Mostrando las entradas para la consulta rat penat ordenadas por relevancia. Ordenar por fecha Mostrar todas las entradas
Mostrando las entradas para la consulta rat penat ordenadas por relevancia. Ordenar por fecha Mostrar todas las entradas

lunes, 1 de enero de 2024

Lexique roman, Au; Auca - Auzel

Auca, s. f., oie.

Lo sang e la graissa prendetz

D'un' auca.

Deudes de Prades, Auz. cass.

Prenez le sang et la graisse d'une oie.

Una canula de pena d'auca.

(N. E. Pena : plume : pluma; rat penat, rata penada : rata con plumas, murciélago.)

Trad. d'Albucasis, fol. 40.

Une canule de plume d'oie.

ANC. FR. Ne que une oue à gorgueter

S'ele éust mengié un grain d'orge.

Fabl. et cont. anc., t. IV, p. 266.

Le nom français de la reine Pedauque était la traduction des mots provençaux pe d'auca, pied d'oie.

ANC. CAT. Auca. CAT. MOD. IT. (ESP.) Oca.

2. Auco, s. m., oison.

Prendetz la carn d'un auco tenre.

Deudes de Prades, Auz. cass.

Prenez la chair d'un oison tendre.


Auferezis, s. f., lat. aphaeresis, apherèse, figure de mots.

*gr Diomed., in Gramm., ed. Putsch, col. 436.

Aphaeresis, abscissio de principio, ut temno, pro contemno.

Isidor., Orig. 1, 33.

Auferezis es ostamens o removemens de letra o de sillaba del comensamen de dictio. Leys d'amors, fol. 121.

L'apherèse est retranchements ou déplacements de lettre ou de syllabe du commencement des mots.

ESP. Aféresis. IT. Aferesi.

2. Auferezir, v., apheréser, modifier par l'auferèse.

Part. pas. Si, en lo comensamen de dictio, se fay aytals removemens et abreviamens de motz, adonx son apelat auferezit.

Leys d'amors, fol. 69.

Si, au commencement d'un terme, il se fait tels déplacements et abréviations de mots, alors ils sont appelés apherésés.


Auger, v., lat. augere, augmenter, accroître.

Part. pas. Anfos, per las vertutz

De Dieu, endevengutz

Augutz, tos temps creissens.

Nat de Mons: Al ben rei.

Alphonse, devenu, par les vertus de Dieu, augmenté, toujours croissant.

2. Augmentar, v., lat. augmentare, augmenter.

Part. pas. La humiditat foc augmentada... Si la humiditat es mays augmentada.

Trad. d'Albucasis, fol. 12 et 13.

L'humidité fut augmentée... Si l'humidité est plus augmentée.

Augmentat, melhorat et crescut.

Tit. de 1310. DOAT, t. CLXXIX, fol. 188.

Augmenté, amélioré et accru.

CAT. ESP. PORT. Aumentar. IT. Aumentare.

3. Aucmentacio, s. f., lat. augmentatio, augmentation.

Creysshement et aucmentacio.

Eluc. de las propr., fol. 14.

Accroissement et augmentation.

ESP. Aumentación (aumento). PORT. Augmentação. IT. Aumentazione.

4. Aucmentatiu, adj., augmentatif.

La tersa virtut aucmentativa... De tot cors animat aucmentativa.

Eluc. de las propr., fol. 14 et 26.

La troisième vertu augmentative... Augmentative de tout corps animé.

CAT. Aumentatiu. ESP. Aumentativo. PORT. Augmentativo. IT. Aumentativo.


Auguri, Augur, Agur, s. m., lat. augurium, augure, sort, présage.

Ad auguris et divinacios si donavo.

Eluc. de las propr., fol. 173.

Ils se livraient aux augures et divinations.

Non ai mas fiansa

En augurs ni en sort.

B. de Ventadour: Lanquan vei.

Je n'ai plus confiance en présages ni en sort.

Ni ja agurs de grailla no gardarai.

T. de R. de Tarascon et de G. de Cavaillon: Abrit.

Et je ne ferai jamais attention à présages de corneille.

Ab bel augur entrey en nau.

Deudes de Prades: El temps.

J'entrai dans le vaisseau avec bel augure.

ANC. FR. Si mis augures ne ment.

Roman de Rou, v. 15219.

ANC. CAT. Agur. ESP. Agüero (augurio). PORT. Agouro.

IT. Augurio.

2. Agurament, s. m., augure, divination.

Sai mot d' aguramenz

D' encontres, de demandas, e d' estornudamenz.

P. de Corbiac: El nom de.

Je sais beaucoup de divinations de hasards, de questions et d' éternuements.

ANC. CAT. Augurament.

3. Augurador, Arguriador, s. m., augure, devin.

Et ieu foi peccair' (peccaire), e ay motas ves, per aventura, nostre Senhor desconegut, renegat, e cresut auguradors.

La Confessio.

Et je fus pécheur, et j'ai maintes fois, par aventure, méconnu et renié notre Seigneur, et cru les devins.

Li arguriador e li devin.

Doctrine des Vaudois.

Les augures et les devins.

CAT. Augurador. IT. Auguratore.

4. Augurar, Agurar, v., lat. augurare, prédire, augurer.

Aug dir a la gen

Que, ben li deu venir, qui ben s'agura.

B. de la Barthe: Foilla ni flors.

J'entends dire à la gent que, qui s'augure bien, bien lui doit venir.

N'Uc de Sanc Circ, ara m'es avengut

So que m'avetz longamen auguratz.

T. de Guiraut et de H. de S.-Cyr: N'Uc.

Hugues de Saint-Cyr, ce que vous m'avez dès long-temps prédit m'est présentement arrivé.

Segon que mos cors s'augura,

B. de Ventadour: Lanquan fuelhon.

Selon que mon coeur se prédit.

ESP. PORT. Augurar. IT. Augurare.


August, s. m., lat. augustus, auguste.

Fetz Valentinia d' August emperador... Fo apelat consul et August.

Cat. dels apost. de Roma, fol. 55 et 65.

Il fit Valentinien d'auguste empereur... Il fut appelé consul et auguste.

CAT. August. ESP. PORT. IT. Augusto.


Aunir, v., déshonorer, mépriser, avilir.

Otfrid, Évang., lib. III, cap. 19, v. 12:

Uns thunkit in giuuissi

Nobis videtur pro certo

Thaz iz honida si.

Quod id turpe esset.

Voyez J. Schilter, Thes. antiq. teutonic., t. I, p. 203; Wachter, Gloss.

german., v° Hon, qu'il traduit contumelia.

Et com sa filha lo deutors

Li demanda per aunir la.

V. de S. Honorat.

Et comme le créancier lui demande sa fille pour la déshonorer.

Intret en guisa de trachor

En mon lieg, e volc me aunir.

R. Vidal de Bezaudun: Unas novas. 

Il entra dans mon lit en manière de traître, et voulut me déshonorer.

E no m'es sens,

Qui s'aunis per altrui falhimens.

P. Raimond de Toulouse: S'ieu fos.

Et ce ne m'est pas raison, qui se déshonore pour les fautes d'autrui.

Part. pas. E reis, pus viu aunitz,

Val mens que sebelitz.

P. Vidal: Dieus en sia.

Et un roi, lorsqu'il vit honni, vaut moins qu'enseveli.

Substantiv. E laissa los aunitz

E l'avol gen savaya.

G. Faidit: Era nos sia.

Et laisse les déshonorés et la vile gent méchante.

2. Aunidamen, adv., honteusement.

Mas volon mort ondrada que viure aunidamens.

Guillame de Tudela.

Ils veulent mieux une mort honorable que vivre honteusement.

3. Aunimen, s. m., honte, ignominie.

Quar on plus pren d'anta, mays s'umilia

Encontra selhs don li ven l'aunimens.

Bertrand d'Allamanon: Ja de.

Car plus il prend de honte, plus il s'humilie envers ceux dont lui vient l'ignominie.

4. Azaunir, v., honnir, outrager.

Malvas rei, per te azaunir

O ai fait.

Roman de Jaufre, fol. 5.

Méchant roi, je l'ai fait pour te honnir.


Aunei, s. m.., lat. alnetum, aunaie, lieu planté d'aunes.

El vi Folquet venir latz un aunei.

Roman de Gerard de Rossillon, fol. 11.

Il vit Folquet venir lez une aunaie.

ANC. ESP. Alnedo.


Aur, s. m.., lat. aurum, or.

De fin aur c'om ve resplendir.

Giraud de Calanson: Fadet.

De pur or qu'on voit resplendir.

Et ai lo plom e l'estanh recrezut,

E per fin aur mon argent cambiat.

G. Adhemar: Non pot esser.

Et j'ai quitté le plomb et l'étain, et changé mon argent pour fin or.

Qu'en lieis s'afina beutatz

Cum l'aurs en l'arden carbo.

P. Vidal: De chantar.

Qu'en elle la beauté s'épure comme l'or en l'ardent charbon.

No fassa mescla d'aur de Lucas ni d'argent filat ab aur fin filat.

Cartulaire de Montpellier, fol. 192.

Qu'il ne fasse mélange d'or de Lucques ni d'argent filé avec or fin filé.

ANC. FR. Coveitus fu d'aur è d'argent.

E vaissels d'aur è d'argent.

Roman de Rou, v. 6463 et 6568.

ANC. CAT. Aur. ESP. Oro. PORT. Ouro. IT. Auro, oro.

2. Aure, adj., lat. aureus, qui est d'or.

Cascus avent sitaras aureas.

Trad. de l' Apocalypse, ch. 5.

Chacun ayant des lyres d'or.

- Qui est de couleur d'or.

Luna, si es al comensament aurea, significa ploias.

Eluc. de las propr., fol. 117.

La lune, si elle est au commencement de couleur d'or, signifie pluies.

CAT. ESP. (áureo, áurea) PORT. IT. Aureo.

3. Aurin, adj., qui est d'or, doré.

Autre n'i a que dissen aurin, que es en achi com a fuoc aur.

Colloq. de l'Enfant et de l'Empereur.

Il y en a un autre qu'ils nomment orin, qui est ainsi que l'or au feu.

ANC. FR. Palmes orines, ço trovuns,

Chandelabres è gomfanuns.

Marie de France, t. II, p. 470.

Et Latone au chef orin.

Luc La Porte, trad. d'Horace; Od., liv. Ier.

IT. Aurino.

4. Auriol, adj., couleur d'or, jaune.

Colra citrina o auriola... Si mudo en color auriola. 

Eluc. de las. propr., fol. 55 et 85.

Bile couleur de citron ou couleur d'or... Se changent en couleur d'or.

5. Ormier, s. m., lat. aurum merum, ormier, or pur.

Clarion aporton sus un escut d'ormier.

XV blocas y ac faitas totas d'ormier.

Roman de Fierabras, v. 3633 et 154.

Ils apportent Clarion sur un écu d'ormier.

Il y eut quinze bosses faites toutes d'ormier.

ANC. FR. L'espée chainte an poing d' ormier.

Roman du comte de Poitiers, v. 921.

6. Aurfres, s. m., orfrois, frange d'or, drap d'or.

Dans la basse latinité, aurifrigia, aurifrisium, etc., et même auriphrigium;

les Phrygiens avaient inventé la broderie d'or, aurum phrygium.

