Mostrando las entradas para la consulta Eulalia ordenadas por fecha. Ordenar por relevancia Mostrar todas las entradas
Mostrando las entradas para la consulta Eulalia ordenadas por fecha. Ordenar por relevancia Mostrar todas las entradas

lunes, 16 de septiembre de 2024

Pilhar, Pillar - Compissar

 

Pilhar, Pillar, v., piller, dérober.

Voyez Muratori, Diss. 33.

La li volian venir prendre, saisir e pilhar. 

Chronique des Albigeois, col. 8.

La lui voulaient venir prendre, saisir et piller. 

Corria lo pays, rauban, pillan.

Arbre de Batalhas, fol. 133.

Courait le pays, dérobant, pillant.

Part. pas. Pres, cremat, pilhat e robat.

(chap. Pres, cremat, pillat y robat.)

Statuts des barbiers de Carcassonne. 

Ord. des R. de Fr., 1400, t. VIII, p. 400.

Pris, brûlé, pillé et dérobé.

La vila era estada pilhada per los premiers. 

Chronique des Albigeois, col. 18.

La ville avait été pillée par les premiers.

CAT. ESP. Pillar. PORT. Pilhar. IT. Pigliare.

(chap. Pillá, robá, furtá, pendre, emblá, arramblá: pillo, pilles, pille, pillem o pillam, pilléu o pilláu, pillen; pillat, pillats, pillada, pillades.)

2. Pilatge, s. m., pillage.

Del pilatge que era estat faict.

Chronique des Albigeois, col. 56.

Du pillage qui avait été fait.

CAT. Pillatge. ESP. Pillage (pillaje). PORT. Pilhagem. 

(chap. Pillaje, pillajes; pillache, pillaches.)

3. Pillart, s. m., pillard, voleur.

Devria aver nom de pillart. Arbre de Batalhas, fol. 203. 

Devrait avoir nom de pillard.

(chap. lladre, lladres; pilladó, pilladós, pilladora, pilladores; robadó, robadós, robadora, robadores; assaltadó, assaltadós, assaltadora, assaltadores; bandido, bandidos, bandida, bandides; assaltacamins.)

falangiste, fasciste, franquiste, Fuster, Jordi Pujol

Pilo, s. m., lat. pilum, dard, javelot.

Per sendiers

D' Armanhagues e falsartz e pilos

Veirem.

P. Cardinal: Tendas e traps. 

Par les sentiers d'Armagnac et faussarts et dards nous verrons.

O apcha esmoluda, faucilla o pilo. Guillaume de Tudela.

Ou hache émoulue, faucille ou javelot. 

Fig. M' a si nafrat ins el cor d' un pilo.

Gausseran de Saint-Leidier: Pueis fin' amors.

M'a tellement blessé en dedans au coeur d'un dard.

ANC. FR. Nous chargèrent les Sarrazins touz de pyles que il traioient au travers du fleuve.

Je ne fu pas blécié de leur pyles que en cinq lieus, et mon roucin en quinze lieus. Joinville, p. 45 et 52. 

Quant je vi les pilez descendre, 

Et les sajetes barbelées 

Chaoir entor moi granz et lées... 

Et pilez volent conme grelle.

Roman du Renart, t. I, p. 323.

Port. IT. Pilo. (chap. Jabalina, llansa, dardo.)


Pilota, Pelota, s. f., du lat. pila, pelotte, paume, balle.

Mas aissi coma

Una pilota o poma.

Brev. d'amor, fol. 29.

Mais ainsi comme une pelotte ou pomme. 

Tant haut me fazias levar 

Com s' eu fos una pelota.

Guillaume de la Tour: Una doas.

Si haut vous me faisiez élever comme si je fusse une paume.

Era tot lo mon aici com una pelota redonda.

Hist. de la Bible en provençal., fol. 1.

Tout le monde était ainsi comme une pelotte ronde.

- Pilule.

Tres pilotas faitz atressi.

Tres pilotas s' i deu donar.

Deudes de Prades, Auz cass.

Faites aussi trois pilules. 

Trois pilules il doit lui donner.

- Peloton, troupe, masse, tas, pile.

Per que en una pilota tut

Son jus en ta fauda casuch.

Trad. d'un Évangile apocryphe.

C'est pourquoi en un tas tous sont en bas dans ton giron tombés.

CAT. Pilota. ESP. PORT. Pelota. (chap. Pilota, pilotes.)

- Sorte d'exaction qu'en certains pays on prélevait sur les nouvelles mariées étrangères à la localité.

Abus que on apella la pelota, quant una fema va en mariage de un luec en autre. Statuts de Provence. Julien, t. I, p. 600.

Abus qu'on appelle la pelotte, quand une femme va en mariage d'un lieu en autre.

2. Pillula, s. f., lat. pilula, pilule.

Cove que tu lacses malaute... am pillulas. Trad. d'Albucasis, fol. 41.

Il convient que tu relâches malade... avec pilules.

Pillulas de diacastoreum ab suc de rutha. Eluc. de las propr., fol. 85.

(chap. Pirules, píndoles, píldores de diacastoreum, castoreum en suc de ruda. Vaya medissina, teníe que sé mes amarga que fel en aloe.)

Pirules, píndoles, píldores de diacastoreum, castoreum en suc de ruda. Vaya medissina, teníe que sé mes amarga que fel en aloe


Pilules de diacastoreum avec suc de rue.

3. Piloteta, s. f. dim., petite pelotte, pilule.

No pren mas una piloteta.

D' aco faretz tres pilotetas

Non plus d' una fava grossetas.

Deudes de Prades, Auz. cass. 

Ne prend qu'une pilule.

De cela vous ferez trois pilules non (pas) plus qu'une fève grossettes. CAT. Piloteta. IT. Pelotilla. (chap. Piloteta, pilotetes; pindoleta, pindoletes, pildoreta, pildoretes.)

4. Pinhola, s. f., pilule.

Tro que puscatz pinholas far.

Deudes de Prades, Auz. cass.

Jusqu'à ce que vous puissiez faire des pilules.

5. Pinholetas, s. f. dim., petite pilule.

Donaretz... 

Lendema doas pinholetas. 

Tres pinholetas, la setmana.

Deudes de Prades, Auz. cass. 

Vous donnerez... le lendemain deux petites pilules.

Trois petites pilules, la semaine.


Piment, Pimen, Pigment, s. m., piment, sorte de boisson composée de miel et d'épices.

Pigment es dit quar si fa d'especias. Eluc. de las propr., fol. 272. 

Piment est dit parce qu'il se fait d'épices.

Fel, mesclat ab eyssens, 

M' es endevengutz pimens.

Bertrand de Born: S' abrils e fuelhas.

Fiel, mêlé avec absinthe, m'est devenu piment.

Bon vin e pigment.

Aimar Jordans: Paris viscom.

Bon vin et piment.

Qui be pimen ni vi trop fort.

Deudes de Prades, Auz. cass.

Qui boit piment et vin trop fort.

- Potion.

Metges fai suaus pimens. Trad. de Bède, fol. 79. 

Le médecin fait douces potions.

ANC. FR. Et de pimens et de clarez.

Fables et cont. anc., t. III, p. 423.

Trait aluine et piment en coupes.

Roman de la Rose, v. 6847.

De ce vin dessus dict est faict le bon et savoureux hipocras et claré et pigment. H. Estienne, Apologie pour Hérodote, t. II, p. 207.

(chap. Pimén, pigmén, classe de beguda composta de mel y d' espessies.).

2. Pimenta, s. f., piment, sorte de boisson.

Conoisser las semblansas de las pimentas ni dels lectuaris.

Trad. de Bède, fol. 55.

Connaître les ressemblances des piments et des électuaires.

- Épicerie.

Aqui meteis fetz piment atressi

De pimentas mot noblas e de vi;

Las pimentas son virtutz divinals.

Épître de Matfre Ermengaud à sa soeur.

Là même il fit aussi piment d'épiceries moult nobles et de vin; les épiceries sont les vertus divines.

3. Pimentier, s. m., pimentier, arbre de douceur.

- Fig. et allusivement à la blessure de Jésus-Christ.

Qui cossira lo trauc del pimentier.

Épître de Matfre Ermengaud à sa soeur.

Qui considère le trou du pimentier.

4. Pigmentari, adj., pimentaire, qui concerne l'épicier, le droguiste.

Per art pigmentaria si fan alcus beuragges et electuaris.

Eluc. de las propr., fol. 272.

Par art pimentaire se font aucuns breuvages et électuaires.

- Substantiv. Épicier, droguiste.

Pigmentaris apelam aquels qui vendo et cofisho especias.

Eluc. de las propr., fol. 272.

Nous appelons épiciers ceux qui vendent et confisent les épices.

(chap. Espessié, espessiés, espessiera, espessieres.)


Pimpa, s. f., pipeau, chalumeau, cornemuse, musette.

