorrompue de Jésus-Christ.

Monstrelet, t. II, fol. 160.

CAT. ESP. PORT. Adulterar. IT. Adulterare.


Adulto, s. m., lat. adultus, adulte, pupille.

El curaire pot possedir a nom de son adulto.

Trad. du Code de Justinien, fol. 78.

Le curateur peut posséder au nom de son pupille.

CAT. Adult. ESP. PORT. IT. Adulto.

martes, 2 de agosto de 2022

Birolay de Madona Sancta María. Monserrate.

CARTA LIV. (Viaje literario a las iglesias de España, tomo 7)

Viaje a Monserrate

Mi querido hermano: El monte de Monserrate, sito en el confín de las diócesis de Vique y Barcelona y de la jurisdicción de la primera, es uno de los objetos que llama la atención de naturales y extranjeros, y admira aun a los acostumbrados a ver rarezas y maravillas de la naturaleza. No hay pincel ni pluma que pueda explicar las perspectivas que ofrece al que se interna en él. Grupos continuos de cilindros y conos de varios tamaños, unidos con más o menos estrechez, dejando en su unión las grietas suficientes para que la naturaleza los adorne, y digamos los borde con sus verdes producciones, que ofrecen una labor vistosísima. Es singular la magnitud de uno de estos conos que digo que se eleva solo en la cresta de la montaña, y llaman el Cavall Bernat, cuya descripción hace una historia MS. en hexámetros, por un monje llamado Fr. Antonio Brenach en estos versos:

Ad iactum apparet cautes miranda sagittae 

Cautibus ab reliquis scopulisque, per altum 

Aëra consurgens, ulnisque erecta trecentis.

Las ermitas están como enriscadas en lo alto del monte, y algunas encajadas entre cono y cono. Es muy extraño que no quede memoria de este lugar en los geógrafos antiguos, siendo como es tan oportuno para denominar si importaba una comarca. Algunos historiadores de poca cuenta dicen que se llamó Monte Estorcil. Los notarios y escritores del tiempo medio le llamaron Mons-serratus y Mons-obseratus. En alusión al primer nombre tomó el monasterio por armas un monte a quien corta una sierra.

La vista mejor del monasterio es desde la ermita que llaman de S. Miguel, que es antigua, y ya hay de ella memoria en el año 1042, en una donación que le hizo el obispo de Barcelona Guislaberto, de la cual se hablará en lo de aquella iglesia. En otras donaciones de los años 1059 y 1062 se supone habitaban en esta ermita los monjes Trasvar y Guarín. Puede darse por bien empleado todo el trabajo de subir dos horas por una cuesta muy agria desde el lugar llamado Collvató, por gozar de perspectiva tan graciosa. Éntrase en el monasterio por un claustrito viejo, obra del cardenal Juliano de la Rovere, después Julio II, que era abad comendatario de Monserrat. He visto los capítulos de la obra que en su nombre pactó el prior y monasterio con los arquitectos Mestre Jaime Alfonso y Mestre Pere Baset, ciudadanos de Barcelona. Fue esto en 1476. Consérvase bastante bien esta fábrica con las armas del cardenal, y en el día está llena de presentallas. Subsiste en uno de sus lienzos la portada de la iglesia antigua que se extendía muy poco de poniente a levante. Créese que un arco por donde se entra a la obra nueva sea el lugar donde estuvo la imagen de nuestra Señora. Así lo dice allí la siguiente inscripción: Philippo tertio Hispaniarum rege catholico praesente, Deiparae Virginis imago hinc in templum novum translata fuit V. Idus Iulii anno MDXCIX, cum hic septingentis undecim annis miraculis claruisset. 