Plin., VIII, 48; Isidor., Orig., XIX, 22.

Vestimentum cum alba undique aurifrizatum, manipulum et stolas cum lapidibus aurifrizatas.

Hist. pontif. et com. Engolism. Labbe, Nov. bibl. man., t. II, p. 260.

Una reyna qu'avia

Vestirs de var e d' aurfres.

P. Cardinal: Vera Vergena.

Une reine qui avait vêtements de vair et d'orfroi.

ANC. FR. D'orfrois ot un chapel mignot.

Un chapel de roses tout frais

Ot dessus le chapel d'orfrais.

Roman de la Rose, v. 551 et 558.

ANC. ESP. Orofres.

7. Auria flor, s. f., fleur d'or, oriflamme.

Ab lhui si combatra deman al jorn,

E fassa be gardar s' auria flor.

Roman de Gerard de Rossillon, fol. 79.

Demain au jour il combattra avec lui, et qu'il fasse bien garder son oriflamme.

Demain au jour il combattra avec lui, et qu'il fasse bien garder son oriflamme.

8. Auriflor, s, m., oriflamme, drapeau, étendard.
Es vengutz a Murel e pauza i l' auriflor.
Guillaume de Tudela.
Il est venu à Murel (Muret) et y plante l' étendard.
ANC. FR.
Requourent cele part où virent l' oriflour.
Roman Ms., Du Cange, t. 1, col. 866.

9. Auriflan, Auriflamma, s. f., oriflamme, drapeau principal.
Dans la basse latinité, aurea flamma.
Guillaume Lebreton dit dans sa Philippique, liv. XI:
Vexillum simples, cendato simplice textum, Splendoris rubei...
Quod cum flamma habeat vulgariter aurea nomen
Omnibus in bellis habet omnia signa praeire.
Enans si trai, ves l' auriflan.
Desplega l' auriflamma e fai armar sa gent.
V. de S. Honorat.
Il se porte en avant, près de l' oriflamme.
Déploie l' oriflamme et fait armer sa troupe.
ANC. FR. Oriflamme est une bannière
De sendal roujoiant et simple.
G. Guiart. Du Cange, t. 1, col. 865.
PORT. Auriflamma. IT. Oriafiamma.

10. Auricalc, s. m., lat. aurichalcum, laiton.
Auricalc, ja sia que sia coyre, empero resplan de fora cum aur.
Eluc. de las propr., fol. 184.
Laiton, bien qu'il soit cuivre, pourtant resplendit par dehors comme or.
ESP. Auricalco (latón). IT. Oricalco.

11. Aurpel, s. m., oripel, oripeau.
L'Académie de la Crusca le dérive des mots Oro et Pelle, c'est-à-dire superficie d'or.
Que l'aurpel e li boton
Ressemblon tuit d'una faison.
Un troubadour anonyme: Seinor vos que.
Que l'oripeau et les boutons se ressemblent tous d'une façon.
ANC. CAT. Oripell. ESP. Oropel. PORT. Ouropel. IT. Orpello.

12. Auripelat, adj., couvert d' oripeaux, brillante.
Taillats et auripelatz.
Tit. de 1343. DOAT, t. CIII, fol. 265.
Taillés et couverts d'oripeaux.
Fig. Paire e fill de villania,
Auripelat de parlaria.
Deudes de Prades, Auz. cass.
Père et fils de grossièreté, brillantés de langage.
IT. Orpellato.

13. Aurpigment, Auripiment, s. m.,
lat. auripigmentum, orpin, orpiment.
Colors alcunas naysho de venas de terra naturalment, cum so aurpigment, etc. Aurpiment es specia de peira semlant aur.
Eluc. de las propr., fol. 267 et 184.
Quelques couleurs naissent des veines de terre naturellement, comme sont orpiment, etc. Orpiment est une espèce de pierre semblant or.
Polvera d' auripimen,
En lana trusada formen.
Deudes de Prades, Auz. cass.
Poudre d'orpiment, fortement broyée dans la laine.
E longas et amplas las dens,
Aitan rosas com aurpimen.
Roman de Jaufre, fol. 56.
Et dents longues et larges, aussi rousses qu'orpiment.
CAT. Orpiment. ESP. Oropimento (oropimente). PORT. Ouropimento. IT. Orpimento.

14. Aurevelhier, (favre, fabre) s. m., orfévre.
D'una plata d'aur e d'argen volra far un aurevelhier una bella copa a
la taula del rey. V. et Vert., fol. 66.
D'une plaque d'or ou d'argent un orfévre voudra faire une belle coupe pour la table du roi.
PORT. Ourives.

15. Dauradura, s. f., dorure.
No pren dauradura.
Eluc. de las propr., fol. 184.
Ne prend dorure.
Fig. Ses aquesta dauradura, neguna virtut non es, davan Dieus, bella,
ni plazens, ni preciosa, ni deu aver nom de virtut.
V. et Vert., fol. 96.
Sans cette dorure, nulle vertu n'est, devant Dieu, belle, ni agréable, ni précieuse, ni ne doit avoir nom de vertu.
CAT. Dauradura. ESP. Doradura. PORT. Douradura. IT. Doratura.

16. Dauramen, s. m., dorure.
Ad aiso non puesc penh
Ni dauramen trobar.
G. Riquier: Segon qu'ieu.
A cela je ne puis trouver peinture ni dorure.
IT. Doramento.

17. Dauraire, Daurador, s. m., doreur.
Senhors dauraires.
P. Basc: Ab greu cossire.
Seigneurs doreurs.
A dauradors lo portal San... De l'escala del dijous son dauradors.
Cartulaire de Montpellier, fol. 44.
Aux doreurs le portail Saint... Les doreurs sont de la troupe du jeudi.
CAT. Daurador. ESP. Dorador. PORT. Dourador. IT. Doratore.

18. Daurivelier, s. m., marchand de dorure.
E los dauriveliers. P. Basc: Ab greu cossire.
Et les marchands de dorure.

19. Daurar, v., lat. deaurare, dorer, orner, couvrir d'or.
Com cel que daur' et estanha.
Guillaume de Cabestaing: Al plus leu.
Comme celui qui dore et étame.
Espaza furbir ni fren daurar.
Bertrand de Born le fils: Pos sai es.
Fourbir l'épée et dorer le frein.
Als cabelhs par c'aiatz daurada
La testa, tan son bel e bloy.
Amanieu des Escas: A vos qu'ieu.
Il semble aux cheveux que vous ayez la tête dorée, tant ils sont beaux et blonds.
Fig. Mas lo perilh m' asuava e m daura
Lo bos espers c'ay en vos fermamens.
Le Moine de Fossan: Be m'a lonc temps.
Mais le bon espoir, que j'ai en vous fermement, m'adoucit et me dore le péril.
Don ieu daurava mon chan.
Lanfranc Cigala: Ges non sui.
Dont je dorais mon chant.
Part. pas. E tans autres valens arnes
E fres dauratz e palafres.
P. Vidal: Abril issic.
Et tant d'autres riches harnois et freins d'or et palefrois.
La falsa rasons daurada.
Marcabrus: Estornelhs.
La fausse raison dorée.
CAT. Daurar. ESP. Dorar. PORT. Dourar. IT. Dorare.
20. Enaurar, v., dorer.
Part. pas. Enaurada d'aur.
Trad. de l'Apocalypse, ch. 17.
Dorée d'or.
IT. Inaurare.
21. Sobredaurar, v., surdorer.
Part. pas.
Quar be sabetz qu'ieu no vuels als de vos
Mas qu'el fis aurs sobredauratz me fos.
Raimond de Miraval: Chans quan.
Car vous savez bien que je ne veux de vous autres choses, excepté que le pur or me fut surdoré.
CAT. Sobredaurar. ESP. Sobredorar. PORT. Sobredourar. 
IT. Sopraindorare.
22. Thesaur, s. m., lat. thesaurus, trésor.
El mon non a thesaurs ni gran ricor
Que si' aunitz, sapchaz, qu'ieu prez un guan.
B. Arnaud de Montcuc: Ancmais.
Sachez qu'il n'y a au monde trésor ni grande richesse qui soit honnie que je prise un gant.
D' avol thezaur etz poderos.
T. de G. Faidit et de Perdigon: Perdigons.
Vous êtes possesseur de mauvais trésor.
E fan thesaur de bos morcels de lor lecarias.
Liv. de Sydrac, fol. 129.
Et font trésor des bons morceaux de leurs friandises.
ANC. CAT. Tesor. ESP. Tesoro. PORT. Thesouro. IT. Tesoro.
23. Tezauramen, s. m., trésor, richesses.
Senher Dieus, ja no us quier trop grans tezauramens.
P. de Corbiac: El nom de.
Seigneur Dieu, je ne vous demande pas très grandes richesses.
24. Thesaurier, s. m., lat. thesaurarius, trésorier.
Fos yeu avesques, tu serias mos thesauriers.
Leys d'amors, fol. 86.
Fussé-je évêque, tu serais mon trésorier.
Al grant thesaurier de Prohenssa.
Tit. de 1392, Bailliage de Sisteron.
Au grand trésorier de Provence.
CAT. Tresorer. ESP. Tesorero. PORT. Thesoureiro. IT. Tesoriere.
25. Tezaurieyra, s. f., trésorière.
La temor de Dieu es tezaurieyra que garda aquest thesaur de sancta virginitat. V. et Vert., fol. 95.
La crainte de Dieu est la trésorière qui garde ce trésor de sainte virginité.
IT. Tesoriera. (ESP. Tesorera)
26. Thezauraria, s. f., trésorerie.
Escrivan de la thezauraria.
Cartulaire de Montpellier, fol. 107.
Écrivain de la trésorerie.
ESP. Tesorería. IT. Tesoreria.
27. Aurora, s. f., lat. aurora, aurore.
Es aurora apelada, quar es aurea hora.
Eluc. de las propr., fol. 126.
Est appelée aurore, parce qu'elle est heure d'or.
CAT. ESP. PORT. IT. Aurora.
28. Auruga, s. f., lat. aurigo, jaunisse.
Es nomnada auruga, quar ret home de color d'aur o citrina.
Eluc. de las propr., fol. 98.
Elle est nommée jaunisse, car elle rend l'homme de couleur d'or ou de citron. (ESP. Ictericia y otras enfermedades.)