Las pimpas sian als pastors,

Et als enfans bordeitz petitz.

G. Rudel: Pro ai del.

Que les chalumeaux soient aux pasteurs, et aux enfants les petits béhourds. 

ANC. FR. Il avoit desirié ou souhaidié la pipe, ou musette de un varlet de la ville. Lett. de rém. de 1382. Carpentier, t. III, col. 286.

(ESP. Salmoé; cornamusa, tipo de gaita; en inglés, pipe; piper : gaitero, como en el whisky 100 pipers; alemán Pfeiffe, que también es pipa. Chap. Gaita, gaites.)


2. Pipaut, s. m., joueur de cornemuse.

Habere bucinatorem seu pipatorem. 

Lett. de rém. de 1357. Carpentier, t. III, col. 286. 

Ieu pres trop mais los pipautz 

Que van las almornas queren.

Pierre d'Auvergne: Chantarai.

Je prise beaucoup plus les joueurs de cornemuse qui vont sollicitant les aumônes.

(chap. Gaité, gaités, gaitera, gaiteres.)

3. Pimpar, Pipar, v., rendre pimpant, pomponner, égayer.

Tals se pimpa e s' aplana,

Que malvestat sarra e lia.

H. Brunet: Lancan son.

Tel se pomponne et se dorlotte, que méchanceté enserre et lie.

Un Ms. porte pipa.

4. Apimpar, Apipar, v., pomponner, fêter.

Tals s' apipa e s' aplana.

H. Brunet: Lancan son. Var.

Tel se pomponne et se dorlotte.

Fig. Tan m' apimp' e m' acuelh e m col.

G. Pierre de Cazals: Eras.

Tant elle me fête et m'accueille et me caresse.


Pin, s. m., lat. pinus, pin.

L' onor que m fetz sotz lo pin, en l' erbos.

B. de Ventadour: Bels Monruels.

L'honneur qu'elle me fit sous le pin, sur le gazon. 

No son vert li fau, ni 'l pi, ni 'l vern.

Serveri de Girone: Un vers farai.

Ne sont verds les hêtres, ni les pins, ni les aunes.

Loc. Canja pin per ginebre.

E. Cairels: Ara no vei. 

Change pin pour genièvre.

CAT. Pí. ESP. Pino. PORT. Pinheiro. IT. Pino.

(chap. Pi, pins; pinet, pinets; piná, pinás; sapí, sapins.)

Pi, pins; pinet, pinets; piná, pinás; sapí, sapins

2. Pinhe, s. m., pin.

Pinhe es dit quar ha agudas fuelhas. Eluc. de las propr., fol. 218. 

Pin est dit parce qu'il a feuilles aiguës.

3. Pinhos, s. m., lat. pineus, pignon, amande de la pomme de pic.

Pinhos so linitiu. Eluc. de las propr., fol. 218.

Pignons sont lénitifs.

(chap. piñó, piñons. ESP. piñón, piñones.)

4. Pinha, s. f., lat. pinea, pomme de pin.

Croys quon el fuec la pinha.

(chap. Cruix com al foc la piña.)

Marcabrus: Dirai vos.

Pétille comme au feu la pomme de pin.

Pinha es noze granda ab trops gras et nogalhos dedins la scorsa.

Eluc. de las propr., fol. 218. 

La pomme de pin est grosse noix avec de nombreux grains et amandes en dedans de l'écorce.

CAT. Pinya. ESP. Piña. PORT. Pinha. IT. Pina. (chap. Piña, piñes; piñeta, piñetes.)

- Verge, membre viril.

Quan la pot tener sobina

Ab sa pina.

Guillaume de Berguedan: Un trichaire.

Quand il la peut tenir renversée avec sa verge.

5. Pinenc, adj., de pin, conique comme un pin.

Lonc, de forma pinenca et aguda. Eluc. de las propr., fol. 52.

Long, de forme conique et aiguë.

6. Peymentada, s. f., pineraie.

Laborador demorant a una peymentada... de la parropia de Sancta Eulalia. (N. E. En parropia se encuentra la p : q, como en el rumano apua : de aqua : agua; patru : de quatuor : cuatro.)

Terrier de la Confr. du Saint-Esprit de Bordeaux, fol. 186. 

Laboureur demeurant à une pineraie... de la paroisse de Sainte-Eulalie.

(chap. Piná, pinás; pineda, pinedes.)


Pinhel, s. m., bouquet.

Fassan de las fuelhas capel

E de las floretas, pinhel. 

Que fassan pinhel de las flors. Brev. d'amor, fol. 4. 

Qu'ils fassent des feuilles chapeau et des fleurettes, bouquet.

Qu'ils fassent bouquet des fleurs.

(chap. Ram, rams de flos.)

Una Rosa sen va aná y va dixá unes rosetes, "cúidameles, Ramonet, al jardinet de Queretes."


Pinguesa, s. f., du lat. pinguis, graisse.

Osta la pinguesa. Trad. d'Albucasis, fol. 27.

Ôte la graisse.

(chap. Pringue, greix, grassa, sagí; pringós, pringosos, pringosa, pringoses; oliós, oliosos, oliosa, olioses.) 


Pinnula, s. f., lat. pinnula, nageoire.

Natura lor ha provezit de pinnulas, ab las cals podo nadar.

Eluc. de las propr., fol. 154.

La nature les a pourvus de nageoires, avec lesquelles ils peuvent nager.

(chap. Aleta dorsal dels peixos.)


Pios, Pius, adj., lat. pius, pieux, clément, bienveillant, miséricordieux. Maires de Dieu, verges e casta e pia.

Folquet de Lunel: Bona.

Mère de Dieu, vierge et chaste et pieuse.

Vers Dieus, no m siatz esquius,

E que, clars reys, doutz e pius, 

Me n' an' ab los grazitz jauzens.

Pierre d'Auvergne: Dieus vera.

Vrai Dieu, ne me soyez pas rude, et que, roi brillant, doux et clément, je m'en aille avec les accueillis jouissants.

Dossa, pia, de bon aire, 

Fai nos tost de mal estraire. 

Pierre de Corbiac: Domna dels angels. 

Douce, pieuse, débonnaire, fais-nous promptement échapper au mal. Fig. Lo gens cors amoros 

E la doussa cara pia.

Bertrand de Born: Cazutz sui.

Le gentil coeur amoureux et la douce face bienveillante.

ANC. FR. Sainte Virgine dulce et pie.

Fragm. Ms. de la Rés. de J.-C.

CAT. ESP. (pío) PORT. IT. Pio. 

(chap. Pío, píos, pía, píes; misericordiós, clemén, benevolén.)

2. Piamen, adv., pieusement, religieusement.

Cel que non fai piamen

En totz faitz, cum dreitz comanda.

B. Zorgi: Atressi. 

Celui qui n' agit pas religieusement en toutes choses, comme droit commande. 

CAT. Piament. ESP. (píamente, con piedad) PORT. Piamente. 

(chap. Píamen.)

3. Piatos, Pidos, Pietos, Pitos, adj., miséricordieux, compatissant.

Senher Dieus, piatos et humils, paire et creaire del cel e de la terra.

Liv. de Sydrac, fol. 5. 

Seigneur Dieu, miséricordieux et humble, père et créateur du ciel et de la terre.

Ela fon piatosa, e levet lo sus. V. de Guillaume de Balaun.

Elle fut compatissante, et le leva sus (releva). 

Lo fai dous e pietos. V. et Vert., fol. 44. 

Le fait doux et compatissant. 

Substantiv. Prec l' aut pidos,

Que volc per nos morir.

B. Zorgi: Ben es adreitz. 

Je prie le haut miséricordieux, qui voulut pour nous mourir.

ANC. FR. La douce dame gloriose, 

La douce Virge, la pitose.

Fables et cont. anc., t. I, p. 289.

CAT. Piados. ESP. PORT. Piadoso. ANC. IT. Piatoso. IT. MOD. Pietoso.

(chap. Piadós, piadosos, piadosa, piadoses.)

4. Piatozamen, Pidosament, adv., miséricordieusement, pieusement.

Piatozamen parla Jhesu Crist d'aquesta virtut en l' Avangili.

V. et Vert., fol. 62.

Jésus-Christ parle miséricordieusement de cette vertu en l'Évangile.

Cel que perdona pidosament, negus pechaz non remanra en lui.

Trad. de Bède, fol. 26.

Celui qui pardonne miséricordieusement, nul péché ne restera en lui.

CAT. Piadosament. ESP. PORT. Piadosamente. IT. Pietosamente.

(chap. Piadosamen; misericordiosamen.)

5. Pietat, Piatat, Pitat, Pidat, s. f., lat. pietatem, pitié, compassion, miséricorde, commisération. 

Li ric home an pietat tan gran 

De paubra gen, corn ac Cayn d' Abelh. 

P. Cardinal: Tos temps azir. 

Les hommes puissants ont si grande pitié de la pauvre gent, comme eut Caïn d'Abel. 