Esta antigüedad supone la que comúnmente se le atribuye desde el siglo IX, y la que en globo consta del privilegio del conde Wifredo, dado el año 888 a favor de Ripoll, al cual entre otras cosas concede locum quem nominant Monte-serrato ecclesias, quae sunt in acumine ipsius montis vel ad inferiora eius. La misma posesión confirmó el año siguiente 919 (¿siguiente a 888? 889) el obispo de Vique Jorge en la escritura que he visto aquí original, fecha VIII. Cal. Aprilis anno XXVII quod Karolus rex regnandi sumpsit exordium. Más terminantes son otras dos confirmaciones a la misma casa, una del conde Suñer de Barcelona anno IV. post obitum Caroli regis, y otra del rey Lotario año 982, en las cuales se expresa que se da a Ripoll el Monte Serrato con las iglesias Sanctae Mariae, S. Aciscli, S. Petri, et S. Martini. Estas dos últimas estaban donde ahora es el lugar de Monistrol. La de San Acisclo está separada del monasterio como un tiro de fusil hacia levante: su fábrica es vieja, y hasta estos últimos siglos hubo en ella hospital para peregrinos enfermos. La de Santa María es la que decimos, aunque ni rastro queda del edificio primitivo. Los cimientos de la iglesia actual se pusieron en tiempo del rey D. Fernando el Católico, de quien he visto una carta original, fecha en Medina del Campo a 14 de Marzo de 1489, en que exhorta al abad y monasterio a la empresa de la obra, que cesó a los diez años por las urgencias del estado, y el rey en carta de 1499 cedió a favor del monasterio todos los enseres de aquella fábrica, destinada solamente para habitación de monjes. Mas andando el tiempo el abad Fr. Bartolomé Garriga se aprovechó de lo comenzado para la iglesia, y en 1561 con deliberación de la comunidad aplicó a la fábrica el producto del jubileo que Pío IV había concedido por diez años a los que visitasen este santuario en el día de la Natividad de nuestra Señora. La resolución capitular y las constituciones para el buen gobierno de la fábrica he visto en el archivo. Tardose en concluir hasta el 1592, en el que Domingo de sexagésima a 2 de Febrero la consagró el obispo de Vique Pedro Jaime, con asistencia de Jaime Cassador (cazador), obispo de Gerona, Andrés Capilla de Urgel, y Francisco Robuster y Sala de Elna, y Fr. Plácido de Salinas, abad de este monasterio. Hallose presente el virrey de Cataluña Pedro Galcerán, marqués de Navarrés. Existe en el archivo la escritura fecha en el mismo día. Éntrase a la iglesia por un patio cuadrado. En la portada no he hallado las estatuas que Pons indica en su viaje, aunque están labradas para colocarse. La nave de la iglesia es espaciosa y muy proporcionada; su latitud no incluyendo las capillas, es de 76 palmos catalanes, y su longitud total es de 286 palmos. Tiene seis capillas por lado, y sobre ellas otras tantas, descontadas las del coro, con altares y buena porción de pinturas que se trajeron de Roma en el tiempo del abad Fr. Manuel de Espinosa. En las bajas las hay también, y entre ellas es notable el S. Lorenzo que está en el altar dedicado a este santo. A Pons le pareció de Ribalta, y yo le tengo por tan suyo como el S. Vicente que hay en el salón de dominicos de Valencia. En la capilla de S. Ildefonso hay un cuadro grande del Descendimiento que aquí atribuyen a Rubens; este profesor pintó muchos descendimientos, como Cerezo concepciones y Orrente carneros, y no digo más. También tiene su mérito por la novedad la capilla de la comunión, cuyo altar está colocado dentro de otra capilla que forma un cuerpo dórico con columnas de madera y bases de piedra. La longitud de la iglesia queda cortada en la capilla quinta por una verja de hierro bien labrada hacia el año 1608, por precio de 14 mil ducados, cuya cornisa viene con la primera de las capillas; y como estas están también cerradas con verjas de madera, forman un todo proporcionado, presentándose esta primera pieza como un salón de 184 palmos de longitud. Tengo por averiguado que el origen de semejantes divisiones en los templos debe atribuirse a la costumbre de las vigilias de los fieles, las cuales pasaban en lo llano de ellos, quitado así todo peligro de robos y otros desacatos. Algunas memorias quedan de las vigilias de los peregrinos en este santuario, de lo cual hablaré después. En el recinto cuadrado entre la reja y el presbiterio hay 73 lámparas de plata puestas en alto y muy pegadas entre sí y a las paredes colaterales y a la misma reja: en esta última las sostiene un arco de hierro de tres o cuatro dedos de espesor, cuyo radio es lo ancho de la iglesia, y tan rebajado que apenas se eleva sobre su centro dos palmos. Hízolo un devoto aragonés, según me dijeron. En la sacristía y piezas contiguas está guardado el tesoro que llaman y con razón, por la multitud y preciosidad de alhajas y joyas de gran valor, que más son para vistas que para referidas. Es poca su antigüedad, que no excede a lo que creo a los reyes católicos. Hay siete bustitos de emperadores romanos en mármol y en marfil: seis camafeos de las sibilas Samia, Hellespóntica, Líbica, Eritrea, Frigia y Egipcia. Hay de cristal de roca todo el servicio de un altar, que dicen fue del papa Urbano VIII. Guárdanse allí varios pectorales de obispos, entre ellos el del Ven. Palafox. También vi y tuve en mi mano una espada, cuyo puño está sembrado de flores de lis; dicen que es la que dejó S. Ignacio de Loyola cuando comenzó aquí la carrera de su vocación. En el mismo lugar donde se ofreció en servicio de la Virgen queda la inscripción siguiente: B. Ignatius à Loyola hic multa prece fletuque Deo se Virginique devovit: hic tamquam armis spiritalibus sacco se muniens pernoctavit; hinc ad societatem Iesu fundandam prodiit anno M.DXXII. = Fr. Laurentius Nieto Abbas dicavit ann. 1603. = De aquí debió derivar la costumbre de venir acá los novicios jesuitas de la provincia Tarraconense, como para comenzar la carrera donde la comenzó su santo patriarca, y a esto alude la fórmula con que el abad de este monasterio los despachaba a sus casas, que era la siguiente: “Nos Fr. N. N. Dei gratia humilis abbas regii monasterii B. Mariae de Monteserrato ordinis D. P. N. Benedicti de observantia praesentis Cataloniae principatus, sacrista ac bibliotecarius maior suae regiae maiestatis in regnis et corona Aragonum &c. attestamur per praesentes, et fidem facimus dilectos in Christo Fratres N. N. supra, vel retro scriptos ad Nos dictumque nostrum regium monasterium peregrinationis causâ, ex iniuncto obedientiae praecepto de speciali instituto devenisse, retro scriptasque litteras presentasse, debitamque obedientiam praestasse, atque à nobis paternâ charitate, ut mos est, susceptos esse, et ad noviciatus nostri domum remisisse, ut ibi à reverendo patre magistro novitiorum salutarem admonitionem et disciplinam circa Dei praecepta observanda audirent; omnibusque impletis, ad sacrae poenitentiae, eucharistiaeque sacramenta recipienda accesisse, et ad Terraconensem suae religionis domum remeasse. In quorum fidem facio &c.” 

