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viernes, 29 de septiembre de 2023

Tome 2. Des Cours d' Amour.

Raynouard, choix, poésies, troubadours, kindle


Des Cours d' Amour.

Plusieurs auteurs ont parlé des cours d' amour, de ces tribunaux plus sévères que redoutables, où la beauté elle-même, exerçant un pouvoir reconnu par la courtoisie et par l' opinion, prononçait sur l' infidélité ou l' inconstance des amants, sur les rigueurs ou les caprices de leurs dames, et, par une influence aussi douce qu' irrésistible, épurait et ennoblissait, au profit de la civilisation, des mœurs, de l' enthousiasme chevaleresque, ce sentiment impétueux et tendre que la nature accorde à l' homme pour son bonheur, mais qui, presque toujours, fait le tourment de sa jeunesse, et trop souvent le malheur de sa vie entière.

Le président Rolland avait publié en 1787 une dissertation intitulée: Recherches sur les Cours d' Amour, etc.; mais on n' y trouve rien de précis, rien de satisfaisant, ni sur l' antique existence et la composition de ces tribunaux, ni sur les formes qu' on y observait, ni sur les matières qu' on y traitait. M. de Sainte-Palaye (1) qui a fait tant de recherches heureuses sur les usages et sur les mœurs du moyen âge, qui a composé plusieurs Mémoires sur l' ancienne chevalerie, n' a rien écrit sur les cours d' amour; aussi l' abbé Millot, dans son Histoire littéraire des troubadours, n' a-t-il pas respecté les traditions qui attestaient que long-temps les Français avaient été les justiciables des graces et de la beauté.

Comme les écrivains qui, avant moi, ont traité ce point intéressant de notre histoire, je serais réduit à ne présenter que des conjectures plus ou moins fondées, si dans l' ouvrage de maître André, chapelain de la cour royale de France, ouvrage négligé ou ignoré par ces écrivains, je n' avais trouvé les preuves les plus évidentes et les plus complètes de l' existence des cours d' amour durant le XIIe siècle, c' est-à-dire de l' an 1150 à l' an 1200.

(1) M. Sismondi dans son Histoire de la littérature du midi de l' Europe, et M. Ginguené dans son Histoire littéraire d' Italie, ont rassemblé sur les cours d' amour les notions qu' on trouvait dans nos auteurs français; mais on verra bientôt que j' ai eu des ressources qui ont manqué à ces savants et ingénieux écrivains, et dont avait profité avant moi M. d' Aretin, bibliothécaire à Munich.

Il est même très vraisemblable que l' autorité et la jurisdiction de ces tribunaux n' avaient pas commencé à cette époque seulement. Croira-t-on qu' une pareille institution n' ait été fondée qu' au XIIe siècle, quand on verra qu' avant l' an 1200 elle existait à-la-fois au midi et au nord de la France, et quand on pensera que cette institution n' a pas été l' ouvrage du législateur, mais l' effet de la civilisation, des mœurs, des usages, et des préjugés de la chevalerie?

Je pourrais donc, sans crainte d' être contredit avec raison, assigner à l' institution des cours d' amour une date plus ancienne que le XIIe siècle; mais, traitant cette matière en historien, je me borne à l' époque dont la certitude est garantie par des documents authentiques, et je croirai travailler utilement pour l' histoire du moyen âge, si je démontre l' existence des cours d' amour durant le douzième siècle.

J' ai annoncé que l' ouvrage qui fournit les renseignements précieux dont je me servirai, est d' un chapelain de la cour royale de France, nommé André.

Fabricius, dans sa Bibliothèque latine du moyen âge, pense que cet auteur vivait vers 1170.

Le titre de l' ouvrage est: Livre de l' art d' aimer et de la réprobation de l' amour. (1) L' auteur l' adresse à son ami Gautier.

(1) La bibliothèque du roi possède de l' ouvrage d' André le chapelain un manuscrit, coté 8758, qui jadis appartint à Baluze.

Voici le premier titre: Hîc incipiunt capitula libri de arte amatoriâ et reprobatione amoris.”

Ce titre est suivi de la table des chapitres.

Ensuite on lit ce second titre:

“Incipit liber de arte amandi et de reprobatione amoris, editus et compillatus a magistro Andreâ Francorum aulæ regiæ capellano, ad Galterium amicum suum, cupientem in amoris exercitu militare: in quo quidem libro, cujusque gradus et ordinis mulier ab homine cujusque conditionis et status ad amorem sapientissimè invitatur; et ultimo in fine ipsius libri de amoris reprobatione subjungitur.”

Crescimbeni, Vite de' poeti provenzali, article Percivalle Doria, cite un manuscrit de la bibliothèque de Nicolò Bargiacchi à Florence, et en rapporte divers passages; ce manuscrit est une traduction du traité d' André le chapelain. L' académie de la Crusca l' a admise parmi les ouvrages qui ont fourni des exemples pour son dictionnaire.

Il y a eu diverses éditions de l' original latin, Frid. Otto Menckenius, dans ses Miscellanea lipsiensia novaLipsiæ, (Leipzig) 1751, t. VIII, part. I, p. 545 et suiv., indique une très ancienne édition sans date et sans lieu d' impression, qu' il juge être du commencement de l' imprimerie: “Tractatus amoris et de amoris remedio Andreæ capellani papæ Innocentii quarti. (N. E. Inocencio IV, nacido en 1185, Papa desde 1243 hasta su muerte en 1254.)

Une seconde édition de 1610 porte ce titre:

“Erotica seu Amatoria Andreæ capellani regii, vetustissimi scriptoris ad venerandum suum amicum Guualterum (: Walter) scripta, nunquam ante hac edita, sed sæpius a multis desiderata; nunc tandem fide diversorum MSS. codicum in publicum emissa a Dethmaro Mulhero, Dorpmundæ, (: Dietmar MüllerDetmar Mulher, Dortmund) typis Westhovianis, anno Vna Castè et Verè amanda.” 

Une troisième édition porte: “Tremoniæ, typis Westhovianis, anno 1614.” Dans les passages que je cite, j' ai conféré le texte du manuscrit de la bibliothèque du roi avec un exemplaire de l' édition de 1610 et les fragments qui sont rapportés dans l' ouvrage de M. d' Aretin. 

Le manuscrit de la bibliothèque du roi décide la difficulté que Menckenius s' est proposée, et qu' il n' a pu résoudre. Il a demandé comment Fabricius a su qu' André était chapelain de la cour royale de France; ce manuscrit dit expressément: “Magistro Andreâ FRANCORUM AULAE REGIAE capellano.” 

Dans une note précédente, j' ai averti que M. d' Aretin avait connu l' ouvrage d' André le chapelain. M. d' Aretin s' en est servi pour sa dissertation qui a pour titre:

“Ausprüche der Minnegerichte aus alten Handscriften herausgegeben und mit einer historischen Abhandlung über die Minnegerichte des Mittelalters begleitet von Christophor freyherrn von AretinMünchen, 1803.”

Il est à remarquer qu' André le chapelain ne s' est pas proposé de faire un traité sur les cours d' amour; ce n' est que par occasion, et pour autoriser ses propres opinions, qu' il cite les arrêts de ces tribunaux.

Son dessein est d' instruire les personnes qui veulent connaître les règles d' un amour pur et honnête, et se garantir d' un amour désordonné; la manière dont il parle de ces cours, ne permet pas de les regarder comme une institution nouvelle, puisqu' il dit que les RÈGLES D' AMOUR furent trouvées par un chevalier Breton, pendant le règne du roi Artus, et qu' elles furent alors adoptées par une cour composée de dames et de chevaliers, qui enjoignit à tous les amants de s' y conformer.

Je me propose d' examiner:

1° L' existence des cours d' amour.

2° Leur composition, et les formes qui y étaient établies.

3° Les matières qu' on y traitait.

Existence des Cours d' Amour. 

Le plus ancien des troubadours dont les ouvrages sont parvenus jusqu' à nous, Guillaume IX, Comte de Poitiers et d' Aquitaine, vivait en 1070. En lisant ses poésies, les personnes assez instruites pour apprécier le mérite de la langue, les graces du style, le nombre, l' harmonie des vers, et les combinaisons de la rime, ne contesteront point qu' à l' époque où il écrivit, la langue et la poésie n' eussent acquis une sorte de perfection; circonstance qui ne permet pas de douter que le Comte de Poitiers n' eût profité lui-même des leçons et des exemples de poëtes qui l' avaient précédé; aussi trouve-t-on dans les écrits des troubadours qui passent pour les plus anciens, la preuve qu' ils n' étaient que les successeurs et les disciples de poëtes antérieurs.

Rambaud d' Orange, qui vivait dans la première moitié du douzième siècle, et qui mourut en 1173, disait d' un de ses propres ouvrages:

“Jamais on n' en vit composé de tel, ni par homme, ni par dame, en ce siècle, ni en l' autre qui est passé.” (1: “Que ja hom mais no vis fach aital, per home ni per femna, en est segle, ni en l' autre qu' es passatz.” Rambaud d' Orange: Escotatz.)  

Les historiens ont reconnu que le mariage du roi Robert avec Constance, fille de Guillaume Ier, comte de Provence, ou d' Aquitaine, vers l' an 1000, fut l' époque d' un changement dans les mœurs à la cour de France; il y en a même (2) qui ont prétendu que cette princesse amena avec elle des troubadours, (2: Voyez Rodulfe Glaber, liv. 3; Gaufridi, Hist. de Provence, p. 64; Histoire de Languedoc, t. 2, p. 132, 602.)

des jongleurs, des histrions, etc.; on convient assez généralement qu' alors la SCIENCE GAYE, l' art des troubadours, les mœurs faciles, commencèrent à se communiquer des cours de la France méridionale, aux cours de la France septentrionale, c' est-à-dire des pays qui sont au midi de la Loire, aux pays qui sont au nord de ce fleuve.

Dans les usages galants de la chevalerie, dans les jeux spirituels des troubadours, on distinguait le talent de soutenir et de défendre des questions délicates et controversées, ordinairement relatives à l' amour; l' ouvrage où les poëtes exerçaient ainsi la finesse et la subtilité de leur esprit, s' appelait TENSON, du latin conTENSIONem, dispute, débat; on lit dans le Comte de Poitiers:

“Et si vous me proposez un jeu d' amour, je ne suis pas assez sot que de ne pas choisir la meilleure question.” (1: 

E si m partetz un juec d' amor,

No sui tan fatz

No sapcha triar lo melhor.

Comte de Poitiers. Ben vuelh.)

Mais ces tensons, nommées aussi jeux-partis, mi-partis, auraient été des compositions aussi inutiles que frivoles, si quelque compagnie, si une sorte de tribunal n' avait eu à prononcer sur les opinions des concurrents.

Sans doute ce genre de poésie, très usité chez les troubadours, et dont on trouve l' indication dans les ouvrages du plus ancien de ceux qui nous sont connus, n' eût pas prouvé, d' une manière irrécusable, l' existence des tribunaux galants qu' il suppose; mais quand cette existence est démontrée par d' autres documents, on ne peut contester que la circonstance de la composition des tensons n' offre un indice remarquable; j' aurai bientôt occasion de démontrer par plusieurs exemples, que les questions débattues entre les troubadours étaient quelquefois soumises au jugement des dames, des chevaliers et des cours d' amour, dont ces poëtes faisaient choix dans les derniers vers de la tenson.

Ne soyons donc pas surpris de trouver les cours d' amour établies à une époque voisine de celle où le Comte de Poitiers parlait ainsi des jeux-partis.

Indépendamment des nombreux arrêts qu' André le chapelain rapporte dans son ouvrage, en nommant les cours qui les ont rendus, il a eu occasion de parler des cours d' amour en général, et il s' est exprimé en termes qui suffiraient pour nous convaincre qu' elles existaient à l' époque où il a écrit.

Il pose la question: “L' un des deux amants viole-t-il la foi promise, lorsqu' il refuse volontairement de céder à la passion de l' autre?

Et il répond: “Je n' ose décider qu' il ne soit pas permis de se refuser aux plaisirs du siècle; je craindrais que ma doctrine ne parût trop contraire aux commandements de Dieu, et certes il ne serait pas prudent de croire que quelqu'un ne dût obéir à ces commandements, plutôt que de céder aux plaisirs mondains.

Mais si la personne qui a opposé le refus cède ensuite à un autre attachement, je pense que, PAR LE JUGEMENT DES DAMES, elle doit être tenue d' accepter le premier amant, au cas que celui-ci le requière.” (1:

Sed consules me forsan: Si unus coamantium, amoris nolens alterius vacare solatiis, alteri se subtraxit amanti, fidem videatur infringere coamanti; et nullo istud præsumimus ausu narrare ut a seculi non liceat delectationibus abstinere, ne nostrâ videamur doctrinâ ipsius Dei nimium adversari mandatis; nec enim esset credere tutum non debere quemcumque Deo potius quam mundi voluptatibus inservire. Sed si novo post modum se jungat amori, dicimus quod, DOMINARUM JUDICIO, ad prioris coamantis est reducendus amplexus, si prior coamans istud voluerit.” Fol. 90.) 

Ce seul passage aurait suffi pour prouver en général que les dames rendaient des jugements sur les matières d' amour; mais je m' empresse de rassembler les indications particulières et précises qui ne laisseront plus aucun doute.

Pour justifier les décisions des nombreuses questions examinées dans son ART D' AIMER, André le chapelain cite les cours d' amour,

Des dames de Gascogne,

D' Ermengarde, vicomtesse de Narbonne,

De la reine Éléonore,

De la comtesse de Champagne,

Et de la comtesse de Flandres.

Les troubadours, et Nostradamus leur historien, parlent des cours établies en Provence; elles se tenaient à Pierrefeu, à Signe, à Romanin, à Avignon: Nostradamus nomme les dames qui jugeaient dans ces cours.

J' ai déja dit que souvent, à la fin des tensons, les troubadours choisissaient les dames ou les grands qui devaient prononcer sur la contestation.

Je parlerai successivement de ces diverses cours et de ces tribunaux particuliers.

La cour des dames de Gascogne n' est citée qu' une seule fois par André le chapelain, sans qu' il indique par qui elle était présidée; mais, ce qui est plus important, il atteste qu' elle était très nombreuse.

“La Cour des dames assemblée en Gascogne prononce avec l' assentiment de toute la cour, etc.” (1: “Dominarum ergo curiâ in Vasconiâ congregatâ de totius curiæ voluntatis assensu perpetuâ fuit constitutione firmatum.”  Fol. 97.) 

La cour d' Ermengarde, vicomtesse de Narbonne, est nommée cinq fois, à l' occasion de cinq jugements que cette princesse avait prononcés sur des questions traitées ensuite par André le chapelain.

Ermengarde fut vicomtesse de Narbonne en 1143; elle mourut en 1194.

Les auteurs de l' Art de vérifier les dates ont rapporté la tradition qui nous apprenait que cette princesse avait présidé des cours d' amour; l' histoire atteste qu' elle protégea honorablement les lettres, et qu' elle accueillit particulièrement les troubadours, parmi lesquels elle accorda une préférence trop intime à Pierre Rogiers; il la célébrait sous le nom mystérieux de Tort n' avetz: un commentateur de Pétrarque, en parlant de ce troubadour, paraissait indiquer qu' Ermengarde tenait une cour d' amour (1); aujourd'hui il ne sera plus permis d' en douter.

(1) André Gesualdo s' exprime ainsi, dans son commentaire sur Le triomphe d' amour de Pétrarque, c. IV; 1754, in-4°:

“L' altro fu pietro Negeri d' Avernie che essendo canonico di Chiaramonte, per farsi dicitore et andare per corti, renonzò il canonicato. Amò M N' Ermengarda valorosa e nobil signora che tenea corte in Nerbona, e da lei, per lo suo leggiadro dire, fu molto amato et honorato; ben che al fine fu de la corte di lei licenciato, perchio che si credeva haverne lui ottenuto l' ultima speranza d' amore.” 

reine Éléonore, cour d' amour, d' Aquitaine, d' épouse de Louis VII, dit LE JEUNE, roi de France; Henri II, roi d' Angleterre

La reine Éléonore, qui présidait une cour d' amour, était Éléonore d' Aquitaine, d' abord épouse de Louis VII, dit LE JEUNE, roi de France, et ensuite de Henri II, roi d' Angleterre.

L' auteur de l' Art d' aimer cite six arrêts prononcés par cette reine.

Si le mariage du roi Robert avec Constance, fille de Guillaume Ier, vers l' an 1000, avait introduit à la cour de France, les manières agréables, les mœurs polies, les usages galants de la France méridionale, il n' est pas moins certain que le mariage d' Éléonore d' Aquitaine avec Louis VII, en 1137, fut une nouvelle occasion de les propager: petite-fille du célèbre Comte de Poitiers, Éléonore d' Aquitaine reçut les hommages des troubadours, les encouragea et les honora. Un des plus célèbres, Bernard de Ventadour, lui consacra ses vers et ses sentiments, et il continua de lui adresser les tributs de ses chants et de son amour lorsqu' elle fut reine d' Angleterre.

La comtesse de Champagne est désignée par l' auteur sous la lettre initiale M. Un des jugements qu' elle a prononcés est à la date de 1174. A cette époque, Marie de France, fille de Louis VII et d' Éléonore d' Aquitaine, était comtesse de Champagne, ayant épousé le comte Henri Ier.

On ne sera pas surpris que la fille de cette reine ait présidé des cours d' amour; le comte de Champagne dut peut-être à Marie son épouse, ce goût des lettres qui le fit distinguer parmi les princes de son siècle; il protégea, de la manière la plus affectueuse, les poëtes, les romanciers, et les appela à sa cour; il mérita le surnom de large ou libéral. 

Ce prince et son épouse eurent un digne successeur dans leur petit-fils, Thibaud, comte de Champagne et roi de Navarre, si connu par ses chansons qui ont tant de ressemblance avec celles des troubadours.

L' auteur rapporte neuf jugements prononcés par la comtesse de Champagne.

Il ne cite que deux arrêts prononcés par la comtesse de Flandres.

Cette princesse n' est point nommée, et l' auteur ne l' a pas désignée par la lettre initiale de son nom, ainsi qu' il avait désigné la comtesse de Champagne.

Parmi les comtesses de Flandres qui ont pu présider des cours d' amour, durant le XIIe siècle, et avant l' époque où a été rédigé l' Art d' Aimer d' André le chapelain, je n' hésite pas à choisir Sibylle, fille de Foulques d' Anjou; en 1134 elle épousa Thierry, comte de Flandres; vraisemblablement elle apporta, des pays situés au-delà de la Loire, les institutions qui y étaient en vigueur, telles que les cours d' amour.

Les détails qui concernent les cours établies en Provence nous ont été transmis par Jean de Nostradamus. 

“Les tensons, dit-il, estoyent disputes d' amours qui se faisoyent entre les chevaliers et dames poëtes entreparlans ensemble de quelque belle et subtille question d' amours, et où ils ne s' en pouvoyent accorder, ils les envoyoyent pour en avoir la diffinition aux dames illustres présidentes, qui tenoyent cour d' amour ouverte et planière à Signe, et à Pierrefeu ou à Romanin, ou à autres, et là-dessus en faisoyent arrests qu' on nommait LOUS ARRESTS D' AMOURS.” (1: Jean de Nostradamus, Vies des plus célèbres et anciens poëtes provençaux, p. 15.)

A l' article de Geoffroi Rudel, il rapporte que le moine des Iles d' Or, dans son catalogue des poëtes provençaux, fait mention d' une tenson entre Giraud et Peyronet, et il ajoute:

“Finalement, voyant que ceste question estoit haulte et difficile, ILZ l' envoyèrent aux dames illustres tenans cour d' amour à Pierrefeu et à Signe, qu' estoit cour planière et ouverte, pleine d' immortelles louanges, aornée de nobles dames et de chevaliers du pays, pour avoir déterminaison d' icelle question.” (1: 

“Les dames qui présidoient à la cour d' amour de ce temps estoyent celles-ci:

Stephanette, dame de Baulx, fille du comte de Provence,

Adalazie, vicomtesse d' Avignon,

Alalete, dame d' Ongle,

Hermyssende, dame d' Urgon,

Mabille, dame d' Yères,

La comtesse de Dye,

Rostangue, dame de Pierrefeu,

Bertrane, dame de Signe,

Jausserande de Claustral.”

Nostradamus, p. 27.) 

Ce qui donne la plus grande autorité aux assertions du moine des Iles d' Or dont Nostradamus copie les expressions, c' est que cette tenson entre Giraud et Peyronet se trouve dans les manuscrits qui nous restent des pièces des troubadours, et qu' effectivement les deux poëtes conviennent des cours de Pierrefeu et de Signe pour décider la question.

Giraud dit: “Je vous vaincrai pourvu que la COUR soit loyale... je transmets ma tenson à Pierrefeu, où la belle tient COUR D' ENSEIGNEMENT.” (2:

Vencerai vos, sol la CORT lial sia...

A Pergafuit tramet mon partiment,

O la bella fai CORT D' ENSEGNAMENT...) 

Et Peyronet répond: “Et moi, de mon côté, je choisis pour juger l' honorable château de Signe.” (1) 

On remarquera que le premier troubadour parle d' abord d' une cour qui doit juger la question en termes qui permettent de croire que les tensons étaient ordinairement soumises à de pareils tribunaux: 

“Je vous vaincrai, dit-il, pourvu que la cour soit loyale.” Et c' est seulement à la fin de la tenson que les deux poëtes conviennent des deux cours qui doivent se réunir pour prononcer.