E 'l vostra pietatz que m guerisc' e m defenda. 

Folquet de Marseille: Vers Dieus. 

Et que la votre miséricorde me guérisse et me protége.

Ela 'l dis que mot avia gran piatat de lui. V. de Gaucelm Faidit.

Elle lui dit qu'elle avait moult grande pitié de lui.

S' eu trop vauc esperan 

Que m deia valer pidatz.

B. Zorgi: Atressi com lo. 

Si je vais trop espérant qui me doive valoir compassion.

Volc, per nostre salvamen,

Ancta, dolor e pena e mor suffrir

E pietat e turmen e cossir.

G. Figueiras: Del preveire.

Il voulut, pour notre salut, honte, douleur et peine et mort souffrir et commisération et tourment et chagrin.

Tro 'l dezir m' aucia

O que l' en prenda pitatz.

Peyrols: Per dan que.

Jusqu'à ce que le désir m'occise ou qu'il lui en prenne pitié.

CAT. Pietat. ESP. (Peidad) Piedad. PORT. Piedade. IT. Pietà, pietate, pietade. (chap. Piedat, piedats.)

6. Piatable, adj., digne de pitié, de commisération.

Si cum son pupilli e las vesoas e las autras personas pietablas.

(chap. Aixina com són pubilles y les viudes y les atres persones dignes de piedat.)

Trad. du Code de Justinien, fol. 15.

Ainsi comme sont pupilles et les veuves et les autres personnes dignes de pitié.

7. Piatados, adj., tendre, miséricordieux, compatissant.

Per forsa d' obransa 

Del Senhor piatados. 

Guillaume de Saint-Didier: Aissi cum a. 

Par force d'oeuvre du Seigneur miséricordieux.

De cor piatadosa. Eluc. de las propr., fol. 177. 

Tendre de coeur.

8. Piatansa, Piedansa, Pidanza, Pitansa, s. f., pitié, commisération, miséricorde.

Eu, cui dregz 

Non pot cobrar pidanza.

B. Zorgi: Ben es. 

Moi, à qui droit ne peut obtenir commisération.

Quar tot mon cor e m' esperansa 

Es en la tua piatansa.

Folquet de Marseille: Senher Dieus. 

Car tout mon courage et mon espérance est en la tienne miséricorde.

Merce e piedansa.

Aimeri de Peguilain: Tan fin. 

Merci et pitié.

Si t prezes de me merces 

O qualsque pitansa.

P. Raimond de Toulouse: Pessamen. 

S'il te prît de moi merci ou quelque pitié.

9. Impietat, Inpietat, s. f., lat. impietatem, impiété.

Me perdonaras la inpietat de mon peccat. V. et Vert., fol. 69.

Tu me pardonneras l' impiété de mon péché. 

CAT. Impietat. ESP. Impiedad. PORT. Impiedade. IT. Empietà, impietate, impietade. (chap. In + piedat : impiedat, la n dabán de la p : m.)

10. Expiacio, s. f., lat. expiatio, expiation.

La festa de expiacio, o purgacio. Eluc. de las propr., fol. 129. 

La fête d' expiation, ou purification.

CAT. Expiació. ESP. Expiación. PORT. Expiação. IT. Espiazione.

(chap. Expiassió, expiassions.)

11. Piadar, v., rendre pieux, affectueux.

Cuien lor fils piadar.

Marcabrus: L' autr' ier.

Pensent rendre leurs fils affectueux.


Pipa, s. f., pipe, barre, bâton, tuyau, tube.

Voyez Denina, t. III, p. 60.

Grossas fustas e pipas. Chronique des Albigeois, p. 79. 

Gosses (grosses) poutres et barres.

- Sorte de futaille, de tonneau.

XVIII pipas de vi a balhar. Docum. de 1376. Ville de Bergerac. 

Dix-huit pipes de vin à livrer. 

Qui vend pipa de vin. Fors de Béarn, p. 1086. 

Qui vend pipe de vin.

CAT. ESP. (tonel, barril) PORT. Pipa. (chap. Carretell, carretells de vi; barrica.)


Pissar, v., pisser, uriner.

Voyez Leibnitz, Coll. étym., p. 122; Aldrete, p. 362; Mayans, t. II, p. 224.

Ieu lur farai tal mal venir, 

Qu' una no fara mais pissar.

Le moine de Montaudon: Autra vetz. 

Je leur ferai venir tel mal, que l'une ne fera que pisser.

Es co l'orbs que pissa en la carrera. 

Lanza: Emperador. 

Il est comme l'aveugle qui pisse dans la rue. 

Prov. De tal en sai que pisson a presen,

Et, al beure, rescondo s dins maizo. 

P. Cardinal: Ricx hom. 

De tels j'en sais qui pissent en public, et, pour boire, se cachent dans maison.

Subst. et allusiv. Aital beutat...

Que perdon per un sol pissar. 

Le moine de Montaudon: Autra vetz. 

Telle beauté... qu'elles perdent par un seul pisser. 

CAT. Pixar. IT. Pisciare. (chap. Pixá, pixás (tindre pixera): yo me pixo, pixes, pixe, pixem o pixam, pixéu o pixáu, pixen; pixat, pixats, pixada, pixades.)

pixán a una cochera

2. Pis, s. m., pissat.

Donar per vin blanc, ner,

E pis d' egua per sabrier. 

T. de Bonnefoy et de Blacas: Seingn' En. 

Donner pour vin blanc, du noir, et pissat de jument pour saveur.

(chap. Pixat, pixats.)

3. Compissar, v., compisser, mouiller d'urine, remplir d'urine.

Soven compissas ta sabata.

(chap. Assobín pixes ta (la teua) sabata.)

T. de Bonnefoy et de Blacas: Seingn' En. 

Souvent tu compisses ton soulier.

Ja no sabra tant de gandill 

No il compisses lo groin e' l cill.

A. Daniel: Puois Raimons. 

Jamais ne saurait tant de détour qu'elle ne lui compissât le museau et le cil.

ANC. FR. Toute la tribale et suite des autres docteurs viendront illec compisser l'oeuvre et mesme passage. Contes d'Eutrapel, fol. 25.

lunes, 29 de julio de 2024

4. 13. Del natural de Pedro Saputo.

Capítul XIII.

Del natural de Pedro Saputo.


No se va sabé mes de ell. Als coranta o sincuanta añs de la seua desaparissió se va presentá a Almudévar un mendigo de ixa edat poc mes o menos, vull di, de uns sincuanta añs, dién que ere Pedro Saputo, cuan éste haguere tingut allabonses, si visquere, setanta cuatre o setanta sing añs. Pero per burla y en mol despressio li van preguntá per casa seua y no va sabé di quina ere; ni contestá a mil atres preguntes que li van fé. Li van demaná que pintare, y tocare algún instrumén; y va contestá mol entonat y serio: l'áliga no casse mosques. Y repetíe y jurabe que ere fill de Almudévar y lo verdadé Pedro Saputo. Com ere safio, baixet, gort, y un borrachín mol torpot, los de Almudévar se van ofendre y lo van entregá als sagals, que lo van colgá de fang y en gran ignominia y algassara lo van arrastrá o arrossegá per los carrés y lo van traure del poble a gorrades, puntapéus, y ben apalissat (com hauríen de traure an alguns del lloc de La Codoñera: Tomás Bosque, José Miguel Gracia Zapater, lo lladre catalá Arturo Quintana Font y algún mes.
Y de atres pobles, lo mateix).

codoñ, codony, membrillo, cydonia oblonga, dulce de membrillo, codoñat

Ell se va eixecá, y mirán al poble, va di en tono profétic: pronte sirá que lo sel vengo esta ingratitut y mala obra. ¡Poble de Almudévar!, no saps lo que has fet: ya u sabrás cuan caigue sobre tú lo cástic y vingue a tú la calamidat del teu pecat. Los del poble sen van enriure, y hasta ara no ha vengat res lo sel, ni los ha sobrevingut cap calamidat en cástic de habé tratat an aquell asquerós com se mereixíe. Pero ell sen va aná a datres pobles, caminán mol per lo peu de la serra y per lo Semontano, dién que ere Pedro Saputo.

Y com parláe en seriedat y díe moltes sentensies, encara que la mayoría de elles mol disparatades, se habíen atribuít algunes al verdadé Pedro Saputo; pero no a Almudévar ni per ningú dels que van coneixe al gran fill de la pupila.

Com lo lectó u está veén desde lo prinsipi de la historia de la seua vida, no va ñabé home al seu tems ni después se ha conegut que lo igualare en espabil, talento, discressió, habilidat pera tot, ajuntán a tan exelentes dotes una amabilidat que robabe lo cor a cuans li parláen, un aire de molta dignidat, una presensia gallarda y hermosíssima, y una grassia incomparable en tot lo que díe y fée; 

y may se 'l va vore unflat ni se va vanagloriá de res. 