La sillería del coro es obra del escultor Cristóbal de Salamanca, el cual labró dos sillas por muestra, y en su vista se lucieron las capitulaciones con el monasterio y su abad Fr. Felipe de Santiago a 8 de Mayo de 1578. Estipulose en ellas el precio de cada silla a noventa y cinco ducados, corriendo de cuenta del maestro todo su coste, y aprontando el convento la madera de roble para su construcción. Trabajolas todas en el lugar de Monistrol, no sé si en los cinco años que había ofrecido. Adórnanlas muy buenos relieves de la pasión de Cristo y otros asuntos sagrados. Junto al coro está el aula capitular nueva con el altar y techo artesonado que sirvieron en la sala antigua llamada de la Colación, de la que quedan vestigios de buen gusto. 

La biblioteca es buena en lo material y formal. En un cuarto de ella reservado hallé las curiosidades siguientes: Un misal propio de la iglesia de Tortosa MS. en el siglo XIII, como se ve examinando su calendario; donde es notable que mentando a S. Rufo, sólo dice de él Ruphi martyris; y en el cuerpo del misal nada hay de este santo, siendo así que contiene todas las fiestas principales de la iglesia de Tortosa. Porque veas con cuanta razón dije en mi viaje a aquella iglesia, que en los primeros siglos de su restauración nunca se tuvo a S. Rufo por su primer obispo. En la Dom. II. post Pentecost. facimus, dice, festum sanctarum reliquiarum; y en la oración, sanctorum tuorum, quorum reliquiae in praesenti requiescunt ecclesia.