Dans la vie de Raimond de MiravalNostradamus fait mention d' une autre tenson entre ce troubadour et Bertrand d' Allamanon, qui sollicitèrent aussi la décision des dames de la cour d' amour de Pierrefeu et de Signe. En plusieurs endroits des vies des poëtes provençaux, il parle des cours d' amour et des dames qui les présidaient. (2: Voy. p. 26, 45, 61, 131, 168, 174, etc.) 

(1) E ieu volrai per mi al jugjament

L' onrat castel de Sinha...

Giraud et Peyronet: Peronet d' una.


(Voisin: Le Castellet: Ses habitants sont les Castellans et Castellanes : Catalans et Catalanes)

Cette cour d' amour est appelée la cour d' amour de Pierrefeu et de Signe. Il est vraisemblable qu' elle s' assemblait tantôt dans le château de Pierrefeu, tantôt dans celui de Signe. Ces deux pays sont très voisins l' un de l' autre, et à une distance à-peu-près égale de Toulon et de Brignoles. Un autre troubadour, Rambaud d' Orange, parle de la distance d' Aix à Signe (*: Dans sa pièce: En aital.)

Pierrefeu, cour d' amour

Mossot

Au sujet de Perceval Doria, il dit qu' une question débattue entre lui et Lanfranc Cigalla fut d' abord soumise à la cour de Signe et de Pierrefeu; mais que les deux poëtes, n' étant pas satisfaits de l' arrêt rendu par cette cour, s' adressèrent à la cour d' amour des dames de Romanin.

(1: Et, parmi les dames qui y siégeaient, il nomme:

Phanette des Gantelmes, dame de Romanin,

La marquise de Malespine,

La marquise de Saluces,

Clarette, dame de Baulx,

Laurette de Sainct Laurens,

Cécille Rascasse, dame de Caromb,

Hugonne de Sabran, fille du comte de Forcalquier,

Héleine, dame de Mont-Pahon,

Ysabelle des Borrilhons, dame d' Aix,

Ursyne des Ursières, dame de Montpellier,

Alaette de Meolhon, dame de Curban,

Elys, dame de Meyrarques.

Nostradamus, p. 131.)

Et dans la vie de Bertrand d' Allamanon, il dit: 

“Ce troubadour fut amoureux de Phanette ou Estephanette de Romanin, dame dudict lieu, de la mayson des Gantelmes, qui tenoit de son temps cour d' amour ouverte et planière en son chasteau de Romanin, prez la ville de Sainct Remy en Provence, tante de Laurette d' Avignon, de la mayson de Sado, tant célébrée par le poëte Pétrarque.”

Marcabrus, Marcabru, troubadour

Dans la vie de Marcabrus, il assure que la mère de ce troubadour, “laquelle estoit docte et savante aux bonnes lettres, et la plus fameuse poëte en nostre langue provensalle, et ès autres langues vulgaires, autant qu' on eust peu desirer, tenoit cour d' amour ouverte en Avignon, où se trouvoyent tous les poëtes, gentilshommes, et gentilsfemmes du pays, pour ouyr les diffinitions des questions et tensons d' amours qui y estoyent proposées et envoyées par les seigneurs et dames de toutes les marches et contrées de l' environ.” 

Enfin, à l' article de Laurette et de Phanette, on lit que Laurette de Sade, célébrée par Pétrarque, vivait à Avignon vers l' an 1341, et qu' elle fut instruite par Phanette de Gantelmes sa tante, dame de Romanin; que “toutes deux romansoyent promptement en toute sorte de rithme provensalle, suyvant ce qu' en a escrit le monge des Isles d' Or, (N. E. Véase F. Mistral, Isclo d' Or) les œuvres desquelles rendent ample tesmoignage de leur doctrine;... Il est vray (dict le monge) que Phanette ou Estephanette, comme très excellente en la poésie, avoit une fureur ou inspiration divine, laquelle fureur estoit estimée un vray don de Dieu; elles estoyent accompagnées de plusieurs... dames illustres et généreuses (1) de Provence qui fleurissoyent de ce temps en Avignon, lorsque la cour romaine y résidoit, qui s' adonnoyent à l' estude des lettres tenans cour d' amour ouverte et y deffinissoyent les questions d' amour qui y estoyent proposées et envoyées...

(1) “Jehanne, dame de Baulx,

Huguette de Forcalquier, dame de Trects,

Briande d' Agoult, comtesse de la Lune,

Mabille de Villeneufve, dame de Vence,

Béatrix d' Agoult, dame de Sault,

Ysoarde de Roquefueilh, dame d' Ansoys,

Anne, vicomtesse de Tallard,

Blanche de Flassans, surnommée Blankaflour,

Doulce de Monstiers, dame de Clumane,

Antonette de Cadenet, dame de Lambesc,

Magdalène de Sallon, dame dudict lieu,

Rixende de Puyverd, dame de Trans.”

Nostradamus, p. 217.

Guillen et Pierre Balbz et Loys des Lascaris, comtes de Vintimille, de Tende et de la Brigue, personnages de grand renom, estans venus de ce temps en Avignon visiter Innocent VI du nom, pape, furent ouyr les deffinitions et sentences d' amour prononcées par ces dames; lesquels esmerveillez et ravis de leurs beaultés et savoir furent surpris de leur amour.”

Les preuves diverses et multipliées que j' ai rassemblées ne laisseront plus le moindre doute sur l' existence ancienne et prolongée des cours d' amour.

On les voit exercer leur juridiction, soit au nord, soit au midi de la France, depuis le milieu du douzième siècle, jusques après le quatorzième.

Je dois ne pas omettre un usage qui se rattache à l' existence de ces tribunaux, et qui la confirmerait encore, si de nouvelles preuves pouvaient être nécessaires.

Lorsque les troubadours n' étaient pas à portée d' une cour d' amour, ou lorsqu' ils croyaient rendre un hommage agréable aux dames, en les choisissant pour juger les questions galantes, ils nommaient à la fin des tensons les dames qui devaient prononcer, et qui formaient un tribunal d' arbitrage, une cour d' amour spéciale.

Ainsi dans une tenson entre Prévost et Savari de Mauléon, ces troubadours nomment trois dames pour juger la question agitée: Guillemette de Benaut, Marie de Ventadour, et la dame de Montferrat.

Plusieurs autres tensons donnent les noms de dames arbitres que choisissent les troubadours. (1: Voici les noms de quelques autres dames arbitres qui se trouvent indiqués dans différentes tensons:

Azalais et la dame Conja; tenson de Guillaume de la Tour avec Sordel: Us amicx.

Guillaumine de Toulon et Cécile; tensons de Guionet avec Rambaud: 

En Rambaut.

Béatrix d' Est et Émilie de Ravenne; tenson d' Aimeri de Peguilain et d' Albertet: N Albertetz.

La Comtesse de Savoye; tenson de Guillaume avec Arnaud: Senher Arnaut.

Marie d' Aumale; tenson d' Albertet avec Pierre: Peire dui.)

Assez souvent des chevaliers étaient associés aux dames, pour prononcer sur les questions débattues dans les tensons.

Gaucelm Faidit et Hugues de la Bachélerie soumettent la décision à Marie de Ventadour et au Dauphin. (2: Tenson: N Ugo la Bacalaria.)

Enfin, le jugement des tensons est quelquefois déféré seulement à des seigneurs, à des troubadours, et même à un seul.

Estève et son interlocuteur choisissent les seigneurs Ebles et Jean. (3: Tenson: Dui Cavayer.)

Gaucelm Faidit et Perdigon s' en rapportent au dauphin d' Auvergne seul. (1: Tenson: Perdigons vostre sen.)

Le dauphin d' Auvergne et Perdigon choisissent le troubadour Gaucelm Faidit pour juge. (2: Tenson: Perdigons ses vassalatge.)

Ces juridictions arbitrales, ces tribunaux de convention, m' ont paru se lier étroitement aux tribunaux suprêmes des cours d' amour; j' aurais cru mon travail incomplet, si je n' en avais fait mention.

J' examine maintenant la composition des cours d' amour, et les formes qu' on y observait.

Composition des cours d' amour, formes qu' on y observait.

André le chapelain ne donne aucun détail sur la composition des cours de la reine Éléonore, de la comtesse de Narbonne, et de la comtesse de Flandres.

Mais l' arrêt de la cour des dames de Gascogne, porte:

“La cour des dames, assemblée en Gascogne, a établi, du consentement de TOUTE LA COUR, cette a constitution perpétuelle, etc.” (3: “Dominarum ergo curiâ in Vasconiâ congregatâ, de totius curiæ assensu, perpetuâ fuit constitutione firmatum ut etc.” Fol. 94.)

Ces expressions annoncent que cette cour était composée d' un grand nombre de dames.

Je trouve, au sujet de la cour de la comtesse de Champagne, deux renseignements très précieux. Dans l' arrêt de 1174, elle dit:

“Ce jugement, que nous avons porté avec une extrême prudence, et appuyé de l' avis d' un Très grand nombre de dames.” (1: 

“Hoc ergo nostrum judicium, cum nimiâ moderatione prolatum et aliarum quam plurimarum dominarum consilio roboratum.” Fol. 56.) 

Dans un autre jugement, on lit: “Le chevalier, pour la fraude qui lui avait été faite, dénonça toute cette affaire à la comtesse de Champagne, et demanda humblement que ce délit fût soumis au jugement de la comtesse de Champagne et des autres dames.

La comtesse ayant appelé autour d' elle soixante dames, rendit ce jugement.” (2: miles autem, pro fraude sibi factâ commotus, campaniæ comitissæ totam negotii seriem indicavit, et de ipsius et aliarum judicio dominarum nefas prædictum postulavit humiliter judicari; et ejusdem comitissæ ipse fraudulentus arbitrium collaudavit: comitissa vero, sexagenario sibi accersito numero dominarum, rem tali judicio diffinivit.” Fol. 96.)

Nostradamus nomme un nombre assez considérable de dames qui siégeaient dans les cours de Provence, dix à Signe et à Pierrefeu, douze à Romanin, quatorze à Avignon. (1: Fontanini, Della eloquenza italiana, p. 120, a cru que dans ces vers du 188° sonnet de Pétrarque,

Dodici donne honestamente lasse

Anzi dodici stelle, e 'n mezzo un sole

Vidi in una barchetta, etc.

ce poëte a fait allusion aux dames de la cour d' amour d' Avignon. 

La conjecture de Fontanini n' est fondée que sur le nombre de douze, qui est celui des dames de cette cour nommées par Nostradamus, ainsi qu' on l' a vu page XCV; mais à ces douze dames se joignaient Laure et la dame de Romanin, sa tante. Nostradamus le dit expressément; on doit donc rejeter la conjecture de Fontanini, fondée sur ce nombre de douze.)

André le chapelain rapporte que le code d' amour avait été publié par une cour composée d' un grand nombre de dames et de chevaliers.

Des chevaliers siégeaient par-fois dans les cours d' amour établies à Pierrefeu, Signe, et Avignon.

Un seigneur, auquel s' était adressé Guillaume de Bergedan, prononce de l' avis de son conseil. (2: Guillaume de Bergedan: Amicx Senher.)

Un prince, consulté sur une question contenue dans une tenson, prononce aussi de l' avis de son conseil. (3: Voyez ci-après p. 188.)

Quant à la manière dont on procédait devant ces tribunaux, il paraît que par-fois les parties comparaissaient et plaidaient leurs causes, et que souvent les cours prononçaient sur les questions exposées dans les suppliques, ou débattues dans les tensons.

André le chapelain nous a conservé la supplique qui avait été adressée à la comtesse de Champagne, lorsqu' elle décida cette question: 

“Le véritable amour peut-il exister entre époux?” 

(1: Illustri feminæ ac sapienti M. Campaniæ comitissæ F. mulier et P. comes salutem et gaudia multa.” 

Après avoir exposé la question, ils terminent ainsi leur requête: “Excellentiæ vestræ instantissimè judicium imploramus et animi pleno desideramus affectu, præsenti vobis devotissimè supplicantes affatu, ut hujus negotii pro nobis frequens vos sollicitudo detentet, vestræque prudentiæ justum super hoc procedat arbitrium nullâ temporis dilatione judicium prorogante.” Fol. 55.

On trouve aussi dans son ouvrage, qu' un chevalier ayant dénoncé un coupable à cette cour, celui-ci agréa le tribunal. (2: Fol. 96.)

Il paraît, qu' en certaines circonstances, les cours d' amour faisaient des réglements généraux. On a vu que la cour de Gascogne, du consentement de toutes les dames qui y siégeaient, ordonna que son jugement serait observé comme constitution perpétuelle, et que les dames qui n' y obéiraient pas, encourraient l' inimitié de toute dame honnête. (3: Fol. 97.)

Lorsque le code amoureux, donné par le roi d' amour, fut adopté et promulgué, la cour, composée de dames et de chevaliers, enjoignit à tous les amants de l' observer exactement, sous les peines portées par son arrêt. (1: Fol. 103.).

Il est permis de croire que les jugements déja prononcés par des cours d' amour faisaient jurisprudence; les autres cours s' y conformaient, lorsque les mêmes questions se présentaient de nouveau.

On verra bientôt que la reine Éléonore motive en ces termes un jugement:

“Nous n' osons contredire l' arrêt de la comtesse de Champagne, qui a déja prononcé sur une semblable question; nous approuvons donc (2), etc.” (2) “Huic autem negotio taliter regina respondit: Comitissæ Campaniæ obviare sententiæ non audemus quæ firmo judicio diffinivit non posse inter conjugatos amorem suas extendere vires; ideòque laudamus ut prænarrata mulier pollicitum præstet amorem.”  Fol. 96.

Un exemple remarquable nous apprend que les parties appelaient des jugements des cours d' amour à d' autres tribunaux.

L' ancien biographe des poëtes provençaux rapporte que deux troubadours, Simon Doria, et Lanfranc Cigalla, agitèrent la question: 

“Qui est plus digne d' être aimé, ou celui qui donne libéralement, ou celui qui donne malgré soi, afin de passer pour libéral?”

Elle fut soumise aux dames de la cour d' amour de Pierrefeu et de Signe, et ces deux contendants ayant, l' un et l' autre, été mécontents du jugement, recoururent à la cour souveraine d' amour des dames de Romanin. (1)

En lisant les divers jugements que je rapporterai bientôt, on se convaincra que leur rédaction est conforme à celle des tribunaux judiciaires de l' époque.

Enfin, une circonstance très remarquable, qu' il n' est point permis d' omettre au sujet des arrêts rendus par les différentes cours d' amour, c' est que presque tous ces arrêts contiennent les motifs, dont quelques-uns sont fondés sur les règles du code d' amour.


Matières traitées dans les cours d' amour.


Avant de citer les exemples qui indiqueront suffisamment quelles questions étaient soumises au jugement des cours d' amour, il est indispensable de rapporter les principales dispositions du code amoureux, qui se trouve en entier dans l' ouvrage d' André le chapelain, attendu que ces tribunaux me paraissent s' y être conformés dans leurs décisions.
L' auteur expose de quelle manière le code d' amour fut apporté par un chevalier breton, et publié par la cour des dames et des chevaliers, à l' effet d' être la loi de tous les amants.
Un chevalier breton s' était enfoncé seul dans une forêt, espérant y rencontrer Artus; il trouva bientôt une demoiselle, qui lui dit:
“Je sais ce que vous cherchez; vous ne le trouverez qu' avec mon secours; vous avez requis d' amour une dame bretonne, et elle exige de vous, que vous lui apportiez le célèbre faucon qui repose sur une perche dans la cour d' Artus. Pour obtenir ce faucon, il faut prouver, par le succès d' un combat, que cette dame est plus belle qu' aucune des dames aimées par les chevaliers qui sont dans cette cour.”
Après beaucoup d' aventures romanesques, il trouva le faucon sur une perche d' or, à l' entrée du palais et il s' en saisit; une petite chaîne d' or tenait suspendu à la perche un papier écrit: c' était le code amoureux que le chevalier devait prendre et faire connaître, de la part du roi d' amour, s' il voulait emporter paisiblement le faucon.
Ce code ayant été présenté à la cour, composée d' un grand nombre de dames et de chevaliers, cette cour entière en adopta les règles, et ordonna qu' elles seraient fidèlement observées à perpétuité, sous des peines graves. Toutes les personnes qui avaient été appelées et avaient assisté à cette cour, rapportèrent ce code avec elles, et le firent connaître aux amants, dans les diverses parties du monde. Le code contient trente-un articles; je traduis les plus remarquables:
“Le mariage n' est pas une excuse légitime contre l' amour.
Qui ne sait celer, ne peut aimer.
Personne ne peut avoir à-la-fois deux attachements.
L' amour doit toujours ou augmenter ou diminuer.
Il n' y a pas de saveur aux plaisirs qu' un amant dérobe à l' autre, sans son consentement.
En amour, l' amant qui survit à l' autre est tenu de garder viduité pendant deux ans.
L' amour a coutume de ne pas loger dans la maison de l' avarice.
La facilité de la jouissance en diminue le prix, et la difficulté l' augmente.
Une fois que l' amour diminue, il finit bientôt; rarement il reprend des forces.
Le véritable amant est toujours timide.
Rien n' empêche qu' une femme ne soit aimée de deux hommes, ni qu' un homme ne soit aimé de deux femmes.” (1:
1 Causa conjugii ab amore non est excusatio recta.
2 Qui non celat amare non potest.
3 Nemo duplici potest amore ligari.
4 Semper amorem minui vel crescere constat.
5 Non est sapidum quod amans ab invito sumit amante.
6 Masculus non solet nisi in plenâ pubertate amare.
7 Biennalis viduitas pro amante defuncto superstiti præscribitur amanti.
8 Nemo, sine rationis excessu, suo debet amore privari.
9 Amare nemo potest, nisi qui amoris suasione compellitur.
10 Amor semper ab avaritiæ consuevit domiciliis exulare.
11 Non decet amare quarum pudor est nuptias affectare.
12 Verus amans alterius nisi suæ coamantis ex affectu non cupit amplexus.
13 Amor raro consuevit durare vulgatus.
14 Facilis perceptio contemptibilem reddit amorem, difficilis eum carum facit haberi.
15 Omnis consuevit amans in coamantis aspectu pallescere.
16 In repentinâ coamantis visione, cor tremescit amantis.
17 Novus amor veterem compellit abire.
18 Probitas sola quemcumque dignum facit amore.
19 Si amor minuatur, citò deficit et rarò convalescit.
20 Amorosus semper est timorosus.
21 Ex verâ zelotypiâ affectus semper crescit amandi.
22 De coamante suspicione perceptâ zelus interea et affectus crescit amandi.
23 Minus dormit et edit quem amoris cogitatio vexat.
24 Quilibet amantis actus in coamantis cogitatione finitur.
25 Verus amans nichil beatum credit, nisi quod cogitat amanti placere.
26 Amor nichil posset amori denegare.
27 Amans coamantis solatiis satiari non potest.
28 Modica præsumptio cogit amantem de coamante suspicari sinistra.
29 Non solet amare quem nimia voluptatis abundantia vexat.
30 Verus amans assiduâ, sine intermissione, coamantis imagine detinetur.
31 Unam feminam nichil prohibet a duobus amari et a duabus mulieribus unum.” Fol 103.)

Parmi les jugements dont je donnerai bientôt la notice, on verra que l' une des parties cite l' article qui prescrit à l' amant survivant une viduité de deux ans; on remarquera aussi l' application du principe, que le mariage n' exclut pas l' amour; dans les motifs de l' un de ses jugements, la comtesse de Champagne cite la règle: “Qui ne sait celer ne peut aimer.” Les troubadours parlent quelquefois du Droit d' amour;
Dans le jugement rendu par un seigneur, et que rapporte Guillaume de Bergedan, on trouve ces expressions Selon la coutume d' amour. (1: Segon costum d' amor.
Guillaume de Bergedan: De far un jutjamen.)
J' indiquerai divers jugements rendus par les cours ou tribunaux d' amour. C' est le moyen le plus facile et le plus exact de faire connaître les matières qui y étaient traitées.
Question: “Le véritable amour peut-il exister entre personnes mariées?” (2: “Utrum inter conjugatos amor possit habere locum?
Dicimus enim et stabilito tenore firmamus amorem non posse inter duos jugales suas extendere vires, nam amantes sibi invicem gratis omnia largiuntur, nullius necessitatis ratione cogente; jugales vero mutuis tenentur ex debito voluntatibus obedire et in nullo seipsos sibi ad invicem denegare...
Hoc igitur nostrum judicium, cum nimiâ moderatione prolatum, et aliarum quamplurium dominarum consilio roboratum, pro indubitabili vobis sit ac veritate constanti.
Ab anno M. C. LXXIV, tertio kalend. maii, indictione VII.” Fol. 56.)
Jugement de la comtesse de Champagne: “Nous disons et assurons, par la teneur des présentes, que l' amour ne peut étendre ses droits sur deux personnes mariées. En effet, les amants s' accordent tout, mutuellement et gratuitement, sans être contraints par aucun motif de nécessité, tan dis que les époux sont tenus par devoir de subir réciproquement leurs volontés, et de ne se refuser rien les uns aux autres. (1).
Que ce jugement, que nous avons rendu avec une extrême prudence, et d' après l' avis d' un grand nombre d' autres dames, soit pour vous d' une vérité constante et irréfragable. Ainsi jugé, l' an 1174, le 3e jour des kalendes de mai, indiction VIIe.”
Question: “Est-ce entre amants ou entre époux qu' existent la plus grande affection, le plus vif attachement?”
Jugement d' Ermengarde, vicomtesse de Narbonne:
“L' attachement des époux, et la tendre affection des amants, sont des sentiments de nature et de mœurs tout-à-fait différentes. Il ne peut donc être établi une juste comparaison, entre des objets qui n' ont pas entre eux de ressemblance et de rapport.” (2)
(1) Ce jugement est conforme à la première règle du code d' amour: “Causa conjugii non est ab amore excusatio recta.”
(2) Quidam ergo ab eâdem dominâ postulavit ut ei faceret manifestum ubi major sit dilectionis affectus, an inter amantes, an inter conjugatos? cui eadem domina philosophicâ consideratione respondit. Ait enim: maritalis affectus et coamantium vera dilectio penitus judicantur esse diversa; et ex moribus omnino differentibus suam sumunt originem; et ideò inventio ipsius sermonis æquivoca actus comparationis excludit, et sub diversis facit eam speciebus adjungi. Cessat enim collatio comparandi, per magis et minus, inter res equivocè sumptas, si ad actionem cujus respectu dicuntur æquivoca comparatio referatur.”
Fol. 94.