Aura, s. f., lat. aura, vent, souffle, aure.
Aura es ayre ab suau movement.
Eluc. de las propr., fol. 138.
Le vent est l'air avec un doux mouvement.
Quan la doss'aura venta.
B. de Ventadour: Quan la doss'aura.
Quand le doux vent souffle.
E sitot venta la freg' aura,
L'amor, qu'ins el cor mi muev,
Mi ten caut, on plus yverna.
A. Daniel: Ab guay so.
Et quoique le vent froid souffle, l'amour, qui me remue au coeur, me tient chaud, plus il fait hiver.
ANC. FR. L'aure sueve e quoie.
Benoît de Sainte-Maure, Archeologia, t. XII.
Je ne me pais de l'aure populaire.
Forcadel, p. 142.
La douce aure et faveur du vent.
La Boderie, Hymnes eccl., p. 260.
ESP. PORT. IT. Aura.
2. Aurei, s. m., souffle, air, orage.
Don m'en ven dous aureis
Tempratz, no trop caut ni freis.
G. d' Espagne de Toulouse: S'ieu en.
D'où m'en vient un doux air tempéré, non trop chaud ni froid.
Ar, el mes que la neu e 'l fres
Vei venir, e 'l gel e l' aurei.
Guillaume de Berguedan: Ar el mes.
Maintenant, au mois où je vois venir la neige et le froid, et la gelée et l'orage.
ANC. FR. Quel vent vos mene et quel oré?
Roman du Renart, t. I, p. 100.
Dez ke il orent bon oré,
Sunt as nés prestement entrez.
Roman de Rou, v. 6237.
3. Auratge, s. m., vent, air, zéphyr.
M'aven qu'ieu vas joy m'acli,
Lai quant fai lo dous auratge
Que m reven lo cor aissi.
Arnaud de Marueil: Belh m'es.
Il m'arrive que je penche vers la joie, lorsqu'il fait un doux zéphyr, qui me ranime aussi le coeur.
- Orage, tempête.
Qu'apres lo fer auratge,
Vei qu'ill dous' aura venta.
B. de Ventadour: Quan lo.
Qu'après le rude orage, je vois que le doux vent souffle.
Fig. Vana gloria es lo gran ven, lo gran auratge que mena lo diable am gran tempesta. V. et Vert., fol. 9.
La vaine gloire est le grand vent, le grand orage que mène le diable avec grande tempête.
CAT. Oretj. ESP. Orage. (Valenciano orage; chapurriau orache.)
4. Aureza, s. f., folie, légèreté.
Per lur delieg, e per lur aureza,
An perdut la renda que avien
En Alisquams, tant com be lo servien.
V. de S. Trophime.
Pour leur plaisir, et par leur légèreté, ils ont perdu le revenu qu'ils avaient en Aliscamps, tant qu'ils le servaient bien.
5. Aurat, s. m., vent, tempête, orage.
No us tarzaretz per neu, ni per aurat.
Roman de Fierabras, v. 3474.
Vous ne vous retarderez pour neige, ni pour orage.
6. Aurat, adj., évaporé, léger.
Despueis que Agar se senti prens, tornet en aurada, e no volia esser sotzmessa al mandament de sa dona.
Hist. abrégé de la Bible, fol. 6.
Depuis que Agar se sentit enceinte, elle se changea en évaporée, et elle ne voulait être soumise au commandement de sa maîtresse.
Tug diran vos es fols auratz,
Si de tot joi no vos laissatz.
Folquet de Romans: Tornatz es.
Tous diront que vous êtes un fou évaporé, si vous ne vous abstenez de toute joie.
Be m poira tener per aurat,
Per coart.
Roman de Jaufre, fol. 14.
Il pourra bien me tenir pour évaporé, pour lâche.
CAT. Orat. ESP. PORT. Orate.
7. Auria, s. f., légèreté, rapidité.
E monta en un caval de bon' auria.
Roman de Gerard de Rossillon, fol. 3.
Et monte en un cheval de bonne légèreté.
8. Aurania, s. f., légèreté, extravagance.
Ma folor es trop peior d'aurania.
G. Riquier: Non puesc.
Ma folie est beaucoup pire que légèreté.
Que dona bevenda de mort
O bevenda d'aurania.
Brev. d'amor, fol. 131.
Vu qu'elle donne breuvage de mort ou breuvage d' extravagance.
9. Auran, adj., évaporé, léger.
Que m vol aitals amors aurana?
B. de Ventadour: Ja mos chantars.
Que me veut une telle amour légère?
10. Auriu, adj., évaporé, léger.
Qu'ilh li rendra son joi doblan,
Si no 'l conoys fol o auriu.
Arnaud de Cotignac: Lo vers.
Qu'elle lui rendra son bonheur en doublant, si elle ne le connaît fou ou léger.
Et enantis los sieus com folhs aurius.
P. Cardinal: Non es cortes.
Et il avance les siens comme un fol évaporé.
Adv. Tolt li an leu et auriu.
P. Vidal: Ben pac.
Lui ont enlevé vile et légèrement.
11. Eisaurar, Yssaurar, Essaureiar, v., essorer, élever.
Un temps vol Dieus yssaurar
Crestias.
G. Riquier: Cristias.
Un temps Dieu veut élever les chrétiens.
Tan no m debat ni m' essaurey
Qu'ades non truep mon cor lai.
Arnaud de Marueil: Cui que fin.
Tant je ne me débats ni ne m'essore que toujours je ne trouve là mon coeur.
Qu'el sieu cors sobretracima
Lo mieu tot e no s' eisaura.
A. Daniel: En un sonet.
Que son coeur surmonte le mien entièrement, et ne s'élève pas.
12. Malauratge, s. m., malheur.
E sitot m' estauc apensatz,
Ni pres per malauratge.
Giraud de Borneil: Non puesc sofrir.
Et quoique je sois pensif, et pris par le malheur.

Aurelha, s. f., lat. auricula, oreille.
E vestic se de negre, e talhet las coas e las aurelhas a totz sos cavals.
V. de Pierre Vidal.
Et il s'habilla de noir, et tailla les queues et les oreilles à tous ses chevaux.
Pueis rete 'l per aurelha.
Rambaud de Vaqueiras: El so que.
Puis le retient par l'oreille.
Loc. E claus tas aurelhas 
A lur votz.
P. Cardinal: Jhesum-Crist.
Et ferme tes oreilles à leur voix.
A l' aurelha de monsegnor Raimon venc.
V. de Guillaume de Cabestaing.
Il parvint à l' oreille de monseigneur Raimond.
Ad aytal pregador fay Dieus la sorda aurelha.
V. et Vert., fol. 88.
A tel suppliant Dieu fait la sourde oreille.
ANC. FR.
A plusors ont trenchiez et aureilles et piez.
Le messaige del rei dist el duc en l' aureille.
Roman de Rou, v. 1398 et 3460.
Volontairement et sans me faire tirer l'aureille.
N. Rapin, p. 112.
CAT. Aurella (orella). ESP. Oreja. PORT. Orelha. IT. Orecchia.
2. Auril, s. m., oreille.
E tan pe e tan ponh e tan auril.
Roman de Gerard de Rossillon, fol. 29.
Et tant de pieds et tant de poings et tant d'oreilles.

3. Aurelhier, s. m., oreiller.
Una peyra a son cap, non vol autre aurelhier.
V. de S. Honorat.
Une pierre à sa tête, il ne veut d'autre oreiller.
ANC. FR. Ne plus ne moins que les aureillers.
Amyot, Trad. de Plutarque, Morales, t. 1, p. 281.
4. Auricular, adj., lat. auricularis, auriculaire.
Es dit auricular, quar ab el purgam et gratam las aurelhas.
Eluc. de las propr., fol. 49.
Il est dit auriculaire, parce qu'avec lui nous nettoyons et grattons les oreilles.
En sa confessio auricular. Doctrine des Vaudois.
En sa confession auriculaire.
CAT. ESP. PORT. Auricular. IT. Auriculare.
5. Yssaurelhiar, v., essoriller.
Per far yssaurelhiar l'homme, etc.
Tit. de 1498. DOAT, t. CXXVII, fol. 278.
Pour faire essoriller l'homme.
Le dictionnaire de Trévoux remarque que le verbe français est mal fait, et
qu'on devrait dire essoreiller. Mais l'ancien français avait le verbe essoreiller.
ANC. FR. Esmutiler, essoreiller, etc.
Tit. de 1293. Carpentier, t. 1, p. 392.
6. Auzir, v., lat. audire, entendre, ouïr, écouter.
Auiatz la derreira chanso
Que jamais auziretz de me.
Giraud le Roux: Auiatz la.
Écoutez la dernière chanson que jamais vous entendrez de moi.
Aus-tu, Raimbal? Titre de 1040.
Entends-tu, Raimbal?
E dis lur que ela avia auzit dir. Titre de 1168.
Et leur dit qu'elle avait ouï dire.
Selha del mon que ieu plus vuelh
E mais am de cor e de fe,
Au de cor mos precs e 'ls acuelh.
B. de Ventadour: Quan par la.
Celle du monde que je désire le plus et aime le mieux de coeur et de foi, écoute de coeur mes prières et les accueille.
Que pot saber aquell que non es temptatz, si no per auzir dire?
V. et Vert., fol. 45.
Que peut savoir celui qui n'est pas tenté, si non par ouïr dire?
Loc. Auzen de totz, aissi parlet.
Trad. de l'Évangile de Nicomède.
A l' oyant de tous, il parla ainsi.
ANC. FR. Quand chou oï Salhedins....
Fabl. et cont. anc, t. I, p. 74.
ANC. CAT. Auzir. ESP. Oír. PORT. Ouvir. IT. Udire.
7. Auditori, s. m., lat. auditorium, auditoire, école.
E plen auditori. Chronique des Albigeois, col. 31.
En plein auditoire.
Quar de vertatz mantenetz auditori.
Leys d'amors, fol. 152.
Car vous maintenez école de vérités.
CAT. Auditori. ESP. PORT. IT. Auditorio.
8. Audiencia, Audienza, s. f., lat. audientia, audience, assemblée qui
écoute.
S'ieu, en audiencia de moltz,
Dizia III o IIII motz.
Brev. d'amor, fol. 12.
Si, en audience nombreuse, je disais trois ou quatre mots.
En audienza dels pastors.
Trad. d'un Évangile apocryphe.
En audience des pasteurs.
ANC. FR. Un prince aussi grand d'ailleurs que celui qui honore cette audience. Bossuet, Or. fun. d'Anne de Gonzague. (N. E. Oración fúnebre de Ana de Gonzaga.)
Dans l'édition des Chefs-d'OEuvre oratoires de Bossuet, t. VI, p. 313, on lit auditoire.
Il est très vraisemblable que Cléopâtre parlait souvent dans ce goût, mais ce n'est point cette indécence qu'il faut représenter devant une
audience respectable. Voltaire, Épître déd. de Zaïre.
ESP. PORT. Audiencia. IT. Audienzia.
- Ouïe, action d'écouter.
A la vezensa e a la audienza de VII garens.
Trad. du Code de Justinien, fol. 61.
A la vue et à l'ouïe de sept témoins.
ANC. FR. Et je vois sa raison
D'une audience avide avaler ce poison.
Molière, Dom Garcie de Navarre, acte II, sc. 1.
- Séance des magistrats qui jugent.
On seignors cossols tenon lor audiensa.
Tit. de 1304. DOAT, t. XCII, fol. 466.
Où les seigneurs consuls tiennent leur audience.
Et apelet a l' audiensa papal.
Cat. dels apost. de Roma, fol. 154.
Et il appela à l' audience du pape.
CAT. ESP. PORT. Audiencia. IT. Audienza.
9. Ausensa, Audenza, s. f., audition.
So que li advocat diran en plait, en vezensa et en ausensa d'aquel de cui es lo plaitz.
Trad. du Code de Justinien, fol. 6.
Ce que les avocats diront en plaid, en vue et en audition de celui de qui est le plaid.
En vedenza e en audenza d'En Ugo de Mondragon.
Tit. de 1225 de l'arch. d'Arles, n° 86.
En présence et en audition du seigneur Hugues de Montdragon.
10. Auzimen, s. m., ouïe.
Als secx donet lumnieyras, et als sortz auzimens.
P. de Corbiac: El nom de.
Aux aveugles il donna les lumières, et l'ouïe aux sourds.
Gieta oli en la conquavitat del auzimen.
Trad. d'Albucasis, fol. 15.
Jette huile en la concavité de l'ouïe.
ESP. Oimiento (oído). IT. Udimento.
11. Auzida, s. f., renommée.
E servir tal senhor
Que vuelha fort honor
Et auzid' e bobans.
Amanieu des Escas: El temps.
Et servir tel seigneur qui veuille fort honneur et renommée et magnificence.
ANC. ESP. Oída. IT. Udita.
12. Auditor, Auzidor, s. m., lat. auditor, oïant, écoutant.
Bon entendemen als auzidors.
Leys d'amors, fol. 132.
Bon entendement aux écoutants.
Al dizen ni al auzidor.
Deudes de Prades, Poëme sur les Vertus.
Au parlant et à l'écoutant.
Adj. Discipols, escolars auzidors.
Statuts de Montpellier de 1204.
Disciples, écoliers oïants.
- Auditeur.
Que era auzidor del sanh palais.
Cat. dels apost. de Roma, fol. 199.
Qui était auditeur du saint palais.
Per los auditors de vostres comptes.
Tit. de 1418. DOAT, t. CXLV, fol. 206.
Par les auditeurs de vos comptes.
- Ouïe.
A confortar l' auzidor.
Brev. d'amor, fol. 50.
A fortifier l'ouïe.
13. Reyre-auditor, s. m., sous-auditeur.
Per lo auditor o reyre-auditor de cambra apostolical.
Tit. de 1373. DOAT, t. CXXV, fol. 65.
Par l'auditeur ou sous-auditeur de la chambre apostolique.
14. Vice-auditor, s. m., vice-auditeur.
De sos auditors, vice-auditors commissaris.
Tit. de 1373. DOAT, t. CXXV, fol. 69.
De ses auditeurs, vice-auditeurs commissaires.
15. Auziritz, s. f., auditrice, celle qui écoute.
Don la votz a l' auziritz
Qu'a jutjar lo plag avia
Comenset dir.
B. Zorgi: L'autr'ier.
Dont la voix commença à dire à l' auditrice qui avait le différend à juger.
IT. Uditrice. (N. E. En castellano sería el equivalente femenino emperatriz del masculino emperador. Para oidor no usamos “oitriz”, sino oidora. El romance occitano usaba trovairitz – romans de Flamenca - y trovador.)
16. Auditiu, adj., qui fait ouïr, auditif.
Plus subtil es la virtut viziva que la virtut auditiva. 
Eluc. de las propr., fol. 138.
La faculté visuelle est plus subtile que la faculté auditive.
17. Auzible, adj., qui peut être ouï.
De causas auziblas cum so votz e sos.
Eluc. de las propr., fol. 17.
De choses qui peuvent être ouïes comme sont voix et son.
18. Eyssauzir, Exaucir, Issauzir, v., lat. exaudire, écouter.
Tro que denh mos precx eyssauzir.
P. Raimond de Toulouse: Enquera.
Jusqu'à ce qu'elle daigne écouter mes prières.
Cel que non issau lo paubre non er issauzitz de Deu; issau lo paubre e
'l famolent, e Deus issauzira ti.
Trad. de Bède, fol. 84.
Celui qui n'écoute pas le pauvre ne sera point écouté de Dieu; écoute le pauvre et l'affamé, et Dieu t'écoutera.
Tan qu'elh vol exaucir
Mos precx et obezir.
G. Riquier: Qui vuelha.
Tant qu'il veut écouter et accueillir mes prières.
IT. Exaudire. (N. E. El italiano conserva la forma latina pura según Raynouard. Ver ascoltare: écouter, escoltar)