Otro MS. intitulado: Comensa lo libre de les nativitats compilat de la medulla dels actors de veritat per mans de Bertomeu Tresbens, al Rey en Pere Darago Terç (Pedro III de Aragón). Es decir, obra de fines del siglo XIII. Es un tratado de astrología.

Otro MS. del siglo XV tiene este título: “Comienza el tratado llamado Invincionario, dirigido al muy reverendo é magnífico Señor Don Alfonso Carrillo, arzobispo de Toledo, primado de las Españas, por un su devoto siervo Alfonso de Toledo, bachiller en decretos, vezino de la cibdat de Cuenca, patria de dicho Señor. E el tratado es así llamado, conviene a saber, Invincionario, porque en él se fallaran los primeros inventores de las cosas, así temporales, como espirituales &c." El códice llega hasta el último capítulo que es del Maestro de las sentencias; pero no está completo, y falta el final, en que acaso se notaría fijamente el año en que se escribió. A mí no me queda duda en lo que dice Bayer en la Bibl Vet. de Nicolás Antonio, tom. II, pág. 304, que es anterior a Polidoro Virgilio. 

De Pedro Juan Núñez hay varios fragmentos de exposiciones de Cicerón, y también versiones al lemosín de algunas de sus cartas, hechas en Barcelona, año 1585.

“Libro llamado camino de perfección, hecho por un devoto monje de nuestra Señora de Monserrat, del orden del bienaventurado San Benito." = El autor es Fr. Antonio Alfaig. Consta de 30 capítulos, de excelente lenguaje del siglo XVI. 

De otro monje de esta casa llamado Fr. Bernardo de Hontiveros hay una traducción del libro de amicitia de Cicerón. 

Historia del concilio de Trento en su tercera convocación por el papa Pío IV, escrita por D. Pedro González de Mendoza, obispo de Salamanca. Dícese en el códice que fue copiada por el licenciado Diego de Colmenares el año 1642 del mismo original de su autor, que se guarda en la Cartuja del Paular. En esta copia va al principio la vida del mismo obispo. Bien hubiera querido copiar todo este libro; mas ni lo sufrió la multitud de objetos a que tengo que atender con pocas manos, ni la escasez de auxilios de que puedo disponer en esta expedición para servirme de las ajenas.

Hay otro misal MS. hacia el año 1408, según consta de la tabla de cómputo. Al principio vi esta nota: Aquest missal es dels hermitans de Muntserrat. Mas principalment es dat et fet per la cella de sancta Creu per honor del Senyor quins ha salvat. Algo se ha tomado de él para nuestros ritos. Ahora sólo copiaré una Prosa pro defunctis, para que veas la libertad que cada iglesia y aun monasterio tenía en esto. 

Lux eterna beatorum 

Animabus defunctorum 

Luceat, ut in eternum 

Requiescant in pace. Amen.

Sancte Deus, tu sanctorum 

Miserere miserorum, 

Ut cum sanctis in eternum R. I. P. A.

Sancta virgo virginum, 

Ora semper Dominum, 

Ut defuncti in eternum R. I. P. A.

Sancti quoque spiritus, 

Exorate coelitus, 

Ut vobiscum in eternum R. I. P. A.

Patriarchae cum prophetis 

Oro Deo suplicetis 

Pro defunctis, ut in coelis R. I. P. A.

Apostoli Iesu Christi, 

Hiis solutis loco Christi 

Obtinete ut in coelis R. I. P. A.

Martyrum exercitus, 

Expugnate penitus 

Horum hostes, ut in coelis R. I. P. A. 

Confessores, precibus 

Et vestris virtutibus 

Subvenite, ut in coelis R. I. P. A.

Sanctae prorsus virgines, 

Transcendentes homines, 

Vestrâ prece in eternum R I. P. A.

Omnes sancti pariter 

Supplicate iugiter, 

Ut hii simul et in coelis R. I. P. A. 

Amen, amen dicimus, 

Vota sanctis fundimus: 

Christi passionibus R. I. P. A. 