Question: “Une demoiselle, attachée à un chevalier, par un amour convenable, s' est ensuite mariée avec un autre; est-elle en droit de repousser son ancien amant, et de lui refuser ses bontés accoutumées?”
Jugement d' Ermengarde, vicomtesse de Narbonne:
“La survenance du lien marital n' exclut pas de droit le premier attachement, à moins que la dame ne renonce entièrement à l' amour, et ne déclare y renoncer à jamais.”
(1: “Cum domina quædam, sive puella, idoneo satis copularetur amori, honorabili post modum conjugio sociata, suum coamantem subterfugit amare, et solita sibi penitus solatia negat.
Sed hujus mulieris improbitas Mingardæ Nerbonensis dominæ taliter dictis arguitur: Nova superveniens fœderatio maritalis rectè priorem non excludit amorem, nisi fortè mulier omni penitus desinat amori vacare et ulterius amare nullatenùs disponat.” Fol. 94.)

Question: “Un chevalier était épris d' une dame qui avait déja un engagement; mais elle lui promit ses bontés, s' il arrivait jamais qu' elle fût privée de l' amour de son amant. Peu de temps après, la dame et son amant se marièrent. Le chevalier requit d' amour la nouvelle épouse; celle-ci résista, prétendant qu' elle n' était pas privée de l' amour de son amant.”
Jugement. Cette affaire ayant été portée devant la reine Éléonore, elle répondit: “Nous n' osons contredire l' arrêt de la comtesse de Champagne, qui, par un jugement solennel, a prononcé que le véritable amour ne peut exister entre époux. Nous approuvons donc que la dame susnommée accorde l' amour qu' elle a promis.”
(1: Dum miles quidam mulieris cujusdam ligaretur amore, quæ amori alterius erat obligata, taliter ab eâ spem est consecutus amoris, quod si quando contingeret eam sui coamantis amore frustrari, tunc præfato militi sine dubio suum largiretur amorem. Post modici autem temporis lapsum, mulier jam dicta in uxorem se præbuit amatori. Miles verò præfatus spei sibi largitæ fructum postulat exhiberi. Mulier autem penitus contradicit asserens se sui coamantis non esse amore frustratam. Huic autem negotio regina respondit: Comitissæ Campaniæ obviare sententiæ non audemus, quæ firmo judicio diffinivit non posse inter conjugatos amorem suas extendere vires, ideòque laudamus ut prænarrata mulier pollicitum præstet amorem.” Fol. 96.)

Question: “Une dame, jadis mariée, est aujourd'hui séparée de son époux, par l' effet du divorce. Celui qui avait été son époux lui demande avec instance son amour.”
Jugement. La vicomtesse de Narbonne prononce:
“L' amour entre ceux qui ont été unis par le lien conjugal, s' ils sont ensuite séparés, de quelque manière que ce soit, n' est pas réputé coupable; il est même honnête.” (1: “Mulierem quamdam quæ primo fuerat uxor et nunc a viro manet, divortio interveniente, disjuncta; qui maritus fuerat ad suum instanter invitat amorem. Cui domina præfata respondit: Si aliqui fuerint qualicumque nuptiali fœdere copulati et post modum quocumque modo reperiantur esse divisi, inter eos haud nefandum at verecundum judicamus amorem.” Fol. 94.)

Question: “Une dame avait imposé à son amant la condition expresse de ne la jamais louer en public. Un jour il se trouva dans une compagnie de dames et de chevaliers, où l' on parla mal de sa belle; d' abord il se contint, mais enfin il ne put résister au desir de venger l' honneur, et de défendre la renommée de son amante. Celle-ci prétend qu' il a justement perdu ses bonnes graces, pour avoir contrevenu à la condition qui lui avait été imposée.”
Jugement de la comtesse de Champagne: “La dame a été trop sévère en ses commandements; la condition exigée était illicite; on ne peut faire un reproche à l' amant qui cède à la nécessité de repousser les traits de la calomnie, lancés contre sa dame.” (2: Illi mulier incontinenti mandavit ut ulterius pro suo non laboraret amore, nec de eâ inter aliquos auderet laudes referre... Sed cum die quâdam præfatus amator in quarumdam dominarum cum aliis militibus resideret aspectu, suos audiebat commilitones de suâ dominâ turpia valdè loquentes... qui cum graviter primitus sustineret in animo amator, et eos in prædictæ dominæ famæ detrahendo diutius cerneret immorari, in sermonis increpatione asperè contrà eos invehitur; et eos viriliter cœpit de maledictis arguere et suæ dominæ deffendere famam. Cum istud autem prefatæ dominæ devenisset ad aures, eum suo dicit penitus amore privandum, quia, ejus insistendo laudibus, contra ejus mandata venisset. Hunc autem articulum Campaniæ comitissa suo taliter judicio explicavit... Talis domina nimis fuit in suo mandato severa... Cum eum sibi sponsione ligavit... Nec enim in aliquo dictus peccavit amator, si suæ dominæ blasphematores justâ correctione sit coactus arguere... Injustè videtur mulier tali eum ligasse mandato.” Fol. 92.

Question: “Un amant heureux avait demandé à sa dame la permission de porter ses hommages à une autre; il y fut autorisé, et il cessa d' avoir pour son ancienne amie les empressements accoutumés. Après un mois, il revint à elle, protestant qu' il n' avait ni pris, ni voulu prendre aucune liberté avec l' autre, et qu' il avait seulement desiré de mettre à l' épreuve la constance de son amie. Celle-ci le priva de son amour, sur le motif qu' il s' en était rendu indigne, en sollicitant et en acceptant cette permission.”
Jugement de la reine Éléonore: “Telle est la nature de l' amour! Souvent des amants feignent de souhaiter d' autres engagements, afin de s' assurer toujours plus de la fidélité et de la constance de la personne aimée. C' est offenser les droits des amants que de refuser, sous un pareil prétexte, ou ses embrassements, ou sa tendresse, à moins qu' on n' ait acquis d' ailleurs la certitude qu' un amant a manqué à ses devoirs et violé la foi promise. (1: Quidam alius cum optimi amoris frueretur amplexu, a suo petiit amore licentiam, ut alterius mulieris sibi liceat potiri amplexibus; qui, tali acceptâ licentiâ, recessit, et diutius quam consueverat, à prioris dominæ cessavit solatiis; post verò mensem elapsum, ad priorem dominam rediit amator, dicens se nulla cum aliâ dominâ solatia præsumpsisse nec sumere voluisse, sed suæ coamantis voluisse probare constantiam. Mulier autem eum quasi indignum a suo repellit amore, dicens ad amoris sufficere privationem talis postulata licentia et impetrata.
Huic autem mulieri reginæ Alinoriæ videtur obviare sententiam, quæ super hoc negotio sic respondit; ait enim: Ex amoris quippe cognoscimus procedere naturâ ut falsâ coamantes sæpè simulatione confingant se amplexus exoptare novitios, quò magis valeant fidem et constantiam percipere coamantis; ipsius ergo naturam offendit amoris qui suo coamanti propter hoc retardat amplexus, vel eum recusat amare, nisi evidenter agnoverit fidem præceptam sibi a coamante confractam.”
Fol. 92.)

Question: “L' amant d' une dame était parti depuis long-temps pour une expédition outre mer; elle ne se flattait plus de son prochain retour, et même on en désespérait généralement: c' est pourquoi elle chercha à faire un nouvel amant. Un secrétaire de l' absent mit opposition, et accusa la dame d' être infidèle. Les moyens de la dame furent ainsi proposés: puisque après deux ans, depuis qu' elle est veuve de son amant, la femme est quitte de son premier amour, et peut céder à un nouvel attachement (1), à plus forte raison a-t-elle, après longues années, le droit de remplacer un amant absent, qui, par aucun écrit, par aucun message, n' a consolé, n' a réjoui sa dame, sur-tout lorsque les occasions ont été faciles et fréquentes.”
(1) On trouve dans le code amoureux cette règle: “Biennalis viduitas pro amante defuncto superstiti præscribitur amanti.”
Cette affaire donna lieu à de longs débats de part (d' un) et d' autre, et elle fut soumise à la cour de la comtesse de Champagne.
Jugement: “Une dame n' est pas en droit de renoncer à son amant, sous le prétexte de sa longue absence, à moins qu' elle n' ait la preuve certaine que lui-même a violé sa foi, et a manqué à ses devoirs; mais ce n' est pas un motif légitime que l' absence de l' amant par nécessité, et pour une cause honorable. Rien ne doit plus flatter une dame que d' apprendre des lieux les plus éloignés que son amant acquiert de la gloire, et est considéré dans les assemblées des grands. La circonstance qu' il n' a envoyé ni lettre ni message, peut s' expliquer comme l' effet d' une extrême prudence; il n' aura pas voulu confier son secret à un étranger, ou il aura craint que, s' il envoyait des lettres, sans mettre le messager dans la confidence, les mystères de l' amour ne fussent facilement révélés, soit par l' infidélité du messager, soit par l' évènement de sa mort dans le cours même du voyage.” (1:
“Quædam domina, cum ejus amator in ultrà marinâ diutius expeditione maneret, nec de ipsius propinquâ reditione confideret, sed quasi ab omnibus ejus desperaretur adventus, alterum sibi quærit amantem. Quidam verò secretarius prioris amantis nimium condolens de mulieris fide subversâ, novum sibi contradicit amorem. Cujus mulier nolens assentire consilio, tali se deffensione tuetur. Ait nam: Si feminæ quæ morte viduatur amantis, licuit post biennii metas amare, multo magis eidem mulieri licere, quæ vivo viduatur amante et quæ nullius nuncii vel scripturæ ab amante transmissæ potuit à longo tempore visitatione gaudere, maximè ubi non deerat copia nunciorum.
Cum super hoc ergo negotio longâ esset utrinque assertatione certatum, in arbitrio Campaniæ comitissæ conveniunt, quæ hoc quidem certamen tali judicio diffinivit:
Non rectè agit amatrix, si, pro amantis absentiâ longâ, suum derelinquat amantem, nisi penitus ipsum in suo defecisse amore vel amantium fregisse fidem manifestè cognoscat. Quando scilicet amator abest necessitate cogente, vel quando est ejus absentia ex caussâ dignissimâ laudis. Nichil enim majus gaudium in amatricis debet animo concitare quam si à remotis partibus laudes de coamante percipiat vel si ipsum in honorabilibus magnatum cœtibus laudabiliter immorari cognoscat. Nam quod litterarum vel nunciorum visitatione abstinuisse narratur, magnæ sibi potest prudentiæ reputari, cum nulli extraneo ei liceat hoc aperire secretum. Nam si litteras emisisset quarum tenor esset portatori celatus, nuntii tamen pravitate, vel, eodem in itinere, mortis eventu sublato, facilè possent amoris arcana diffundi.” Fol. 95.)

Question: “Un chevalier requérait d' amour une dame dont il ne pouvait vaincre les refus. Il envoya quelques présents honnêtes que la dame accepta avec autant de bonne grace que d' empressement; cependant elle ne diminua rien de sa sévérité accoutumée envers le chevalier, qui se plaignit d' avoir été trompé par un faux espoir que la dame lui avait donné, en acceptant les présents.”
Jugement de la reine Éléonore:
“Il faut, ou qu' une femme refuse les dons qu' on lui offre, dans les vues d' amour, ou qu' elle compense ces présents, ou qu' elle supporte patiemment d' être mise dans le rang des vénales courtisannes.” (1: Miles quidam dum cujusdam dominæ postularet amorem, et ipsum domina penitùs renueret amare, miles donaria quædam satis decentia contulit, et oblata mulier alacri vultu et avidâ mente suscepit. Post modum verò in amore nullatenus mansuescit; sed peremptoriâ sibi negatione respondet. Conqueritur miles quasi mulier amore congruentia suscipiendo munuscula spem sibi dedisset amoris, quam ei sine causâ conatur aufferre.
Hiis autem taliter regina respondit: Aut mulier munuscula intuitu amoris oblata recuset, aut suscepta munera compenset amoris, aut meretricum patienter sustineat cœtibus aggregari.” Fol. 97.)

Question: “Un amant, déja lié par un attachement convenable, requit d' amour une dame, comme s' il n' eût pas promis sa foi à une autre; il fut heureux; dégoûté de son bonheur, il revint à sa première amante, et chercha querelle à la seconde. Comment cet infidèle doit-il être puni?
Jugement de la comtesse de Flandres:
“Ce méchant doit être privé des bontés des deux dames; aucune femme honnête ne peut plus lui accorder de l' amour.” (1: Quidam, satis idoneo copulatus amori, alterius dominæ instantissimè petit amorem, quasi alterius mulieris cujuslibet destitutus amore, qui etiam sui juxtà desideria cordis plenariè consequitur quod multâ sermonis instantiâ postulabat; hinc autem, fructu laboris assumpto, prioris dominæ requirit amplexus, et secundæ tergiversatur amanti.
Quæ ergo super hoc viro nefando procedet vindicta?
In hâc quidem re comitissæ Flandrensis emanavit sententia talis:
Vir iste, qui tantâ fuit fraudis machinatione versatus, utriusque meretur amore privari, et nullius probæ feminæ debet ulterius amore gaudere.”
Fol. 94.)

Question: “Un chevalier aimait une dame, et comme il n' avait pas souvent l' occasion de lui parler, il convint avec elle que, par l' entremise d' un secrétaire, ils se communiqueraient leurs voeux; ce moyen leur procurait l' avantage de pouvoir toujours aimer avec mystère. Mais le secrétaire, manquant aux devoirs de la confiance, ne parla plus que pour lui-même; il fut écouté favorablement. Le chevalier dénonça cette affaire à la comtesse de Champagne, et demanda humblement que ce délit fût jugé par elle et par les autres dames; l' accusé lui-même agréa le tribunal.”
La comtesse, ayant convoqué auprès d' elle soixante dames, prononça ce jugement:
“Que cet amant fourbe, qui a rencontré une femme digne de lui, jouisse, s' il le veut, de plaisirs si mal acquis, puisqu' elle n' a pas eu honte de consentir à un tel crime; mais que tous les deux soient, à perpétuité, exclus de l' amour de toute autre personne; que ni l' un, ni l' autre, ne soient désormais appelés à des assemblées de dames, à des cours de chevaliers, parce que l' amant a violé la foi de la chevalerie, et que la dame a violé les principes de la pudeur féminine, lorsqu' elle s' est abaissée jusqu' à l' amour d' un secrétaire.” (1:
Miles quidam, dum pro cujusdam dominæ laboraret amore, et ei non esset penitus oportunitas copiosa loquendi, secretarium sibi quemdam in hoc facto, de consensu mulieris adhibuit, quo mediante, uterque alterius vicissim facilius valeat agnoscere voluntatem, et sua ei secretius indicare et per quem etiam amor occultius inter eos possit perpetuò gubernari. Qui secretarius, officio legationis assumpto, sociali fide confractâ, amantis sibi nomen assumpsit, ac pro se ipso tantum cœpit esse sollicitus. Cujus præfata domina cœpit inurbanè fraudibus assentire, sic tandem cum ipso complevit amorem et ejus universa vota peregit. Miles autem, pro fraude sibi factâ commotus, Campaniæ comitissæ totam negotii seriem indicavit, et dùm ipsius et aliarum dominarum nefas prædictum postulavit humiliter judicari, et ejusdem comitissæ ipse fraudulentus arbitrium collaudavit. Comitissa verò, sexagenario sibi accersito numero dominarum, rem tali judicio diffinivit:
Amator iste dolosus, qui suis meritis dignam reperit mulierem, quæ tanto non erubuit facinori assentire, male acquisito fruatur amplexu, si placet, et ipsa tali dignè fruatur amico; uterque tamen in perpetuum, a cujuslibet alterius personæ maneat segregatus amore, et neuter eorum ad dominarum cœtus vel militum curias ulterius convocetur, quia et ipse contra militaris ordinis fidem commisit, et illa turpiter, et contra dominarum pudorem, in secretarii consensit amorem.” Fol. 96.

Question: “Un chevalier divulgue honteusement des secrets et des intimités d' amour. Tous ceux qui composent la milice d' amour demandent souvent que de pareils délits soient vengés, de peur que l' impunité ne rende l' exemple contagieux.”
Jugement. La décision unanime de toute la cour des dames de Gascogne, établit en constitution perpétuelle: “Le coupable sera désormais frustré de toute espérance d' amour; il sera méprisé et méprisable dans toute cour de dames et de chevaliers; et si quelque dame a l' audace de violer ce statut, qu' elle encoure à jamais l' inimitié de toute honnête femme.” (1: “Secretarius quidam intima turpiter et secreta vulgavit amoris. Cujus excessus omnes in castris militantes amoris postulant severissimè vindicari, ne tantæ prævaricationes vel proditoris exemplum, impunitatis indè sumptâ occasione, valeat in alios derivari. Dominarum ergo in Vasconiâ congregatâ de totius curiæ voluntatis assensu perpetuâ fuit constitutione firmatum, ut ulterius omni amoris spe frustratus existat, et in omni dominarum sive militum curiâ contumeliosus cunctis ac contemptibilis perseveret. Si verò aliqua mulier dominarum fuerit ausa temerare statuta, suum ei puta largiendo amorem, eidem semper maneat obnoxiæ pœnæ et omni probe feminæ maneat exinde penitus inimica.” Fol. 97.)

Il me reste à indiquer des jugements rendus par les cours d' amour établies en Provence, et par les arbitres dont les troubadours convenaient dans leurs tensons.
L' historien des poëtes provençaux fait mention de diverses questions soumises aux cours de Provence.
Dans une tenson qui se trouve dans nos manuscrits, Giraud et Peyronet discutent la question: “Laquelle est plus aimée, ou la dame présente, ou la dame absente? Qui induit le plus à aimer, ou les yeux, ou le cœur?” (1: Nostradamus, p. 26.)
Cette question fut soumise à la décision de la cour d' amour de Pierrefeu et de Signe, mais l' historien ne rapporte pas quelle fut la décision.
Il parle d' une tenson entre Raimond de Miraval et Bertrand d' Allamanon sur ce sujet: “Quelle des nations est la plus noble et la plus excellente, ou la provensale, ou la lombarde?”
“Ceste question fut envoyée aux dames de la cour d' amour résidents à Pierrefeu et à Signe, dit l' historien (2: Nostradamus, p. 61.), pour en avoir la diffinition, par arrest de laquelle, la gloire fut attribuée aux poëtes provensaux, comme obtenans le premier lieu entre toutes les langues vulgaires.” (N. E. Ya sabrán los lectores que el catalán siempre fue esta misma lengua, pese al maquillaje del IEC.)
J' ai déja dit que la question, élevée dans une tenson entre Simon Doria et Lanfranc Cigalla, “Qui est plus digne d' être aimé, ou celui qui donne libéralement, ou celui qui donne malgré soi, afin de passer pour libéral?” ayant été soumise par les deux troubadours à la même cour, ils ne furent pas satisfaits du jugement, et ils recoururent à la cour souveraine de Romanin. (1: Nostradamus, p. 131.)
Voilà encore un jugement dont nous ignorons le contenu, mais de l' existence duquel il n' est pas permis de douter.
On trouve dans les manuscrits des troubadours un jugement qui mérite d' être cité.
Un seigneur, qui n' est pas nommé, est prié par le troubadour Guillaume de Bergedan, de prononcer sur un différend qu' il a avec son amante, l' un et l' autre s' en remettant à sa décision.
Le troubadour a aimé la demoiselle alors qu' elle était encore dans sa plus tendre enfance; dès qu' elle a été plus avancée en âge, il a déclaré son amour, et elle a promis de lui accorder un baiser, quand il viendrait la voir. Cependant elle refuse d' exécuter cette promesse, sous le prétexte qu' à l' âge où elle l' a faite, elle en ignorait la conséquence.
Le seigneur, embarrassé de décider selon le droit d' amour, récapitule les raisons des parties, et, après avoir pris conseil, décide que la dame sera à la merci du troubadour, qui prendra un baiser, et lui en fera de suite la restitution.” (2: Guillaume de Bergedan: De far un jutjamen.)
Je crois avoir démontré d' une manière incontestable l' existence des cours d' amour (3), tant au midi qu' au nord de la France, depuis le milieu du douzième siècle, jusque après le quatorzième.
(3) Dans ces recherches sur les cours d' amour, je n' ai pas eu le dessein de parler des temps postérieurs aux troubadours, ni des pays étrangers où l' on a trouvé de pareilles institutions, ou des institutions qui y avaient rapport.
Dans les provinces du nord de la France, et pendant le quatorzième siècle, Lille en Flandres, Tournay, avaient l' une et l' autre leur prince d' amour. (a)
Sous Charles VI il a existé à la cour de France une court amoureuse.
(b)
L' ouvrage de Martial d' Auvergne, composé dans le quinzième siècle, et intitulé Arrests d' amours, est de pure imagination, mais il sert du moins à prouver que l' on conservait encore la tradition des cours d' amour. (c)
Au midi de la France, l' institution d' un prince d' amour (d) et du lieutenant de ce prince par le roi Réné, dans la fameuse procession de la Fête-Dieu d' Aix, n' annonce-t-elle pas l' intention de rappeler les usages et les traditions des cours d' amour?

