CAT. Dauradura. ESP. Doradura. PORT. Douradura. IT. Doratura.
Ni dauramen trobar.
G. Riquier: Segon qu'ieu.
A cela je ne puis trouver peinture ni dorure.
IT. Doramento.
Senhors dauraires.
P. Basc: Ab greu cossire.
Seigneurs doreurs.
A dauradors lo portal San... De l'escala del dijous son dauradors.
Cartulaire de Montpellier, fol. 44.
Aux doreurs le portail Saint... Les doreurs sont de la troupe du jeudi.
CAT. Daurador. ESP. Dorador. PORT. Dourador. IT. Doratore.
E los dauriveliers. P. Basc: Ab greu cossire.
Et les marchands de dorure.
Com cel que daur' et estanha.
Guillaume de Cabestaing: Al plus leu.
Comme celui qui dore et étame.
Espaza furbir ni fren daurar.
Bertrand de Born le fils: Pos sai es.
Fourbir l'épée et dorer le frein.
La testa, tan son bel e bloy.
Amanieu des Escas: A vos qu'ieu.
Il semble aux cheveux que vous ayez la tête dorée, tant ils sont beaux et blonds.
Fig. Mas lo perilh m' asuava e m daura
Lo bos espers c'ay en vos fermamens.
Le Moine de Fossan: Be m'a lonc temps.
Mais le bon espoir, que j'ai en vous fermement, m'adoucit et me dore le péril.
Don ieu daurava mon chan.
Lanfranc Cigala: Ges non sui.
Dont je dorais mon chant.
Part. pas. E tans autres valens arnes
E fres dauratz e palafres.
P. Vidal: Abril issic.
Et tant d'autres riches harnois et freins d'or et palefrois.
La falsa rasons daurada.
Marcabrus: Estornelhs.
La fausse raison dorée.
CAT. Daurar. ESP. Dorar. PORT. Dourar. IT. Dorare.
20. Enaurar, v., dorer.
Part. pas. Enaurada d'aur.
Trad. de l'Apocalypse, ch. 17.
Dorée d'or.
IT. Inaurare.
21. Sobredaurar, v., surdorer.
Part. pas.
Mas qu'el fis aurs sobredauratz me fos.
Raimond de Miraval: Chans quan.
Car vous savez bien que je ne veux de vous autres choses, excepté que le pur or me fut surdoré.
CAT. Sobredaurar. ESP. Sobredorar. PORT. Sobredourar.
IT. Sopraindorare.
22. Thesaur, s. m., lat. thesaurus, trésor.
Que si' aunitz, sapchaz, qu'ieu prez un guan.
B. Arnaud de Montcuc: Ancmais.
Sachez qu'il n'y a au monde trésor ni grande richesse qui soit honnie que je prise un gant.
D' avol thezaur etz poderos.
T. de G. Faidit et de Perdigon: Perdigons.
Vous êtes possesseur de mauvais trésor.
E fan thesaur de bos morcels de lor lecarias.
Liv. de Sydrac, fol. 129.
Et font trésor des bons morceaux de leurs friandises.
ANC. CAT. Tesor. ESP. Tesoro. PORT. Thesouro. IT. Tesoro.
23. Tezauramen, s. m., trésor, richesses.
Senher Dieus, ja no us quier trop grans tezauramens.
P. de Corbiac: El nom de.
Seigneur Dieu, je ne vous demande pas très grandes richesses.
24. Thesaurier, s. m., lat. thesaurarius, trésorier.
Fos yeu avesques, tu serias mos thesauriers.
Leys d'amors, fol. 86.
Fussé-je évêque, tu serais mon trésorier.
Al grant thesaurier de Prohenssa.
Tit. de 1392, Bailliage de Sisteron.
Au grand trésorier de Provence.
CAT. Tresorer. ESP. Tesorero. PORT. Thesoureiro. IT. Tesoriere.
25. Tezaurieyra, s. f., trésorière.
La temor de Dieu es tezaurieyra que garda aquest thesaur de sancta virginitat. V. et Vert., fol. 95.
La crainte de Dieu est la trésorière qui garde ce trésor de sainte virginité.
IT. Tesoriera. (ESP. Tesorera)
26. Thezauraria, s. f., trésorerie.
Escrivan de la thezauraria.
Cartulaire de Montpellier, fol. 107.
Écrivain de la trésorerie.
ESP. Tesorería. IT. Tesoreria.
27. Aurora, s. f., lat. aurora, aurore.
Es aurora apelada, quar es aurea hora.
Eluc. de las propr., fol. 126.
Est appelée aurore, parce qu'elle est heure d'or.
CAT. ESP. PORT. IT. Aurora.
28. Auruga, s. f., lat. aurigo, jaunisse.
Es nomnada auruga, quar ret home de color d'aur o citrina.
Eluc. de las propr., fol. 98.
Elle est nommée jaunisse, car elle rend l'homme de couleur d'or ou de citron. (ESP. Ictericia y otras enfermedades.)
Aura, s. f., lat. aura, vent, souffle, aure.
Aura es ayre ab suau movement.