Auriera, s. f., lisière.
No 'ls fasan totz plas senes cap et senes aurieras, de tal guisa qu'entre 'lh drap, las aurieras e 'l cap, non aya deguna variacio de color.
Tit. de 1360. DOAT, t. LXVII, fol. 372.
Ne les fassent tous unis sans chef et sans lisières, de telle guise qu'entre le drap, les lisières et le chef, il n'y ait aucune variation de couleur.
ANC. FR. Le suppliant aperceut sur l' orière ou rive d'un champ.
Lett. de rém., 1444. Carpentier, t. III, col. 96.

Auriol, s. m., loriot.

auriol, oriol, oriolus orolus

(N. E. altération de l'ancien français l'oriol, du latin aureolus, doré. Passereau au plumage jaune et noir chez le mâle, verdâtre chez la femelle, qui niche dans les forêts de feuillus et les peupliers et se nourrit de fruits et d'insectes. https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/loriot/47820#:~:text=Nom%20usuel%20de%20l'orgelet.)

Non crida l' auriols
En vergier ni dins forest.
Rambaud d'Orange: Ar es.
Le loriot ne chante dans le verger ni dans la forêt.
Nég. expl. No mi prezaria un auriol,
Si a cort no m'auzian li savi e 'lh fol.
Roman de Gerard de Rossillon, fol. 38.
Je ne me priserais pas un loriot, si les sages et les fous ne m'entendaient à la cour.
CAT. ESP. Oriol. (N. E. oriolus oriolus; oropéndola)
2. Auriola, s. f., loriot.
Neys ab sa par l' auriola
Met son chantar.
Marcabrus: Pus la.
Même le loriot met son chanter avec sa compagne.

Aurion, s. m., lat. orion, orion, grande ourse.
Car n'atendon l'aurion.
Sordel: Non pueis.
Car ils se dirigent vers l'orion.
Escantis tot' autra lugor
E de luna e d'aurion.
Brev. d'amor, fol. 30.
Eteint toute autre lueur et de lune et d'orion.
Loc. Car ieu pugei tant contra 'l mon,
Que penre cugei l'aurion.
G. Faidit: S'om pogues.
Car je m'élevai tant contremont, que je crus prendre la grande ourse.
CAT. ESP. (Orión; Osa mayor) PORT. Orion. IT. Orione.

Ausar, v., du lat. ausus, oser, s'enhardir. 
Que no us n'auses combatre. Titre de 960.
Que vous n'en osassiez combattre.
(N. E. En “castellano” equiparable al año 960 sería: 
Que vos no ne osaseis combatir.)
Molt l'ama pauc si no ill lo ausa dir.
R. Bistors: Non trob.
Il l'aime bien peu, s'il ne le lui ose dire.
ANC. FR. Qui ausassent plus desrober sur les chemins.
Monstrelet, t. II, fol. 86.
N'aveit el chastel hum si os,
Ki cuntre li osast eissir,
Ne estur ne mellée tenir.
Marie de France, t. 1, p. 406.
Et dist comment ils estoient si oset.
Chronique de Cambray.
ESP. Osar. PORT. Ousar. IT. Ausare, osare.
2. Auzablament, adv., hardiment.
Puesca vos dir auzablament del patriarcha David.
Trad. des Actes des Apôtres, ch. 2.
Que je puisse vous dire hardiment du patriarche David.
PORT. Ousadamente. (ESP. Osadamente.)
3. Auzart, adj., hardi, audacieux.
E lur cug metre cor auzart.
Bertrand de Born: Un sirventes.
Et je leur crois mettre coeur audacieux.
Mascles es plus auzart.
(chap. Lo mascle es mes osat : valén)
Eluc. de las propr., fol. 70.
Le mâle est plus hardi.
Que neguna persona... non sia tan auzarda que auze aportar, etc.
Cartulaire de Montpellier, fol. 175.
Qu'aucune personne... ne soit si osée qu'elle ose apporter, etc.
4. Ausat, s. m., hardiesse.
Can l' auzatz es vengutz
Don amor ven alutz.
G. Riquier: Segon qu'ieu ai.
Quand l'audace avec laquelle amour vient à bout est venue.
5. Audei, s. f., hardiesse, audace.
Que lhi mostrarai d'armas tan gran audei.
Roman de Gerard de Rossillon, fol. 36.
Que je lui montrerai une si grande hardiesse d'armes.

Ausberc, s. m., haubert, cotte de mailles.
Halsberga vel Halsperga vox est saxonica; proprieque signat thoracem ferreum sive armaturam colli et pectoris, ab Hals collum, et bergen
tegere, protegere, munire. (N. E. alemán Herberge : albergue; Hals : cuello; una palabra más de origen sajón para el vocabulario – DCVB - de esos pequeños godos hambrientos de palabras de otras lenguas, que se hacen llamar catalanes, y las godas, catalanas.)
Vossius, de Vit. Serm., lib. II, tit. 9.
Le comte de Boulainvilliers, dans son supplément aux Essais sur la Noblesse, p. 94, dit: “Le haubert étoit une chemise de mailles longue jusqu'au-dessous des genoux. Le haubert se plaçoit par-dessus le gambeson, qui se mettoit sur la chair, comme nos gilets d'hiver sur la chemise.”
Ab dard d'assier, don fer colp de plazer,
On no ill ten pro ausbercs fortz ni espes.
Giraud de Calanson: A lieis cui am.
Avec dard d'acier, dont il frappe coup à plaisir, où haubert fort et épais ne tient profit contre lui.
Als us viratz vestir ausbercx,
Als altres perpunhs et escutz.
R. Vidal de Bezaudun: Unas novas.
Vous verriez vêtir hauberts aux uns, pourpoints et écus aux autres.
Quant ai vestit mon fort ausberg dobler.
P. Vidal: Drogman (Drogoman).
Quand j'ai revêtu mon fort haubert double.
ANC. FR. Je n'avoie onques lors hauberc vestu.
Joinville, p. 23.
El dos lo vestent un blanc hauberc doublier.
Roman de Guillaume au court nez.
L'ancien français exprimait par un seul mot l'action de se dévêtir du haubert.
A lor tentes deshaubergié
Se sont, et au mengier assis.
Roman du Renart, t. IV, p. 201.
IT. Usbergo.
2. Alberget, s. m., haubergeon, petit haubert.
Albergetz, IIII deners.
Cartulaire de Montpellier, fol. 114.
Les haubergeons, quatre deniers.
3. Ausbergot, s. m., haubergeon, petit haubert.
Ausberc o ausbergot dona cascun IIII deners. 
Cartulaire de Montpellier, fol. 105.
Haubert ou haubergeon, pour chaque, donne quatre deniers.

Austarda, s. f., lat. avis tarda, outarde.
Aissi com fai l' austarda,
Can vei venir l'aigla o l'austor;
A terra s fer per plus viatz morir.
Aimeri de Peguilain: D'avinen sap.
De même que fait l' outarde, quand elle voit venir l'aigle ou l'autour;
elle se frappe à terre pour mourir plus vite.
CAT. ESP. Avutarda. PORT. Abetarda. IT. Ottarda.