(a) Histoire de l' Académie des inscriptions et belles-lettres, t. 7, p. 290.
(b) Le manuscrit n° 626 du sup. de la bibliothèque du roi contient les noms et les armoiries des seigneurs qui composaient cette cour, organisée d' après le mode des tribunaux du temps; on y distingue:
Des auditeurs,
Des maîtres de requête,
Des conseillers,
Des substituts du procureur-général,
Des secrétaires, etc. etc.
Mais les femmes n' y siégeaient pas.
(c) Dans ce parlement d' amour décrit par Martial d' Auvergne, après le président et les conseillers, siégeaient les dames.
Après y avait les déesses,
En moult grand triumphe et honneur,
Toutes légistes et clergesses,
Qui sçavoyent le décret par cœur.
Toutes estoyent vestues de verd, etc.
Arresta Amorum, P. 22.
(d) Ce prince d' amour était élu chaque année et pris dans l' ordre de la noblesse, il choisissait ses officiers; le lieutenant était nommé par les consuls d' Aix, et pris dans l' ordre des avocats ou dans la haute bourgeoisie. Le corps de la noblesse payait la dépense considérable qu' occasionnait la marche du prince d' amour; cette charge fut supprimée par un édit du 28 juin 1668, motivé sur la trop grande dépense. Depuis lors et jusqu' en 1791, le lieutenant du prince d' amour a marché seul avec ses officiers, etc.
Le prince d' amour, et après lui son lieutenant, imposaient une amende nommée Pelote à tout cavalier qui faisait aux demoiselles du pays l' affront d' épouser une étrangère, et à toute demoiselle qui, en épousant un cavalier étranger, semblait annoncer que ceux du pays n' étaient pas dignes d' elle. Des arrêts du parlement d' Aix avaient maintenu le droit de pelote. Gregoire: Explication des cérémonies de la Fête-Dieu, p. 52.

Mais, quelle était l' autorité de ces tribunaux? Quels étaient leurs moyens coërcitifs?
Je répondrai: l' opinion; cette autorité si redoutable par-tout où elle existe; l' opinion, qui ne permettait pas à un chevalier de vivre heureux dans son château, au milieu de sa famille, quand les autres partaient pour des expéditions outre mer; l' opinion, qui depuis a forcé à payer, comme sacrée, la dette du jeu, tandis que les créanciers qui avaient fourni des aliments à la famille, étaient éconduits sans pudeur; l' opinion, qui ne permet pas de refuser un duel, que la loi menace de punir comme un crime; enfin l' opinion, devant laquelle les tyrans eux-mêmes sont contraints de reculer.
La circonstance que ces cours d' amour n' exerçaient qu' une autorité d' opinion, est un caractère de plus qu' il était convenable d' indiquer, et qui assure à cette institution un rang distingué dans l' histoire des usages et des mœurs du moyen âge.

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Poeme sur Boece - texte du manuscrit

sábado, 20 de abril de 2019

ALLEGACION EN DERECHO EN FAVOR DE DE DON FERNANDO AZCON


IESVS, MARIA, IOSEPH,

ALLEGACION EN DERECHO EN FAVOR DE DE DON FERNANDO AZCON
lvgarteniente de la corte del Illustrissimo Señor Iusticia de Aragon.
Contra el Procurador Astricto de çaragoça.

Nota: Se quitan muchos puntos que hacen la lectura mas difícil. Las palabras después de punto pueden estar en mayúscula, pero en el original en minúscula.

Doña Catalina Abarca de Bolea Religiosa professa de la Orden de san Francisco del Conuento de nuestra Señora de Altabas de la ciudad de çaragoça, afligida con penosos desconsuelos, y ocasionada de las persecuciones y agrauios que le hazian las Religiosas de su Conuento, como lo dize la carta por el Astricto exhiuida, que ella escriuio desde Francia al señor Doctor Domingo Escartin, y aun la que su merced escriuio a dicha doña Catalina, en aquellas palabras, Ea señora, valgase de su caudal, y de su entendimiento, y animese, con que esta muy entendido, que le han dado a v.m. sobradas ocasiones y despechos para esta accion. Dizen que se salio del Conuento a 5 de Setiembre del año passado de 1629 para yr al Superior, y quexarse, pues es de drecho natural la defensa, y buscar con esto remedio, y quietud para su alma y cuerpo, como en efecto le tiene, reduzida ya en el Conuento de San Hilario en la ciudad de Lerida . De esto resulta que no ay cuerpo de delicto prouado en este processo, y assi que deue ser absuelto don Fernando. 

Iglesia de nuestra Señora de Altabas

https://es.wikipedia.org/wiki/Convento_de_Nuestra_Se%C3%B1ora_de_Altab%C3%A1s


I Para lo qual supongo por fundamento, que para la pena de rapto son necessarios quatro requisitos. El primero, que aya violencia en la persona raptada, o en la de sus Superiores, padres, o tutores. El segundo, que se lleue la persona de vn lugar a otro diuerso. El tercero, que el rapto se haga libidinis
causa. El quarto, que la muger raptada sit honestae vitae. 

2 Primum requisitum deducitur tum ex ipsius verbi significatu. Cum rapi solum dicatur, quod vi eripitur, vt constat ex l. 3. versi non solum ff. de incendio, ibi, Aliud autem esse rapi, aliud amoueri palam, est siquidem amoueri aliquid sine vi potest, rapi autem sine vi non potest. l. si eximendi ff. ne quis in vocatus vi eximat. Can. Lex illa versi raptus 36. q. I. S. item lex Iulia. instit. de publicis iudicis. & in S. item lex Iulia de vi publica, forus I de raptum mulierū, ibi, Violentment. docent Pater Sanchez lib. 7 de matrimonio disput. 12 a nu. 6 & innumeri ab eo relati, Don Ioan Vela de poenis delict cap. 29. in principio Peguera decis. 43 nu. 7 punctim R. Sesse decis. 94. nu 27 P. Gregor. Lib. 36 syntagm. Itur. c. 8 un 2 Thesaur. Decis. 217. anu I S.T. Hom. 2.2. q. 154 art. 7 pro constanti docet ad raptum violentiam desiderari, punctim in terminis de egresso de Religiosa, Gilio. De Cremona consi. 40 inter crimi. Zilet in paruis num 4. Farin ac. q. 144 nu 70. Et si haec vis fiat tantum parentibus, vel superioribus, quamis ipsa mulier consentiat poena raptus erit, Sanchez supra a nu. 6. Sesse nu 15. Et ratio est, quia iniuria maxima parentibus irrogatur, quam mulier remittere nequit, sponte sua abductione consensum praebens. l. r. versi. usq. adco ff. de iniurijs, argumento quod clericus non potest iniuriam ei irrogatam quatenus est sacta statui clericali remittere. c. contingit el primero.de senten.excom. versi. iniuriosam. E contrario si violentia ipsi mulieri raptae sacta sit parentes autem, vel superiores consentiant, adhuc poena raptus erit, quia principalis persona violatur, & parentes non habent dominium corporis mulieris, nec facultatem illud ei vsui exponendi absque iniustitiae labe. Sanchez supra nu.8. Cremona nu. 4.

3 Y esta violencia quien acusare del rapto, la ha de prouar por actos necessariamente concluyentes, aliàs succumbet, ita per Angel, in l. sed eximendi, ff. ne quis eum qui in ius. & Carrer. In sua pract. Crimin. S circa quartu. nu.282. Sanchez vbi supra nu 5 Farin q 145 nu 208.

4 Y si bien algunos han dicho esse tunc raptum & violentiam, quando no solo es la violencia expressa, sino interpretatiua, videlicet si mulier abducitur dolosis suasionibus, & donis inducta, quia dolosa persuasio habetur pro violenta coactione, argum. tex. in l. I . S. persuadere. ff. de seruo corrupto. l. 3. S siquis violenter. ff. de libero homine exhibendo. l. I. S. versi poenas autem. c. de raptu virginum. Sanchez supra nu 10. Peguera nu 4. Sesse nu. 15. forus fin. de raptu mulierum qui ad tolendum inconueniens, quod oriebatur. & for. I eiusdem tit. vbi solum comprehendebatur vis propria & naturalis de nouo sactus fuit, & per eum sublata illa dictio, violentment, vt sic comprehenderetur etiam vis persuasiua sub poenis fororum nostri Regni Aragonum, & sic redactus fuit primus forus ad terminos dictae l. unicae. C. de raptu virginum, ibi Volentibus, vel nolentibus punctim Sesse decis. 94. nu. 29. Contrarium tamen verius & receptius est, quia hoc casu magis dicitur seductio, quam raptus, quae longe differunt. Nam rapitur inuita seducitur volens, licet decepta, & ita semper obseruasse Senatum Pedemontanum tradit Anton. Thesaurus d decis. 217
nu. 5. & ita tenet Egidius Bossius in tractatu de delictis. tit. de raptu mulierum. nu. 15. post Castrensem & Angelum in d. l. si eximendi. Subdens ibi Bossius, verum vt fatear hoc esse falsum, quod si aliter diceremus totus mundus capite puniretur, & quod in casu isto plus possunt mali mores, quam vis. Y esta doctrina no solo procede respectu mulieris, quae in nullius est gubernio, verum & respectu illius, quae est sub gubernio aliorum, vt tenet Bossius nu 7 & Thesaur nu 9 Farinac. d. q. 145 nu. 113 & consi. 33 nu 45 & 46.

5 Pero quidquid sit de esta opinion sin assentarnos en ella no consta plenè, nec semiplene coniecturis, neque indicijs, que don Fernando con promessa, ni otros medios illicitos y dolosos, nec per vim propriam vel impropriam aya persuadido a doña Catalina para que se saliesse del Conuento, antes consta de lo contrario, pues los testigos del Astricto no solo no deponen, pero dizen lo contrario, y que por causas proprias suyas se salio: por lo qual no ay delicto de rapto prouado, conforme lo que dize Cremona ubi supra. num. 4 ibi, Item nec fuit dolosa persuasio,. propter quam fuerit subducta. De lo qual se infiere, que dichos fueros fin. y primero de raptu mulierum. no obstan a don Fernando, porque no comprehenden este caso, quia in eo non reperitur teste processu violentia externa, neque interpretatiua & impropria.

6 Que no aya dolosa persuasion al egresso, sino que fue no por causa voluntaria, sino por causa necessaria, es a saber, por redimir la vida, pues en dicho Conuento no la tenia segura, lo dizen dichas dos cartas del señor Doctor Escartin y de doña Catalina, que como presentadas por el Astricto confiessa lo que en ellas dize, segun la l. cum praeum. C. de liberali causa. y assi metu mortis, & sic metu cadenti inconstantem virum a dicto Conuentu B. Mariae de Altabas, dicta nobis D. Catharina egressa fuit, como parece de las palabras de su carta, ibi, Pues que queria v. m. que hiziera vna muger que no tenia la vida y el alma segura, el echarme en un poço parecia poco, omnium etenim terribilium finis mors est, vt ex Philosopho lib.4. ethicor. docet Sanchez lib.4. Disp. 5. nu. 4.

7 Lo segundo se prueua con los testigos del Astricto, pues examinados ad offensam de don Fernando testifican lo siguiente. Iuan de Arcas soldado testigo I del apellido, y 30. de la demanda. Que que auia de hazer doña Catalina de Bolea en el Conuento persiguiendola tanto que auian llegado dos o tres vezes a darla veneno. Doña Madalena Ximeno testigo 46. sobre el 4. 5. 6. y 7. articulos. Que en su presencia la dieron a la dicha doña Catalina de Bolea vna carta, en la qual via la auisauan auia de morir en horas, aunque se atrauessassen muchas vidas: y desto la dicha doña Catalina concibio tanto miedo, q trato de manifestarse, y lo comunico con esta deposante y otras religiosas lo que auia de hazer para guardarse, y a todas les parecio que hiziesse adereçar la comida fuera de casa. Con cuya ocasion vio la deposante, que la dicha doña Catalina de Bolea dio dineros a vna muger criada de dicho don Fernando, para que le adereçasse en su casa un puchero, y la dicha criada lo traya dentro de vna cestica con mucho recaito: y la deposante vio q en dicho puchero no venia sino vna comida muy moderada de la qual algunas vezes comia la deposante, porq la dicha doña Catalina estaua tan llena de persecuciones y penas que no podia comer. Y eso dize ser verdad per iurametum. El testi. 78 en el 5. artic. de la demanda, Que por quererla dar veneno se guisaua la comida fuera del Conuento en casa de don Fernando. Ana Gomez 36. Que preguntando en casa de don Fernando de la comida que lleuauan fuera de casa, que respondio la criada, era para doña Catalina de Bolea, porque se sospechaua, que en el Conuento le querian dar yeruas. Francisca Guallart test. 41 en el 63 artic. De la demanda, Que viuia con temores por auella amenaçado que la auian de matar con yeruas, y que por esto la lleuauan guisada la comida al Conuento de casa de don
Fernando. Pedro Luys Lopez test. 70. en el 63. Que se auia salido del Conuento ocasionada, que no la hazian buena compañia las Religiosas de dicho Conuento. Doña Maria de Bolea test. 93 en el 46. Que se sospechaua algun mal successo en su hermana por el encuentro que tenia con dichas Religiosas, y assi que entrassen alla a ver si estaua, o no.

8 Lo tercero, con los testigos enel 10. delas defensiones, que son doze Religiosas, y a mas desso el testigo 2. 17. 48. en donde se prueua que las Religiosas embiaron a llamar a don Fernando, y le representaron el peligro euidente que tenia doña Catalina de perder la vida si comia cosa del Conuento, y que el como deudo mandasse guisar vn puchero en su casa para dicha comida, y que a las noches comeria vnos hueuos, o dulces hechos por sus manos, para librarse de las de sus enemigas. Y el testigo 17. que es el Conde de Castelflorit, dize de auditu de doña Catalina de la carta que le auian echado en presencia de doña Magdalena Ximeno, q le causo tanta lastima, quanta el le ofrecio de embiar de su casa la comida, y ella le respondio, que ya se auia encargado de embiarsela su primo don Fernando. Y el Conde de Fuentes test. 48. sobre el dicho articulo 10. dize lo mismo, y que por esta causa en diferentes ocasiones embiaua de comer de su casa a doña Catalina.

9 Lo otro, que doña Magdalena dize, que doña Catalina comunico con esta deposante, y otras Religiosas lo que auia de hazer para guardarse, y que ellas resoluieron que se adereçasse la comida fuera de casa, y que embiaron a llamar a esta parte. De que resulta, que las de la replica deponen contra el hecho de la verdad, pues este testigo produzido por el Astricto, el qual no se puede impugnar, dize lo contrario.

10 Lo otro, pues era tan limitada la comida, como dicha doña Magdalena nadize, ab vtraque parte producta, y las Religiosas en la defension, y que para este fin doña Catalina daua dineros a vna criada de don Fernando, siguese que no era por ostentacion, sino por dicha necessidad, aliàs ni fuera tan limitada, ni la criada de don Fernando tomara dineros. Lo otro si algunas vezes la daua a la Aguilar, seria porque no la podia comer por los pesares que tenia, assi lo dize doña Magdalena. Y quando alguna vez comiera de la comunidad no excluyen el temor del veneno, porque viendo comer a otras Religiosas siendo sus enemigas, con seguridad podria comer de aquello mismo, si ya no es, que ellas por matar a doña Catalina poniendo veneno en la comida quisieran matarse a si mismas . De que se infiere, que la replica no puede subsistir. Todo lo demas que en los articulos de la replica, respecto de la comida testifican las Religiosas, se deue mandar quitar, tum quia deponunt extra artic. tum quia iam articulatum erat in quinto petitionis, vbi assumpsit onus probandi, & ibi probatum non fuit. Tertio quia pro hac parte contra Astrictum protestatum fuit, quando replicam dedit, non fore, nec esse admittenda ea quae articulata, & probanda erant in petitione, quae omnia ex praxi inconcusa huius Regni ita procedunt, faciunt a fortiori tradita per Sesse de inhibit. Cap. 3. S.3. Ubi ex Molina & Portoles in verb. Appellatio nu. 82. allegata coram iudice a quo, coram iudice ad quem allegari non posse, docet ex foro querientes, de firmis iuris. Con lo mismo se deshaze la prouança de la replica en el 4. en querer prouar, no fue el pegar fuego al aposento por quererla matar, pues de los testigos y documentos del Astricto resulta lo contrario.

11 Lo quarto, que dicho egresso fue ex causa necessaria, y que mucho antes per prius le preuino doña Catalina a sus deudos, y a otras muchas personas, que si no la remediauan sacandola de aquel Conuento, y mudandola a otro, pues alli no tenia segura la vida, que auia de salirse de dicho Conuento, aunq fuesse saltando por las tapias, o paredes: y assi hizo diferentes diligencias con
su Santidad, con el señor Nuncio, y con otras personas, para que la mudaran de Conuento: y para elso vltimo embio de proprio a Madrid vn Capellan suyo con cartas para dicho señor Nuncio, como consta de la carta que doña Catatalina escriuio al señor Doctor Escartin, cuyas palabras en vn fragmento son las siguientes: Dessee yrme al Conuento de Casbas, o al de Santa Lucia, y pidi
para esso breue a su Santidad, dandole exemplar de una señora que fue de Santa Ines. No quiso concedermele. Embie a un Capellan mio a Madrid con vna carta de mi mano para el Nuncio, representandole todos los trabajos que tenia muy claramente, y suplicandole me diera licencia para mudar de Conuento, y si no queria de otra suerte, aunque fuera con mi mismo habito, diziendole que de no hazerlo se auia de seguir el saltar yo por las ventanas, o tapias, y que yria sobre su
conciencia todo. Y tampoco quiso concederla. Bolui a suplicarle me diera Breue para ser monja Capuchina. En efecto no quiso hazer cosa, ya por su voluntad, ya por la de mis parientes, ò no se que diga, sino que fue mi desdicha. A todo esto mis pesares se aumentauan. Pues que queria v. m. que hiziera vna muger que no tenia la vida y el alma segura? el echarme en vn poço parecia poco. Y assi en esta parte de la ocasion que he tenido me podra disculpar mi mayor enemigo.

12 Esto se confirma con la carta que escriuio doña Catalina al Excelentissimo señor Duque de Maqueda, suplicandole intercediesse con dicho señor Nuncio, para que le diesse licencia para mudarse de dicho Conuento, con atendencia de las causas sobredichas: la qual esta exhibida originaliter en processo, cuya carta fue inuentariada por la Audiencia Real deste Reyno, entre otros
papeles a mossen Geronimo Gerau, testigo 2. de la defension, que es el capellan que fue a Madrid a solicitar esta causa, y no la pudo conseguir, como el lo dize en el 35 y 36 de la defension, ibi, No se pudo conseguir, porque segun entendio, lo estoruò y embaraço assi la misma Religion de san Francisco, como otras personas, y señaladamente algun deudo suyo. Y esto es verdad per iuramentum. Lo qual concuerda con lo que el Conde de Fuentes en el 9 de la defension ha testificado, que es lo siguiente, Que doña Catalina le conto que le pegaron fuego al aposento,
que la querian matar con veneno y que auia dado razon al Marques de Torres su hermano, y a otros deudos, para que la mudassen a qualquier otro Conuento, aunque fuesse al de las Capuchinas: y que si ellos no procurauan el remedio, pues se veya tan oprimida de los Frayles y Monjas de la Religion, se echaria por vna ventana. La qual carta por no hallar al dicho Excellentissimo señor Duque de Maqneda en Madrid, se la boluio dicho Capellan.

13 Luego bien se infiere, que esta accion y egresso de doña Catalina fue mucho antes preuenido, y publicado por ella, y assi que no fue ni per vim, ni dolosis persuasionibus de don Fernando.

14 Y aunque ha articulado el Astricto en el u. y 45. de la demanda, que se jactò don Fernando, auia de sacar a doña Catalina del Conuento. Lo primero, fuera de no auer prouança en este cargo, y ser solo calumnia, y no creyble de persona tal, de tan buena vida, costumbres y naturaleza, como en el 5 y 8 de su defension esta prouado. Con lo qual dizen muchos DD. referidos por Bursato consi. 129. lib. 2. in haec verba. Euidentoraque signa innocentiae sunt sanguinis claritatis. Grammat. Decis. 23 nu 9. Secundo, vitij praecedentiae morum, qualitas, Grammat. consi. 37 num 13 Tertio, non solitum similia committi. Corneo consi. 198. num. 23, vol 2. Quarto, praesentatio spontanea ad carceres. Boerrius decis. 219 nu 17. Quinto, bona fama, AEmili. consi. 52 nu 7. Sexto, fuga non Sequuta, Alciat. consi. 45 * nu. 5. Septimo, ordo facti tempus & superuenientia Illustri D. Caroli qui causaliter se ouiam tunc fecit Illustri D. Hypo. vt in terminis inquit Corne. consi. 198 nu 26 & 27 vol. 2. Octauo, praeesumptio legis in dubio non praesumit delictum assistentis, Coepolla consi. I nu 9. Deinde, notitia eorum in delicto commisso.