Eluc. de las propr., fol. 138.
Le vent est l'air avec un doux mouvement.
Quan la doss'aura venta.
B. de Ventadour: Quan la doss'aura.
Quand le doux vent souffle.
Mi ten caut, on plus yverna.
A. Daniel: Ab guay so.
Et quoique le vent froid souffle, l'amour, qui me remue au coeur, me tient chaud, plus il fait hiver.
ANC. FR. L'aure sueve e quoie.
Benoît de Sainte-Maure, Archeologia, t. XII.
Je ne me pais de l'aure populaire.
Forcadel, p. 142.
La douce aure et faveur du vent.
La Boderie, Hymnes eccl., p. 260.
ESP. PORT. IT. Aura.
2. Aurei, s. m., souffle, air, orage.
Tempratz, no trop caut ni freis.
G. d' Espagne de Toulouse: S'ieu en.
D'où m'en vient un doux air tempéré, non trop chaud ni froid.
Vei venir, e 'l gel e l' aurei.
Guillaume de Berguedan: Ar el mes.
Maintenant, au mois où je vois venir la neige et le froid, et la gelée et l'orage.
ANC. FR. Quel vent vos mene et quel oré?
Roman du Renart, t. I, p. 100.
Sunt as nés prestement entrez.
Roman de Rou, v. 6237.
3. Auratge, s. m., vent, air, zéphyr.
Que m reven lo cor aissi.
Arnaud de Marueil: Belh m'es.
Il m'arrive que je penche vers la joie, lorsqu'il fait un doux zéphyr, qui me ranime aussi le coeur.
- Orage, tempête.
Vei qu'ill dous' aura venta.
B. de Ventadour: Quan lo.
Qu'après le rude orage, je vois que le doux vent souffle.
Fig. Vana gloria es lo gran ven, lo gran auratge que mena lo diable am gran tempesta. V. et Vert., fol. 9.
La vaine gloire est le grand vent, le grand orage que mène le diable avec grande tempête.
CAT. Oretj. ESP. Orage. (Valenciano orage; chapurriau orache.)
4. Aureza, s. f., folie, légèreté.
En Alisquams, tant com be lo servien.
V. de S. Trophime.
Pour leur plaisir, et par leur légèreté, ils ont perdu le revenu qu'ils avaient en Aliscamps, tant qu'ils le servaient bien.
5. Aurat, s. m., vent, tempête, orage.
No us tarzaretz per neu, ni per aurat.
Roman de Fierabras, v. 3474.
Vous ne vous retarderez pour neige, ni pour orage.
Despueis que Agar se senti prens, tornet en aurada, e no volia esser sotzmessa al mandament de sa dona.
Hist. abrégé de la Bible, fol. 6.
Depuis que Agar se sentit enceinte, elle se changea en évaporée, et elle ne voulait être soumise au commandement de sa maîtresse.
Si de tot joi no vos laissatz.
Folquet de Romans: Tornatz es.
Tous diront que vous êtes un fou évaporé, si vous ne vous abstenez de toute joie.
Per coart.
Roman de Jaufre, fol. 14.
Il pourra bien me tenir pour évaporé, pour lâche.
7. Auria, s. f., légèreté, rapidité.
E monta en un caval de bon' auria.
Roman de Gerard de Rossillon, fol. 3.
Et monte en un cheval de bonne légèreté.
8. Aurania, s. f., légèreté, extravagance.
Ma folor es trop peior d'aurania.
G. Riquier: Non puesc.
Ma folie est beaucoup pire que légèreté.
O bevenda d'aurania.
Brev. d'amor, fol. 131.
Vu qu'elle donne breuvage de mort ou breuvage d' extravagance.
9. Auran, adj., évaporé, léger.
B. de Ventadour: Ja mos chantars.
10. Auriu, adj., évaporé, léger.
Si no 'l conoys fol o auriu.
Arnaud de Cotignac: Lo vers.
Qu'elle lui rendra son bonheur en doublant, si elle ne le connaît fou ou léger.
Et enantis los sieus com folhs aurius.
P. Cardinal: Non es cortes.
Et il avance les siens comme un fol évaporé.
Adv. Tolt li an leu et auriu.
P. Vidal: Ben pac.
Lui ont enlevé vile et légèrement.
11. Eisaurar, Yssaurar, Essaureiar, v., essorer, élever.
Crestias.
G. Riquier: Cristias.
Un temps Dieu veut élever les chrétiens.
Qu'ades non truep mon cor lai.
Arnaud de Marueil: Cui que fin.
Tant je ne me débats ni ne m'essore que toujours je ne trouve là mon coeur.
Lo mieu tot e no s' eisaura.
A. Daniel: En un sonet.
Que son coeur surmonte le mien entièrement, et ne s'élève pas.
12. Malauratge, s. m., malheur.
Ni pres per malauratge.
Giraud de Borneil: Non puesc sofrir.
Et quoique je sois pensif, et pris par le malheur.
Aurelha, s. f., lat. auricula, oreille.
E vestic se de negre, e talhet las coas e las aurelhas a totz sos cavals.