Austor, s. m., lat. austerius, autour, épervier. (N. E. DE. Sperber; esparver; esparvé; esparvier; espervier; esprevier; cernícalo.)
De tres maneiras son austor;
Car l'un son gran, l'autre menor,
L'autre petit de bona guisa.
Deudes de Prades, Auz. cass.
Les éperviers sont de trois sortes; car les uns sont grands, les autres moindres, les autres petits de bonne guise.
E per un austor que nays
Son mil perditz.
P. Cardinal: Razos es qu'ieu.
Et pour un autour qui naît sont mille perdrix.
Loc. E prendre cug ab la perditz l' austor.
G. Magret: Eu aissi m pren.
Et avec la perdrix je crois prendre l' autour.
ANC. FR.
Chace de chien, d' espervier, ne d' ostor.
Roman d' Aigolant: Bekker, p. 184.
Bien sont esprevier duire è ostour è falcon.
Roman de Rou, v. 3825.
ANC. CAT. Austor. ESP. Azor (pl. Azores). PORT. Açor (Açores). IT. Astore.
2. Austoret, s. m., petit autour.
Eu vi...
Mon austoret amparar.
Raimond de Miraval: Del rei d'Aragon.
Je vis... mon petit autour se défendre.

Austri, s. m., lat. auster, auster, vent du midi.
III portas daus austri.
Trad. de l'Apocalypse, chap. 21.
Trois portes devers l' auster.
ESP. PORT. IT. Austro.
2. Austral, adj., lat. australis, austral, du midi.
Vens australs resolvo las humors del cors.
Eluc. de las propr., fol. 134.
Vents du midi résolvent les humeurs du corps.
CAT. ESP. PORT. Austral. IT. Australe.

Autan, s. m., lat. altanus, autan.
Vent auta... Auta es vent cardinal.
Eluc. de las propr., fol. 36 et 134.
Vent autan... Autan est vent cardinal.

Autrei, s. m., permission, concession, octroi.
Ayci ac Joseph l'autrey del rey Pharaon.
Hist. abr. de la Bible, fol. 23.
Ainsi Joseph eut la permission du roi Pharaon.
Qu'ieu l'am finamen ses autrei.
Ameus de la Broquerie: Quan reverdeion.
Que je l'aime purement sans concession.
E si no fos l'autreys
Qu'ieu ai fag.
Amanieu des Escas: En aquel mes.
Et si ne fût l'octroi que j'ai fait.
ANC. FR. Ne puet-il riens faire por moi,
Si ce n'estoit par vostre otroi.
Roman de la Rose, v. 1994.
Fais-nous, Seigneur, dist-elle, cest ottroy.
Foucqué, Vie de J.-C, p. 355.
(ESP. Otorgamiento, de otorgar)
2. Autreiansa, s. f., concession.
Las alienatios, las autreiansas.
Tit. de 1319. DOAT, t. CXXXII, fol. 343.
Les aliénations, les concessions.
Aquesta autreyansa.
Priv. conc. par les R. d'Anglet., p. 37.
Cette concession.
3. Autreiament, s. m., concession, permission.
Aquest do et aquest autreiament.
Tit. de 1194. DOAT, t. LXXXVII, fol. 6.
Ce don et cette concession.
Carta d' autreiamen dels notaris.
Cartulaire de Montpellier, fol. 160.
Charte de concession des notaires.
Que m meravelh car ill an esperansa
Que a negun ne fas' autreiamen.
Bertrand d'Allamanon III: D'un sirventes.
Que je m'émerveille de ce qu'ils ont espérance qu'il en fasse concession à aucun.
Adoncx det son autreiamen.
Brev. d'amor, fol. 56.
Alors il donna sa permission.
ANC. FR. Et les octroyemens qu'il a fait ou fera pour nous.
Tit. de 1374. Carpentier, t. III, col. 109.
4. Autreiaso, s. f., octroi, concession.
Per aitan lh'a fah l'autreiaso.
Roman de Gerard de Rossillon, fol. 90.
Pour autant lui a fait la concession.
5. Autreiar, v., octroyer, accorder, donner, permettre.
Est chastel vos autrei en chazamen.
Roman de Gerard de Rossillon, fol. 96.
Je vous octroie ce château en fief.
(N. E. chazamen, fief, feudo, así se hacía un catalán.)
Ela li perdonet lo fait del baisar, e lo i autreiet en dos.
V. de Pierre Vidal.
Elle lui pardonna le fait du baiser, et le lui accorda en dons.
Donam et autreiam.
(N. E. Castellano: Damos y otorgamos; chapurriau donam y otorgam.)
Tit. de 1182. DOAT, t. CXXXVIII, fol. 59.
Nous donnons et octroyons.
E donna deu l'o autreiar.
T. de Gui d'Uisel et de M. de Ventadour: Gui.
Et la dame doit le lui accorder.
Mi ren e m'autrei e m do
A lieys.
Paulet de Marseille: Ges pels.
Je me rends et m'octroie et me donne à elle.
Prov. Qui non contraditz autreia.
Peyrols: Nuls hom.
(N. E. chap. Qui no contradiu, - qui calle - otorgue.)
Qui ne contredit accorde.
(N. E. El que calla - no contradice - otorga.)
- Promettre, assurer.
Mas a malvat sort
Venra, so us autrey,
Quals qu'ab mi plaidey.
Bertrand de Born: Ges de far.
Mais quel qui dispute avec moi viendra à mauvais sort, je vous assure cela.
Part. pas. E diguas li m qu'a lieys s'es datz
Mos cors ligges et autreyatz.
Peyrols: Atressi col.
Et dis-lui-moi qu'à elle s'est donné et octroyé mon coeur lige.
ANC. FR. E li dist einssi: Je t'octroi mon empire.
Rec. des Hist. de Fr., t. III, p. 227.
ANC. CAT. Autreiar.
6. Desautreiar, v., refuser, révoquer.
M'a promes que s'amor m'autreia,
S'enquer no la m desautreia.
B. de Ventadour: Ara non vei.
Elle m'a promis qu'elle m'accorde son amour, si encore elle ne me le révoque.
Per qu'ieu non crey qu'enquer, quanque n'estia,
No m'autrey tot so qu'ar mi desautreya.
G. Pierre de Cazals: Ja tant.
C'est pourquoi je ne crois pas qu'encore, quoi qu'il en soit, elle ne m'accorde tout ce qu'à présent elle me refuse.
7. Autorc, s. m., permission, autorisation.
Lo cosselh que 'l donava e l' autorc qu'ela li prometia.
V. de Rambaud de Vaqueiras.
Le conseil qu'elle lui donnait et l' autorisation qu'elle lui promettait.
ANC. ESP. Otorgo. PORT. Outorga.
8. Autorgament, s. m., consentement, permission.
Ab cosseil et ab autorgament del capitol sobre dig de la gleia, etc.
Tit. de 1220. DOAT, t. CIII, fol. 4.
Avec le conseil et le consentement du chapitre susdit de l'église.
Et per autorgament de la una partida e de l'autra.
Tit. de 1239. DOAT, t. CXXIV, fol. 300.
Et par consentement d'une partie et de l'autre.
CAT. Otorgament. ESP. Otorgamiento. PORT. Outorgamento.
9. Autorgier, s. m., permission.
Per degu autorgier.
Tit. de 1270. DOAT, t. LXXXIX, fol 69.
Par aucune permission.
10. Autorgar, v., autoriser, octroyer, accorder.
Don et autorc a te.
Tit. de 1177. DOAT, t. CXXXVIII, fol. 35.
Je donne et octroie à toi.
Per qu'ieu vos do conseil et austorgui que vos l'enqueiras d'amor.
V. de Rambaud de Vaqueiras.
C'est pourquoi je vous donne conseil et vous autorise que vous la requériez d'amour.
Sant Mathieu o autorga, vers evangelistiers.
Izarn: Diguas me tu.
Saint Matthieu, vrai évangéliste, autorise cela.
CAT. ESP. Otorgar. PORT. Outorgar.
11. Desautorgar, v., désapprouver.
Quar vos, que plus envei
D'autra qu'el mon estey,
Desautorc e mescrei.
Guillaume de Cabestaing: Lo dous cossire.
Car vous, que je désire plus qu'autre qui soit au monde, je vous désapprouve et vous mécrois.

Automs, Autompne, s. m., lat. autumnus, automne.
So es lo jorn dezesete
De setembre, pueys automs ve.
Brev. d'amor, fol. 45.
C'est le jour dix-septième de septembre, puis vient l' automne.
Et en autompne seran grans diluvis.
Calendrier provençal.
Et en automne seront grandes averses.
ANC. CAT. Autumno (MOD. tardor). ESP. Otoño. PORT. Outono.
IT. Autumno.
2. Automnal, Autumpnal, adj., lat. autumnalis, automnal, d'automne.
Equinocci autumpnal.
Eluc. de las propr., fol. 122.
Équinoxe d'automne.
Lo temps automnals de vendemias.
Leys d'amors, fol. 129.
Le temps automnal des vendanges.
CAT. ESP. (otoñal) PORT. Autumnal. IT. Autumnale.

Auzel, s. m., lat. avicellus, oiseau.
Un pauc auzel en mon punh, que no s n'an,
Am mais qu'al cel una grua volan.
G. Faidit: Tant ai.
J'aime mieux un petit oiseau en mon poing, qui ne s'en aille pas, qu'une grue volant au ciel.
(N. E. ESP. Yo prefiero, amo más, una pequeña ave, un pajarillo, en mi puño, que no se va, que una grulla volando en el cielo. Refrán: 
Más vale pájaro en mano que ciento volando.)
Et aug los auzels alegrar.
B. de Ventadour: En abril.
Et j'entends les oiseaux se réjouir.
Per paor d' auzel de cassa. (N. E. Ver Deudes de Prades, Auz. cass.) 
Naturas d'alcuns auzels.
Par peur d'oiseau de chasse.
ANC. FR. Je durrai ton cors à devorer à beste et à oisels.
Anc. trad. des Livres des Rois, fol. 23.
ANC. CAT. Ausel (MOD. ocell). IT. Augello.

2. Ausella, s. f., caille femelle.
Voyez Du Cange, t. I, col. 825.
Plus tost no vola ysrundella, ni esparvier, ni ausella.
Guillaume de Berguedan: Lai on hom.
Hirondelle, ni épervier, ni caille, ne vole plus vite.
(ysrundella, hirondelle, oronella, oroneta, oreneta; golondrina)

3. Auzelet, s. m., oiselet, oisillon.
Neis l' auzelet s'alegron per s'amor,
Quan la vezon, tal jois n'an entre lor.
Pistoleta: Aitan sospir.
Les oiselets même se réjouissent par amour d'elle, quand ils la voient, telle joie ils en ont entre eux.
ANC. FR.
Ke li oiselet chantent è la rose est florie.
Roman de Rou, v. 3924.
CAT. Aucellet (MOD. ocellet). IT. Augelletto.

4. Auzelo, s. m., oisillon.
Per aqui monten cent miri auzello. Poëme sur Boece.
Par là montent cent mille oisillons.
E la gaia sazos
E 'l chans dels auzelos.
Blacas: Lo belh dous temps.
Et la gaie saison et le chant des oisillons.
ANC. FR. Ce fu en la douce saison
Que cler chantent li osellon.
Roman du Renart, t. III, p. 167.
IT. Uccellone.