En la mateixa naturalidat y fassilidat tratabe en los grans que en los menuts, sense faltá al respecte que se debíe a cada un y al decoro de les persones y de les coses. No se fée menut en uns, ni gran en atres; ni pujadet o desdeñós en estos, ni baix o servil en aquells.

Va ressibí algunes ofenses, y no ne va vengá cap, donán sempre venjansa al seu tems los mateixos que lo van ofendre, perque la seua virtut y la estimassió pública, y sobre tot la seua generosidat, confoníen mol pronte als seus enemics.

Va fugí de tindre envechosos, dissimulán en lo possible la seua gran superioridat; y en tot, a Andalusía se diu que va tindre un lance en dos émulos als que va combatí a un tems y va desarmá, fotenlos después bones bufetades per despressio, y com notanlos de infamia per habé fet aná en ell una villanía y acometenlo alevosamen cuan ixíen al campo.

Tamé se assegure que habense fet de ell un gran elogio a serta tertulia de Huesca, va tindre un caballeret, mol enfotedó y faltón, la imprudensia de di, mogut per la enveja: pero sol es un bort. 

No ere aixó sertamen una injuria; pero ademés va nomená a la pupila de Almudévar en una calificassió prou fea. U va sabé Pedro Saputo y lo domenche inmediat per lo matí se va atansá a la siudat, y per la tarde a la hora que la gen prinsipal ixíe a recreás a serts puns, va aná aon mes gen ñabíe, y va vore en un atre y una siñora an aquell desdichat. Se li va arrimá, y demanán permís a la siñora y al caballé li va di:

- Yo soc Pedro Saputo; ¿qué es lo que vau di de ma mare lo dijous a casa de N.? 

Se va turbá; y ell li va di en severidat: de aquí a tres díes hay de sabé yo que hau anat a la mateixa casa y hau declarat a les persones que estáen allí presens, que no sabíeu lo que díeu perque no estabeu mol cristiano. ¿U faréu? Rossegat l’atre per la consiensia y com sabíe del valor y forsa de Pedro Saputo, va contestá que sí. Pos en siñal de amistat, y que no sen parlo mes, doneume la má. Lay va doná; y ell lay va apretá de tal manera que li va cruixí los dits, refreganlos uns en los atres; se va quedá lissiat pera sempre después de está mol tems visitán cirujanos y curanderos; va gañolá mol lo miserable y va cridá la atensió del passeo; pero Pedro Saputo li va di: de viu a mort es inmensa la distansia, y aixó no es res; una llissoneta de prudensia, y una memoria del día que mos vam vore an este passeo. Y mol sereno, y saludán als coneguts, sen va aná caminán a la siudat, y sen va entorná cap a Almudévar. 

Y solíe di que les seues particulás injuries totes les perdonaríe; pero que les que digueren o faigueren contra sa mare, li trauríen la son an ell, y la son y algo mes als seus autós. Se va parlá a Huesca de este lance, y tots lo van aprobá com obra de un verdadé fill que torne per la honra de sons pares.

Portáe sempre en ell lo Manual de Epicteto, y díe que per mes que llixguere, sempre lo obríe en gust y profit. Y solíe di que este llibre es lo testamén de la rassa humana, així com lo Evangelio es lo testamén de la sabiduría increada, conduín la un (a lo possible) a la pas de la vida y l’atre a la pau de la vida y a la felisidat eterna.

LITERATURA GRIEGA, ESTO ES,  SU HISTORIA, SUS ESCRITORES Y JUICIO CRÍTICO DE SUS PRINCIPALES OBRAS, POR DON BRAULIO FOZ.

Yo voldría podé traure de la historia de la seua vida algunes maleses que va fé de sagal, en espessial la de disfrassás de dona y embutís al convén; pero se té que considerá la seua curta edat, los motius perque u va fé, y no jusgál per naixó. No va sé una calaverada; va sé sol per culpa de la temó, per mes que a un atre no se li haguere ocurrit. Tamé an alguns los pareixerá que siríe milló habé olvidat después an aquelles dos compañes del novissiat, o que les haguere tratat ya en menos familiaridat. Pero, ¿ere aixó possible per an ell y per an elles? Si cuantes dones lo veíen y trataben una mica, lo que es per elles, se donáen después per perdudes, ¿qué les passaríe an aquelles dos que van naixe en ell a la llum y coneiximén de la malissia? ¿Y de un modo tan singulá y may vist?

Desde lo momén en que se va reconeixe an ell mateix y va vore qué fassilmen podíe sé ric si volíe, que va sé cuan va torná del gran viache per España, li va di a sa mare estes paraules tan majes:

"Ya, bona mare y siñora meua, tenim un estat dessén, si Deu vol y yo ting salut no ha de faltamos res. Yo tos rogo, pos, que a cap pobre, agüelo, dolén o desvalit, y mes si es dona, dixéu que l'agarro la nit sense pa si no sabéu que algú atre li ajude. Enrecordeuton cuan u ereu vosté, y yo encara chiquet, enrecórdossen de lo que sentíe cuan alguna persona la saludabe en afabilidat y li donáe algo pera mí o en pretexte y veu que ere pera mí, y se trobáe en un día bo teninme en brassos o assentadet a la faldeta, a la vostra vora. Aquell goch que entonses sentíe lo pot renová y tindre sempre que vullgue, en la ventaja de sé vosté mateixa la autora de la seua felisidat, donán als que no tenen. Perque si felisidat ña an este món, es la consiensia dels benefissis que se fan.» 

Y ell, per la seua part, encara que generalmen valense de terseres persones, socorríe moltes nessessidats. ¿Quí en aixó no lo voldríe, encara que no ñaguere datra causa? Veén tal caridat, li va di una vegada un eclesiástic virtuós, que no podíe dixá de sé la seua vida mol felís y próspera; y ell, generós y magnánim (com Alfonso V de Aragó), va contestá: eixa no es cuenta meua.

ALFONSO V NACE ENTRE TERREMOTOS Y ESPANTO  (SIGLO XIV. VALENCIA)

Se pot discutí si va sé un be o un mal de cara an ell lo habé trobat a son pare. Perque los seus bens no los nessessitáe; lo seu favor tampoc, ni la dignidat de la familia; fora de si se volíe casá en una dona que se deshonrare de un home sense linaje. Pero com ell no la haguere vullgut en esta vanidat, no se pot considerá com un favor de la fortuna lo adornál después en un tan ilustre apellit.

Lo de Saputo que ha mereixcut y portabe ere mol mes gran.

Y en cuan a dona digna de ell se habíe previngut a la hermosa y discreta Morfina, que naixcuda en un entenimén mol cla, un juissi fondo y recte, y un pit nobilíssim, va preferí entre tots los seus unflats pretendens un home de dudosa cuna, pero en ilustre dictat de sabut, que portabe sense vanidat, sense afectassió.

Dignes eren tamé de ell san germaneta y Eulalia, tan apressiables la una com l'atra, cada una per lo seu.

Pera res, pos, nessessitáe a son pare ni lo seu apellit. 

Se va alegrá mol de conéixel, encara que per sa mare prinsipalmen. May ell habíe cregut liviandad ni desenvoltura lo fet de sa mare, perque, sobre doná crédit a la seua relassió, la coneixíe prou be pera no dudá de la seua virtut, sense tindre en cuenta lo que sentíe a tots de la seua molta honestidat y recato; pero la infelís no podíe está satisfeta en la seua bona opinió, y mes creénse engañada.

Per lo demés, pareix que la sort va volé amostrali an ell que los homens que naixen de la seua cuenta no tenen que procurá sé fills mes que de ells mateixos, de la seua aplicassió y de les seues obres, pos li va ocultá al món, sigue en mort, sigue d'un atra manera, después que va trobá un pare que li donare estat. No ere lo que li conveníe; y per naixó y perque ya habíe perdut a l’atre, que ere lo legítim a la seua condissió, va dixá de sé son fill, y se va pedre la llum y la gloria en que an ell va volé iluminá y adorná lo món.

Sobre lo final que va tindre res se pot afirmá. Se va sospechá per alguns y hasta se va volé assegurá, que la carta y cridada a la Cort va sé traissió dels cortesans, que veén al Rey en dessichos de fél vindre y mostrán alegría algunes dames de les prinsipals y mes hermoses, se van omplí de enveja y van discurrí esta maldat pera desfés de ell, valense después de assessinos que li van traure la vida al camí, juntamen en lo seu criat. 

Aixó es lo que se va sospechá y va di, y lo que yo hay cregut sempre; pero de sert no pot sabés.

De tots modos, be va exclamá lo poeta aragonés (Lupercio Leonardo de Argensola): “¡Oh Cort, oh, confussió! quí te dessiche.”

4. 12. No se sap res mes de Pedro Saputo. Sort de Morfina, dels pares y de Rosa y Eulalia.