V. de Pierre Vidal.
Et il s'habilla de noir, et tailla les queues et les oreilles à tous ses chevaux.
Pueis rete 'l per aurelha.
Rambaud de Vaqueiras: El so que.
Puis le retient par l'oreille.
Loc. E claus tas aurelhas
A lur votz.
P. Cardinal: Jhesum-Crist.
Et ferme tes oreilles à leur voix.
A l' aurelha de monsegnor Raimon venc.
V. de Guillaume de Cabestaing.
Il parvint à l' oreille de monseigneur Raimond.
Ad aytal pregador fay Dieus la sorda aurelha.
V. et Vert., fol. 88.
A tel suppliant Dieu fait la sourde oreille.
ANC. FR.
A plusors ont trenchiez et aureilles et piez.
Le messaige del rei dist el duc en l' aureille.
Roman de Rou, v. 1398 et 3460.
Volontairement et sans me faire tirer l'aureille.
N. Rapin, p. 112.
CAT. Aurella (orella). ESP. Oreja. PORT. Orelha. IT. Orecchia.
2. Auril, s. m., oreille.
E tan pe e tan ponh e tan auril.
Roman de Gerard de Rossillon, fol. 29.
Et tant de pieds et tant de poings et tant d'oreilles.
3. Aurelhier, s. m., oreiller.
Una peyra a son cap, non vol autre aurelhier.
V. de S. Honorat.
Une pierre à sa tête, il ne veut d'autre oreiller.
ANC. FR. Ne plus ne moins que les aureillers.
Amyot, Trad. de Plutarque, Morales, t. 1, p. 281.
4. Auricular, adj., lat. auricularis, auriculaire.
Es dit auricular, quar ab el purgam et gratam las aurelhas.
Eluc. de las propr., fol. 49.
Il est dit auriculaire, parce qu'avec lui nous nettoyons et grattons les oreilles.
En sa confessio auricular. Doctrine des Vaudois.
En sa confession auriculaire.
CAT. ESP. PORT. Auricular. IT. Auriculare.
5. Yssaurelhiar, v., essoriller.
Per far yssaurelhiar l'homme, etc.
Tit. de 1498. DOAT, t. CXXVII, fol. 278.
Pour faire essoriller l'homme.
Le dictionnaire de Trévoux remarque que le verbe français est mal fait, et
qu'on devrait dire essoreiller. Mais l'ancien français avait le verbe essoreiller.
ANC. FR. Esmutiler, essoreiller, etc.
Tit. de 1293. Carpentier, t. 1, p. 392.
6. Auzir, v., lat. audire, entendre, ouïr, écouter.
Auiatz la derreira chanso
Que jamais auziretz de me.
Giraud le Roux: Auiatz la.
Écoutez la dernière chanson que jamais vous entendrez de moi.
Aus-tu, Raimbal? Titre de 1040.
Entends-tu, Raimbal?
E dis lur que ela avia auzit dir. Titre de 1168.
Et leur dit qu'elle avait ouï dire.
Selha del mon que ieu plus vuelh
E mais am de cor e de fe,
Au de cor mos precs e 'ls acuelh.
B. de Ventadour: Quan par la.
Celle du monde que je désire le plus et aime le mieux de coeur et de foi, écoute de coeur mes prières et les accueille.
Que pot saber aquell que non es temptatz, si no per auzir dire?
V. et Vert., fol. 45.
Que peut savoir celui qui n'est pas tenté, si non par ouïr dire?
Loc. Auzen de totz, aissi parlet.
Trad. de l'Évangile de Nicomède.
A l' oyant de tous, il parla ainsi.
ANC. FR. Quand chou oï Salhedins....
Fabl. et cont. anc, t. I, p. 74.
ANC. CAT. Auzir. ESP. Oír. PORT. Ouvir. IT. Udire.
7. Auditori, s. m., lat. auditorium, auditoire, école.
E plen auditori. Chronique des Albigeois, col. 31.
En plein auditoire.
Quar de vertatz mantenetz auditori.
Leys d'amors, fol. 152.
Car vous maintenez école de vérités.
CAT. Auditori. ESP. PORT. IT. Auditorio.
8. Audiencia, Audienza, s. f., lat. audientia, audience, assemblée qui
écoute.
S'ieu, en audiencia de moltz,
Dizia III o IIII motz.
Brev. d'amor, fol. 12.
Si, en audience nombreuse, je disais trois ou quatre mots.
En audienza dels pastors.
Trad. d'un Évangile apocryphe.
En audience des pasteurs.
ANC. FR. Un prince aussi grand d'ailleurs que celui qui honore cette audience. Bossuet, Or. fun. d'Anne de Gonzague. (N. E. Oración fúnebre de Ana de Gonzaga.)
Dans l'édition des Chefs-d'OEuvre oratoires de Bossuet, t. VI, p. 313, on lit auditoire.
Il est très vraisemblable que Cléopâtre parlait souvent dans ce goût, mais ce n'est point cette indécence qu'il faut représenter devant une
audience respectable. Voltaire, Épître déd. de Zaïre.
ESP. PORT. Audiencia. IT. Audienzia.