5. Auzulans, s. m., oisillon.
Per la boca dels auzulans. Trad. de Bède, fol. 40.
Par la bouche des oisillons.

6. Aucellayre, Auzellador, s. m., oiseleur.
E non fassatz l' auzellador, 
Qu'apella e trai ab doussor
L'auzel, tro que l'a en sa tela.
Un troubadour anonyme: Senior, vos que.
Et ne faites pas l' oiseleur, qui attire et appelle, avec douceur l'oiseau, jusqu'à ce qu'il l'ait en sa toile.
Fig. L' aucelayre d'ifern no vay ren pus queren mays cum prenda aquel aucell. V. et Vert., fol. 103.
L' oiseleur d'enfer ne va rien cherchant plus que comment il prenne cet oiseau.
ANC. FR. Ainsinc cum fait li oiselierres
Qui tent à l' oisel, comme lierres.
Roman de la Rose, v. 21757.
Einsi com fet li oiselerres.
Nouv. rec. de fables et cont. anc. T. II, p. 391.
ANC. CAT. Auselaire. IT. Ucellatore.

7. Auzelar, v., chasser aux oiseaux, fauconner.
Pot auzelar a son talen.
Que ges, per coita d' auzelar,
No 'l fassa trop per temps volar.
Deudes de Prades, Auz. cass.
Peut chasser aux oiseaux à son désir.
Que, par empressement de chasser, il ne le fasse trop long-temps voler.
ANC. FR. Par oyseler et par chasser aux bestes saulvaiges.
L. De Premier Fait, tr. de la Vieil. de Cicéron, p. 37.
A. cest oisel a-il failli?
En autre leu voist oiseler.
Nouv. rec. de. fables et cont. anc. t. II, p. 43.
ANC. CAT. Auselar. IT. Uccellare.

8. Enauzelar, v., élever, dresser un oiseau.
Enquera vueill demonstrar
Com deu son auzel enauzelar.
Leugers es a enauzelar.
Deudes de Prades, Auz. cass.
Maintenant je veux démontrer comment il doit dresser son oiseau.
Il est facile à élever.

martes, 20 de abril de 2021

Proves contra la mentira valencià, català són la mateixa llengua.

LES PROVES CONTRA LA MENTIRA DE QUE VALENCIÀ I CATALÀ SÓN LA MATEIXA LLENGUA

Alegat contra la manipulació de l'història per part del nacionalisme catalanista.
Recopilació d'artículs.
Autor: Juan García Santandreu (no corregixco les faltes de ortografía, afegixco coses entre paréntessis)
2.- PROVA DE QUE EN 1238 NO EXISTIA NI CATALUNYA NI EL CATALÀ. BARCELONA ERA PART D'UN COMTAT FRANCÉS.

¿Quantes voltes hem sentit dir que els valencians parlem català perque en 1238, quan Jaime I va conquistar el Regne moro de Valéncia mos va portar el català a través de les seues tropes catalanes que varen colonisar el nostre territori?

ARGUMENT Nº 2.- JAIME I NO ERA REI DE CATALUNYA PERQUE ESTA NO EXISTIA quan es va conquistar Valéncia en 1238. Catalunya mai ha segut ni regne ni principat (mentira, Principat sí, regne no; com Ramon Berenguer IV, princeps, no rey). La mentira de la “corona catalano-aragonesa”. (Frase de Próspero de Bofarull y Mascaró, como condes-reyes, tomo XI de la colección)

Els catalans no soporten que els llibres d'història diguen que Jaime I era Rei del Regne d'Aragó, del Regne de Valéncia, del Regne de Mallorca i comte de Barcelona (Nos Don Iavmes por la gta (gratia, gracia) de dius, (dios) rey daragon "et" (símbolo que parece un 7) de mauiorgas (no leo exacto lo que pone, Mallorcas) et de ualentia (parece ualen+letra pi+a), conte de barçalona et de urgel et seynnor de montperler, Montpellier....  (Montis Pesulani o Pessulani))
i per això s'inventen lo de la confederació o corona “catalano-aragonesa” i sostenen que quan es parla de “Aragó-Valéncia i Mallorca” es referixen a la monarquia “catalano-aragonesa”. Açò és fals perque quan Jaime I va aplegar a Valéncia en 1238 els comtats hui catalans eren francesos i pagaven vassallage a Sant Luis IX, Rei de França i per tant no només no podia ser Jaime I Rei de Catalunya sino perque, ademés, els comtats “catalans” no tenien eixèrcit.
Estos 8 comtats de la França transpirinenca li'ls canviaria, com si foren cromos, en Jaime I que era propietari dels territoris del sur de França (Tolouse, Beziers, Nimes, Narbona…).
En 1258, 20 anys despuix de la Conquista del Regne de Valéncia, Jaime I i Luis IX firmen el tractat de Corbeil. França li dona a Jaime I els 8 comtats “catalans” i Jaime I els dona les seues propietats en el sur de França.
Pero els 8 comtats “catalans” varen seguir sent comtats dins de la corona d'Aragó des de 1258 sense constituir-se ni com a província, ni com a estat ni com a Regne. Ho farà com a província pero baix el regnat de Carlos I que va ser qui els va unificar en 1.521.
Per això en cap lloc apareix Jaime I com a Rei de Catalunya (apareixe sí, hasta en inglés, un atra cosa es que sigue verdat). Ni era regne ni era Catalunya. La denominació de “Catalunya” s'incorporarà en el pas del temps i la llengua romànica allí parlada, derivada del llatí com el valencià, pero en aportacions provençals, (al 1462 encara diuen y escriuen hoc, oc, och, sí en OCcitan, languedOC, lengadOC) es desenrollaria molt més tart que el valencià. De tal punt que el català no es va cridar com a tal fins a la segona mitat del sigle XIX (fals, ya li díen vulgar cathala, lengua cathalana o catalana per ejemple Pere Miquel Carbonell, archivé del Archiu de Aragó, a finals del siglo XV, pero fan aná lo valensiá de cancillería, en moltes paraules occitanes, porets, havets, vamos, un chapurriau, champouirau, mescla de llengües), permaneixent majoritàriament la denominació de “Lemosin”. La denominació de “català” no es va generalisar fins que va tindre la seua Renaixença en el sigle XIX, 4 sigles despuix del sigle d'Or Valencià. Per això, i pel mateix fals criteri que lo de la “corona catalano-aragonesa” sostenen burda i falaçment que els escritors del sigle d'or valencià (S. XV) “escrivien en català”.
Catalunya serà hui una comunitat prospera, això cal reconéixer-ho, pero l'orige o el simple fruïment de la seua prosperitat no els dona dret a constituir-se com a “comunitat històrica” ya que, de totes les regions espanyoles és la que té menor entitat històrica i política. Si són una “comunitat històrica” perque en 1932 la república els va otorgar un estatut nacionaliste, els valencians tenim una Foralidad des de 1261 (furs de Valencia) que té major entitat, dignitat i rellevància política i històrica i no ho utilisem per a passar factures indegudes o posar en perill l'unitat d'Espanya. Aixina que si es tracta de passejar la margallonera, els catalans, ni de puntilles sobre el Regne de Valéncia.

CATALUNYA NO EXISTIA, ERA UN TERRITORI FRANCÉS ON ES PARLAVEN DIALECTES PROVENÇALS DERIVATS DEL LLATÍ QUE NO HAVIEN QUALLAT COM A LLENGUA ESTRUCTURADA. els valencians ya escrivíem el nostre "romanç valenciá" QUE EN POC TEMPS DONARIA EL PRIMER SIGLE D'OR LLITERARI EN LLENGUA VALENCIANA.


(Aquí fico diferéns mapes: wiki Agustín Ubieto Arteta Este atre:

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Comtats_de_la_Marca_Hisp%C3%A0nica_a_inicis_S_IX.PNG

Comtats de la marca hispànica, inicis del segle IX


Marca Hispanica Sive Limes Hispanicus. Hoc est Geographica descriptio regionum quae in Catalonia continentur & in Comitatu Ruscinonensi.

Publication : [Parisiis] : [apud Franciscum Muguet], [1688]
Description matérielle : 1 carte ; 36 x 38,5 cm

Note(s) : Carte extraite de : Marca hipanica sive Limes hispanicus / Auctore illustrissimo viro Petro de Marca. Parisiis, apud Franciscum Muguet, 1688

Référence(s) : Imago Cataloniae, Barcelona, 2005, p. 97)





2 bis.- PROVA DE QUE VALÉNCIA, ARAGÓ I MALLORCA EREN REGNES EN LLENGUA PRÒPIA I EN ELS COMTATS FRANCESOS DE CATALUNYA ES PARLAVA ENCARA EL "LLEMOSÍ".

LA CAVERNA PANKA ha entrat en el debat sobre les MENTIRES DEL CATALANISME. Anunci que no vaig a caure en la confrontació individual i personal perque no tinc temps, PERO SI PENSE CONTESTAR TOTES I CADA UNA DE LES SEUES MANIFESTACIONS PERQUE HI HA ARGUMENTS I PROVES. Pero ho faré de manera sistematisada i ordenada.
El Tractat de Corbeil que vaig incorporar com a PROVA NUMERE 2 DE LA MENTIRA CATALANISTA els ha exasperado. El seu esencialismo nacionaliste no els permet vore, contemplar i raonar este tipo de proves i, despuix de fracassar argumentalment, simplement diuen que és fals.
Este post no és, encara la tercera prova que tinc preparada, pero sí que podríem cridar-la “DOS BIS” per la seua vinculació en l'anterior. Vos ho resumixc el CONTINGUT LLITERAL del tractat de Corbeil i vos deixe l'enllaç de la Wikipedia que, com be sabeu, està controlada en Espanya pel nacionalisme socialiste. El catalanisme rep fòc amic.
I un atre mapa de l'época on podeu observar el REGNE DE ARAGON (Kingdom of Aragó) REGNE DE VALÉNCIA (Kindom of Valéncia) i el territori dels comtats francesos en la nostra península on solament apareix CITY OF BARCELONA, en referència al comtat de Barcelona i atres comtats. Catalunya no apareix per cap lloc en 1258, ni com a Regne, ni com a Principat, ni com a estat i, ni molt manco com a nació, simplement perque no existia com a tal. Eren, com diu el propi tractat de Corbeil, una série de 8 comtats de propietat francesa i reivindicats com a tal pel Rei Luis IX de França que li'ls va entregar en 1258 a Jaime I, Rei d'Aragó de Valéncia i de Mallorca, a canvi dels territoris en el migdia-sur de França.

Lo que diu el tractat de Corbeil.
(https://historia-aragon.blogspot.com/2020/02/xxvii-perg-1526-jaime-i-11-mayo-1258-corbeil-corbolium.html

XXVII

Perg.n°1526. Jai.I. 11 may. 1258.