En la pieza por donde se entra a la biblioteca está colocado un buen cuadro grande del juicio final, cuyo autor o copiante, porque copia parece en algunos lugares, podrá ser el indicado en las letras que se ven escritas en el costado de un sepulcro, y son P. ADL. enlazadas las tres últimas al modo de los monogramas: al otro lado del mismo sepulcro está pintado el año 1578. 

El camarín de nuestra Señora consta de tres piezas pequeñas llenas de cuadritos casi todos de gran mérito, entre los cuales sobresale un S. Pedro de Alcántara, un S. Francisco de Asís y algunos de la Virgen con el niño por el gusto de Rafael. La imagen es venerable por su antigüedad; el color moreno de rostro (moreneta) y manos téngolo por obra del que la encarnó; a lo menos es constante e indubitable que ni el humo de las lámparas que están apartadas más de 30 palmos, ni el incienso la pudieron ennegrecer, como dijo Pons; efecto que igualmente debían experimentar los vestidos y nicho y cuanto hay alrededor. La celebridad y fama de este santuario no es menester que la diga yo. Son innumerables las memorias de los reyes, cardenales y obispos que lo han visitado en todos tiempos, y de las procesiones de penitencia de los cleros vecinos, especialmente de Barcelona, que acudían a él en las calamidades públicas. En el siglo XIII mandó el rey D. Jaime I que los peregrinos se trajesen viandas para sustentarse mientras estuviesen acá, porque lo contrario sería carga insoportable para el monasterio. Del siglo XIV queda en el archivo un códice que contiene varios tratados curiosos, y entre ellos hay esta nota: Quia interdum peregrini, quando vigilant (velan, vigilia) in ecclesia B. Mariae de Monteserrato, volunt cantare et trepudiare, et etiam in platea de die, et ibi non debeant nisi honestas ac devotas cantilenas cantare; idcirco superius ac inferius aliquae sunt scriptae. Et de hoc uti debent honeste et parce, ne perturbent perseverantes in orationibus et devotis contemplationibus, in quibus omnes vigilantes insistere debent pariter, et devote vacare. Pónense igualmente y con canto las canciones latinas y lemosinas que debían cantar durante las vigilias. De las últimas pondré la muestra siguiente:

Birolay de Madona Sancta María.

Rosa plasent, soleyl de resplendor, 

Stela lusent, yohel de sanct amor, 

Topazis cast, diamant de vigor, 

Rubis millor, carboncle relusent.

Lir transcendent, sobran tot altre flor, 

Alba jausent, claredat senes fuscor, 

En tot contrast ausits li pecador; 

A gran maror est port de salvament:

Aygla capdal, volant pus altament, 

Cambre reyal del gran Omnipotent, 

Perfaytament auyats mont devot xant, 

Per tots pyant siatsnos defendent:

Sacrat portal del Temple permanent, 

Dot virginal, virtut sobreccellent, 

Quel occident quins va tots iorns gaytant, 

No puxe tant quens face vos absent. 


Traducción literal del Birolay sin guardar la rima. 


Rosa agradable, sol de resplandor, 

Estrella brillante, joyel de santo amor, 

Topacio casto, diamante de valor, 

Rubí mejor, carbunclo rutilante.

Lirio oloroso que excede a toda flor, 

Alba naciente, claridad sin obscuridad,

En cualquier contraste ayuda al pecador,

En gran tempestad eres puerto de salvamento.

Águila caudal, de vuelo muy remontado, 

Cámara real del gran Omnipotente, 

Perfectamente oye mi devoto canto, 

Por todos rogando sednos defensora.

Puerta sagrada del templo permanente, 

Dote virginal, virtud sobreexcelente, 

Que el occidente que cada día nos amaga, 

No pueda tanto que de vos nos ausente. 