- Ouïe, action d'écouter.
A la vezensa e a la audienza de VII garens.
Trad. du Code de Justinien, fol. 61.
A la vue et à l'ouïe de sept témoins.
ANC. FR. Et je vois sa raison
D'une audience avide avaler ce poison.
Molière, Dom Garcie de Navarre, acte II, sc. 1.
- Séance des magistrats qui jugent.
On seignors cossols tenon lor audiensa.
Tit. de 1304. DOAT, t. XCII, fol. 466.
Où les seigneurs consuls tiennent leur audience.
Et apelet a l' audiensa papal.
Cat. dels apost. de Roma, fol. 154.
Et il appela à l' audience du pape.
CAT. ESP. PORT. Audiencia. IT. Audienza.
9. Ausensa, Audenza, s. f., audition.
So que li advocat diran en plait, en vezensa et en ausensa d'aquel de cui es lo plaitz.
Trad. du Code de Justinien, fol. 6.
Ce que les avocats diront en plaid, en vue et en audition de celui de qui est le plaid.
En vedenza e en audenza d'En Ugo de Mondragon.
Tit. de 1225 de l'arch. d'Arles, n° 86.
En présence et en audition du seigneur Hugues de Montdragon.
10. Auzimen, s. m., ouïe.
Als secx donet lumnieyras, et als sortz auzimens.
P. de Corbiac: El nom de.
Aux aveugles il donna les lumières, et l'ouïe aux sourds.
Gieta oli en la conquavitat del auzimen.
Trad. d'Albucasis, fol. 15.
Jette huile en la concavité de l'ouïe.
ESP. Oimiento (oído). IT. Udimento.
11. Auzida, s. f., renommée.
E servir tal senhor
Que vuelha fort honor
Et auzid' e bobans.
Amanieu des Escas: El temps.
Et servir tel seigneur qui veuille fort honneur et renommée et magnificence.
ANC. ESP. Oída. IT. Udita.
12. Auditor, Auzidor, s. m., lat. auditor, oïant, écoutant.
Bon entendemen als auzidors.
Leys d'amors, fol. 132.
Bon entendement aux écoutants.
Al dizen ni al auzidor.
Deudes de Prades, Poëme sur les Vertus.
Au parlant et à l'écoutant.
Adj. Discipols, escolars auzidors.
Statuts de Montpellier de 1204.
Disciples, écoliers oïants.
- Auditeur.
Que era auzidor del sanh palais.
Cat. dels apost. de Roma, fol. 199.
Qui était auditeur du saint palais.
Per los auditors de vostres comptes.
Tit. de 1418. DOAT, t. CXLV, fol. 206.
Par les auditeurs de vos comptes.
- Ouïe.
A confortar l' auzidor.
Brev. d'amor, fol. 50.
A fortifier l'ouïe.
13. Reyre-auditor, s. m., sous-auditeur.
Per lo auditor o reyre-auditor de cambra apostolical.
Tit. de 1373. DOAT, t. CXXV, fol. 65.
Par l'auditeur ou sous-auditeur de la chambre apostolique.
14. Vice-auditor, s. m., vice-auditeur.
De sos auditors, vice-auditors commissaris.
Tit. de 1373. DOAT, t. CXXV, fol. 69.
De ses auditeurs, vice-auditeurs commissaires.
15. Auziritz, s. f., auditrice, celle qui écoute.
Don la votz a l' auziritz
Qu'a jutjar lo plag avia
Comenset dir.
B. Zorgi: L'autr'ier.
Dont la voix commença à dire à l' auditrice qui avait le différend à juger.
IT. Uditrice. (N. E. En castellano sería el equivalente femenino emperatriz del masculino emperador. Para oidor no usamos “oitriz”, sino oidora. El romance occitano usaba trovairitz – romans de Flamenca - y trovador.)
16. Auditiu, adj., qui fait ouïr, auditif.
Plus subtil es la virtut viziva que la virtut auditiva.
Eluc. de las propr., fol. 138.
La faculté visuelle est plus subtile que la faculté auditive.
17. Auzible, adj., qui peut être ouï.
De causas auziblas cum so votz e sos.
Eluc. de las propr., fol. 17.
De choses qui peuvent être ouïes comme sont voix et son.
18. Eyssauzir, Exaucir, Issauzir, v., lat. exaudire, écouter.
Tro que denh mos precx eyssauzir.
P. Raimond de Toulouse: Enquera.
Jusqu'à ce qu'elle daigne écouter mes prières.
Cel que non issau lo paubre non er issauzitz de Deu; issau lo paubre e
'l famolent, e Deus issauzira ti.
Trad. de Bède, fol. 84.
Celui qui n'écoute pas le pauvre ne sera point écouté de Dieu; écoute le pauvre et l'affamé, et Dieu t'écoutera.
Tan qu'elh vol exaucir
Mos precx et obezir.
G. Riquier: Qui vuelha.
Tant qu'il veut écouter et accueillir mes prières.
IT. Exaudire. (N. E. El italiano conserva la forma latina pura según Raynouard. Ver ascoltare: écouter, escoltar)
Auriera, s. f., lisière.