Hoc est translatum sumptum fideliter a quadam carta pergamenea sigillata sigillo magno cereo viridi pendenti cum serico rubeo illustris regis Francie in quo sigillo est imago regis sedentis in catedra tenentis in manu sinistra effigiem baculi cum flore in capite et in dextera florem: et littere ipsius sigilli sunt: Ludovicus (Luis XI, 11) Dei gratia francorum rex: cujus carte series sic se habet. Ludovicus Dei gratia francorum rex universis presentes litteras inspecturis salutem. Notum facimus quod cum inter nos ex parte una et dilectum amicum nostrum Jacobum eadem gratia illustrem regem Aragone Majorice et Valencie comitem Barchinone et Urgelli et dominum Montispessulani ex altera suborta esset materia questionis super eo quod nos dicebamus comitatum Barchinone Urgelli Bisulduni Rosilionis Empurdani Ceritanie et Confluentis Gironde et Eusone cum eorum pertinenciis de regno Francie et de feudis nostris esse et idem rex Aragone ex adverso dicebat se jus habere in Carcassona et Carcasses in Rede et Redensi Terminis et Terminensi Biterris et vicecomitatu Biterrensi Agadha et Agadhensi Albi et Albigensi Ruchine et Ruchinensi comitatu Fuxcii Canturco et Canturcino Narbona et ducatu Narbone Minerba et Minerbesi Fonolleto et Fonolledes terra de Saltu Petrapertusa et Petrapertuse Amilliano cum toto comitatu Amilliani Credone cum vice-comitatu Credonensi Gavaldano Nemaus et Nemauscensi Tolosa cum toto comitatu Tholose et Sancti Egidii cum honoribus districtibus et juribus universis ac pertinenciis eorundem: postmodum accedentes ad nos sollempnes procuratores et nuncii predicti regis Aragone ab eodem super hoc specialiter ad nos missi venerabilis videlicet Arnaldus Barchinone episcopus Guillermus prior beate Marie de Corniliano et Guillermus de Rocafole tenentis locum ipsius regis in Montepessulano nobis exhibuerunt litteras ipsius regis procuratorias in hec verba. - Noverint universi quod nos Jacobus Dei gratia rex Aragonum Majoricarum et Valencie comes Barchinone et Urgelli et dominus Montispesulani constituimus et ordinamus vos venerabilem Arnaldum Dei gratia Barchinone episcopum et dilectos Guillermum priorem sancte Marie de Corneliano et Guillermum de Rocafole tenentem locum nostrum in Montepessulano procuratores nostros dantes et concedentes vobis omnibus predictis et cuilibet vestrum plenam et liberam potestatem auctoritatem et licenciam transigendi et componendi vice nostra et nomine cum Ludovico Dei gratia illustri rege Francie super omni jure quod habemus et habere debemus in Carcassona et Carcassonensi et in Rede et in Redensi in Laurago et Lauragine et Terme et Termenense et in Menerba et Menerbense et in Fonolleto et Fonolladense et in Perapertusa et Perapertusense et in comitatu Amilliani et Gavaldani et in Nemause et in Nemausense et in comitatu Tholose et Sancti Egidii et in omni alia terra et jurisdiccione Raymonde quondam comite Tholosane et fructibus inde perceptis et quod vos omnes et singuli supradicti possitis vice nostra et nomine cedere remittere perpetuo et relaxare predicto illustri regi et suis quicquid juris nos habemus et habere debemus quoquomodo vel racione in predictis omnibus et singulis. Damus etiam et concedimus vobis omnibus et singulis speciale mandatum auctoritatem et licenciam et potestatem jurandi ex parte nostra super animam nostram de omnibus et singulis supradictis a nobis observandis et complendis prout per vos erit super eis cum dicto rege promissum ordinatum compositum et transactum: renunciantes scienter et consulte omni juri divino et humano canonico civili et consuetudinario et omni privilegio reali et personali ac omni alii auxilio generali seu speciali quibus contra predicta seu aliqua ex predictis juvari possemus. Item damus vobis omnibus et singulis supradictis et concedimus speciale mandatum quod vice nostra et nomine transigatis et componatis cura dicto illustri rege Francie et accipiatis ab eodem rege cessionem remissionem et relaxacionem de omni jure quod idem rex Francie asseret se habere in comitatu Barchinone et de omni jure siquid habet vel habere credit in comitatu de Bisulduno de Rossilione de Empurdano de Ceritania de Confluente vel in aliquo loco terrarum quas nos hodie tenemus et habemus et quod in omnibus et singulis supradictis tractetis et procuretis faciatis et recipiatis quicquid vobis videbitur expedire. Promittimus insuper bona fide cum hoc autentico instrumento sigilio nostro pendenti munito nos ratum habere complere et servare perpetuo quicquid cum dicto rege per vos omnes vel duos aut unum ex vobis super predictis omnibus et singulis factum fuerit ordinatum compositum seu transactum. Datum Dertuse V idus marcii anno Domini MCC quinquagessimo septimo. - Tandem vero post multos tractatus habitos hinc et inde bonorum mediante consilio cum dictis procuratoribus nomine procuratorio et vice predicti regis Aragone ad hanc composicionem et transaccionem devenimus: quod nos pro nobis et heredibus et successoribus nostris predicto regi Aragone et heredibus ac successoribus suis imperpetuum et ab ipso et antecessoribus suis causam habentibus et predictis procuratoribus pro ipso rege Aragone et nomine et vice ipsius definimus quittamus cedimus et omnino remittimus quicquid juris et possesionis vel quasi habebamus siquid habebamus vel habere poteramus seu etiam dicebamus nos habere tam in dominiis sive dominicaturis quam feudis et aliis quibuscumque in predictis comitatibus Barchinone et Urgelli Bisuldune Rossillionis Empurdane 
Ceritanie Confluente Gerundense et Ausone cum omnibus honoribus homagiis districtibus jurisdiccionibus et juribus universis et pertinenciis eorundem et cum omnibus fructibus et proventibus per ipsum regem Aragonem et antecessores ejusdem inde perceptis et qui percipi potuerint: prominentes et ad hoc nos et heredes ac successores nostros imperpetuum obligantes quod in predictis omnibus et singulis nichil de cetero per nos vel per alium reclamabimus vel petemus renunciantes omnino specialiter et expresse pro nobis et heredibus ac successoribus nostris omnibus cartis et instrumentis sique super hiis habebamus volentes et decernentes ea penitus esse nulla ac promittentes quod ea omnia reddemus regi Aragonum antedicto. Renunciamus insuper pro nobis et heredibus nostris ac successoribus omni juris auxilio tam canonici quam civilis necnon et consuetudinarii et omni privilegio reali et personali quibus contra predicta vel aliquid de predictis nos juvare possemus. Prenominati autem procuratores pro sepedicto rege Aragonum et heredibus ac successoribus ejusdem et vice ipsius nomine procuratorio nobis et heredibus ac successoribus nostris et a nobis et antecessoribus nostris causam habentibus vice versa quittaverunt cesserunt diffinierunt et remisserunt omnino specialiter et expresse quicquid juris et possessionis vel quasi idem rex Aragone habebat si quid habebat vel habere poterat seu dicebat etiam se habere tam in dominiis et dominicaturis quam in feodis et aliis quibuscumque in Carcassona et in Carcassense in Rede et in Redense in Laurago et in Lauragense in Termene et Termenense in Menerba et Menerbense in Fonolleto et Fonolledense in Pertra-pertusa et in Petra-pertusense in comitatu Amilliani et Guialdane et in Nemauso et in Nemausense et in comitatu Tholose et sancti Egidii et in omni alia terra et jurisdiccione Raymundi quondam comitis Tholosane et fructibus et proventibus per nos vel antecessores nostros inde perceptis. Condictum est tamen et ordinatum quod si aliqua feuda movencia de donatione Fonolledensis sita sint infra terminos comitatus Rossillione vel Bisuldune seu aliorum comitatuum predictorum de quibus comitatibus ipsi regi Aragone quittacionem et deffinicionem fecimus penes ipsum regem Aragonum et heredes ac successores suos perpetuo remanebunt et ea sibi et heredibus ac successoribus suis cedimus et omnino quitamus salvo tamen jure siquid fuerit alieno. Similiter si aliqua feuda movencia de donacione ipsorum comitatuum sita sint infra terminos Fonoledense penes nos et heredes ac successores nostros perpetuo remanebunt et ea nobis et heredibus et successoribus nostris diffiniverunt et quitaverunt omnino nomine procuratorio pro ipso rege Aragone et vice ipsius procuratores predicti salvo tamen jure siquid fuerit alieno. De Amilliano autem et comitatu Amilliani sciendum est dictos procuratores nomine procuratorio et vice dicti regis Aragonum quittasse et difiinisse ea nobis et heredibus ac successoribus nostris et a nobis et heredibus ac successoribus nostris causam habentibus sicut ea tenemus et possidemus et a nobis et nostris tenentur et possidentur. Preterea procuratores prenominati promisserunt et tenentur bona fide procurare quod predictus rex Aragone pro se et heredibus suis ac successoribus nobis et heredibus ac successoribus nostris et a nobis et antecessoribus nostris causam habentibus diffiniet quitabit cedet et remitet omnino quicquid juris possessionis vel quasi habet siquid habet vel habere potest seu dicet etiam se habere tam in dominiis seu dominicaturis quam in feudis et aliis quibuscumque in predictis omnibus supranominatis que procuratorio nomine et vice ipsius regis Aragonum diffiniverunt quittaverunt et remisserunt nobis procuratores predicti et insuper in hiis que inferius nominantur videlicet Biterris cum vice-comitatu Biterrense Agda et Agadense Albi et Albigense Ruchine et Ruchinense comitatu Fuixense Caturce et Caturcense Narbone et ducatu Narbonense Podio Laurence Keerbuz Castro-fideli terra de Saltu Credone et vicecomitatu Credonense: et quod idem rex Aragone cedet penitus et concedet expresse pro se et heredibus ac successoribus suis nobis et heredibus ac successoribus nostris et a nobis causam habentibus omnem accionem et jus repetendi pignoris que dicit se habere in predictis Amilliano et comitatu AmillianCredone et vicecomitatu Credonense et in Gavaldane cum pertinenciis eorundem: que quidem bone memorie Petrus quondam rex Aragone genitor ipsius olim titulo pignoris obligaverat Raymundo quondam comiti Tholosane. Et per hanc composicionem idem rex Aragone reddet nobis plenarie omnes cartas et instrumenta que habet super dicta obligacione confecta. Ceterum procuratores prenominati procuratorio nomine et vice ipsius regis Aragone diffiniverunt quittaverunt cesserunt et remisserunt omnino et promisserunt et tenentur bona fide procurare quod predictus rex Aragone cedet et concedet specialiter ac donabit imperpetuum pro se et heredibus ac successoribus nostris et a nobis causam habentibus quicquid juris sibi competit si quod competit vel quocumque casu seu ratione vel titulo posset ad ipsum vel ad heredes et successores suos nunc vel in futurum aliquatenus devenire in Tholosa et toto comitatu Tholose et sancti Egidii et in terris Agenense et Venesinense ac in tota alia terra jurisdiccione et potestate Raymundi quondam comitatis Tholosane. Insuper procuratores predicti procuratorio nomine pro dicto rege Aragone et vice ipsius nobis et heredibus ac successoribus nostris et a nobis et antecessoribus nostris causam habentibus diffiniverunt quitaverunt cesserunt et omnino remisserunt et promisserunt et tenentur bona fide procurare quod idem rex Aragone pro se et heredibus suis ac successoribus diffiniet quitabit cedet et remittet penitus et expresse predicta omnia et singula eo modo quo superius continetur cum omnibus honoribus homagiis districtibus jurisdiccionibus et juribus universis ac pertinenciis eorundem et cum omnibus fructibus et proventibus per nos vel antecessores nostros vel per alios inde perceptis et qui etiam percipi potuerint: et ad hoc se et heredes ac successores suos specialiter obligavit quod in predictis omnibus et singulis nichil de cetero per se vel per alium reclamavit nec nos vel heredes aut successores nostros seu causam a nobis vel antecessoribus nostris habentes super predictis aut aliquo predictorum per se vel per alium imposterum molestabit. Renunciaverunt autem omnino specialiter et expresse procuratores predicti nomine procuratorio pro ipso rege Aragone et vice ipsius et promisserunt et tenentur bona fide procurare quod idem rex Aragouum (Aragonum) renunciabit penitus et expresse pro se et heredibus ac successoribus suis omnibus cartis et instrumentis sique super premissis habet vel habuit et volet etiam decernet ea penitus esse nulla quoad nostrum prejudicium et nostrorum et quod ea omnia reddet nobis. Renunciavit etiam idem rex Aragone penitus et expresse pro se et heredibus ac successoribus suis et etiam predicti procuratores procuratorio nomine pro ipso et vice ipsius renunciaverunt omni juris auxilio tam canonici quam civilis ac consuetudinarii et omni privilegio reali et personali quibus idem rex Aragone aut heredes aut successores sui contra premissa vel aliquid premissorum juvare se possent et quod idem rex Aragonum nobis super premissis omnibus patentes litteras suas dabit. De supradictis autem omnibus observandis et complendis prout superius continentur procuratores predicti prestiterunt in nostra presencia in animam prefati regis Aragone super sacrosancta evangelia juramentum. In cujus rei testimonium presentem cartam sigilli nostri fecimus impressione muniri. Acta sunt hec apud Corbolium in palacio nostro presentibus episcopo Aprensi Ludovico primogenito et Filipo filiis nostris Raimondo Gaucelmi domino Lunelli Simone de Claromonte domino Sagelle Egidio Francie constableario Johanne de Ronquerolis Ansello de Braya Gervasio de Cranneis militibus magistro Rade thesaurario sancti Franboudi Silvanoctense magistro Odone de Loriato magistro Johanne de Nemesio magistro Philipo de Canturco magistro Johanne de Ulbiato F. de Laure sacrista Barchinone A. de Gualba cononico vicensi quinto idus madii anno Domini MCC quinquagessimo octavo. - Signum Petri Arnaldi de Cervaria vicarii Barchinone et Vallesii qui huic translato sumpto fideliter ab originali suo non cancellato nec in aliqua parte sui viciato et cum eodem legitime comprobato ex parte domini regis et auctoritate officii quo fungimur auctoritatem impendimus et decretum ut ei tamquam originali suo fides plenaria ab omnibus impendatur appositum per manum mei Bernardi de Cumbis notarii subscripti in cujus manu et posse dictus vicarius hanc firmam fecit tercio decimo kalendas marcii anno subscripto presentibus testibus Berengario de Manso Arnaldo Salvatge et Bernardo de Turri. - Nos Poncius Dei gratia electus confirmatus in episcopum Barchinone presens translatum cum originali fideliter comprobavimus et vidimus contineri in originali sicut in presenti translato continetur et ideo fidem facimus de
predictis et ad majorem fidem habendam presenti carte nostre sigillum apponi fecimus et manu propria subscripsimus undecimo kalendas marcii anno Domini M trecentessimo. - Signum Bernardi de Cumbis notarii publici Barchinone regentisque scribaniam curie vicarii ejusdem civitatis qui hoc translatum sumptum fideliter ab originali suo non cancellato nec in aliqua parte sui viciato et cum eodem legitime comprobatum scribi fecit et clausit tercio decimo kalendas marcii anno Domini millessimo trecentessimo cum litteris suprapositis in linea XII ubi scribitur super et cum litteris rasis et emmendatis in linea XVI ubi dicitur ac et in linea XX prima .... in linea XX sexta ubi dicitur ac. Preterea de mandato Petri Arnaldi de Cervaria jamdicti firmam et decretum ejus supra manu propria scripsit. Et ad majorem rei evidenciam et fidem habendam in presenti translato apposuit sigillum officii vicarii supradicti.)