15 Todo esto concurre en don Fernando. Lo primero, la calidad de su linage y familia de las mas notorias de hijosdalgo de las Montañas. Lo segundo, el ser tan honesto y de buenas costumbres, y los puestos tan honrosos que ha ocupado, como en el artic. 5 de su defension esta prouado. Lo tercero, no auerse prouado que otra vez lo aya cometido. Lo quarto, auerse presentado voluntariamente, assegurado que se hallaua sin culpa. Lo quinto, la buena opinion y fama in genere & in specie dicto artic. 5 de las defensiones. Lo sexto, que el retiro de no yr a Consejo solo fue de quatro dias con tan justas causas como abaxo se diran. Lo septimo, el modo y tiempo con que figura el Astricto el rapto, que es en 5 de Setiembre, y por las puertas del Arrabal, y essa noche prueua don Fernando en el 18 de la defension, que estuuo en su casa sin salir della: y en el 16 de la defension esta prouado con onze testigos, que era impossible por la parte de afuera por donde dizen salio doña Catalina, poder abrir dichas puertas, porque tienen sus cerrajas y cerraduras por la parte de adentro, sin correspondencia alguna a la de afuera. Lo octauo, auer articulado el Astricto, que don Iuan de Azlor y Matheo Aznar la sacaron del Conuento en el 3 de la demanda contra ellos dada: contra los quales ha obtenido sentencia: y auiendo dicho fixamente que ellos la sacaron primero, no se presume que don Fernando la saco, ni assistio, maxime cum ei omnis de iure assistat praesumptio.

16 Praeter haec ex abundanti en el 35 y 36 de la defension tiene articulado y prouado don Fernando, que por las causas sobredichas assistio y ayudo a doña Catalina con todo esfuerço, para que consiguiera el fin de mudarse de Conuento, y para ello fuera de dichas diligencias pidio a Geronimo Virto ciudadano de çaragoça, fundador que es de vn Conuento de Franciscas en la villa de Exea, representandole las dichas justas causas, que fuera seruido de lleuar a esta señora con las fundadoras a dicho Conuento de Exea. Lo qual estaua assi acordado como el Arcipreste don Matheo Virto de Vera, y doze Religiosas y algunas dellas tratado con dichos Geronimo Virto, doña Catalina, y don Fernando, que auian de yr con ellas a ser fundadoras, en el 35 y 36 de la defension lo han testificado.

17 Fuera desto no consta, q la aya receptado en su casa, ni en otra parte, ni aya sido visto con ella ni con personas propias, ni criados del, sin q obste lo articulado en el quarto de la vltima adicion, que Mossen Gregorio Cauero auia dicho a Francisca Guallart, como don Fernando auia tenido en su casa a doña Catalina tres, o quatro dias, porque Felipe Soriano test. 38 que deposa en esto dize se lo conto Francisca Guallart, y ella tambien por el Astricto produzida test. 41 dize lo contrario, y que preguntandole a Mossen Gregorio, que vn page auia dicho esso, el con juramento respondio, que el page le auia engañado, porque la que dezia auia estado quatro dias en casa de don Fernando era
doña Geronima su sobrina, y esto del tiempo que dixo el page concuerda con el tiempo que doña Geronima estuuo en çaragoça. Menos obsta lo articulado en el 1 y 2 de la vltima adicion, que don Iuan y doña Catalina auian escrito a don Fernando desde Alcubierre, quien esto deposa es solo el testigo 69 del Astricto, y dize lo siguiente, Oyo dezir este testigo (y no dize a quien) que viniendo el Abad de Castro a çaragoça, y pasando por el lugar de Alcubierre, hallandose en el el dicho don Iuan de Azlor, sin dezir que día, mes, ni año, auia encomendado al dicho Abad de Castro vna carta para don Fernando, y otro no sabe per iuramentum. No prueua este porque no nombra Autor, por singular ; por que no ha deposado el Abad de Castro, por que no dize que dia, mes, ni año, siendo necessario, porque era vis in tempore, para poder presumir contra don Fernando, que no dize vio a doña Catalina, ni que ella le diera carta para don Fernando, ni le escriuiera, es su dicho, nullo porque no deposo ante el Señor Iusticia, ni despues se retifico, segun el fuero vnico. tit. Que los Consejeros de lo criminal, ibi, Aya de assistir personalmente, lo qual es practica del Reyno, Porto, verb. testis nu. 6. etiam si egregia persona sit, idem Portol. nu 8.

18 Al cargo, que don Fernando ausento sus criados porque no dixeran la verdad deste caso, que se le imputa.

19 Se responde, que lo contrario resulta del processo, pues el test. 5 y 78 del Astricto son las dos criadas de don Fernando, los demas han deposado por el, y estan publicamente en çaragoça, como enel 53 de la defension esta prouado.

20 Menos obsta, que don Fernando amenaço a los testigos que contra el deposauan, a fin de que no dixessen la verdad, como en el artic. 7 dela vltima addicion, lo testifican Giner, y Ayanço test. 38 y 39 y dizen, que Diego Barrera test. 87 tambien por el Astricto producido les auia dicho, q don Fernando auia amenaçado a dicho Giner, que le auia de hazer matar con vn soldado de la compañia de don Francisco de Aragon que lleuaua vn sombrero blanco, y dicho Barrera testifica lo contrario. Si dicho Giner testificara, que con promessas de dinero, o otras cosas inducia testigos contra don Fernando, dixera la verdad, como en el contradictorio se le ha prouado.
21 A mas quando huuiera indicio, que don Fernando auia tratado de sacarla, era inuerosimil que la huuiera encomendado a don Iuan de Azlor, no siendo ellos amigos, como tratando de la fama en el 63 de la demanda lo dize el testigo 55 del Astricto de auditu de otros, y porque con la distancia y ausencia de doña Catalina auia de quedar don Fernando priuado de su correspondencia, cosa contraria al fin que le pretende de la voluntad que entre ellos auia. Y como de la verosimilitud resulta indicio de culpa, de la inuerositud oritur innocentiae, Farin. consi. 32. nu. 35 lib (I) * & ab eo relati. Bald. consi. 80. vol 3. Tum & etiam, quia quando in aliquo actu concurrunt duae praesumptiones, vel indicia, vnum scilicet inclusiuum delicti, alterum vero exclusiuum semper attenditur illa praesumptioque delictum excludit, non vero illa quae illud includit, etiam si crimen laesae maiestatis (lesa majestad) praesumatur, Farin. q. 85 nu 19 Honded. consi. 100 nu 40 lib. 2.

22 Ni obsta el dezir, que don Iuan de Azlor de mandato de don Fernando saco a doña Catalina, y la lleuo a la casa de Iuan Quintana, casado con Ysabel Ana Azcon, prima hermana suya, con que se saca indicio contra el del rapto. Cuyo cargo esta en el 21 de la demanda.

23 In facto, & in iure se responde, delictum praetensum de ordine & mandato don Ferdinandi commissum non fuisse. In primis, de iure certissimum est mandatum nedum ciuili in causa non praesumi nisi probetur, Decius consil. 437 nu 2. Sed nec in criminali, in qua de maiori agitur praeiudicio, Felin. in cap. Petrus. de homicid. Maluasia consi. 88 nu. 7. Decian, consi. 4 nu. 50. & consi. 104. nu. 33. in 3. Bald. consi. 98. nu 8. Tusch. Lit. M. conclu. 32. num. 8. Maxime ad illicita Iacob. Gallus consi. 81. num. 23. Proinde aduersus mandantem formari non potest inquisitio, nec vllo modo procedi ratione mandati, nisi de mandato prius constiterit, Bart. in l. fiis qui rem. S. fi tu (situ) Titium. Ad fi. ff. de furtis, Foller. in praxi. glo. captant informationes nu 58. Bossius tit. de delictis nu 35 Parifius consi. 171 nu 20 in 4 Marsil. consi. 49 nu 10. Bursat. consi. 20. num 6
Menoch. de arbitra. Casu 352. num 15. Farin. q.3. In prin. Pacian. consi. 119 nu 49. Nec sufficit de mandato & mandatarij persona constare per coniecturas, sed necesse est verè per & concludentes probationes id probari, vt contra mandantem procedi valeat, Bossius d. tit. de delictis. Nu 36. ad fin. Farin. q. nu. 1. & consi. 24. nu 21. Menoch. de arbitra. casu 349 nu 13, & casu 352 num 15.
Decian. lib. 9. crimin. Cap. 33 nu 2. Maceraten. lib.3.resol. 2.num.10. & resol. 47. num. 5. Surd. consi. 40 nu 10. Bursat. consi. 20 nu 6 & consi. 146 num. 11. Taliter, quod alias nec delicti corpus probatum esse voluit, Eugen. consi. 76 nu 135. Goazzinus reor. defensio. 4. cap. 13 nu 2. Quae theorica & doctrina procedit sine controuersia, & si delictum à familiari famulo, vel amico committeretur, Pacian. consi. 119 anu 46. Ananias consi. 59. Bossius tit. de mandato ad homicidium num. 39. Natta consi. 449 Bursat. consi. 20 num 2. Farin. q. 134 nu 67 & 72 & consi. 22. num. 31. Caephal. Consi. 652 nu 22.Tusch. Lit. M. conclu. 32 nu 8. Iacob. Gallus consi. 115 nu 8. Imo & si filius meus occideret inimicum meum, ex glo. cap. cum ad fedem. de restitu. spoliat. Bossius d. tit. de mandato ad homicidium nu 39 Pacian. consi. 119 num 75.

24 Percurramus ad casum & superiorem doctrinam num ex meritis processus constat raptum praetentum de mandato, & quod minus est de conscientia don Ferdinandi fuisse commissum, nec pactum aliquod inter ipsum & don Ioannem de Azlor, quem siscus (fiscus) aseuerat delictum perpetrasse, interuenisse ? Num constat de amicitia familiaritate, aut conuersatione aliqua don Ferdinandi cum don Ioanne de Azlor? Nec per somnium de his in processu probatur. Imo & quod magis est, nec articulatum apparet. Quorsum igitur imputari potest don Ferdinando raptus praetensi delicti per don Ioannem de Azlor perpetrati, quem non constat fuisse amicum aut familiarem dicti don Ferdinandi, cum etsi de tali amicitia constaret adhuc conscius delicti praefati don
Ferdinandus non praesumeretur, ex fuoradictis.

25 In facto se reiponde al Astricto con su misma prouança. Este cargo q fuesse con mandato y con sciencia de don Fernando, se forma en el 21 de la demanda, si bien contradize al 33 de la misma, y mas indiuidualmente al 35 y 17, que contra la de don Iuan de Azlor se ha dado, en el 3 contra don Iuan articula el Astricto, que vna noche de Setiembre don Iuan y Aznar sacaron a doña Catalina, con llaues maestras, del Conuento (contradicion euidente con la verdad articulada y prouada en el 16 de la defension desta parte, pues consta que no auia cerrajas ni correspondencia por la parre de afuera.) En el 5 que don Iuan y Aznar temerosos de la justicia determinaron sacarla de donde la tenian escondida, y passarla a Francia, y que para esse efecto tomò Aznar a su cargo el buscar tres mulas. En el 17 dize el Astricto, que estos dos llegaron a casa de Iuan Quintana, y le rogaron passasse a Francia a doña Catalina, y la ocultasse donde nunca mas se supiesse della. El testigo 9 del apellido dize, Que don Iuan dixo a doña Catalina, si quiere a la persona que passo por la barca del lugar del Grado, quando este en Burdeus vera vn monte de barcas. El señor Doctor Escartin, Iuan Perez de Echo, el Alguazil Bellido, Iuan de Gachapay, Blas de Catarecha, testigos por el Astricto produzidos en los artic. 35, 36 y 38 de auditu de Quintana testifican, Que su amigo don Iuan le rogo la passasse a Francia, que assi lo hizo, y la encomendo a Mosur de Barbasan. Lo mismo dize el testigo 7 al qual le dixo dicha muger que llamauan doña Iuana, A Dios Pedro, que azia Francia me voy, y el deposante le dixo que Dios la diesse buen viaje, y se partieron los dichos don Iuan de Azlor y Matheo Aznar con el deposante al lugar de Capella sin la dicha muger.

26 Infierese desta prouança del Astricto, que el intento y fin desde el principio desta jornada que tuuo don Iuan fue lleuar a esta doña Iuana a Francia. En el 33 de la demanda que contra esta parte ha dado el Astricto articula, que la encomendo a don Iuan para que la lleuasse a la casa de Iuan Quintanacasado con dicha Ysabel Ana Azcon, su prima hermana, para alli tenerla segura entre
personas tan proprias (cuya casa como esta prouado en el 29 de la defension, esta en Aragon.) Luego contradizese el Astricto, porque sacarla don Iuan de çaragoça con resolucion de passarla a Francia para ocultarla donde nunca mas se supiesse della, si quiere a Italia, como alguno de los dichos testigos del Astricto dize, a llevarla con orden de don Fernando a la casa de Quintana, para tenerla allí segura como deudo suyo entre personas tan proprias: y assi al lugar de Montanuy que esta dentro del Reyno deAragon, oponense ex diametro. Luego cessa la presumpcion que fuesse con mandato de don Fernando.

27 Menos obsta lo que en el 64 de la demanda se ha propuesto, que despues de auer passado a Francia doña Catalina, la han buelto a España entre deudos de don Fernando, con que se verifica que ha sido con orden suya. Quien en esto deposa es Esquex (o Efqex) testigo 27, criado del Marques de Torres, y no prueua, ni concluye.

28 Tambien es cierto que Quintana no la conocio, assi lo deponen dicho señor D. Escartin, y los demas arriba referidos, en los artic. 35. 36. 37 y 38 del Astricto, que su amigo don Iuan le rogo la passasse a Francia, que era vna señora Castellana que se llamaua doña Iuana: assi lo hizo y la encomendo a Mosur de Barbasan, y que a la despedida le daua ella vn lienço de reales de a ocho
y no los quiso, diziendo, que no por interesse sino por su amigo le auia seruido. Y la tal doña Iuana le dixo, que no se llamaua doña Iuana, sino doña Maria, que quando supiesse quien era, no le pesaria de auerla ayudado. Y que quando dicho señor D. Escartin le dixo a Quintana, q era doña Catalina, tuuo grande sentimiento del engaño de don Iuan, y que a mas de ser doña Catalina deuda del por su madre, y por su muger, y ser del seruicio de Dios, y del Rey nuestro señor, si lo supiera que huuiera perdido primero la vida y la hazienda, que la passara a Francia. Esto concuerda con la respuesta de doña Catalina a la carta del señor Doctor Escartin en vn capitulo de ella ala postre que dize assi, V.m. crea lo q quisiere y auerigue lo que mandare q lo cierto es, q por el Señor que ha de
saluarme q he engañado a todos los que en el viaje me han hablado, sin que pudieran entender la materia tan grande y presumir del todo quien era la calidad de la persona. Y q Quintana no la conociera, se assegura mas con la deposicion de Belenguer Nauarri testigo producido por el Actricto 5 de el apellido, y 22 de la demanda, vezino del lugar de Bonansa, el qual dize, Que llegaron a Bonansa don Iuan, y Aznar con doña Iuana vestida como hombre, que el deposante con carta de el dicho don Iuan fue a buscar a Quintana a su casa, que esta muy cerca del dicho lugar de Bonansa, y que despues de auer hablado el y don Iuan mucho rato a solas, vna de las tres personas que auia llegado vestida como hombre se vistio de muger, y se acuerda bien, que al tiempo de partirse la dicha muger pregunto a don Iuan de Azlor, que si le auia dicho su nombre a dicho Iuan Quintana, y auiendo respondido que no, entonces dixo la dicha muger, que se llamaua doña Iuana . Lo qual concuerda con lo que dixo esta Señora a Quintana siempre, hasta que se despidio de el en Francia, que no se llamaua doña Iuana, sino doña Maria, como dichos testigos del Astricto lo tienen testificado.

29 Lo otro, que don Fernando en dicho articulo 29 de la defension ha articulado y prouado, que la casa de Quintana es camino real, y forçoso para passar a Francia: y pues ella fue la causa primera y el fin que don Iuan tuuo, como de lo articulado y testigos del Astricto consta. Siguese que el passar por casa de Quintana fue preciso, por yr a Francia, y no por yr a casa de deudos de don Fernando.

30 His omnibus addatur, que don Iuan y Quintana son intrinsicos amigos de muchos años a esta parte, y a mas de los casos particulares, que en el 28 de la defension prueua don Fernando, y lo que en las Cortes de Barbastro passo con acciones entre ellos de grande amistad, se da a entender con
la fiaduria de diez mil escudos, en que Quintana se ha obligado por don Iuan enel oficio de Tesorero de el seruicio que en este Reyno (Reyuo) se ha hecho a su Magestad en las vltimas Cortes, excluyendo in totum a don Fernando, el qual no ha tenido amistad, trato ni correspondencia particular con dicho don Iuan ni se la ha articulado el Astricto, menos con Matheo Aznar, a quien no conoce ni ha hablado en su vida, como en el 21 de la demanda lo respondio a V.S. Illustrissima, a lo qual no ha replicado el Astricto: señal cierto que es mucha verdad.

31 Ni obsta el dezir, que la noche antes que se partiera don Iuan de çaragoça con dicha doña Catalina, estuuo en casa de don Fernando, y cerca del estauan dos mugeres atapadas, que se presume era dicha doña Catalina, Porque se responde a este cargo, que esta en el 19 de la demanda, con lo articulado y prouado en el 22 de la defension, que las dos mugeres eran doña Geronima (Gero-ronima) Abarca y Azcon, hija de don Sancho Abarca y de doña Ysabel Iuana Azcon, hermana de don Fernando, y vna dueña que doña Victoria Villanoua su madrastra, con tres criados auia embiado de Huesca a casa de don Fernando, para tratar con el como tio, y amparo suyo del ingresso en el Conuento de Santa Clara de Huesca: la qual estuuo algunos dias en su casa. Y assi con esta
verdad aueriguada cessa toda presumpcion illicita, quia praesumptio cedic veritati. A mas que dicho señor Doctor Hortigas ex aduerso produzido en el apellido y demanda, depone, que estando con don Fernando oyo se dixo fuera de la pieza donde estauan, Aqui estàla sobrina del señor don Fernando. Y en dicho artic. 22 de la defension esta prouado, que dicho don Iuan entro con doña Geronima a vn tiempo en casa de don Fernando, acompañandola. Y que mucho era, pues quando no fuera accion de vn Cauallero topando vna dama acompañarla, el y la casa de Azlor de Huesca, y la de don Sancho Abarca, padre de doña Geronima, son de grande amistad y correspondencia como es notorio.

32 Ni obsta el dezir, que en la misma ocasion escriuio don Fernando a doña Catalina vnas cartas, las quales embio con mossen Gregorio su Capellan, remitidas al señor del Pilçan, y Mossen Rabal, y que ellos las embiaron con Beltran Ribera, y que cobro respuesta de doña Catalina para don Fernando, y que en recibir las cartas lloro aquella, y Quintana la passo a Francia.

33 Porque se responde, a mas de tenerle prouado que ha deposado falso en tiempo y lugar, diziendo que fue despachado por mossen Rabal antes de San Matheo, que es a 21 de Setiembre, y dicho mossen Rabal, y dicho mossen Gregorio Cabero, testigos 29 y 31 & sic cum clerici sint maiori fidedigni, quam laici, punctim ex alijs Alexand. Ludo. Decis. 351 num. 10 en la addicion con articulo possitiuo han testificado, que fue despachado a 23 de dicho mes de Setiembre, y auersele prouado ser vil, y miserable hombre, de nacimiento Frances, tocado del vino, y sin honor, permitiendo que su muger viua deshonestamente, que dize ser labrador, no auiendolo sido jamas, ni tener otro oficio que es ser pelayre y correo, como con los testigos Iuan Borraz test. 28 Monferrate Tello 5,1 Sebastian Plana 30, dichos mossen Rabal, mossen Cabero, y señor de Pilçan en dicha addicion esta prouado.
34 Que por las cartas inuentariadas por el Astricto, y exhiuidas en este processo, y por los testigos mossen Rabal, mossen Gregorio, y señor del Pilçan consta, que lo que entonces don Fernando con sus deudos y amigos trataua, era de vn prestamo de quinientas libras que pidia al señor del Pilçan, con aduertencia particular, que si no los prestaua, en subsidio se pidiessen a Iuan Quintana. Y de auditu de Iuan Quintana, que don Fernando entonces le pedia este dinero, sin tratar materia de doña Catalina, tienen deposado dicho señor Doctor Escartin, Alexandre Guaso, mossen Miguel Valle Rector de Salinas en el 33 de la defension.

35 Y quando fueran cartas que se remitieran a doña Catalina, no por esso se presume, que don Fernando era participe deste delicto: porque quando alguno despues de auer cometido el delicto, recepta al delinquente, y le da lo necessario, no se presume participe del delicto, sino que constasse del mandato Decian. Respon. 88 num. 25 lib. 3. Rimin. Iunior consi. 310 num. 34. lib 3.