No 'ls fasan totz plas senes cap et senes aurieras, de tal guisa qu'entre 'lh drap, las aurieras e 'l cap, non aya deguna variacio de color.
Tit. de 1360. DOAT, t. LXVII, fol. 372.
Ne les fassent tous unis sans chef et sans lisières, de telle guise qu'entre le drap, les lisières et le chef, il n'y ait aucune variation de couleur.
ANC. FR. Le suppliant aperceut sur l' orière ou rive d'un champ.
Lett. de rém., 1444. Carpentier, t. III, col. 96.
Auriol, s. m., loriot.
Non crida l' auriols
En vergier ni dins forest.
Rambaud d'Orange: Ar es.
Le loriot ne chante dans le verger ni dans la forêt.
Nég. expl. No mi prezaria un auriol,
Si a cort no m'auzian li savi e 'lh fol.
Roman de Gerard de Rossillon, fol. 38.
Je ne me priserais pas un loriot, si les sages et les fous ne m'entendaient à la cour.
CAT. ESP. Oriol. (N. E. oriolus oriolus; oropéndola)
2. Auriola, s. f., loriot.
Neys ab sa par l' auriola
Met son chantar.
Marcabrus: Pus la.
Même le loriot met son chanter avec sa compagne.
Aurion, s. m., lat. orion, orion, grande ourse.
Car n'atendon l'aurion.
Sordel: Non pueis.
Car ils se dirigent vers l'orion.
Escantis tot' autra lugor
E de luna e d'aurion.
Brev. d'amor, fol. 30.
Eteint toute autre lueur et de lune et d'orion.
Loc. Car ieu pugei tant contra 'l mon,
Que penre cugei l'aurion.
G. Faidit: S'om pogues.
Car je m'élevai tant contremont, que je crus prendre la grande ourse.
CAT. ESP. (Orión; Osa mayor) PORT. Orion. IT. Orione.
Ausar, v., du lat. ausus, oser, s'enhardir.
Que no us n'auses combatre. Titre de 960.
Que vous n'en osassiez combattre.
(N. E. En “castellano” equiparable al año 960 sería:
Que vos no ne osaseis combatir.)
Molt l'ama pauc si no ill lo ausa dir.
R. Bistors: Non trob.
Il l'aime bien peu, s'il ne le lui ose dire.
ANC. FR. Qui ausassent plus desrober sur les chemins.
Monstrelet, t. II, fol. 86.
N'aveit el chastel hum si os,
Ki cuntre li osast eissir,
Ne estur ne mellée tenir.
Marie de France, t. 1, p. 406.
Et dist comment ils estoient si oset.
Chronique de Cambray.
ESP. Osar. PORT. Ousar. IT. Ausare, osare.
2. Auzablament, adv., hardiment.
Puesca vos dir auzablament del patriarcha David.
Trad. des Actes des Apôtres, ch. 2.
Que je puisse vous dire hardiment du patriarche David.
PORT. Ousadamente. (ESP. Osadamente.)
3. Auzart, adj., hardi, audacieux.
E lur cug metre cor auzart.
Bertrand de Born: Un sirventes.
Et je leur crois mettre coeur audacieux.
Mascles es plus auzart.
(chap. Lo mascle es mes osat : valén)
Eluc. de las propr., fol. 70.
Le mâle est plus hardi.
Que neguna persona... non sia tan auzarda que auze aportar, etc.
Cartulaire de Montpellier, fol. 175.
Qu'aucune personne... ne soit si osée qu'elle ose apporter, etc.
4. Ausat, s. m., hardiesse.
Can l' auzatz es vengutz
Don amor ven alutz.
G. Riquier: Segon qu'ieu ai.
Quand l'audace avec laquelle amour vient à bout est venue.
5. Audei, s. f., hardiesse, audace.
Que lhi mostrarai d'armas tan gran audei.
Roman de Gerard de Rossillon, fol. 36.
Que je lui montrerai une si grande hardiesse d'armes.
Ausberc, s. m., haubert, cotte de mailles.
Halsberga vel Halsperga vox est saxonica; proprieque signat thoracem ferreum sive armaturam colli et pectoris, ab Hals collum, et bergen
tegere, protegere, munire. (N. E. alemán Herberge : albergue; Hals : cuello; una palabra más de origen sajón para el vocabulario – DCVB - de esos pequeños godos hambrientos de palabras de otras lenguas, que se hacen llamar catalanes, y las godas, catalanas.)
Vossius, de Vit. Serm., lib. II, tit. 9.
Le comte de Boulainvilliers, dans son supplément aux Essais sur la Noblesse, p. 94, dit: “Le haubert étoit une chemise de mailles longue jusqu'au-dessous des genoux. Le haubert se plaçoit par-dessus le gambeson, qui se mettoit sur la chair, comme nos gilets d'hiver sur la chemise.”
Ab dard d'assier, don fer colp de plazer,
On no ill ten pro ausbercs fortz ni espes.
Giraud de Calanson: A lieis cui am.
Avec dard d'acier, dont il frappe coup à plaisir, où haubert fort et épais ne tient profit contre lui.