//
El Tractat de Corbeil (1258) , escrit en llatí i comença en les paraules : “És universalment conegut que existixen desavenències entre el senyor rei de França i el senyor d'Aragó , de les Mallorcas i de Valéncia, Comte de Barcelona i Urgel, senyor de Montpeller; per lo que el senyor rei de França diu que els comtats de Barcelona, Besalú, Urgel, etc... són feus seus ; i el senyor rei d'Aragó diu que té drets en Carcassona , Tolosa, Narbona, etc....”.
Ludovicus, Dei gratia Francorum Rex…" "Jacobum eadem gratia illustrem Regem Aragone…" "...quod nos dicebamus comitatum Barchinone, Urgelli, Bisuldune, Rosilione, Empurdano, Ceritanie et Confluentis, Gironde et Eusone cum eorum pertinenciis de regno Francie et de feudis nostris esse" "Et idem Rex Aragone ex adverso dicebat se jus habere in Carcassona et Carcasses, in Rede et Redensi…" "pro ipso Rege Aragone et nomine et vice ipsius deffinimus, quittamus, cedimus et omnino remmittimus quicquid juris et possesionis vel quasi habebamus siquid habebamus vel habere poteramus… in predictis comitatibus Barchinone et Urgelli Bisuldune, Rossillone, Empurdane, Ceritanie, Confluente, Gerundense et Ausone…." "…in Carcasona, ...in Rede, …in Laurago, …in Termense, …in Menerba, …in Fonolleto, …in Petra pertusa, …in comitatu Amilliavi et Guialdane, et in Naumaso …et in comitau Tholose
CONCLUSIÓ
Pel Tractat de Corbeil, i seguint els consells d'alguns “hòmens bons” , el rei francés Luis IX cedix a Jaime I d'Aragó els comtats de la part espanyola i Jaime I li cedix a Luis IX els comtats de la part francesa. Eixa és la síntesis de lo firmat en el document l'importància del qual radica que es va firmar 29 any despuix de la reconquista de Mallorca i 20 anys despuix de la del Regne de Valéncia.
D'eixa data i tractat és fàcil traure dos conclusions:
a) Si Catalunya no existia com tal era impossible que alguna cosa que no existia conquistara Valéncia (1238) o Mallorca (1229). El nostre regne moro de Balansiya (Valéncia) ho conquista el Rei d'Aragó i ho incorpora a la seua corona com a Regne de Valéncia, otorgant-li furs i autonomia pròpia. 20 anys despuix rebrà els 8 comtats "catalans" de mans del Rei frances, incorporant-se a Aragó sense cap tipo de ranc mes que el que ya tenia de Comtat, sense autonomia, sense unitat política, ni sobirania.
b) Si caria d'unitat política, jurídica i geogràfica ¿cóm anava a tindre unitat llingüística si lo que allí es parlava era un mosaic de dialectes procedents del PROVENÇAL?
----
Desgraciat el poble que parla una llengua que no sap escriure
i escriu una llengua que no parla.
NO a la SUBSTITUCIÓ llingüistica.
Parla i escriu sempre en la Nostra Dolça Llengua Valenciana
Normes d'El Puig .
¡Que no t'enganye el pancatalanisme!
¡ORGULLÓS DE SER VALENCIÀ!

//

Les normes ortogràfiques del Pare Fullana (texto en bastáns errors ortografics)
A principis del segle XX, els valencians encara no s'havien ficat d'acort en quines haurien de ser les normes ortografiques de la llengua valenciana. Els catalans tampoc. El caos ortografic era habitual tant en valencià, com en catala.
En 1732, el notari valencià Carles Ros, presentava la seua ortografia per a la llengua valenciana en l'obra "Práctica ortográfica para los idiomas castellano y valenciano". Constanti Llombart i Josep Nebot tambe es preocuparen per que la llengua valenciana tinguera una ortografia unificada per a tots. Pero, desgraciadament, cap dels tres tingueren l'exit desijat.
La cosa escomençà a canviar a partir de 1906, quan els escritors catalans simpatisants de les propostes ortografiques de Pompeu Fabra, mamprengueren la faena de consensuar unes normes ortografiques per al catala. Unes normes inventaes, evidentment, que foren presentaes en 1913 pel "Institut d'Estudis Catalans".
Al vore que els catalans anaven en serio, la societat valenciana "Lo Rat Penat" encarrega al Pare Fullana l'elaboracio d'unes normes ortografiques per al valencià. El Pare Fullana presentà en 1914 la seua proposta d'ortografia valenciana, i "Lo Rat Penat" aprova dites normes.
Estes normes raonaes pel Pare Fullana, respecten les particularitats genuines de la llengua valenciana, accepten les tradicionals grafies "y" i "ch", consideren innecesaries les "tj", "tz", "tx", "tg", "l•l", i eliminen l'accent grafic que solament s'utilisarà quan dos paraules s'escriguen igual pero signifiquen coses diferents i sonen diferent (homografes no homofones).
Com a conclusio d'estos treballs per part d'uns i atres, en 1914 valencians i catalans tenen unes normes ortogràfiques diferents per a cada una de les seues llengües. El Pare Fullana ensenyarà Filologia Valenciana des de la seua càtedra de l'Universitat de Valencia, fins a que el General Primo de Rivera anulà estes ensenyançes, per considerar-les una amenaça contra l'unitat d'Espanya.
Els catalans, no contents en haver unificat els criteris ortografics de la llengua catalana, volen que les seues normes catalanes tambe siguen utilisaes pels escritors valencians. Conscients de que seria dificil que els valencians de l'época acceptaren com a propies unes normes catalanes, es presenta, en 1932, el primer "Cavall de Troya" ortografic: "Les bases de Castello".
En efecte, estes bases ortogràfiques son les normes de Pompeu Fabra aprovaes pel "Institut d'Estudis Catalans", pero maquillades i en un nom atractiu per als valencians. Estes "Normes de Castello", tambe es coneixen com "Normes del 32", perque foren firmaes en 1932.
En l'actualitat, actualisacions de les dos ortografies continuen vigents. Per una banda, els valencianistes valents escriuen en les normes que va propondre el Pare Fullana en 1914, milloraes i actualisaes gracies a les recomanacions que Miquel Adlert i Noguerol defengue en el seu best-seller de 1979 "En defensa de la llengua valenciana".
Estes normes, conegudes com "Normes d'El Puig" o "Normes de la RACV" foren oficials quan Ampar Cabanes fon Consellera d'Educacio, en temps del Consell pre-autonomic de la transicio democratica.
Per l'atra, els pancatalanistes valencians continuen en la seua equivocacio d'escriure la llengua valenciana en les Normes de l'Institut d'Estudis Catalans (IEC), enmascaraes baix el nom de "Normes de Castello" per a ser introduïdes en major facilitat. Ademes, el pancatalanisme llingüistic conta en el suport economic i politic de la Generalitat Valenciana des de 1983.
Casi 100 anys despres dels primers intents "unitaristes" de Pompeu Fabra, el model catalaniste de llengua escrita que propon la AVL, i la seua subordinacio a les tesis de l'Institut d'Estudis Catalans, llunt de conseguir els seus objectius de substitucio llingüistica del valencià pel catala, estan fomentant una objetivament constatable castellanisacio de la societat valenciana.