36 Lo otro, quando las cartas tuuieran palabras que con mayor propriedad recibieran la intelligencia contraria a la desta parte, auian de impropriarse para defender a don Fernando: porque de dos interpretaciones no preualece la mas propria, sino la menos odiosa y culpable, vt post glossam in c. ne quis arbitretur. 27. q. 2. expendit Marsil, consil. 2. nu 9 & 10. Craueta consil. 990. nu. 55 vol. 6 vbi concludit, non solum impropriè, verum etiam fictè, intelligi verba oportere potius, quam delictum admittatur. Bald. In l. I nu 20. C. de seruis fugitiuis. Menoch. lib. 5 . praesump. I num. 18. versi. extenditur. vt procedat etiam si verba impropriantur, vt quis bonus praesumatur.

37 Lo otro, pongamos que don Fernando y don Iuan tratassen de alguna cosa illicita, lo qual negamos, y la euidencia del hecho descubre lo contrario, bien podia tocar a materia de mugeres, o otra qualquier que no fuesse tan graue y extraordinaria, como la pretendida por el Astricto, nam in dubio minus delictum praesumitur, Farin. pluribus relatis q. 85 nu 26 videndus. Menoch. de
praesump. Lib. 5 praesump. 2 nu 24. Alciatus de praesump. Regul. I praesump. 6 nu I.

38 Ni obsta, que don Iuan de Azlor tiene vn pleyto en la Corte del señor Iusticia de Aragon sobre la Varonia de Rafales por eleccion de firma, y que por obligarlo a don Fernando, como a quien auia de votar esta causa, se encomendo don Iuan de lleuar a dicha doña Catalina. Este cargo esta en el 12 y 13 de la demanda, y fuera del abonatorio de recto juez que en el processo, y con obras tan prouado tiene don Fernando; en el 37 de la defension, ha articulado y prouado la impossibilidad q esta causa tiene de poderse votar, por estar dicho processo perdido y la reparacion q se pretende no proceder de drecho, ni de fuero: como sobre dicho articulo lo ha testificado el D. Francisco Arpayon, Pedro Meliz y Lobera, y otros Causidicos: y aun dizen lo sintio assi consultado sobre ello el señor Doctor Mathias Bayetola y Cabanillas Regente dignissimo del Consejo Supremo de Aragon.
39 Lo otro, quando estuuiera in puncto serendae sententiae, dicho processo en este que es acusado don Fernando, no ay prouança plena, ni semiplena de tal tratado y conuencion: y assi no se presume, porque es quid facti, & facta non praesumuntur nisi probentur, maxime in delictis. l. in bello. S factae. ff. de captiuis.

40 Ni obsta lo que en el 20 de la demanda le propone por cargo, que don Fernando fue visto en casa del canonigo Berbegal Iueues (jueves) a la noche a 13 de Setiembre, que fue la q don Iuan de Azlor saco a doña Catalina de çaragoça.
41 Respondese lo primero, que no ay prouança. Lo segundo, que el 18 de la defension tiene prouado don Fernando q essa noche, y desde el primero hasta quince de Setiembre estuuo sin salir de su casa con circunstancias particulares, con Mossen Gregorio Cabero, y Diego Bernues criados Cuyos.

42 Lo otro, quien en esto deposa es Pedro Miranda testigo 20 moço de mulas, que fue con don Iuan, y lo que dize es, Que vio vn hombre con vna capa larga, que salio de casa, y el dicho Pedro Miranda pregunto, Quien es aquel hombre que ha salido de casa, a lo qual le respondieron a su parecer dicho don Iuan, Que lo dexassen estar, que era de casa, y con esto se partieron, y vio, que acompaño
a don Iuan a pie hasta passado el puente de piedra, y despues que vio otro a cauallo, que caminaua con don Iuan, que no sabe si era el mismo de la capa larga. Y este q yua a cauallo era Francisco Carruesco Alcayde de la carcel de V.S. Illustrissima, como el, y otros de auditu, en la vltima addicion a este intento dada lo tienen testificado.

43 Y finalmente a este y a los antecedentes cargos, que miran y respetan a la persona de don Iuan en el 22 de la defension esta articulado y prouado, q don Iuan no entraua en casa de don Fernando, sino raras vezes, ni tenian amistad particular, argumento, que no le auia de encomendar accion tan grande.

44 Ni obsta la pretensa fama, que en los articulos 14 y 6 3 aduersus accusatum proponitur.

45 Quia respondetur, praedictam famam (a mas que no es prueua plena, ni semiplena, nec ponitur in praedicamento probationis, sino que tan solamente coadiuuat alias probationes, Farinac. q. 47. nu 35. Peguer. Decis. 17 nu 12. ex quo plurimum mendax est Farinactus omnino videndus supra n.6.) de iure non esse probatam, ad hoc enim vt testes deponentes famam probent debent esse omni exceptione maiores, cap. qualiter. & quando de accusation. Farinac. q. 47 nu 210 & testes 14 qui de fama deponunt huiusmodi requisito carent teste processu, & specifice nominare a quibus audierint, vt cognosci valeat an a fidedignis orignem habuerit. Farinac. q. 47 nu 229 cum innumeris ab eo relatis. Peguer. Decis. 17 nu 23 & 24. R. Seffe decis. 118. nu 20. Resoluit Rota saepius & in vno Imolen. Considen. Coram Domino Pamphilo 24 Februari anno 1592 Reprobauit testes Fisci deponentes super publica fama, ex quo poterat ab inimicis & maleuolis originem habere. Et in vna Calagurritana coram eodem Pamphilo 25 Iulij anno 1597& in alia monasterij sancti Mansueti 27 Ianuarij anno 1597 coram Domino Peña Farinac. supra nu. 229. in fin. in casu praesenti testes qui de fama deponunt, teste processu non nominant authores.

46 Deinde testes dicere debent se a maiori parte audiuisse, & addere a maiori parte populi vel illius ciuitatis, Farinac. supra nu 237 cum seqq. Decian nus respon. 83 n 29 vol 3, in casu autem praesenti tantum abest testes ad offensam productos, deponere illos de auditu a maiore parte populi, quod imo potius ex testibus per Astrictum productis contrarium resultat, cum enim 93. testes in offensam ad famam praedictam inducendam fuerunt examinati, ex illis 14 tantum contra don Ferdinandum deponunt, alij autem de hoc interrogati plures, nihil dici audiuisse testantur, quo in casu isti vltimi testes reprobant primos ea ratione, quia si illa fama ita publica esset, vt praedicti 14 testes dicebant, vtiqz etiam alijtestes de eo notitiam habuissent, cum eorumque publice fiunt, vel dicuntur scientia praesumatur non ignorantia, l. regula, ff. de iuris & facti ignorantia. cap. I. de postulatione Praelat. Farinac. plures decisiones Rotae referens dicta quaest 47 nu 170 inquiens, & in proposito aduerte ad vnum quod est notabile.

47 (Y de passo digamos, quan bueno es esto para vna Religiosa, que es Sor Graciosa de Alcober la qual producida por el Astricto en los articulos 14 y 63 sola ella testifica contra don Fernando en la fama lo siguiente, Que tiene la fama por cierta, verdadera, y no fingida, y que en dicho Conuento entre las Religiosas, y a fuera entre los seculares se ha tenido por tal, y todas las Religiosas, que por el Astricto han testificado dizen lo contrario, estando todas dentro de vna casa.)

48 Sequitur ergo euidenter, quod cum de fama pretensa mayor pars testium non deponat, illam non a maiori parte populi originem trahere, quid dicemus si testes ad ofensam producti pro accusato contra accusantem positiue deponunt? dicemus nullum dubitandi locum relinqui.

49 In primis D. Bernardinus Perez de Bordalua test. 63 contra accusatum productus in fama praetensa deponit, Que doña Catalina se auia salido del Conuento de Altabas, pero que huuiera sido por orden de don Fernando, no le ha constado por ningun camino.
50 Segundo, Pedro Lorente Aguado test.71. Que no sabe ni ha oydo dezir, que aya sido con orden de don Fernando.

51 Tercero, Thomas Perez de Rua test. 72. Pero que aya sido con orden de don Fernando no lo sabe, ni lo ha oydo dezir, ni lo cree.

52 Quarto, Pedro Luys Lopez test. 70. Pero que aya sido con orden de don Fernando no lo sabe, ni lo cree.

53 Hij omnes testes pro Astricto producti contra ipsum retorquentur, & maximam faciunt fidem, praecipue cum omni exceptione maiores sint, & ciues ciuitatis Caesaraugustae. Vnde cum fama affirmatiua, quod accusatus huiusmodi crimen praetensum perpetrauerit, concurrat cum fama negatiua, & vtraque per testes Astricti probata, haec posterior priorem excludit, vt ex pluribus
docet Farin. Supra num. 168. Et hoc ex ea ratione, quia vbi adsunt testes inuicem contrarij probantes bonam famam, & malam illi tanquam deponentes super eo, quod a iure praesumitur praeseruntur, Farin. Post alios omnino vivendus supra nu 182.

54. Omnia alia requisita respectu praetensae famae lato calamo scripsit Farin. d. q. 47 .per totam. A num. 208. quae in praedictis fere alia omnia includuntur, haec fama quae bona vox populi est, tam in ciuilibus, quam criminalibus, procurata & affectata nihil probar, vt exl. miles. S. mulier. ff. de adulter. Mascard. de probat. Lib. 2. conclu. 748 nu. 8. vbi dicit hanc famam non solum non probare, sed etiam procurantes fore puniendos. Bueno es esto para Felipe Giner testigo 38 del Astricto, para prouar la fama pretensa, al qual se le ha prouado, que con promessas de dinero y vestidos, induzia testigos en la fama contra esta parte, faciunt quae scripsit Foller. in pract. crimin. Versi. dentur capitula, num. 35. Farin. vbi supra num. 180.

Por don Fernando Azcon.
Al cargo que don Fernando ha sido visto dentro de la clausura de dicho Conuento .
Se responde, que no ay articulada clausura en todo el processo, y assi no se puede hazer cargo, quia deficit fundamentum supra quod cadere potest probatio.

2 Y quando la huuiera, tampoco es parte el Astricto, segun los fueros en que casos el procurador Astricto esta obligado a hazer parte, del año 1528 y el de la via priuilegiada del año 1592. ibi, Raptores de mugeres, viudas, donzellas y casadas, assi en poblado como fuera del. Y assi tan solamente del pretenso rapto, pero no de la violacion de clausura, quando della constara, ni aun cumulando puede proponerse este cargo, conforme el fuero E si despues. de procuratoribus
Astrictis, del señor Rey don Fernando, del año 1510. cuyas palabras son las siguientes, E si despues de fecha dicha publicacion por el dicho procurador, no constara por aquella el dicho preso auer cometido algunos de los crimines y delictos en los quales el dicho procurador es tenido fazer parte, aunque constasse por dicho processo el dicho preso auer cometido otro, o otros delictos quanto quiere sean graues, è enormes y en tal caso dicho juez que tendra el dicho preso sea tenido librar, è soltar aquel sinse fazerle pagar expensas ningunas. Y si el dicho lo recusara fazer, pueda ser acusado como official delinquente en su officio, iuxta el fuero. Y esto consirman los fueros I & final de procurator. Astrictis, ibi, E q la dicha acusacion fara delos dichos casos tan solamente, sin otra mixtura alguna. De lo qual ay proueydas muchas firmas en su Corte de V. S. Illustrissima, en cuyos fueros pone la forma que el Astricto pena de fractor de fueros, de ser perjuro, y estar descomulgado, deue guardar, que es no acusar en otros casos que los dichos, tenet R. Seffe decis. 434 n. 5. omnino videndus.

3 Pero demos que huuiera articulada clausura, y que fuera el Astricto parte, tampoco ay prouança. Lo primero no ay testigo de vista. Lo segundo quatro Religiosas, a quienes se reduze esta prouança, que son Agustina Lanuza, Graciosa Alcober, Coristas. Mariana Lopez, y Ana Caluo legas, o donadas, a mas de ser las enemigas, y que deponen falso, ex infra dicendis, todas se fundan en vn rezelo que tuuo doña Francisca de Luna. Las dos que oyeron este rezelo y sospecha a doña Francisca. Las otras dos que lo auian oydo a estas dos. Y assi de auditu auditus.

4 Lo otro, que Ana Caluo dize, tuuo sospecha de don Fernando, o de alguna persona secular.

5 Lo otro, que doña Francisca que viue, no ha deposado, y quando testificara fuera testigo singular, y no de vista, sino de sospecha, y assi no fuera prouança.

6 Lo otro, que doña Francisca era enemiga de don Fernando, porque en secreto dezia no se queria casar con el: como lo atestan las Religiosas, en el 7 de la defension.

7 Lo otro, que de dicha sospecha hizieron juyzio para si, que don Fernando entraua en la clausura de Altabas: temeridad conocida que se vsurpan. Lo que la ley no permite al juez. Et ex hoc capite eorum depositiones non valere punctim tenuit Rota apud Farin. Decis. 553 nu 5 in antiquis, his verbis, Respectu depositioni 4 testis dixerunt Domini, nullum super eo posse constitui fundamentum, quia deponit de indiciosuo. Demas que por ser mugeres son incapaces de juzgar. l. faemine. ff. de reg. iur.

8 Lo otro, que deposan, si bien nunca de vista, que entraua y salia don Fernando por la Craticula de la rexa de la Capilla. Pues a mas de constar por su visura, que es impossible poder entrar, o salir por tal puesto vna criatura, y vn braço. Menos don Fernando por ser tan rezio y dispuesto: como en el 7 de la primera addicion de su defension con articulo positiuo lo tiene esta parte prouado con 9 testigos. Y reconociendo sin duda esta tan grande verdad, como temeridad y falsia de dichas quatro deposiciones, el Astricto en sus replicas no ha puerto cosa a la defensa deste cargo, que tanto ha ponderado. Demas que en este tiempo concurrian otras personas de mucha calidad, que visitauan a doña Catalina, como en el 38 de la defension esta articulado y prouado. Y don Fernando yua con intencion de casarse con doña Francisca, como lo confiessan los testigos 46 y 56 del Astricto, y como mas largamente consta en el 7 de la defension con muchos testigos omni exceptione maiores, de que abaxo se hara mencion. Y contra estas quatro aunque han deposado tambien por el Astricto, la Ministra, Manuela Martel, doña Luysa de Heredia, doña Madalena Ximeno, Barbara Sanz, Geronima Moles, Anamaria Pueyo, Geronima de Ortubia, Iacinta Morera, y Geronima Nabaz, ninguna dellas testifica q sea fama aya entrado don Fernando en el Conuento. De q resulta notoriamente la temeridad, si ya no argumento de falsia con que deposan las 4. pues dentro de vna
misma casa q sea fama, y q solo llegue a noticia de 4 y no a la de tantas, y todas por el Astricto produzidas, juzguese la voluntad y calidad de las quatro, y se conocera sin otra demonstracion alguna, que son las enemigas ciertas de doña Catalina, y don Fernando: Y aqui entra bien decisiuè la doctrina de Farinacio d. q. 47. de inditiijs & tortura. nu. 170. ibi, Et in proposito aduerte ad vnu quod est notabile, quod si aliqui testes deponant super publica voce & fama, quo Titius occiderit seium, alij autem interrogati respondeant, nihil scire, vel nihil audiuisse isti vltimi testes reprobant primos, ex ratione de qua supra en el tratado de la fama.

9 Y finalmente, de las dichas quatro, y de todas las Religiosas por el Astricto en la demanda producidas no se ha de auer razon ni cuenta alguna, porque en la recepcion de su jura, siendo preciso y necessario de iure, foro, & praxi huius Regni, procuratorem Astrictum debere citare partem aduersam sub poena nullitatis, quatenus assisteret ad videndum iurare testes contra eam
productos, iuxta testum in l. si quis a testibus, obseru. 5 de dilat. Molina verb. Testis. Versi. Testes recipi non debent absente illo contra quem producuntur, nisi aduersarius ex malitia vel contemptu contumaciter se absentet, & ibi Portol. Nu 20 idem Molina verb. Absens. Versi. Absente aduersario, ubi Portol. Vidend. Nu 23 punctim Ludouis. Decis. 268 nu 2 his verbis, Verum testes quibus utitur Andreas ad hoc probandum sunt nulliter examinati ex pluribus defectibus, & praecipue ex defectu citationis ad videndum iurare testes. Cap. 2. de testibus. l. si quando C. de testibus, lo qual no lo hizo, teste processu.

10 Cuya nullidad en este caso es mas notoria, porque los procuradores de don Fernando non solum ex malitia vel contemptu contumaciter non se absentarunt, imo potius expresse protestati fuerunt, licet ex abundanti, in Curia ipsos velle assistere ad videndum iurare testes omnes extra Curiam productos ex quacumque causa impeditos in Curia iurare, testc processu, in illis verbis, Sub die 17 mensis Decembris, anno 1629. Y requiriendo tambien no se reciba juramento de algun asserto testigo por ningun impedimento ni causa alguna fuera de Corte, ni del presente Consistorio, sin intimarlo y hazerlo saber a esta parte, y la hora, puesto y lugar donde se ha de recibir juramento a lo qual el dicho procurador, o el otro, o otros del dicho su principal quieren hallarse, a cuya protesta statim reprotestatus fuit procurator astrictus.

11 Y en 19 del mismo mes, sin estar intermedia otra diligencia, teste ritu processus, en la capilla de nuestra Señora de Altabas, a presentacion del Astricto juraron las dichas Religiosas sante V.S. Illustrissima, sin auer citado ni hecho requesta al procurador de don Fernando, quatenus assisteret ad videndum iurare testes, prout de iure, foro, & praxi huius Regni procedebat, y esto sin auer contumacia, nec contemptus aliquis ex hac parte. Y el Astricto si se descuydo entonces, aduirtiolo despues en 26 de Enero del año 1630, pues auiendo produzido testigos que auian de jurar fuera de Corte, sin que huuiera protesta de parte de los procuradores de don Fernando, les requirio que assistieran a dicha jura, y se les assigno dia, hora y lugar. Como tambien los procuradores de don Fernando en la produccion de las Religiosas que por el auian de jurar en su defension, requirieron al procurador Astricto, quatenus assisteret ad videndum iurare testes, sicut de iure, foro & praxi huius Regni tenebantur facere ex dictis supra. Y el dicho Astricto protestatus fuit, y se hallo en la jura que dellas recibio V.S. Illustrissima en la misma yglesia y parte donde juraron las del Astricto, y allí de nueuo protestatus fuit procurator Astrictus de vitio & nullitate, & quod non consentiebat, &c.

Al cargo que doña Catalina dexo escritas unas cartas en que dezia a las Religiosas, que fingiessen que estaua muy enferma, y despues que era muerta, y la enterrassen por apariencia. Y que don Fernando fue al Conuento, y se les persuadio, y aßi que era señal que tenia noticia de dichas cartas, y consequentemente del egresso.

ESTE cargo se forma en el 44 de la demanda. Para cuya respuesta se suponen tres tiempos diferentes. El primero, que luego la noche que hallaron falta a daña Catalina, y antes de topar con las cartas, habito, llaues, y gançua q auia dexado doña Catalina en la puerta por donde dizen se salio, comunicaron entre si el caso, de fingir que era muerta, de enterrarla, como lo testifican enel 34 de la defension las Religiosas, y en particular doña Luysa Marzilla. Y esto porque en otras ocasiones auian oydo dezir, que en otro Conuento auian hecho otro tanto. El segundo tiempo es, que el día siguiente por la mañana, quando hallaron dichas cartas, llaves, gançua, habitos, y puerta abierta, entonces boluieron a tratar, y a altercar entre si dichas Religiosas, si se haría, o no, lo que las cartas dezian, a unas pareciendolas bien, a otras mal. Y entonces la Ministra no resoluiendose en executar lo que dezian las cartas (aunque dixo q si se auia de hazer el entierro, ella tenia vna caraça para poner en el feretro, como las Religiosas en la defension lo testifican en el 34 y 35.) lo embio a consultar con el Prouincial. El tercero, que muchas de dichas Religiosas pidieron licencia a la Ministra para llamar a don Fernando, y comunicar con el este caso, para que como de deudo de doña Catalina, persona prudente, y de quien la comunidad tenia satisfacion, les diesse consejo de lo que auian de hazer. Y precediendo dicha licencia fue llamado don Fernando por dichas Religiosas.
Y Iuana Pasqual en presencia de doña Geronima Cabrero Ministra inmediata a la de oy, de doña Luysa Marzilla, y de doña Madalena Ximeno, le conto el caso, y don Fernando respondio, que como no lo auian dicho antes, para que se pudieran auer hecho algunas diligencias, y que lo sentia mucho por sus deudos, y por los que la visitauan, y particularmente por su hija. Y luego discurriendo en el caso baxò la Ministra, y ellas tratando entre si, a vnas pareciendo bien, y a otras mal, el fingir dicha muerte, dixo la Ministra, que lo auia embiado a comunicar con el Prouincial, y don Fernando dixo, que se esperasse la resolucion del, y que essa seria la acertada. Y de todas las Monjas que por el Astricto produzidas deposan, ninguna dellas dize, que don Fernando dio princicipio a esta platica, si bien callan algunas de dichas circunstancias, que todas y muchas mas de las que aqui se refieren las testifican dichas Religiosas en la defension en dichos artic. 34 y 35 de que notoriamente consta, quan calumnioso es este cargo que se ha propuesto.

Al cargo que vna llave y gançua que dexo doña Catalina en la puerta por donde se salio, se las auia embiado don Fernando con Ana Maria de Aguilar criada de doña Catalina, y confidente que dizen era de don Fernando.