Als us viratz vestir ausbercx,
Als altres perpunhs et escutz.
R. Vidal de Bezaudun: Unas novas.
Vous verriez vêtir hauberts aux uns, pourpoints et écus aux autres.
Quant ai vestit mon fort ausberg dobler.
P. Vidal: Drogman (Drogoman).
Quand j'ai revêtu mon fort haubert double.
ANC. FR. Je n'avoie onques lors hauberc vestu.
Joinville, p. 23.
El dos lo vestent un blanc hauberc doublier.
Roman de Guillaume au court nez.
L'ancien français exprimait par un seul mot l'action de se dévêtir du haubert.
A lor tentes deshaubergié
Se sont, et au mengier assis.
Roman du Renart, t. IV, p. 201.
IT. Usbergo.
2. Alberget, s. m., haubergeon, petit haubert.
Albergetz, IIII deners.
Cartulaire de Montpellier, fol. 114.
Les haubergeons, quatre deniers.
3. Ausbergot, s. m., haubergeon, petit haubert.
Ausberc o ausbergot dona cascun IIII deners.
Cartulaire de Montpellier, fol. 105.
Haubert ou haubergeon, pour chaque, donne quatre deniers.
Austarda, s. f., lat. avis tarda, outarde.
Aissi com fai l' austarda,
Can vei venir l'aigla o l'austor;
A terra s fer per plus viatz morir.
Aimeri de Peguilain: D'avinen sap.
De même que fait l' outarde, quand elle voit venir l'aigle ou l'autour;
elle se frappe à terre pour mourir plus vite.
CAT. ESP. Avutarda. PORT. Abetarda. IT. Ottarda.
Austor, s. m., lat. austerius, autour, épervier. (N. E. DE. Sperber; esparver; esparvé; esparvier; espervier; esprevier; cernícalo.)
De tres maneiras son austor;
Car l'un son gran, l'autre menor,
L'autre petit de bona guisa.
Deudes de Prades, Auz. cass.
Les éperviers sont de trois sortes; car les uns sont grands, les autres moindres, les autres petits de bonne guise.
E per un austor que nays
Son mil perditz.
P. Cardinal: Razos es qu'ieu.
Et pour un autour qui naît sont mille perdrix.
Loc. E prendre cug ab la perditz l' austor.
G. Magret: Eu aissi m pren.
Et avec la perdrix je crois prendre l' autour.
ANC. FR.
Chace de chien, d' espervier, ne d' ostor.
Roman d' Aigolant: Bekker, p. 184.
Bien sont esprevier duire è ostour è falcon.
Roman de Rou, v. 3825.
ANC. CAT. Austor. ESP. Azor (pl. Azores). PORT. Açor (Açores). IT. Astore.
2. Austoret, s. m., petit autour.
Eu vi...
Mon austoret amparar.
Raimond de Miraval: Del rei d'Aragon.
Je vis... mon petit autour se défendre.
Austri, s. m., lat. auster, auster, vent du midi.
III portas daus austri.
Trad. de l'Apocalypse, chap. 21.
Trois portes devers l' auster.
ESP. PORT. IT. Austro.
2. Austral, adj., lat. australis, austral, du midi.
Vens australs resolvo las humors del cors.
Eluc. de las propr., fol. 134.
Vents du midi résolvent les humeurs du corps.
CAT. ESP. PORT. Austral. IT. Australe.
Autan, s. m., lat. altanus, autan.
Vent auta... Auta es vent cardinal.
Eluc. de las propr., fol. 36 et 134.
Vent autan... Autan est vent cardinal.
Autrei, s. m., permission, concession, octroi.
Ayci ac Joseph l'autrey del rey Pharaon.
Hist. abr. de la Bible, fol. 23.
Ainsi Joseph eut la permission du roi Pharaon.
Qu'ieu l'am finamen ses autrei.
Ameus de la Broquerie: Quan reverdeion.
Que je l'aime purement sans concession.
E si no fos l'autreys
Qu'ieu ai fag.
Amanieu des Escas: En aquel mes.
Et si ne fût l'octroi que j'ai fait.
ANC. FR. Ne puet-il riens faire por moi,
Si ce n'estoit par vostre otroi.
Roman de la Rose, v. 1994.
Fais-nous, Seigneur, dist-elle, cest ottroy.
Foucqué, Vie de J.-C, p. 355.
(ESP. Otorgamiento, de otorgar)
2. Autreiansa, s. f., concession.
Las alienatios, las autreiansas.
Tit. de 1319. DOAT, t. CXXXII, fol. 343.
Les aliénations, les concessions.
Aquesta autreyansa.
Priv. conc. par les R. d'Anglet., p. 37.
Cette concession.
3. Autreiament, s. m., concession, permission.
Aquest do et aquest autreiament.
Tit. de 1194. DOAT, t. LXXXVII, fol. 6.
Ce don et cette concession.
Carta d' autreiamen dels notaris.
Cartulaire de Montpellier, fol. 160.
Charte de concession des notaires.
Que m meravelh car ill an esperansa
Que a negun ne fas' autreiamen.