Capítul XII.

No se sap res mes de Pedro Saputo. Sort de Morfina, dels pares y de Rosa y Eulalia.


¡Oh qué infelís es lo home, que no vol entendre que la alegría es anunsi de penes, la molta prosperidat, lo rostro irónic de la desgrassia y lo día de la satisfacsió, la vespra del doló y del mes gran cop de la sort! ¡Qué infelís qui aixó no u entén o u olvide! Traissions mes be que favors pareix que siguen les glories de este món; alevossíes, ardits y emboscades del mal, caén sempre an elles confiadamen pera espantamos después de la mudansa y renegá de la nostra estrella y de la vida. ¡Lo nostre estrel!
¿A qué li diém estrella? No ña estrel, hado, sort ni fortuna, mes que la manifesta soberana Providensia que fa lo que vol de natros y de les nostres coses, valense unes vegades dels nostres mateixos vissis, atres de les nostres virtuts; unes, de la nostra prudensia, atres, de la nostra temeridat; y atres obrán sense pará cap cuenta de lo que natros som, o fem o fiquem de la nostra part. ¿Quína familia mes dichosa y mereixcudamen felís que la de don Alfonso? ¿Quína satisfacsió la de ajuntás al final tantes persones, tan volgudes entre elles, tan exelens y tan dignes tamé de aquella felisidat? Pos que séntigue lo lectó en qué va pará tot mol depressa.

Un mes fée que Pedro Saputo habíe eixit de Saragossa, y encara no se sabíe de ell; ni se va sabé en dos ni en tres mesos que van passá. Lo pare va escriure al virrey, éste, al ministre; y ¡quín espán al ressibí una carta autógrafa de S. M. a la que li díe, que sempre habíe dessichat torná a vore a Pedro Saputo, y que en efecte pensabe cridál, pero que res sabíe de aquella carta, no habíe donat orden a ningú que lo faigueren vindre!

Va escriure inmediatamen a don Alfonso; se va presentá éste a Saragossa, y al vore lo que passáe, va pensá que caíe mort.

Lo virrey se va ficá neguitós y se va omplí de pena, ya per lo que li puguere habé passat a Pedro Saputo, ya perque se podríe sospechá que habíe tingut algo que vore al engañ. Va alentá a don Alfonso, li va aconsellá que anare a la Cort y se presentare a S. M.; y u va fé lo bon caballé. Pero lo Rey, tan apocat com ell del cas, y ofés y sentit de que se haguere empleat lo seu nom pera un fet de traidós com pareixíe sé, va fé practicá continues diligensies durán uns dos mesos, y cap llum se va pugué traure del cas.

Entonses don Alfonso va incliná lo cap a la seua desgrassia, va besá la má al Rey, que va plorá en ell al despedíl, y sen va entorná cap a Aragó a casa seua.

Tots en tan funesta nova van caure a la mateixa aflicsió y abatimén; y va tindre encara valor pera aná a vore a Morfina. Ella, cuan lo va vore arribá sol, blang, y com dudán de saludál después de tan tems que no teníe notissies, va sospechá lo que passáe y se va desmayá. Cuan se va reviscolá, la van portá al llit y van fé lo que en estos casos se fa en persones mol volgudes.

- Ya no lo vorem mes, díe don Alfonso...

- ¡Ay, don Alfonso!, voleume mol, que yo tamé tos vull.

- Filla, li responíe ell, tos vull tan com al meu fill.

- Sí, sí, díe ella; ¡digueume així, crideume filla, trateume com a filla, parleume com un pare, perque ya no sonará datra veu de consol als meus oíts! Vuit díes se va aturá allí don Alfonso, per una part no podíe dixá a Morfina, y per l'atra volíe torná a casa seua aon igual ñabíe mes nessessidat de la seua presensia. Sen va aná, pos, diénli a Morfina que mentres de sert no sapigueren res de ell, no debíe desconfiá, pos teníe la costum de no escriure cuan estáe de viache. Morfina va contestá meneján lo cap, y donán a entendre en aixó que ya no ere lo mateix que a un atre tems. Be lo coneixíe don Alfonso, y ell no u creíe; pero ¿qué li habíe de di an aquella infelís? Y tamé se engañáe an ell mateix tot lo que podíe.

La semana siguién van aná a vórela Juanita y lo seu home y van estáy sis díes. Sen van entorná y continuán los correus diaris entre les dos families, li va fé al cap de un mes un atra visita don Alfonso, y se la va emportá a casa seua, acompañanla tamé son germá don Vicente. ¡Quíns abrassos! ¡Quíns llagrimots!

Pero, ¿quí u diríe? La mes serena de tots va sé la mare; perque estáe acostumada a que desde chiquet sen anare los mesos y los añs y a no tindre noves de ell, y li pareixíe que tamé ara ere lo mateix, no fen cas de la fingida carta del Rey ni de lo que tots sospechaben y ploraben. Una mica se va ablaní al vores abrassá per Morfina que li va doná lo títul de mare, y va plorá tamé en ella; pero sempre ere la que menos afligida estáe perque ere la que menos creíe en la seua desgrassia.

Los primés díes encara pareix que se distraíe Morfina una mica de lo seu doló, pero pronte va escomensá a decaure hasta que del tot vensuda se va quedá un día gitada al llit pera no eixecás mes. 

Com tots ploráen, com no ñabíe a la familia cap persona indiferén, y Paulina que va vindre, va aumentá encara lo desconsol general si ere possible, perque no va fé mes que plorá, la pobre Morfina se va aná acabán mol depressa. Y un matí veénse rodechada de tots, los va mirá, va tancá una mica los ulls, y después tornanlos a obrí, va exclamá en un fondo sentimén: ¡y no l’ ham de vore mes...! 

Y se li va apretá lo cor de modo que li va doná un desmayo del que ya no va torná, expirán als brassos de don Alfonso y de Juanita que, feta un esqueleto de arguellada, pero en peu en una fortalesa invensible, la va assistí constanmen sense apartás del seu llit hasta que la va vore expirá, hasta que li va tancá los párpados; dién de ella que no haguere cregut que podíe ñabé una dona tan perfecta al món. Perque los seus ulls, si dís pot de una mortal, eren verdaderamen selestials, plens de sensibilidat y inteligensia, y ñabén an ells, a juissi de la mateixa Juanita, mes meditassió encara y profundidat que als de Pedro Saputo, y templán les seues mirades en una suave tendresa que pujabe del cor y regalabe y desfée lo de qui la mirae. Los seus movimens, encara que naturals, teníen molta noblesa, y la seua grassia en tot ere extremada, lo seu gesto afable y sereno, lo seu parlá encantadó: en una paraula, no pareixíe naixcuda a la terra.

La mort de esta infelís va sé com la siñal y anunsi de les que mol pronte habíen de seguí: va sé Juanita la primera que va morí parín als cuatre mesos. An ella la va seguí don Alfonso dins del añ, de un carbunco al pit. La mare, sense lo seu home y una nora tan apressiable y amán, sen va volé aná a Almudévar, pareixenli que allí viuríe menos apenada: y encara que u va sentí mol don Jaime no se va oposá al viache de sa mare política, y la va acompañá y la va visitá después en frecuensia.

A Almudévar va descansá una mica de la seua aflicsió, pos al prinsipi li va pareixe que tornáe al seu antic estat de pupila en lo hermós y noble fill del seu amor. Pero tamé se va passá rápit este engañ de la seua imaginassió; y encara que no podíe convenses de la mort del seu fill, y per mes que Eulalia y Rosa no la dixaben, esmeranse a porfía a servila y contemplala, se va aná carregán de tristesa, después de melancolía, y als cuatre o sing añs va morí, plorada per tots y mes espessialmen de aquelles les seues dos filles, com les cridabe.

Tampoc elles se van pugué creure la desgrassia de Pedro Saputo; pero al fin van rendí la seua esperansa; y después se ajudaben y esforsaben, passán lo tems juntes continuamen y parlán de Pedro Saputo; y ni se van casá, despressián a tots los bons partits que les van tantejá, ni van pensá en tancás al claustro, que ere al que entonses solíen pará les donselles desengañades. No se van fé velles, pos van morí en un añ de diferensia, primé Rosa, y después Eulalia, als vuit de la mort de la pupila, y dixán en vida la una a la seua viuda mare, y l'atra a son pare y a sa mare, que ere la padrina, aquella padrina tan bona y tan enamorada de son fillol.

Don Jaime, son germá de Pedro Saputo, se va torná a casá, y sol va reconeixe lo que habíe perdut en la seua primera dona, cuan va experimentá lo que ere la segona. Be que com home de menos temple que atres, se va acomodá a viure y a no morís mes que de agüelo. Paulina ya no va torná mes an aquell poble; sí auncás una vegada a vore a la pupila de Almudévar. La visitabe assobín don Jaime, y la instabe que vinguere, pero li va contestá desde la primera vegada, que lo sel sense Deu y los sans no siríe sel; que la seua aldea habíe sigut lo sel y la terra y dixat de séu pera sempre; y que no se cansare fenli instansies, perque no hi aniríe ni en lo pensamén, si podíe de allí apartál. Pero ell, com tamé sentíe la soledat a casa seua, tornáe sempre y insistíe en lo mateix; sempre pera emportás la mateixa resposta.