ESTE cargo se funda en los artic. 15. 16. 60. 61. y 62 de la demanda. Respondese, que en dichos artic. 15. y 16. no ay mas prouança, que auerlo articulado (calumnia conocida.) En los 60. 61 y 62. dicha Aguilar por el Astricto produzida, testifica, que aunque despues de sucedido este caso estuuo en la carcel, pero que jamas ha dexado de dezir la verdad, y que de lo contenido en dichos articulos no sabe cosa ninguna.

2 Lo otro, que en el dicho artic. 60 de la demanda en que se dize, que doña Catalina y la Aguilar altercauan en el torno sobre vna llaue si venia bien o mal, y que era por la que don Fernando la auia embiado. Las Torneras, en cuyo puesto se altercaua, testigos 45 y 48, con ser las enemigas de doña
Catalina. La vna dize, que era vna llaue de vna arquimesa: y la otra dize, que no sabe cosa.

3 Lo vltimo, que don Fernando tiene prouado en el 58 con los testigos 2. 23. 31. 60. y otros, el disgusto grande que el manifestaua, de que dicha doña Catalina tuuiera por criada a esta Aguilar, porque la desacreditaua, y gastaua su hazienda insfructuosamente, y que si alguna vez le lleuaua de su dueña algun recado, que lo admitia muy mal.

Al cargo quando se ausento don Fernando que hizo una obligacion en fauor de Valeriano de Rojas, y trataron inuentariasse sus bienes para solo assegurarlos.

Como si fuera parte el Astricto, y delicto el obligarse, se propone este cargo. Lo qual, y que tal pacto y tratado precediesse, no se prueua, y assi non praesumitur, quia ea quae facti sunt non praesumuntur, ni si probentur, ex vulgatis. Menos se prueua que la obligacion fuesse en fauor de dicho Rojas.

Al cargo que don Fernando dixo a deudos de doña Catalina que presto pareceria ella, o cartas suyas, infiriendo desto, que el sabia donde estaua doña Catalina: el qual se propone en el artic. 46.

Se responde, que quien en ello deposa es doña Alberta Cerdan testigo 53 y sobrina del Marques de Torres: y dicha doña Maria testi. 93 tambien por el Astricto produzida, y hermana de dicho Marques, dize, Que don Fernando no lo dixo, sino vno llamado Morales, quiça quiso dezir la dicha senora lo que en el 63 aula deposado, que a Domingo Perez criado de su casa oyo dezir, como auia hallado vna carta sin firma en el çaguan de su casa para doña Maria, en que le dezia, que dentro de pocos dias pareceria dicha doña Catalina en vn Conuento de çaragoça, y que no tuuiesse cuydado que estaua en parte segura.

2 Ex quibus omninibus nisi mea me fallit coniectura corpus delicti praetensi raptus non videtur constare aliqua ratione, & casu quo constaret non fuisse nobilem domnam Catharinam a don Ferdinando per vim extortam a dicto monasterio B. Mariae de Altabas, nec de ordine mandato, aut conscientia ipsius commissum. Sicque primum requisitum, ad poenam raptus, scilicet, quod per vim fiat probatum non censeri, quod necessarium erat, ex iuribus, & Doctoribus in principio huius allegationis relatis.

Secundum requisitum vt poena raptus commitatur est, quod fiat transductio personae de loco ad locum.

Praedictum requisitum probat tex. in l. mariti lenocinium in fine. 29. ff. ad l. Iuliam de adulteriijs. l. qui cetu. S. vacantem. ff. ad l. Iul. de vi publ. Canon lex illa 36 q. I. tenent. Sanchz de matrim. plures referens. d. lib. 7. disputa 12 nu 20 D. Iuan. Vela. de poenis delict. cap. 39. Iulius Clarus in S. raptus. Num. 5 vbi multis alijs citatis dicit omnium opinionem esse, Peguera d. decis. 42. nu 7 Seffe. d. decis 94 nu 10.

2 Sed huiusmodi requisitum, quod Domna Catharina transducta sit (fit) de loco ad locum, videlicet, de Conuentu B. Mariae de Altauas, in alium locum probatum non videtur, in praesenti processu, ex quo omnes depositiones monialium per quas huiusmodi egressus probatus erac nullitatem notoriam continere videntur ex defectu solemnitatis, vt dictum est supra. Igitur egressus dictae domnae Catharinae in praesenti processu probatus non apparet, & ex consequenti de corpore delicti non constat, sine quo de iure, foro, praxique inconcusi huius Regni quis puniri non potest, iuxta tex. in 1. I. §. Item illud ff. ad Sylanian. vbi communiter DD. & ex varijs iuribus & DD. quos longa manu cumulat a Farinac. tit. de inquisitione, q. I. nu 6. Decian. Resp. 8. nu 31. Si esto es necessario solo para la inquisicion del delicto, vt prius de corpore delicti per legitimas probationes constare debeat, mucho mas preciso es, quando agitur de vindicta, vt in casu praesenti. In tantum quod si reus delictum confessus esset, siue de eo legitime conuictus, nec torqueri nec puniri potest, cum aliter constare debeat, quam rei confessione, Tusch. conclus. 171. lit. B. nu 3. Maceraten. Lib. 3 resolut. 44. nu 4. & resolut. 20. nu. I. Giurb. Consi. 37 nu 46. Reg. Seffe de* nu I Tusch. Lit. D. conclus. 158 & conclus. 171.

3 Neque obstat praetensa informatio pro parte Astricti his dicbus supplicata, &c.

4 Quia respondetur, in casu praesenti eam nullatenus admittendam fore, ex quo factum non est recens, cum a die 17 mensis Decembris in qua praedicta enantata & gesta fuerunt, vsque ad diem insormationis suplicatae, fere 140, dies transacti sint, & licet in facto recenti regulariter informatio quae sapplicatur locum habere soleat, non tamen si factum non est recens, quod in praesenti recens non est, quia factum recens dicitur id quod infra 15 dies actitatum est, ita docet & refert Molina verb. recens. Ibi. Recens factum dicitur infra 15. dies, & talis est practica & consuetudo Regni, & sic fuit saepissime dictum, & determinatum in Consilio Iustitiae Aragonum, & ibi, recens si est factum, possunt probari acta iudicialia, seu (feu) gesta in iudicio per assistentes in curia, quod
desumitur ex obseruan. Item si notarius. 20. tit. de probat. Portol. § recens. nu. I. Molin. Verb. Notarius. Fol. 335, col. 3. ibi Portol. nu. 69. Et ita plures iurisfirmae in hac Curia per dominos Locumtenentes (Lugartenientes, Lloctinents) concessae extant, quod in facto quod recens non est, praedicta informatio non admittatur. Et inter alia est iu istima Alphonsi Martinez de Marzilla 15. mensis Decembris, anno 1625. punctim casui praesenti similis.

5 A praedicta tamen regula generali, vnus excipitur casus, videlicet, quando reparatio & informatio supplicatur fieri per notarium, & testes actus simul, quia tunc & si factum non sit recens acta iudicialia, per eos probari possunt: ita tenet Molina verb. notarius. fol. 235. col. 2 in med. Ibi. Tene menti, quia alibi hoc non reperitur in foris nec in obseruantijs. In casu autem praesenti licet
notarius fit, non tamen adsunt testes, ergo reparatio non est admittenda, faciunt tradita per Seffe decis. 359 a nu 9 & 419 tenet Hospital in d. obser. 20 tit. de probationibus.

6 Necque oficit, quando haec ita procedereut ex testibus acusati corpus delicti, & egressum domnae Catharinae probari in artic. 16 & 34. Quia respondetur hoc extra articulum esse, nam pro parte accusati talis egresius & tale corpus delicti nedum articulatum fuit, verum & in omnibus articulis semper protestatum nullatenus de eo constare, vt constat in articulis 2.4. 16. 17 & 34 defensionis. Vnde si testes accusati de hoc deponunt, preter quam quod est extra articulatum, & sic absque fundamento, supra quod eorum depositiones cadere possint, non directo primo & principaliter deponunc, sed aliud agentes incidenter, sic quae non liquido nec clare de praedicto corpore delicti probatum extat, sicuti articulatum erat ab actore & per necesse probare dedebat, pro vt de
iure, foro, & praxi inconcusa huius Regni obseruatur.

7 Et dato quod constaret de tali egressu, non constet de violentia, pro vt supra dictum est, Neque re*, verbis, aut consilio accusati, teste processu hinc sit Ex hoc etiam capite secundum requisitum probatum non extare.
Tertium requisitum videlicet, quod raptusfiat libidinis causa.

POENA raptus quis non tenebitur nisi raptos fiat libidinis cansa prout constat ex tex. in can. 3. 36. q. I. raptum esse illicitum coitum a corrumpendo dictum. Raptus enim est species luxuriae, teste D. T*m 2. 2. q. 254. art. 7. D. Isidor. Lib. 5 ethimelog. cap. 26. tenet praedicta Pater Sanchez ubi supra num. 17 Acebedo lib. 8. recopil. tit. 13. c. 2. num. 9. Vela de poenis. d. cap. 29. Peguera d. decis. 42. num. 7. ibi, Raptus enim est, quando mulier per vim raptus libidinis causa, & transducitur de loco ad locum. In praesenti autem, & si constaret de praedicto raptu (quod semper negatur) tamen quo ad sinem libidinosum factus non sit effectus demonstrat, cum dicta nobilis domna Catharina tot causis vrgentissimis & necessarijs metu scilicet mortis & alijs de quibus supra in primo requisito ex scripturis & testibus ab Astricto productis demonstratis, egressa fuit a praedicto Conuento B. Mariae de Altabas, & in Conuentum sancti Hylarionis ciuitatis Ilerdae receptata extat. Finis ergo huius terti requisiti probatum non extat.

Quartum requisitum.

QVOD sit honestae vitae mulier quae rapitur, non disputatur, ex quo certo certius est. Ex quibus concludendum videtur, praetensum egressum & corpus delicti constare non videri.

A los cargos que por yr tan continuadas vezes al Conuento de Altabas, hazia falta en su casa, en la aßistencia y despacho en las cosas de su oficio.

Esto se propone en el 4 y otros articulos de la demanda. Y aunque auia de ser lo primero, se responde a lo vltimo, porque del no es parte el Astricto, conforme los fueros de procurator. Astrict. y de la via priuilegiada, y de los demas supra dictis. Y porque mira y respecta a las faltas del oficio, y solo dellas pueden conocer los Iudicantes, iuxta el fuero E porque, & totum titulum de officio
Iustitiae Aragonum. Y desto no es juez V.S. Illustrissima, sino de los cometidos, como priuada persona, conforme al fuero Yatfia * 3 de offi. Iustitiae Aragonum. De lo qual mas largamente trataremos despues.

2 fuera desto no ay prouança, porque solo deponen Felipe Giner, Geronimo Esquex, Pedro de Ayanço, criados del Marques de Torres parte interessada, y a mas de las objecciones particulares, de quibus in processu, basteles este de ser domesticos de dicho señor, vt ex pluribus Farinac. q. 55 nu. 8 Molina in verb. testis repellitur si es commensalis. vbi Portol. Nu 40.

3 A los Alguaziles Martin y Iordan remitolos al contradictorio: y a Geronimo de Herrera, al qual dize don Fernando, que se le pregunte si le ha buscado para sus pleytos alguna vez en su casa, o en otra parte, y si dize la verdad, confessara que jamás. Y por ella por don Fernando, y contra estos responden todos los demas testigos por el Astricto produzidos. Y es mucho, que siendo 93, solos estos ayan conocido esta falta. A esto se añada en el 8 de la defension los testigos 1.2.3.4.5.6.7.8, 9.11.13.15.16.17.31.37.42.48.53, que casi todos son litigantes, regentes de la escriuania, y curiales, los quales deponen de la mucha assistencia que en horas no solo ordinarias, pero muy extraordinarias, muy de mañana, y muy tarde hallauan a don Fernando en su casa trabajando y despachando causas. Y baste para consideracion de lo dicho, solo el dicho del Conde de Fuentes testigo 48, que dize lo siguiente, Que hallaua a don Fernando en la cama, y lo vuisitauan dos Medicos, y alli despachaua y aunque le reprehendian por el daño que le hazia, respondia, que aquel era su oficio, y que aunque se muriesse no haria otro. Y a las Religiosas que ponen nota creo son las mismas quatro de arriba, a mas de ser enemigas capitales de don Fernando, y que como arriba depusieron notoriamente falso en lo del ingresso, tambien lo deponen en esta parte, pues dizen, Que en todas las horas exceptadas las que ocupaua en consejo a donde tenia obligacion de assistir, estaua don Fernando en Altabas. Esto dize Graciosa Francisca Alcober, testigo 57. por el Astricto, en el artic. 8 de la demanda. Y no es mucho, pues depone y dize todo quanto el Astricto ha articulado, por el Adagio, Dadmelo articulado que yo os lo dare prouado. Sesse decis. 302 nu 3 como se vera en lo aduertido arriba en el cargo de la fama, & testis in parte substantiali falsus, in omnibus falsus censetur, Seffe decis. 362 numer. 100. Alex. consi. 170. num. 9. lib. 6. Socino Senior consil. 115 num. 10 lib. 2. Cra*et. consi. 6. num. 14 de communi Decius consi. 424 nu 17. Farinac. punctim
decis. 553. num. I. in antiquis. Y contra ella, y las otras, y por el Conuento, y acusado respondan (fuera de los testigos arriba propuestos de la assistencia que hazia don Fernando en su casa) los del Astricto en el mismo artic. 4 . Manuela Martel test. 43. Que vio yua don Fernando a Altauas Algunas vezes a titulo de comunicar negocios con doña Catalina como deudo suyo. Doña Madalena Ximeno test. 46. Que como deudo de doña Catalina yua a hablarla por negocios que ella tenía, vnas vezes sin ser llamado, y las mas siendo llamado por ella, la qual se quexaua, que rehusaua venir quando lo embiaua a llamar porque dezia, que trataua de casarlo con su hija Ana Maria Pueyo test. 49. que doña Catalina trataua a don Fernando como a otros que la visitauan. Agustina Lanuza test. 56. aunque es de las cuatro enemigas, y dize de la nota añade, Si bien sabe, que yua con segunda intencion de casarse con doña Francisca de Luna. Y deuieran de considerar estos testigos las causas que don Fernando tenia para yr a visitar a doña Catalina.
4 La primera, por ser deudo suyo, assi lo acaban de dezir los testigos del Astricto 43 y 46 de quien por ser acreedora la naturaleza no desata sus lazos la ley ciuil, l. iura sanguinis ff. de reg. iur.

5 . Lo segundo porque doña Catalina procuro con muchas veras casar a su primo don Fernando con doña Geronima de Mur deuda de ambos, como lo testifican dicho testigo 46 de el Astricto, y los de la defension de que luego se tratara particularmente, el Prior del Pilar, y fray Pedro del Rio test. 21 y 54 omnino videndi.

6 Lo tercero, por que esto no tuuo effecto lo intento despues con doña Francisca de Luna su hija como antes de la prouança de los testigos del Astricto 46 y 56 en el 7 de la defension de auditu y comunicacion con doña Catalina, y con particulares circunstancias lo deponen los testigos 1.2.6.21.24.25.26.30.37.44.45.52.60.61.62.63.64.67 señaladamente los testigos 1.2.21. y 23. y los egregios Condes de Fuentes y Castelflorit testigos 17 y 48. y esto ha sido tan notorio y publico assi en dicho Conuento de Altauas como en esta Ciudad y Reyno, que nulla indigebat probatione. De que resulta quan sin fundamento han testificado en el 2 y 3 de la replica las Religiosas de Altauas, que don Fernando no trataua dicho casamiento, y si alguna dize, que trato de casar a doña Francisca con el hijo del Señor de Torresecas dizelo porque quiere, y porque lo ha articulado el Astricto, y no por que sea verdad, ni por que lo aya oydo ni visto que don Fernando lo tratara, y pues las Religiosas del Astricto en la demanda lo dizen a fauor de don Fernando, y en la replica testifican lo contrario. Iuzguese la buena gana que estas han tenido de deposar, y pues trae testigos el Astricto ad inuicem contrarios circa eandem rem non venit audiendus tamquam contraria probans, l. mulieri & Titio. ff. de cond. & demonst. vbi Bart. & repetentes.

7 His addatur, que doña Francisca de Luna ha tenido diferentes pleytos, manifestose dos vezes, pidio diferentes decretos por ser menor de veynte años, y todos ellos tuuieron principio estando ella en Altauas, de los quales fue relator don Fernando, y oy esta manifestada por el:

8 Praererea *?, que don Fernando en este mismo tiempo fue componedor de las diferencias tan grandes y de tanto interesse, que auia entre doña Francisca de Luna, y don Pedro de Luna su tio, por auer tenido la administracion de la hazienda de su sobrina 14 años, que duraron muchos dias, y meses, y esto a ruegos, instancias, y peticion de los deudos mas proprios de doña Francisca y doña Catalina, y de otras personas muy graues deste Reyno, y estando las dos madre y hija en dicho Conuento de Altauas era precisso el auer de yr alla don Fernando como en el artic.7 lo testifican dichos testigos.

9 Lo otro el yr a quietar y consolar a doña Catalina despues que su hija se salio de su compañia por los grandes trabajos y persecuciones que padecia con sus enemigas, disponiendo con Christiano zelo q se mudara de Conuento, y no voluiendo la cara como otros quiza mas obligados a los trabajos desta señora, como de los testigos ad ofensam & defensam in dicto articulo 7, 35 & 36 abunde supra probatum extat.

10 Ex quibus manifeste apparet, supradicta omnia nimirum accessum don Ferdinandi ad Monasterium B. Mariae de Altauas, amicitiam, familiaritatem & conuersationem ex causiis necessarijs vtilibus & non voluptuarijs & in honestis, sed ad alium finem licitum, & honestum horta & facta fuisse. Quo casu sine controuersia apud omnes admittitur ab huiusmodi actibus omne delicti vestigium excludi docet Vlpian. in l. merito, ff. pro socio. l. idem apud Labeonem. S. idem si communem. ff. de iniur l.cum pater. S. rogo ff. de leg. 2. l. omnimodo, in princ. C. de inossi. testam. Farin. q. 8. num. 5. Et hoc ex ea ratione, quia quando concurrunt duae causae, vna inclusiua delicti, & altera exclusiua, praesumenda est illa quae excludit delictum. Farin. d. q. 85. nu. 19. Mascard. de proba. Conclu. 496 num. 13. Marius Giurba consi. 37 nu. 31. Alciat. de praesump. I nu. I Quid dicemus in hoc casu, cum tot causae iustificatae ad oculum demonseretur, quod nec ad faciendum indicium, nec praesumptionem contra accusatum aliquod delicti vestigium remaneat, certum etenim est in iure, quod vna praesumptio tollit aliam. l. diuus. & ibi glo. ver. Aestimatur. ff. de in integr.
rescit. l. non solum. in princ. ff. de ritu nupt. nunquam etenim ex praesumptionibus quis criminaliter condemnatur, quando illae sunt sublate per contrarias probationes, ex iuribus & ratione mox dictis Farin. videndus q. 86. num. 102. alios referens.
11 Y quando todas estas causas faltaran, es delicto el visitar a vna Religiosa? Respondan a esto los testigos de la defension en el artic. 7. Como tambien assi ha despachado don Fernando pleyto, o causa por intercession de doña Catalina. Y si bien algunas personas llegauan a hablarle, los efectos han manifestado lo que aprouechaua. Esto se prueua latamente en el artic. 15. de la defension, y con particulares razones lo testifican todas las Religiosas, y fuera de otros los testigos 2. 17. y 48.

Al cargo que don Fernando por auer cometido este delicto se ausento y falto del Consejo, temeroso que contra el se pidia justicia, y fue visto en el lugar de Poliñino, que esta articulado en el artic. 66. 67. 69. 73. 74. y en las primera y segunda addicion.

Respondese a este cargo, que no es parte el Astricto, conforme los fueros de procurator. Astrict. y el vnico. tit. en que casos el procurador Astricto es obligado a hazer parte. Y el de la via priuilegiada del año 92.

2 Lo segundo, que desta falta a Consejo quando se pudiera pidir querella auia de ser ante los Iudicantes supremo Tribunal a todos los deste Reyno, porque de los pretensos delictos en calidad de juez cometidos, solo ellos priuatiuamente pueden conocer, iuxta forum E porque el tercero, & toto titulo forus inquisitionis Iustitiae Aragonum.

3 Lo tercero, que en este caso ni aun ante los Iudicantes se puede tratar desta ausencia, porque ya tiene don Fernando ley que le impone pena, que es el fuero 12. tit. de la residencia de los Lugartenientes en la Camara de Consejo del señor Emperador Carlos V. del año 1528. en donde despues de auer prescripto obligacion a los Lugartenientes de auer de assistir todos los dias de Corte dos horas cada dia en dicho Consejo, en caso que no lo hagan dize las palabras siguientes, E los dichos Lugartenientes, o alguno dellos no aura la residencia sobredicha (cessante justo impedimento, el qual impedimento lo ayan de aduerar el Lugarteniente, o Lugartenientes que auran seydo impedidos mediante juramento, y sentencia de excomunion, en presencia de los Diputados, o mas del Reyno: de lo qual aya de constar por intrumento publico recibidero por el notario de la Cort del dito Iusticia) pierda el salario que le cabrà por dicho dia que faltado aura.