A este tenor hay otras muchas coplas devotas y varias fórmulas de los sermones y exhortaciones que se hacían a los romeros. Hoy persevera el concurso, pero sin aquel orden y piedad. De modo que se hace notable la devoción con que el día 8 de Septiembre vienen los franceses comarcanos a cumplir en nombre de las villas los votos que hicieron los comunes; porque luego que descubren el monasterio se arrodillan y entonan el Ave maris stella, y así entran en procesión y asisten a la fiesta de nuestra Señora con devoción y compostura, sin mezclarse en ninguna de las disoluciones de otros concurrentes. El archivo de este monasterio está bien arreglado: lo registre a mi satisfacción, merced a la franqueza con que me trataron el P. prior y presidente (ya que se hallaba ausente el Sr. abad), y el P. Fr. Millán Hermosilla archivero, quien suplió con ventajas las que yo esperaba lograr con la pericia del P. M. Fr. Benito Ribas que también se hallaba ausente. Tomé algunas noticias acerca de la historia de la casa, y muchas más sin comparación de las tocantes a otras iglesias y monasterios. Este es el gran fruto de los viajes, y por cierto el más sabroso: hallar en un punto cosas que pertenecen a otros en que no se pensaba, y con que se ilustran sus antiguallas. Hay allí algunos martirologios, entre ellos uno Ripollense del siglo XI, donde lo más importante es el necrologio. Allí mismo vi los capítulos de concordia que hizo este monasterio con el impresor Juan Luxaver a 7 de Enero de 1499, obligándose él a imprimir varios breviarios y rituales y otros libros eclesiásticos, como efectivamente se imprimieron para repartir por toda la congregación. De esta oficina portátil salió el año siguiente el Exercitatorium vitae spiritualis del abad Fr. García de Cisneros, libro célebre y buscado por muchos motivos. Rarísimo es también el libro de las colaciones del abad Isaac, traducido al castellano por Fr. Bernardo Boil, monje y ermitaño de Monserrate. Hay de él aquí un ejemplar muy bien conservado, impreso apud S. Cucufatum vallis Aretanae XXIX. Novembris anno Domini M.CCCC.LXXXIX. en 4.° Habló de este libro el P. Méndez en su Tipografía española del siglo XV. Yo no puedo persuadirme que el lugar de esta edición sea el San Cucufat (Cugat) del Vallés; ya por no quedar en aquel monasterio memoria alguna de haber habido allí imprenta, con ser así que se conservan exactas apuntaciones de aquel tiempo, ya principalmente por no convenirle la palabra Vallis Aretanae, que cierto nunca se llamó así el Vallés en lengua alguna. ¿Y quién sabe si sería algún San Cucufat del Val de Aran? Dejemos conjeturas; lo cierto es que este traductor fue hombre de reputación en tiempo de los reyes católicos, quienes le destinaron a la América en calidad de nuncio apostólico, dándole facultad de escogerse doce compañeros sacerdotes, los cuales no consta quienes fuesen. 

Después se dice que volvió y fue abad de Cuxá, y le ocuparon en otros negocios graves. Muchos materiales tengo recogidos de acá y de acullá, hasta de la isla de Mallorca, para escribir la historia de este célebre personaje, de quien algunos escritores han hecho tres, y cuyos hechos han confundido de una manera increíble, atribuyendo a los sobrinos lo que es del tío, y al contrario: y haciendo catalanes a los que no son sino valencianos. En suma este punto biográfico merece una disertación separada.

Ya quedó dicho arriba que desde el siglo X se hizo donación al monasterio de Ripoll de la iglesia de nuestra Señora. Mas de haber habitado en ella monjes no hay memoria hasta el siglo siguiente, en que suena como una de las obediencias sujetas a aquella casa, cuyo abad nombraba aquí un prior para su gobierno. Así permaneció hasta el 1410, en que con autoridad de Benedicto XIII (Luna) salió de aquella dependencia y se erigió en abadía, la cual obtuvo el primero Fr. Marcos de Villalba. Uniose después a la congregación de Valladolid en 1493. Entonces y siempre estuvo sujeto el monasterio al obispo de Vique, de cuya jurisdicción era y es todo el monte; y esto habrás observado en varias cosas que se dijeron en el episcopologio de aquella iglesia, y lo verás todavía más claramente en lo que me queda que decir en el correo inmediato. Había resuelto poner aquí el catálogo de sus priores y abades, que me ha proporcionado el citado P. Hermosilla; pero está tan diferente del que publicó Flórez (tom. XXVIII), que sería menester detenerme a dar las pruebas de su discordancia. Así que quede esto para la historia completa del monasterio, que se está preparando con actividad, y me aseguran que muy en breve se publicará. A Dios.