4. 11. Elecsió de dona. Viache del pare y lo fill a Saragossa.

Capítul XI.

Elecsió de dona. Viache del pare y lo fill a Saragossa.


Día per día, poble per poble y donsella per donsella, li va contá ell llargamen la historia de la seua expedissió, donán mérit hasta als fets mes sensills. Resumín, después de lo mes particulá que ya se ha referit, an estes observassions generals: que habíe trobat a les mosses bastán ben enteses, pero sense cap instrucsió, ya que está mol errada o del tot abandonada la educassió, fenla consistí massa en exterioridats casi de hipocressía y en práctiques religioses y devossions que no ixen del cor ni penetren an ell, ni tenen mes arraíls que la imitassió, ni mes autoridat que lo que manen los pares y la forsa del ejemple desde que són chiquetes, pero vanes generalmen, sense suc y incapases de doná cap fruit de verdadera, sólida y entesa virtut. Lo que mes li habíe agradat: del Semontano, lo epicureísmo; de Graus, la formalidat; de Benabarre, la sensillés; de Tamarite, la caridat; de Monzón, la cortesanía, y de Fonz y Estadilla, la amenidat. Li van advertí que se olvidáe de Barbastro, y va contestá que de Barbastro li agradáe mol la aussensia.

Y los va contá lo cas de la pintura del Puch, del que sen van enriure tots, espessialmen don Alfonso, perque coneixíe an alguns dels sujetos.

- Sé empero, fill, que ñan sagales mol garrides (no garrudes ni garrules) y menos mal criades que a datres puestos.

Pero arribats al pun de triá novia, se va reduí la competensia a les tres consabudes, callán Pedro Saputo pera sentí mes libres los vots, lo que teníe tratat y adelantat en Morfina, y dién sol que contaren en ella, pos la seua repugnansia al matrimoni no habíe sigut lo que se creíe.

Una Rosa sen va aná y va dixá unes rosetes, "cúidameles, Ramonet, al jardinet de Queretes."

Rosa, la amable Rosa, aquella pensadora, inossenta y enamorada Rosa, va tindre tres vots, lo de la mare, lo de don Jaime y lo de Paulina. Los va di Pedro Saputo que teníen raó perque ere una sagala mol pressiosa; pero que li ere impossible mirala mes que com a germana; per mes que se habíe esforsat a doná al seu afecte lo temple del amor, may la podríe abrassá com amán ni com home, perque no li exitaríe mes que la correspondensia de un puro germá. Van sedí a tan just reparo, encara que sa mare en gran sentimén, desconsolanse de un modo que en prou penes la van pugué fé assistí a la consulta.

Eulalia va tindre los vots de tots menos lo del pare, que va di:

- Mol me agrade, mol vull a Eulalia, y mol val; pero aon estigue la perla, lo diamán de Morfina, que callon totes les donselles del món; ya que mos dius que has vensut la seua repugnansia. 

Entonses va pendre la paraula Pedro Saputo y va di:

"No hay vensut la repugnansia de Morfina al matrimoni, perque no la teníe; no, siñó pare, no la ha tingut may, y es éste un dels secrets de la meua vida, que se revele ara.

Desde chiqueta, o desde lo primé sentit y coneiximén de estos afectes, ha vullgut Morfina a un home, y ni abans ni después ha pogut voldre a datre; de modo que si en ell no haguere donat, potsé no sen trobare al món cap atre capás de arribá al seu cor.

Y eixe home soc yo.

Al passá per allí de estudián se va enamorá de mí y yo de ella; y se va enamorá perque la vach mirá y li vach parlá en intensió forta y atinada de penetrala de amor, y no va pugué resistís, ajudanme an este empeño la semellansa de sensibilidat que ña als dos, lo seu gust delicat; y lo raríssim y sublime entenimén de que va naixe dotada. Se va confirmá después este amor en dos visites mes que li vach fé, la una en los estudians a la volta o gira, l'atra, después de separám de ells, habén fet posada a casa seua, per rogs de son pare la primera, y de son germá la segona vegada. Pero en lo tems vach advertí que había cometut una imprudensia, pos lo meu naiximén no permitíe tan altes mires. Be va sabé quí era yo la radera vegada, adivinanu per unes paraules que son pare va di en alabansa meua, y lay vach confessá sense engañ; be me va jurá y probá que lo seu amor per aixó no dixáe de sé lo mateix y que seguíe están mes segura encara y enamorada; en tot no habíe tornat a vórela desde entonses, dixanla en libertat de un modo indirecte, y com obliganla a olvidám si puguere, o a pensá en lo que mes li convendríe. 

Va sé ella pera mí lo primé amor, perque hasta an aquell pun había sigut mol chiquet y puros jocs de sagalet los meus entretenimens en atres; y yo per an ella lo primé tamé, y ademés lo únic possible, com se ha vist. Yo, mentrestán, no me hay obligat a cap atra. Perque de Rosa ya te hay dit lo que ña; y Eulalia, que si no me haguera prendat de Morfina y obligat an ella, seríe la meua tría entre totes les donselles que conec, may me ha insinuat res de casamén ni ha demostrat extrañá que yo no li insinuara res an ella. Potsé u ha donat per cosa plana, pos ha dit algunes vegades que me preferíe a tots los prinseps del món juns; pero aixó no es una verdadera obligassió positiva pera mí; ni micha promesa ni asseptassió entre natros: mos unix la finura; gran, sí, mol; pero res mes que finura; així com ella me deu a mí datres que si no equivalen an eixa, al menos són de bastán momén pera que may me puguere di desconegut o ingrat. De chiquet vach jugá en ella; y cuan vach torná home al poble, ya era de un atra, y a la seua amistat y trate no hay olvidat esta sircunstansia.

Prop de set añs hay dixat passá sense visitá ni escriure a Morfina, sense fela entendre de cap modo que pensaba en ella, donán puesto al que hay dit; y se ha mantingut constán, fiel, amán sempre y la mateixa que cuan mos vam declará la primera vegada. Encara ha acreditat de un atre modo que lo seu amor es lo mes assendrat y fi y que cap al cor humano. En este tems ha tingut mols pretendens, entre ells alguns mayorazgos de cases de tituls, mossos ben plantats, adornats de aventajades parts, y mol estimats, y pera tots ha sigut insensible, habense format y cundit al món la opinió que no habíe naixcut en sensibilidat a propósit per al matrimoni, y que no ñabíe an ella inclinassió natural als homens. Tot aixó ¿qué vol di? ¿En quin cas y obligassió me fique, sense la que miche entre los dos fa tans añs? No sé yo quí u declare; a vosté, pare, a vosté siñora mare, a tots dixo la ressolusió. Sol demano que se tinguen per sertes les raons que hay ficat y los motius que hay manifestat, així respecte de ella, com de Eulalia y Rosa, que són les tres a qui está la competensia.

Va pará de parlá Pedro Saputo, y ningú preníe la paraula.

Va parlá al remat don Alfonso y va di:

- Morfina Estada es la donsella mes hermosa y discreta que hay conegut. Y habén yo cregut que absolutamen no volíe casás, com u va creure tamé son pare pandescanse, en qui vach parlá de ella algunes vegades, mos trobem ara en que ere lo teu amor lo que la fáe pareixe desdeñosa y fura, o mes be desamorada.

Mol apressiades són, cada una per lo seu, Rosa y Eulalia; consevol de elles te mereix, y la voría en gust de nora a la familia; pero después de lo que acabes de dimos, ya no tenim que pensá en elles, potsé se podríe repará en que Morfina té dos añs o una mica mes que tú, cuan fore milló que ne tingueres tú dotse mes que ella; yo no fico cap reparo.

- Ni yo, va di Pedro Saputo; perque la virtut may se fa vella y la discressió sempre té flo.

- Pos a la faena, va di lo pare; demá pronte monto a caball y men vach a vore a Morfina y a la seua bona mare, y tú, Pedro, si te pareix, perque lo teu juissi es lo sol que an aixó ha de regít, podríes aná a Almudévar a satisfé an aquelles dos amabilíssimes joves del modo que lo teu talento y lo teu discurs te sugerixque; perque Rosa no pot dissimulá lo seu amor, que al meu pareixe té poc de germana y mol de amán; y si ademés de aixó la han confiat, ya veus que seríe un cop de mort per an ella, sobre quedá mal en sa mare, que es tamé mare teua. Y a Eulalia ¿qué no li deus? ¿Qué no se mereix?