4 Deste fuero se sacan dos cosas precisas y literales. Vna, que si don Fernando ha faltado a Consejo quatro dias, tiene solo de pena el descontarle el salario, y mas siendo ley penal y estatutaria, que como odiosa se ha de restriñir, ex regula odia restringi, de regul. iur. in 6. 1. cum quidam. 19. ff. de lib. & posthumis. Seffe decis. 433. nu. 12. & decis. 401. nu. 24. Y esto aunque sea el retiro, o
ausencia de Consejo faltando el Lugarteniente de çaragoça. Y si no digame alguno que fuero ay que tal le prohiua.

5 Lo otro, que si el aduera con juramento ante dos Diputados del Reyno, el justo impedimento y causas que ha tenido para la falta de Consejo, no le pueden quitar el salario. Y en el caso presente propone las siguientes.

6 Primo, que teniendo noticia se auia dado contra el vn apellido criminal, y examinadose diferentes testigos, dudò mucho pudiesse ser preso por ser Lugarteniente, conforme el fuero 3. de officio Iustitiae Aragonum, en aquellas palabras, Y atsia que por loable y antigua costumbre del Reyno sea introduzido las personas del Iusticia de Aragon, Lugartenientes, notarios principales y vergueros suyos, por alguna causa, delicto, o razon no puedan seyer presos por oficial alguno del dito Reyno, ni de los delictos de aquellos como priuadas personas cometidos, puede seyer conocido sino por el señor Rey, y por la Cort del dito Reyno conjuntament. Y por no dessear perjudicar al oficio y preheminencias del, Lunes por la mañana a 19 de Nouiembre del año 1629. se retiro a fin de consultar las disposiciones y practicas forales, y lo que sobre ello aduertian los Practicos antiguos y modernos: y algunos dezian no podia ser preso don Fernando por loable y antigua costumbre deste Reyno, la qual dezian estaua fundada en buena razon, es a saber, que como el Magistrado de V.S. Illustrissima esta formado para conseruacion de los fueros y libertades deste Reyno, y se opone a las fuerzas y violencias que se podian hazer a los Regnicolas, miraua y respectaua el bien publico, y estando preso vno no la podia tener, quia vbi non est libertas corporis, ibi non est libertas animi, ex tex. in l. nec timorem. l. qui in carcerem. ff. quod metus causa. Baldus in rubrica nu. 4. C. de rescind. vendit. Alex. Consi. 241. nu. 10.
vol.c .

7 Lo segundo, que si bien la regla afirmativa de drecho es, q por delictos todos los delinquentes pueden ser presos, Farin de carceribus. q. 24. num. 41. Diziendo el fuero, que los Lugartenientes no pueden serlo por costumbre antigua, es lo mismo que si dixera por tiempo inmemorial, Tuschus. Verb. Consuetudo. Conclu. 803. num. 2. y assi sera excepcion de dicha regla.

8 Lo tercero, que siendo como es costumbre negatiua, ibi, No pueden ser presos por delicto alguno, no pudo formarse sino con actos, o atentados afirmatiuos de auerlo preso, o querido prender por delictos como priuada persona, como dizen Federico de Senis consi. 146 nu. 3. versi. sed quidquid. Alex. Consi. 136. nu. 19. lib. 2. Tuschus. conclu. 802. verb. Consuetudo. De manera, que ya en aquel tiempo antiguo les imputarian a los Lugartenientes culpas y delictos como priuadas personas, y que parecia no podian ser presos.

9 Lo quarto, por aquellas palabras, ibi, Por oficial alguno, en virtud de las quales por su generalidad parece que estaua comprehendido V.S. Illustrissima.
10 Lo quinto que en dicho fuero 3. donde da la jurisdiccion a V.S. Illustrissima, dize, acusados, y no apellidados, quod longe diuersum est apud Foristas & Practicos in hoc Regno.

11 Lo sexto, que del delicto cometido en la calidad del oficio siendo mas graue que el que se comete como priuada persona, conocen del los Iudicantes Tribunal supremo, porque representan al Rey nuestro señor, y Reyno, y conocen y juzgan solo por acusacion. Y aunque pueden condenar al Lugartenience a muerte, no le prenden, antes exerce su oficio hasta el dia de la sentencia, fuero E porque las sentencias 29. tit. forus inquisitionis. Y assi, que en este caso del pretenso delicto, como priuada persona no podía ser preso don Fernando, si solo acusado, argumento a multo magis.

12 Lo septimo, que el fuero I y otros tit. de appellitu, donde se trata de la prouision de apellidos, se hizieron el año 1381. y dicho fuero 3. que prueua no podian ser presos los Lugartenientes, el año 1436. manifestando en esto, q si contra los Lugartenientes pudiera con apellido procederse, no estuuieran entresacados y exceptados, no pudiera dezirse q no podian ser presos, pues estuuieran ya comprehendidos en su disposicion y forma de dicho fuero de apellitu. De mas que el dicho fuero 3 es posterior y especial: y el dicho fuero de appellitu. es general y anterior, maxime si specialia sint, prioribus derogant. l. Titiae textores. ff. deleg. I. c. I . de rescriptis. Argum. l.2. C. qui pottor. & c. obser. Item nota de pignor. Molina verb. obligatio generalis.

13 A otros, aunque dichas razones hazian fuerça, parecio que no disputasse los fueros por la breuedad de la causa, y que pues estaua sin culpa se presentasse ante V.S. Illustrissima, con lo qual daría satisfacion de su innocencia, y assi lo executo, y se represento voluntariamente Viernes a 23 de dicho mes de Nouiembre.

14 Y aunque despues de auerse presentado se trato de pidir firma que no podía ser preso, ni preso detenido, como dicho fuero 3. lo dize, don Fernando lo estoruo como es publico y notorio, porque ha querido dar entera satisfacion de su inmunidad de todas maneras.

15 Y quien dira que para esta consulta de causa tan graue, por las razones arriba dichas, fue mucho el retiro de quatro dias, y mas auiendo prouado en processo en el artic. 51 de la defension, que el Doctor Francisco Arpayon, el Doctor Suelues Aduogados desta parte estauan fuera desta Ciudad, a saber es, el Doctor Arpayon con dos señores Iuezes de la Real Audiencia en la visera (víspera) de
la partida de Mareca, y en estos dias fue buscado por parte de don Fernando con mucho cuydado, con carta suya por orden de Valeriano Rojas, y vino Iueues a 22 de dicho mes de Nouiembre. Y el Doctor Suelues en la villa de Caspe. como los tres en dicho artic. 51 lo tienen testificado. Fuera desto don Fernando en estos dias estuuo indispuesto, como lu testifican el testigo 78 del Astricto y en el 53 de la defension el testigo 48 .

16 Neque obstat, quod don Ferdinandus latitauerit, & absens fuerit per tempus quatuor * dierum ab Aula Consilij, ex qua absentia indicium oriri videtur ex mala conscientia latitasse & abfuisse, & fugiendo in oppidum de Poliñino a pluribus visum fuisse, ad cuius comprobationem procurator Astrictus 15. testes ministrauit, videlicet 6. 8. 11. 15. 19. 28. 31. 67. 74. 81. 83. 92. nullus tamen ex illis praedictam fugam, siue absentiam probat, quamuis enim Antonius Carceler testis 15, in actu visurae factae in carceribus praesentis ciuitatis dixerit esse eandem personam, quam in hospitio de Poliñino viderat, eius tamen depositio nullam potest sacere probationem.

17 Tum quia inuerosimilitudinem & repugnantiam continet manifestam, cum dicat se vidisse don Ferdinandum, que en la cara lleuaua puesta vna vigotera, y que sin apearse vio se entro en la caualleriza de dicho meson, y despues passando por el patio a vn comedor, y que no lo vio mas, porque en auiendo comido continuò su jornada. Implicat enim & obstatiue se opponit in sui ratione, cum dicat se vidisse don Ferdinandum facie vellata, & cooperta (cuberta, cubierta), & per transitum quae ratio ad non cognoscendum optima & concludens, ad cognoscendum autem falsa & inepta, & sic imaginem quandam falsitatis in sui dicto praesefert. cap. quia. de praesumpt. c. cum super. 3. de renuntiat. l. non est verosimile. ff. de eo quod metus causa. Farinac. de falsit. q. 153. num. 176. Gaspar Thesaur. Lib. I. q. 47. num. I.

18 Tum quia dictus Carceler est testis defectuosus, vt apparet ex testibus tam ab Astricto ad bonam famam pro eo productis, quam ex adductis ad malam famam.

19 Tum & etiam, quia est singularis, & sic per eius dictum fuga non probatur, nec aliquod indicium operatur, ad hoc enim vt fuga faciat indicium ad delictum, de ea plene & concludenter, & per duos testes constare debet, prout ex Archidiacono in cap. cum contumacia. de haereticis. in 6. & Cathalino de syndicatu q. 137. num. 76. tenet Farin. q. 48. nu. 59.

20 Tum quia los testigos 6. 7. y 28. sobre el 68 de la demanda, y el 2 de la primera addicion, con ser los mesoneros de Poliñino, y los que dizen siruieron a la mesa al pretenso don Fernando, con auerle visto mas tiempo que dicho Anton Carceler, deponen y dizen, que aunque lo han visto y reconocido en la carcel, no se asseguran que sea la persona que vieron en dicho lugar de Poliñino. Y el testigo 7 dize mas, que aunque ha visto y reconocido en la carcel a la dicha persona que ha visto y oydo llamar y responder por don Fernando de Azcon, no se assegura, ni puede dezir con certeza, que es la misma persona que vio en la caualleriza de dicho meson. Y da la razon, que entonces mostraua ser de mayor corpulencia y disposicion de la persona de don Fernando Azcon. Res vt videtur impossibilis tam breui temporis spatio.

21 His addatur, que dicho Anton Carceler vio a don Fernando en la carcel a bueltas de otras muchas personas, como el lo testifica, y no obstante esso, y que deposo lo vio en Poliñino, dize ser la misma persona. Y los mesoneros dichos testigos 6. 7. y 28. con auerle vislo a solas en la carcel, y oydole nombrar por persona de don Fernando, y visto mas tiempo en dicho meson de Poliñino a la persona que ellos siruieron como mesoneros a la mesa, dizen, que no se certifican sea la persona de don Fernando.

22 Lo mismo depone el testigo 8. Ximenez de San Roman, el qual por tener como litigante mucho conocimiento con don Fernando, y auerle hallado en la misma ocasion en dicho meson de Poliñino, dize Que aunque tuuo sospecha no le conocio. Lo mismo dizen los testigos 19 y 18. que este es el mesonero de Peralta, lugar distante de Poliñino quatro leguas, que la dicha persona lleuaua vn vestido de color fraylesco: y el dicho Anton Carceler dize, que lleuaua vn vestido verdoso. Los demas todos hablan de auditu destos, exceptado el 11. que dize, Topo en el camino dos hombres a cauallo, y no conocio quienes eran.

23 A mas de lo dicho, los testigos del Astricto 74 y 78, en el 68 de la demanda deponen, como don Fernando y las mulas de don Manuel Belbis, en que dizen yua dicho don Fernando, estuuieron essos días en çaragoça. Lo qual concuerda con lo que atestan en el presupuesto el Conde de Fuentes, y don Manuel Belbis en el 53 de la defension.

24 Sed demus don Ferdinandum praetensam absentiam fecisse, ad huc ex ea nullum potest oriri indicium praetensi delicti.

25 Primo, quia talis absentia subsecuta fuit post accusationem formatam, & asumptas informationes per Astrictum, quo in casu potius timore carceris fugisse praesumitur, quam ex mala conscientia, nec sua absentia aliquod aduersus eum facit indicium, Pacian. consi. 119. num. 53. Tuschus litera F. conclu. 319. num. 2. & conclu. 531. nu. 2. Corneus consi. 295. vol. 2. Decius consil. 72. Craueta
consi. 235. num. 31. Riminal. Consi. 554. nu. 5. Farin. q. 48. num. 45. Peguera punctim decis. 17. nu. 32 & 33. Scacia de iudicijs lib. I. cap. * num. 7. ibi, Non sic est in fuga quae cum proueniat ex metu, inspicienda est causa ipsius metus, qualis enim potest iudicari causa metus, tale colligitur indicium fugae. Vnde cum fuga post accusationem videatur oriri potius ex metu ingrediendi carcerem, quam ex conscientia delicti. Ideo mirum non est, quod eo casu non faciat tantum indicium, quantum facit illa quae sequitur ante accusationem, cuius causa ad solam delicti conscientiam referenda videtur &c. Et huiusmodi metus carceris, pro metu cadenti in constantem virum reputatur. l. nec timorem. l. qui in carcerem. ff. quod metuc causa. Tenet P. Sanchez lib. 4 de matrimonio, disput. 5 nu 8. Quod quidem ex pluribus existimat Peguera supra nu.33 esse ampliandum in casu quo solum habeatur suspicio, quod contra eum formatur accusatio, argum. In l. miles. s. socer. ff. ad. l. Iuliam de adult. Ibi, Sed accusationem parante, & probationibus insistente, & imminente, & ita expresse per illum textum tenet. Ludou. Roman. In l. lege Cornelia, nu. 2. ff. ad Sylanian. Matesilan. In singulari. 145. nu.2. Quam plurimos idem sentientes allegat.

26 Secundo, quia don Ferdinandus statim elapso modico tempore quatuor dierum se sponte in carceribus constituit, per quam spontaneam fui constitutionem & praesentationem omne indicium praecedentis absentiae, si quod aderat etiam leue remansit purgatum, Farin. q 48 nu. 48. elegantissimis verbis id disputat & tenet Franciscus Mariae de Plotis consi. 65. tom. I. diuers. nu. 24 vers. Sed si ista fuga, eleganter Decianus respon. 33. num. 30. tom.3. Praecipue cum intra breue tempus voluntarie se representauerit.

17 Tertio pro parte accusati extat iustificatum, se non ob delicti timorem sed ob praedictas & alias causas absusisse, nimirum videns futuram carcerationem sibi imminentem consuluit Peritos, an fecundum praedictuim forum. 3 de officio Iustitiae Aragonum, posset ipse carceribus mancipari. Quo in casu intrat optima distinctio quam tradit Farinacius de inditijs d. q. 48. nu 44. cuius sedere
conciliatur in hac re DD. controuersia, quod quoties constat de causa probabili, propter quam quis dicit se dicesisse credatur, iuramento dicedentis & dicentis, quod ex illa causa dicesserit, etiam quod in contrarium posset praesumi, quod dicesserit ob delictum iam commissum, eandem doctrinam sequitur Peguera. d. decis. 17 . nu. 35 & 36 quia in concurrentia duarum causarum, semper praesumenda est illa quae delictum excludit, & excludenda illa quae delictum includit punctim Farinac. d. num. 44. & Peguera d. num. 35. licet absolute standum esse iuramento discedentis, tenent plures DD. relati a Farinac. & Peguera supra, signanter D. Laurentius ab Oca Iurisconsultus Ferrariensis, consil. 60. tom. 2. diuerforum.

28 Deinde quia in dubio quis praesumitur abesse potius ex iusta probabili causa, quam ob conscientiam probati criminis, & qui contrarium dicere voluerit probare tenebitur Farin. d. q. 48. num. 39. & q. 85. num. 19 & q. 86. num. 102. Et ita testificatus fuit punctim hanc rationem reddens D. Martinus Altarriba testis 84. in artic. 64. petitionis contra accusatum datae, quea este deposante no le ha causado nouedad el auer faltado dicho don Fernando Azcon de su casa y Consejo, por quanto pudo estar ausente en caso permisso, y que no deuia presumir otra cosa per iuramentum.

29 Tandem, quod huiusmodi absentia animo anfugiendi non fuisset probatur ex depositione testis 8. ab Astricto producti, el qual dize, Que dixo a Soldeuilla, pareceme que es don Fernando Azcon el que va con vos, y me pesaria, porque no se me alargasse vn pleyto q lleuo en çaragoça: a lo qual el dicho Soldeuilla se rio, y le dixo, No es el, pero quando fuera, yo se que estara en çaragoça dentro de quatro, o cinco dias. Huiusmodi tractatus & conuersatio inter praedictos habitus fuit die 19 mensis Nouembris, effectus autem illius, quod Soldeuilla dixerat subsequutus fuit, ex quo praedictus accusatus intra quatuor dies in carceribus voluntariae se representauit: ergo quando fuisset don Ferdinandus persona in hospitio de Poliñino visi, quod semper negatur, sequitur non iter arripuisse, nec se absentasse animo fugiendi, sed ex alijs causis supra propositis, maxime cum abunde in processu probatum sit eum fuisse bonae conditionis, vitae, & famae supra. Tunc enim eius absentia nullum contra ipsum facit indicium, secundum Archidiaco. in cap. decernimus. 3 q. 9 quem refert & sequitur Franciscus Brunus in suo tracta. de indicijs, in cartha. 2 col. insi. & dicitur fuisse de mente Baldi in l. in bone fidei. C. de iur. Iura. Tradit Marsil (Marfil). Qui praedicta allegat consi. 69 nu 38.

30 Neque tandem obstant praetensa inditia, tot capitulis petitionis articulata, nimirum frequens accessus don Ferdinandi ad Monasterium B. Mariae de Altabas familiaritas, amicitia, & conuersatio illius cum domna Catharinatenia, praetensa fuga, absentia a Camera Consilij, & alia supra proposita, quibus probari videtur, quod licet de perse non sint indicia ad condemnandum sufficientia, tamen, quod simul collecta coadiuuent Astrictum ad faciendum vnum corpus completum, vt sic quod ex pluribus inditijs imperfectis, vnum perfectum & sufficiens ad condemnatum eliciatur .

31 Quia respondetur, contrariam opinionem de iure veriorem esse (maxime in Aragonia, vbi per inditia quem condemnari non debere, pluries iudicatum extat) vt tenent Farinac. q. 86 num. 3.72. & 95 & consi. 193 nu. 19, & conclus. 379 nu 14 plenius concul. 1223 nu 32. abunde Honded. Consi. 102. n. 85. & consi. 98. nu 20. vol 2. Marius Giurb. Consi 37 nu 49 & consi 77 num 29.

32 Secundo, praedicta iuris conclusio locum haberet, si inditia sir gula de per se, & in suo genere perfecte probata essent, secus si in suo genere essent imperfecta, pro vt in nostro casu, ex quo praedicta inditia de quibus mox dictum fuit retorquentur aduersus Astrictum cum in processo probatum extet per accusatum, causas supradictas, sinem licitum, honestum, & iustificatum habuisse, quo in casu coniungi non possunt ad perfectum vnum indicium constituendum,
tenent Giurba d. consi. 37. nu 49. cum innumuris ab eo relatis, Peguer. d. decisione 17, nu 42. maxime in crimin. vbi neque ad torquendum coniungi debere, ex pluribus tenet Farin. d. q. 86. nu 72 & 74. ibi. Non tamen recedas a proposita limitatione quae sicut verior est ita & a DD. magis communiter recepta, & proca facit viua ratio, & c. idem Farinac. Nu 95. ibi. Dummodo tamen sint in suo genere plene & perfecte probata, aliàs secus (fecus) Marfil. Consi. 20. num. 48. Honded consilio 102. nu 82. & consi 106 nu. 77 & plures relati a Giurb. d. consi. 87 num. 10. Cornaz. Decis. 13. nu. 19. & decis. 114. nu. 6. & 7. Craueta videndus consi. 260. Thesaur decis. 14. nu 11. versic. Quibus. Sic stantibus, & alij relati a Farinac. Tit. de inditijs & tort. q. 37. num. 33. Et in dubio iudicem arbitrari debere inditia plura ad torturam non sufficere, referunt Osasc. Decis. 79. nu 58. 59. Bossius tit. de inditijs nu. 72. refert Giurb. d. consi. 37. nu. 49. in fi. Si igitur in criminalibus praedicta inditia ad torquendum non sufficiunt, a fortiori ad condemnandum sufficere non debent. Quae omnia in casu praesenti multo fortius virgent, ex quo praesumptiones quae contra accusatum vrgebant, illius bona fama probata tolluntur, vt prae caeteris tenet Peguer d. decis. 17. nu 13. Et quia praesumptio non delicti praesumptionem delicti excludit, Gram. Decis. 8. nu. 5. Farin. d.q. 85. n.19.& alij supra relati.

33 Ni obsta lo que en la replica se ha querido prouar, que Mossen Gregorio Cabero auia dicho, que fue venturoso no le toparan con unas cartas quando le hizieron el inuentario: porque se responde, que ay solos dos testigos de rezelo, el primero, y el Alguazil Bellido, y de auditu de dicho Mossen Gregorio, Francisca Guallart: y en el 33 de la defension dichos Mossen Cabero, mossen Rabal, el Señor de Pilçan, el señor Doctor Escartin, Alexandre Guaso, y Mossen Miguel Valle Rector de Salinas testigos 27.29. 31.49.50. y 55 dizen lo contrario, quibus cum sint omni exceptione maiores, & ad defensam producti, maxime el señor Doctor Escartin, que ab Astricto fuit iam productus maior fides adhiuenda erit, mayormente siendo tres de ellos Sacerdotes.

35 Concludamus igitur pro defensione, nulla inditia contra don Ferdinandum per Astrictum allegat, nec de per se, nec simul coniuncta in suo genere perfecte probata fuisse, & consequenter omni ex capite in probationibus deficere, ea propter don Ferdinandum a carceribus libere fore & esse relaxandum, vt spes mea est, & votum. Salua semper, &c.

El D. Luys Pardos.