Bertrand d'Allamanon III: D'un sirventes.
Que je m'émerveille de ce qu'ils ont espérance qu'il en fasse concession à aucun.
Adoncx det son autreiamen.
Brev. d'amor, fol. 56.
Alors il donna sa permission.
ANC. FR. Et les octroyemens qu'il a fait ou fera pour nous.
Tit. de 1374. Carpentier, t. III, col. 109.
4. Autreiaso, s. f., octroi, concession.
Per aitan lh'a fah l'autreiaso.
Roman de Gerard de Rossillon, fol. 90.
Pour autant lui a fait la concession.
5. Autreiar, v., octroyer, accorder, donner, permettre.
Est chastel vos autrei en chazamen.
Roman de Gerard de Rossillon, fol. 96.
Je vous octroie ce château en fief.
(N. E. chazamen, fief, feudo, así se hacía un catalán.)
Ela li perdonet lo fait del baisar, e lo i autreiet en dos.
V. de Pierre Vidal.
Elle lui pardonna le fait du baiser, et le lui accorda en dons.
Donam et autreiam.
(N. E. Castellano: Damos y otorgamos; chapurriau donam y otorgam.)
Tit. de 1182. DOAT, t. CXXXVIII, fol. 59.
Nous donnons et octroyons.
E donna deu l'o autreiar.
T. de Gui d'Uisel et de M. de Ventadour: Gui.
Et la dame doit le lui accorder.
Mi ren e m'autrei e m do
A lieys.
Paulet de Marseille: Ges pels.
Je me rends et m'octroie et me donne à elle.
Prov. Qui non contraditz autreia.
Peyrols: Nuls hom.
(N. E. chap. Qui no contradiu, - qui calle - otorgue.)
Qui ne contredit accorde.
(N. E. El que calla - no contradice - otorga.)
- Promettre, assurer.
Mas a malvat sort
Venra, so us autrey,
Quals qu'ab mi plaidey.
Bertrand de Born: Ges de far.
Mais quel qui dispute avec moi viendra à mauvais sort, je vous assure cela.
Part. pas. E diguas li m qu'a lieys s'es datz
Mos cors ligges et autreyatz.
Peyrols: Atressi col.
Et dis-lui-moi qu'à elle s'est donné et octroyé mon coeur lige.
ANC. FR. E li dist einssi: Je t'octroi mon empire.
Rec. des Hist. de Fr., t. III, p. 227.
ANC. CAT. Autreiar.
6. Desautreiar, v., refuser, révoquer.
M'a promes que s'amor m'autreia,
S'enquer no la m desautreia.
B. de Ventadour: Ara non vei.
Elle m'a promis qu'elle m'accorde son amour, si encore elle ne me le révoque.
Per qu'ieu non crey qu'enquer, quanque n'estia,
No m'autrey tot so qu'ar mi desautreya.
G. Pierre de Cazals: Ja tant.
C'est pourquoi je ne crois pas qu'encore, quoi qu'il en soit, elle ne m'accorde tout ce qu'à présent elle me refuse.
7. Autorc, s. m., permission, autorisation.
Lo cosselh que 'l donava e l' autorc qu'ela li prometia.
V. de Rambaud de Vaqueiras.
Le conseil qu'elle lui donnait et l' autorisation qu'elle lui promettait.
ANC. ESP. Otorgo. PORT. Outorga.
8. Autorgament, s. m., consentement, permission.
Ab cosseil et ab autorgament del capitol sobre dig de la gleia, etc.
Tit. de 1220. DOAT, t. CIII, fol. 4.
Avec le conseil et le consentement du chapitre susdit de l'église.
Et per autorgament de la una partida e de l'autra.
Tit. de 1239. DOAT, t. CXXIV, fol. 300.
Et par consentement d'une partie et de l'autre.
CAT. Otorgament. ESP. Otorgamiento. PORT. Outorgamento.
9. Autorgier, s. m., permission.
Per degu autorgier.
Tit. de 1270. DOAT, t. LXXXIX, fol 69.
Par aucune permission.
10. Autorgar, v., autoriser, octroyer, accorder.
Don et autorc a te.
Tit. de 1177. DOAT, t. CXXXVIII, fol. 35.
Je donne et octroie à toi.
Per qu'ieu vos do conseil et austorgui que vos l'enqueiras d'amor.
V. de Rambaud de Vaqueiras.
C'est pourquoi je vous donne conseil et vous autorise que vous la requériez d'amour.
Sant Mathieu o autorga, vers evangelistiers.
Izarn: Diguas me tu.
Saint Matthieu, vrai évangéliste, autorise cela.
CAT. ESP. Otorgar. PORT. Outorgar.
11. Desautorgar, v., désapprouver.
Quar vos, que plus envei
D'autra qu'el mon estey,
Desautorc e mescrei.
Guillaume de Cabestaing: Lo dous cossire.
Car vous, que je désire plus qu'autre qui soit au monde, je vous désapprouve et vous mécrois.
Automs, Autompne, s. m., lat. autumnus, automne.
So es lo jorn dezesete
De setembre, pueys automs ve.