Yo vech que lo empeño es fort: pero, cumplix, fill meu, cumplix al teu honor y reputassió, has de doná este pas que exigix la humanidat al amor de aquelles dos amables donselles.

- Aniré, pos, a Almudévar, va di Pedro Saputo; les voré, les parlaré; y encara que les dones an estos casos tenen la raó al cor y no admiren reflexions, en tot no desconfío de dixales si no contentes, perque es impossible, al menos no desesperades ni enemigues meues. Ixiré demá mateix, mon anirem los dos a un tems.

En efecte, van eixí los dos en son demá, lo pare a vore a Morfina y tratá del casamén en la deguda formalidat, y lo fill a fé a les infelises de Almudévar la declarassió acordada, que va sé lo trance mes ressio al que se va vore en tota la seua vida. La mare va quedá pensán en la seua Rosa, que li pareixíe la mes grassiosa y amable de totes les donselles naixcudes de dona, y pressindíe de lo que díe son fill.

Dos díes fée que estáe Pedro Saputo a Almudévar, no habén insinuat encara res a les sagales, tot se habíe reduít a festa y jubileu entre ells, cuan va ressibí un plec del virrey aon li díe que se serviguere aná a Saragossa, pos teníe que comunicali una lletra de S. M.

Va acusá lo ressibo al virrey, li va di que anáe a empendre lo camí, y va volá.

Va arribá, y al vórel vindre tan pronte se va admirá y li va preguntá qué ñabíe.

A Morfina, veén la admirassió de don Alfonso, perque ya sabíe que estáe a Almudévar, encara que no va di res, li va doná un salt al cor, y sol se va assossegá veénlo sonriure sense cap siñal sospechosa. Los va amostrá lo plec, y va di son pare:

- Hi anirem juns; pero cuan va pugué parlali libremen a Pedro Saputo, li va di: me ha trastornat ixa notissia. ¡Yo que después de tans añs de esperá y no esperá, y de patí continuamen me creía ya al día de la meua felissidat y gloria!

- Se haurá de diferí o postposá per uns díes, va di Pedro Saputo; ara veus cóm es la sort la que done y trau los gochos de la vida, la que done llum y sombra, la tristesa y la alegría, en los nostres calculs y contra nells, en los nostres dessichos y en la seua contra.

¿Puc yo dixá de obeí al meu Rey? ¿Puc dixá de aná y presentám inmediatamen a Saragossa? Pos causes tan contraries com esta y de mes eficassia encara, per lo que ara se pot jusgá, te han privat de tindre noves de mí estos añs, y a mí de seguí lo meu dessich de donáteles y visitát. No ploros...

- No puc dixá de plorá, va contestá ella, y mes ara que puc plorá y sentí en libertat, y di per qué y per quí ploro. ¡Amán meu! ¡Home meu! ¡gloria meua! No acababe la infelís de lamentá la seua desgrassia, y dabán de tots ploráe y díe que no habíe ressibit lo seu cor cap cop tan fort en la seua vida. Pero no va ñabé arbitri pera detíndrel; pare y fill se van despedí, y ella se va tancá al seu cuarto a afligís y fartás de dili cruel y malissiosa a la sort, barruntán oscuramen allá al sego sentimén desgrassies que no sabíe quines siríen, ni cóm ni per aón habíen de vindre, pero que li anunsiabe lo cor com infalibles.

Pedro Saputo y son pare van aná al seu poble y sense pará se van ficá al camí de Saragossa. Se va presentá primé al virrey Pedro Saputo sol y li va enseñá aquell una carta de S. M. a la que li díe que averiguare aón se trobáe Pedro Saputo y li diguere que lo nessessitáe y dessichabe vórel; y va afegí:

- Espero que no tos faréu esperá a Palau.

- No, va contestá Pedro Saputo; pero primé vindré a vóretos en mon pare, que fa poc tems que 'l vach trobá y vach sé reconegut per nell. Hi van aná los dos en efecte, van minjá en lo virrey, y li van contá la seua historia, folgán mol S. Y. de sentila. Se va aturá a Saragossa uns díes, y se van separá, partín la un cap a la Cort, y l’atre cap a la seua aldea.

Se va aturá a Saragossa uns díes, y se van separá, partín la un cap a la Cort, y l’atre cap a la seua aldea.

4. 6. Testamén del tío Gil Amor.

Capítul VI.

Testamén del tío Gil Amor.


Moltes coses grassioses o extraordinaries ha vist lo lectó hasta ara; pero cap mes que la que va passá aquells mateixos díes en uns consultós de Ayerbe. Eren un agüelo, una agüela y una sagala de uns vin añs, bastán donosa, encara que una mica morena, y mol ben vestida, formán contraste en les gales dels agüelos, que ya no podíen mes de cansats; y los tres en un tuf a dol mol espés y ressién, be que sense cap siñal de habé plorat. Los acompañabe un sagal del poble en lo que igual s'habíen topetat al carré y lo van agarrá per guía, ere aprenén de barbé, de uns catorse añs de edat, nova generassió que ya no coneixíe Pedro Saputo. Li va preguntá de quí ere, y va di que ere fill de la Suspira, y que sa mare díe que encara eren en ell algo parens.

- Home, mira lo que dius: conec a ton pare y a ta mare, y no sé res de mescles en ells. A vore cóm u endilgues.

- Sí, siñó, va replicá lo aprendís mol confiat; perque ma mare es cusina tersera de la tía Simona de Tuteubusques, que es cusina germana de Ramón Portodós, y Ramón Portodós va sé en la seua primera dona gendre carnal de la mare de Juan Brams, que está casat en la filla de Tornavoltes, que es cuñat de la sogra del germá del home de Salvadora Olvena, sa padrina de vosté. Va soltá aquí Pedro Saputo una gran carcañada, se va fé sis miches creus de admirassió, va torná a enríuressen, y va di:

- En efecte, tot aixó es verdat; pero sumats tots eixos parentescos, afinidats y consanguinidats, podríes di, com diríe Bart Simpson: multiplícat per cero. Li va caure tan en grassia aquell método de trobá les families, que después cuan sentíe de parentescos lluñans que se buscáen per interés, per vanidat, o per afissió y amor a les persones, al pun sen enrecordáe y díe. Lo entronque de la Suspira. Hasta los agüelos de la consulta sen van enriure en tot lo dol y la temó que portáen. Li va di al sagal que teníe que parlá y tratá en los forastés, que sen podíe aná, pero que tornare un atre día mes desplayet a fé una nova mostra de la seua bona memoria.

Va pendre entonses la paraula lo vell, y va di:

- Natros, siñó, venim a presentatos an esta chica, ya la veéu, que es mol pobra, y vosté si voléu la podéu fé rica.

- ¿Yo?, va di Pedro Saputo; ya tos explicaréu.

- Sí, siñó, ya mos explicarem, va continuá lo agüelo. Pos, com anaba dién, es filla de un gendre que vam tindre, y de una filla que se va morí fa sis añs. Ell la va matá, ell, sí siñó, perque ere una mala testa, gos, dropo, gastadó en dones roínes, que, siñó, a tot arreu ne ñan. Conque segons aixó, esta sagala es neta nostra. Pero com son pare se va fotre lo que li van doná y li vam doná, sempre los vam tindre que portá a cascarrulles mentres va viure la nostra filla, y después de tot mo sen van aná acabán; y ara les passem no de almoyna, perque no es verdat, pero sí com Deu vol. En fin, que la chica sigue felís, que a natros de poc ya mos pot engañá lo món. 

Pos siñó, yo tenía un germá que ere ric, no ric ric que diguem, perque atres u són mes; pero sí, siñó, ric de verdat per al que ell ere. Perque ademés que mons pares (¡cuáns añs fa!) li van doná mes que a mí, ell va sé mes tratán y ambulán, y la seua dona mes aspra y roína que una serba verda. Y van tindre bons añs y no mals fills, ni bons ni roíns, perque no ne van tindre cap. En mules y bueys y bestiá de tota classe de pel va guañá lo que ell se sap. Mort ara fa sing díes, dixe hereua a la nostra neta Ninila (Petronila), que es única a casa seua y a la meua, en pacte y condissions que se ha de casá dins de un añ y que sigue en la aprobassió y a gust de Pedro Saputo de Almudévar, que es vostra mersé. Y lo que ha dixat són sing mil libres en dinés y atres tantes que valen les seues possessions a casa. Miro ara vostra mersé si está a la seua má, com dieba, fé rica o pobra a Ninila, perque diu lo testamén que si passe del añ o no es a gust de la vostra mersé, tot u dixe pera les almes del purgatori y del atre món.

No se va admirá Pedro Saputo de este testamén, perque lo testadó (que al momén va adiviná quí ere) lo coneixíe y volíe mol, entráe a vórel sempre que passáe per Almudévar, de sol sentíl parlá ploráe de goch, y li díe moltes vegades: Después de Deu, Pedro Saputo; y li va oferí moltes vegades tots los seus bens y buscali novia en ells. Paraules que enteníe mol be Pedro Saputo, perque ara teníe en ell a la neboda.

- Segons la vostra explicassió, va contestá al vellet, eixe germá seu ere lo meu bon amic, lo tío Gil Amor.

- Lo mateix, sí, siñó, - va di lo agüelet.

- Que en pas descanso, va continuá Saputo. Séntigo no habél vist a les seues raderes hores; alguna vegada lo vach fe quedá a minjá juns. Pero yo voldría vore lo testamén.

- Aquí lo porto, va di lo paissano; y lay va traure; y en efecte, ficáe a la sagala les dos condissions. Li va preguntá an ella si teníe galans o pretendens.

- ¿Que si ne té?, va contestá la yaya; aixina, aixina. Y menejabe los dits de la má cap a dal.

- Pero natros, va di lo vellet, n'hi tenim buscat un; aquell sí que es bo, ric, sí siñó, de una casa mol bona. Una mica torsut porte lo coll del cap, y no li agrade mol an esta sagala; pero ya li diem que aixó ve después; lo que importe es que sigue ric.

- Es verdat, va di la velleta; y yo encara hay pensat en un atre milló que eixe, perque es mes ric, y tampoc no li agrade perque es garcho, tort de un ull, y li falte lo dit gros de una má.

¿Quína culpa té lo pobre mosso?

Volíe Pedro Saputo preguntali a la sagala, y los agüelos, parla que parlarás y torna a charrá, y no la dixáen contestá, adelantánseli sempre y reñín casi los dos per quí habíe de portá la paraula. 

Al final va di lo yayo:

- Val, mira, lo que natros volem es que sa mersé mos dono un papé escrit pel seu puñ que digue que li pareix be y aprobe lo casamén que natros faigam.

- ¿Conque només es aixó?, los va preguntá ell.

- Sí, siñó, van contestá los dos; no volem res mes, que después ya u lligarem natros tot ben lligadet.

- Pos be, va di Pedro Saputo; pera fé este papé vull preguntá algunes coses a Ninila, pero a soles.

- Tot lo que vullgue, va di lo vellet; ahí la té; lo que vullgue; la chica es mol aquell, y sinó... ¡ojito!... (va di miranla en ulls amenassadós).
Natros mon anem a la fonda.

- No sirá tan rato, va di Pedro Saputo, només caldrá que ixquen un rato a la cuina. Y sen van eissí.

- Mira, li va di a la sagala; per lo que vech, traten de casát en qui tú no vols, y yo, al contrari, dessicho que te casos al teu gust. 

Disme: ¿tens algún amán, algún mosso que te vullgue y te agrado? Párlam en llibertat, perque ya vech que está la teua sort a la meua má.

- Yo crec, va contestá ella, que ñan tres que me volen be, pero un mes perque fa dos o tres añs que me festeche. Y dels atres dos, si en aquell no pot sé, tamé me casaría en consevol de ells. 

Li va preguntá entonses (ya sol per curiosidat) si son tío Gil Amor li habíe parlat de ell alguna vegada; y va contestá que moltes, y que díe que sol dessichabe una cosa an este món.

- ¿Y va di quína cosa ere? Se li van ensendre les galtes a la sagala en esta pregunta, y plena de vergoña va contestá, que portál an ell de gendre a casa. Entonses Pedro Saputo se va ficá a escriure una carta en contestassió a un atra que li van portá del mossen, y acabada, va cridá en veu grossa y forta, van entrá los agüelets, los va entregá la carta y va di que estáen despachats.

- Pos ¿y la chica?, va preguntá lo vell.

- Uspen los tres de dabán de mí, los va contestá en aspró, si no volen que los agarra del bras y los faiga rodá escales aball. 

- ¡Siñó!

- Fora de casa meua, tos dic; ¡Au!

Los pobrets, tremolán, esglayats y no atinán casi en les portes, sen van aná plorán, sense sabé qué passáe.

Los van vore Rosa y sa mare y los va fe compassió; pero al arribá a la porta del carré y abans de eixí van sentí que lo vell li díe a la sagala:

 - Tú tens la culpa, sí, tú; que no li haurás volgut doná gust.

- Ah, tunanta, va di la vella: te hay de desfé a bufetades y pessics. ¡Per no donali gust! ¡Y la herensia qué! ¡Carnussa, que mos has perdut!

- ¡Per Deu!, díe plorán la sagala. ¿Qué gust ni qué disgust li hay pogut doná yo si no me ha dit res?

- ¡No te ha dit res! Eixes coses se fan sense dís. Tú ten enrecordarás del día de avui. Y la amenassabe en lo puñ preto. La sagala juráe que res li habíe dit ni demanat; y sinó, va di, tornem a pujá.

- A pujá, va di s'agüelo, a que mos agarro en un feix y mos faigue volá per la finestra. Anem, anem, que ya te passarem la cuenta.

Van escoltá tamé tot aixó la mare y la filla, lay van contá a Pedro Saputo, extrañanles mol aquella duresa y crueldat. Pero ell les va di que ñabíe una raó pa tot alló, y que pronte aquelles llágrimes se convertiríen en goch y alegría.

 - Veigáu lo que pot lo interés, pos tan sentíen los dos perdre la herensia per no habé acatat la sagala lo que malissiosamen discurríen que yo li había demanat, creén que per naixó hay volgut quedám a soles en ella. Y lo que éstos han fet, no dudéu que de cada sen u faríen noranta nou, trobanse al mateix cas.

Y aquell únic potsé u aprobaríe dels atres.

Van arribá los agüelos a Ayerbe y apenes se va sabé lo mal recado que portáen se van espantá los pretendens de la sagala y la van dixá com los muixons cuan en gran sarabastall acudixen al caure lo día, que si va algú y tire en forsa un códul escampen tots calladets y fan una revolada cap a un atra part. Pero lo mossen, lo prior de Santo Domingo y atres persones prinsipals van prometre intersedí en Pedro Saputo, y en efecte li van enviá micha dotsena de cartes, y ell los va despachá sense contestán cap; en lo que se van reafirmá en que Pedro Saputo volíe los bens del tío Gil Amor pera les almes del atre món, y ya lo mateix mossen y lo prior dels flares sels repartíen caritativamen en esperansa.

Sis díes fée que estáe a Almudévar cuan van arribá los agüelos del testamén, y ne va está vuit mes consedinlos al cariño de Eulalia y Rosa, y ne haguere consedit mol mes de bona gana. Les va dixá, pero en tan sentimén que casi va plorá en elles; y va aná cap a Ayerbe aon tamé ne portabe una apuntada.

Apenes va arribá, va cridá a Ninila y en molta afabilidat li va preguntá quins galans li habíen quedat de tans com van di que ne teníe. Ella, enrecordansen del mal trate dels agüelos, y veén que tamé la habíe entrat a un cuarto a soles, dudán, en les galtes colorades, mirán an terra, sofocada, y luchán en la vergoña, va contestá:

- Encara que sé que no soc prou hermosa... sin embargo... ningú me ha tocat encara... lo que vostra mersé vullgue fé de mí... 

Pedro Saputo, al sentí aixó, se va portá la má al fron enrabiat; y la ira per una part, la compassió per un atra, pensán en la malissia dels agüelos, y en lo candor y inossensia de la sagala, va está un rato neguitós y apamplat sense sabé cóm rompre. 

Al remat va eixecá lo cap y li va di entre severo y afable:

- Yo lo que dessicho es la teua felissidat, y lo que te demano es que me digues si dels pretendens que teníes ten ha quedat algún fiel después de sabé que yo no te volía doná la herensia.

- Un, va di ella, tota avergoñida, suán y tragán saliva dels ñirvis.

- ¿Es lo que tú creíes que te volíe mes?

- No, siñó, ara vech que me volíe mes que aquell, perque me ha dit que tan li fotíe si yo era pobra.

- Pos ves y que me lo porton aquí tons yayos; tornarás tú tamé en ells.

Se van presentá en lo mosso; va vore Pedro Saputo que ere ben pincho, galanet com un pintó de Arnes, gallet, no massa ardén y fogós, pero de un cor com un Alejandro. Li va pareixe be y va maná cridá a un escribén y se va fé la declarassió en forma, aprobán la boda de Ninila en aquell noble y desinteressat jove. Acabat aixó, va fé quedá als agüelos y a la sagala, y an ells los va empendre aspramen lo seu mal propósit y villana sospecha, y an ella li va encarregá mol la virtut y la fidelidat al home.

En cuan a la enregistrada de aquell poble la va vore dos vegades y sempre per casualidat: ere tiessa, jarifa, collerguida, pantorrilluda y ben plantada, en aire de ficás en jarres, descocada y capás de aventali un mentíu al fill del sol; y va di: Llástima que yo no siga tot un tersio de soldats pera emportámela de vivandera.