Brev. d'amor, fol. 45.
C'est le jour dix-septième de septembre, puis vient l' automne.
Et en autompne seran grans diluvis.
Calendrier provençal.
Et en automne seront grandes averses.
ANC. CAT. Autumno (MOD. tardor). ESP. Otoño. PORT. Outono.
IT. Autumno.
2. Automnal, Autumpnal, adj., lat. autumnalis, automnal, d'automne.
Equinocci autumpnal.
Eluc. de las propr., fol. 122.
Équinoxe d'automne.
Lo temps automnals de vendemias.
Leys d'amors, fol. 129.
Le temps automnal des vendanges.
CAT. ESP. (otoñal) PORT. Autumnal. IT. Autumnale.
Un pauc auzel en mon punh, que no s n'an,
Am mais qu'al cel una grua volan.
G. Faidit: Tant ai.
J'aime mieux un petit oiseau en mon poing, qui ne s'en aille pas, qu'une grue volant au ciel.
(N. E. ESP. Yo prefiero, amo más, una pequeña ave, un pajarillo, en mi puño, que no se va, que una grulla volando en el cielo. Refrán:
Más vale pájaro en mano que ciento volando.)
Et aug los auzels alegrar.
B. de Ventadour: En abril.
Et j'entends les oiseaux se réjouir.
Per paor d' auzel de cassa. (N. E. Ver Deudes de Prades, Auz. cass.)
Naturas d'alcuns auzels.
Par peur d'oiseau de chasse.
ANC. FR. Je durrai ton cors à devorer à beste et à oisels.
Anc. trad. des Livres des Rois, fol. 23.
ANC. CAT. Ausel (MOD. ocell). IT. Augello.
2. Ausella, s. f., caille femelle.
Voyez Du Cange, t. I, col. 825.
Plus tost no vola ysrundella, ni esparvier, ni ausella.
Guillaume de Berguedan: Lai on hom.
Hirondelle, ni épervier, ni caille, ne vole plus vite.
(ysrundella, hirondelle, oronella, oroneta, oreneta; golondrina)
3. Auzelet, s. m., oiselet, oisillon.
Neis l' auzelet s'alegron per s'amor,
Quan la vezon, tal jois n'an entre lor.
Pistoleta: Aitan sospir.
Les oiselets même se réjouissent par amour d'elle, quand ils la voient, telle joie ils en ont entre eux.
ANC. FR.
Ke li oiselet chantent è la rose est florie.
Roman de Rou, v. 3924.
CAT. Aucellet (MOD. ocellet). IT. Augelletto.
4. Auzelo, s. m., oisillon.
Per aqui monten cent miri auzello. Poëme sur Boece.
Par là montent cent mille oisillons.
E la gaia sazos
E 'l chans dels auzelos.
Blacas: Lo belh dous temps.
Et la gaie saison et le chant des oisillons.
ANC. FR. Ce fu en la douce saison
Que cler chantent li osellon.
Roman du Renart, t. III, p. 167.
IT. Uccellone.
5. Auzulans, s. m., oisillon.
Per la boca dels auzulans. Trad. de Bède, fol. 40.
Par la bouche des oisillons.
6. Aucellayre, Auzellador, s. m., oiseleur.
E non fassatz l' auzellador,
Qu'apella e trai ab doussor
L'auzel, tro que l'a en sa tela.
Un troubadour anonyme: Senior, vos que.
Et ne faites pas l' oiseleur, qui attire et appelle, avec douceur l'oiseau, jusqu'à ce qu'il l'ait en sa toile.
Fig. L' aucelayre d'ifern no vay ren pus queren mays cum prenda aquel aucell. V. et Vert., fol. 103.
L' oiseleur d'enfer ne va rien cherchant plus que comment il prenne cet oiseau.
ANC. FR. Ainsinc cum fait li oiselierres
Qui tent à l' oisel, comme lierres.
Roman de la Rose, v. 21757.
Einsi com fet li oiselerres.
Nouv. rec. de fables et cont. anc. T. II, p. 391.
ANC. CAT. Auselaire. IT. Ucellatore.
7. Auzelar, v., chasser aux oiseaux, fauconner.
Pot auzelar a son talen.
Que ges, per coita d' auzelar,
No 'l fassa trop per temps volar.
Deudes de Prades, Auz. cass.
Peut chasser aux oiseaux à son désir.
Que, par empressement de chasser, il ne le fasse trop long-temps voler.
ANC. FR. Par oyseler et par chasser aux bestes saulvaiges.
L. De Premier Fait, tr. de la Vieil. de Cicéron, p. 37.
A. cest oisel a-il failli?
En autre leu voist oiseler.
Nouv. rec. de. fables et cont. anc. t. II, p. 43.
ANC. CAT. Auselar. IT. Uccellare.
8. Enauzelar, v., élever, dresser un oiseau.
Enquera vueill demonstrar
Com deu son auzel enauzelar.
Leugers es a enauzelar.
Deudes de Prades, Auz. cass.
Maintenant je veux démontrer comment il doit dresser son oiseau.
Il est facile à élever.